just let me hate you ⊰ Jordan Kyle
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just let me hate you ⊰ Jordan Kyle
Maia Roberts
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(#) Sujet: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Mer 29 Aoû - 6:23
just let me hate youMaia & Jordan
Aujourd’hui, je ne travaillais pas. Je prenais une journée de congé bien mérité, mais je la passais tout de même au Hunter’s Moon, afin de passer un peu de temps avec la meute. Je m’y rendis avant tout le monde, venant discuter avec les autres barmaids présentes. Il fallait bien les préparer à l’ambiance, par ici. Je ne pouvais pas les jeter ainsi dans la fausse aux lions sans leur montrer quelques trucs à organiser avant que les clients n’arrivent et visiblement, elles m’en étaient redevable. Je ne demandais rien en retour, ne souhaitant qu’une seule chose; le bon déroulement d’une autre soirée animée. Je leur fis encore quelques commentaires et leur indiquais ce à quoi faire attention, avant de sortir, passer par chez moi et me changer. Bah quoi, ce n’était pas à tous les jours, que je pouvais m’habiller à ma façon et me rendre à mon lieu de travail. Puis je serais avec certains membres de la meute afin de célébrer les 21 ans de l’un des jeunes louveteaux. Il y a de quoi me rendre heureuse, effacer les idées noires qui m’accablaient trop souvent, ces derniers temps. Les discussions avec Luke et Zane me faisaient sincèrement réfléchir à mon manque de confiance, non pas juste en moi, mais également envers les autres. Peut-être était-ce des résidus de ce que j’avais subi par le passé. En tout cas, une chose était sûre; ce ne serait pas de sitôt que j’irais voir les autres afin de discuter.

Un effort à faire, tout de même, question de principes. Je ne voulais certainement pas monter le mauvais exemple aux plus jeunes. À leur âge, il leur fallait impérativement un encadrement plus précis, surtout puisqu’ils s’étaient faits griffés à un jeune âge. En fait, peut-être que j’aurais dû mon propre conseil, et laisser les plus vieux de la meute m’aider moi aussi. Mais que voulez-vous, l’ego a toujours eu raison de moi. Femme indépendante, je ne comptais d’abord que sur moi-même, puis ensuite les autres, lorsqu’ils me prouvaient leur juste valeur. Première erreur commise avec Kyle et que je ne répèterais pas. Rien que son nom me donnait envie de frapper quelqu’un. Mon dieu, je ne devrais pas risquer à ce que mes pensées bifurquent vers lui. Il me vaudrait mieux garder un œil sur les filles au service, ce soir, et surtout, mettre la bonne ambiance afin que le fêté s’amuse. Je lui offris le premier verre avant que les autres n’en commandent plus à leur table. Heureusement qu’on a une plus grande tolérance à l’alcool! Autrement, je ne voudrais même pas m’imaginer comment cela se serait terminer. Étais-je la seule à réfléchir aux conséquences? Visiblement oui, car les autres buvaient comme des fous. Moi, je n’en n’étais qu’à mon deuxième cocktail, donc je tenais des propos plus que logique.

« Mais merde, Maia, amuse-toi un peu! » C’est ce que dit l’un des plus vieux de notre groupe me dit, voyant que je n’étais pas nécessairement la plus fêtarde ce soir. « Oublie pas que je travaille demain. J’peux pas boire sans prêter attention à ça. Mais ça ne t’empêche pas de le faire. » Je rigolais, quoique mon regard fut porté sur les gens présents dans la salle. Personne de très surprenant, les habituels … sauf pour une personne. Il s’agissait d’un homme, et en le voyant s’éloigner du comptoir, je pus apercevoir un visage trop familier et douloureux. Jordan Kyle. Il était … en ville? Que faisait-il ici? Je ne voulais pas le voir, et encore moins savoir qu’il se trouvait non loin. D’un geste brusque, je me levais, non sans étonner plus d’un à notre table. « Je reviens. » Deux mots, simples, sans autre explication. Ils n’en avaient pas besoin, de toute façon, et moi, j’avais à m’assurer qu’il s’agissait de lui. Emboîtant ses pas, on se retrouva bientôt à l’extérieur, juste en avant du bar. « J’croyais qu’après toute la merde que t’as foutue, au New Jersey, tu te cacherais des loups. » Référence directe à l’attaque et à ce qui avait été dit dans les journaux. Il ne méritait certainement pas la douceur. « Tu fous quoi à New York? Non, tu sais quoi, je ne veux même pas savoir. Tout c’que j’veux, c’est que tu dégages de cette ville, et vite, avant que je ne t’arrache la tête. » J’émis un grognement, preuve que même la louve n’en pouvait plus, de ce trop plein d’émotions vives.
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Jordan Kyle
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(#) Sujet: Re: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Mer 29 Aoû - 19:41

Just let me hate youxx Maia  & JordanVoilà bien deux semaines que je travaillais sur mon dossier avec l'intention ferme d'aller aborder mon protégé de la meilleure manière qui soit. Je l'avais étudié de loin, pris des renseignements sur ses goûts avec l'aide de Luke, un Alpha de New York. C'est lui qui a appelé les Preators pour s'occuper du cas du Dayligther, un cas spécial pour une première ! J'ignorais comment allait se dérouler cette mission, je n'avais pas envisagé ce genre de protégé durant mes épreuves et j'avouais que j'appréhendais légèrement de me confronter à ses pouvoirs. Nous avions étudié la marque de Caïn avec les autres membres, ne comprenant pas toujours à quoi nous avions affaire. L'approcher de manière subtile était important et j'avais entamé par un contact banal, cherchant à sympathiser avec le vampire pour entrer dans sa vie. Ça paraissait tellement simple quand mes collègues me racontaient leurs missions... Mais les gens dont ils se sont occupé n'ont pas eu ce problème d'amnésie, contrairement à moi.

Je n'avais pas vraiment prévu de sortir ce soir, mais un autre Preator se trouvait à New York pour bosser sur le cas d'un autre gamin, un louveteau récemment transformé. Ce gamin me rappelait un peu ma propre histoire, il avait attaqué des gens auxquels il tenait, ses parents en l’occurrence. Quand j'entendais mon collègue en parler ce soir dans ce bar bondé de loups, j'en frissonnais de me dire que plus d'un ici avait dû subir quelque chose du genre. J'aime l'idée d'avoir une meute, c'est fascinant de vivre en communauté et de savoir que l'on est en sécurité. Un loup seul ne peut rien, nous avons besoin d'être en meute pour vivre pleinement notre vie. Les Preators sont ma famille, je me sens plus proche d'eux que de ma famille de Terrestres. Ils me manquent parfois, je leur écris un peu mais j'essaie de ne pas trop les immiscer dans ma vie d'aujourd'hui, ne serait-ce que pour leur sécurité. Le monde obscur est plein de pourris, de démons qu'on empêche de nuire, ça fait naître un instinct de vengeance chez eux...

« C'était sympa. J'adore l'endroit, mais j'dois rentrer. » lançais-je à mes camarades en posant une énième bière sur le comptoir. Je crois que nous en avions bu cinq ou six et les effets n'étaient toujours pas flagrants. Le métabolisme des loups-garous n'est pas fait pareil que les Terrestres et nous tenons bien mieux l'alcool. Notre capacité à « guérir » rapidement jouait sans doute sur l'ébriété. Je trouvais ça plutôt sympa de pouvoir faire la fête sans me soucier d'avoir un black out. J'ai horreur de ne pas me souvenir de ce que je fais, le pire c'est quand j'ai commencé à me transformer. Sans les gars de la meute, j'pense que j'aurais pas pu maîtriser aussi rapidement mes pouvoirs et j'aurais pu encore faire du mal... Ouais, j'avais blessé des gens, une personne en particulier et elle me hantait depuis ce jour. Je n'ai jamais pu aller m'excuser, le Preator Lupus m'en a formellement interdit et personne n'a pris la peine d'aller s’occuper d'elle. Enfin je n'sais pas mais je pense que dans le New Jersey, il n'y avait pas plusieurs groupes de Preator et elle aurait fini dans le même institut que moi si elle avait été recueilli. Qu'était devenu Maia ? J'ignorais encore que j'allais bientôt le découvrir.

Saluant les gars, je remis mes cheveux en arrière d'un geste de la main sans me rendre compte que j'étais observé, ni que la personne allait me poursuivre. J'avais bien senti une présence dans mon dos alors que je me frayais un chemin parmi les clients du bar pour atteindre la porte, mais je savais qu'il ne pouvait s'agir que d'une autre créature de la lune, donc ma garde n'était pas vraiment au plus haut contrairement à ce qu'on m'avait appris. Toujours être à l’affût du danger.
Et là, comme sortit du passé, une voix féminine m’interpella. Les mots étaient durs et quand je me retournais pour découvrir mon agresseur, je me retrouvais nez à nez avec Maia Roberts, mon ex petite amie. Ma bouche s'entrouvrit en même temps que mes yeux. Je n'en revenais pas de la trouver ici. Je me souviens être repassé par chez nous, demandant à mes parents où la trouver. Soi-disant qu'elle était partie et je pensais qu'elle avait finit par aller loin, aux Fidji, comme nous avions prévu autrefois, mais sans moi. « Maia.. !? » Je n'y croyais pas et à voir l'expression de colère sur son visage, elle non plus. La brune me demanda ce que je faisais à New York, question légitime que je pouvais lui retourner. « J'suis là pou... » Maia me coupa la parole en me demandant de dégager.

La violence de ses mots m'atteignait en plein cœur, rouvrant de vieilles blessures. Heureusement que depuis le New Jersey j'avais appris à me maîtriser, chose que la jeune femme ne semblait pas en mesure de faire. Je la voyais bien trembler et une expression désolée s’afficha sur mon visage. « Maia... T'as l'air en forme, je suis content. » je lui dis comme pour désamorcer la situation. Et me montrer un minimum poli aussi. « J'suis désolé, mais j'peux pas partir... J'ai un job à accomplir. » je n'sais pas si c'est la meilleure chose à dire mais rien ne me vient d'autre. Son désir de m'arracher la tête se lit dans ses yeux et je m'en veux encore plus de lui avoir fait autant de mal malgré moi... C'que je pouvais être un abruti à l'époque...
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(#) Sujet: Re: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Jeu 30 Aoû - 12:19
just let me hate youMaia & Jordan
Les apparences, c’était sincèrement tout ce à quoi je pensais, lorsque je me trouvais en présence de la meute. En tant que seconde de Luke, je ne pouvais pas nécessairement me comporter n’importe comment. Les plus jeunes venaient souvent me voir, avant de parler à l’alpha, et les plus mieux devaient avaler leur opinion quand j’étais celle mise en charge, le temps que le véritable chef de la meute ne revienne. Beaucoup de responsabilités, si vous voulez mon avis. Cela ne faisait que j’ajouter à la liste, entre le boulot et les cours. Mon anxiété grimpait donc, de temps à autre, et dans ces moments, je préférais m’éloigner et exploser sans la présence de qui que ce soit, pour mieux revenir vers eux, quitte à avoir un faux sourire collé au visage. Des sacrifices, quand on doit s’occuper des autres. Ils ont besoin de voir quelqu’un qui sait se débrouiller, qui honore le titre qu’on lui a donné et surtout … qui est fier de ce qu’il est. Ce dernier point ne m’allait pas du tout. Oh, il est vrai, avec le temps, je vins à me familiariser avec mon état et accepter le fait que je ne pourrais plus jamais reprendre un cours de vie normal. Cependant, cela ne changeait pas l’aversion qui me saisissait, de temps à autre. Quand je m’emportais, quand j’entendais la louve grogner, je me dégoutais. Non pas un cadeau, comme certains disaient. Un avis différent, mais peut-être était-ce dû à la façon que je devins justement ainsi. Advenant un choix à faire, si j’avais décidé de devenir louve, alors là, je n’aurais qu’à me blâmer moi-même. Le problème, c’est qu’on me vola ce droit de veto. Pire encore, on m’attaqua et on me laissa là, sans aucune explication. La pire des souffrances que de ne pas comprendre ce qu’il vous arrive. En toute sincérité, la première pensée qui me traversa l’esprit lorsque je remarquais la blessure sur mon cou, c’était le karma. Avais-je donc agi incorrectement, pour mériter ce sort?

Un cri du cœur auquel je ne reçus aucune réponse. Je ne pus que me baser sur mes instincts, non pas que ceux furent d’une grande aide. Heureusement pour moi, je réussis à mettre mon entêtement derrière moi pour suivre Luke. Après tant de rejet, je suis sûre qu’il fut soulagé de me voir accepter son offre. Loin de m’imaginer, néanmoins, qu’avec le temps, je grimperais les échelons. Pas une âme de leader, encore moins de conseillère, puisque je ne faisais normalement qu’à ma tête. Même Zane, l’autre alpha, me le fit remarquer, alors que je lui avouais ne pas avoir demander l’aide financière de qui que ce soit pour me remette aux études. Un cas sévère de fierté et d’ego courroucé, voulant me prouver ce dont j’étais capable. Vous ne pouvez pas vous imaginez le nombre de nuits blanches que je passais continuellement, rien que pour rattraper certains retards. Mais c’est ce qu’il faut, lorsque l’on doit jongler le Hunter’s Moon, la meute et les études. Ma fatigue, quoique je tente de ne jamais la laissé transparaître, pointait parfois le bout de son nez, et c’est là que Luke me demandait ce qui n’allait pas. Je rejetais les torts sur les heures folles de travail et la crainte de ne pas réussir à bien entraîner les plus jeunes. Je ne saurais dire s’il me croyait vraiment, mais de toute façon, il ne me posait pas de questions supplémentaires. Ouf! À chaque fois, je passais très près de tomber dans le panneau et de lui avouer ce qui n’allait pas. Heureusement pour moi, vu mon passé trouble avec mon ex petit ami, Luke n’osait jamais y aller plus en détail, ne voulant pas me ‘marcher sur les pieds’ si on veut.

Tiens donc! Quand on parle du loup … le voilà qui se pointe. Je n’arrivais pas à le croire. Jordan Kyle était ici, à New York, en train de se promener, comme si ne rien n’était. Vraisemblablement, il ne se souciait guère de ce qu’il avait fait, ni même de prendre des nouvelles. Quoi, il était trop occupé à s’amuser avec d’autres loups, c’est ça? La rage bouillait en moi, et à chaque pas qui me rapprochait de lui, je revivais les moments les plus forts de notre relation, mais surtout, cette fatidique nuit où tout fut perdu. Je voulais crier, je voulais juste lui tomber dessus et lui faire comprendre au combien il m’avait fait souffrir. Mais pas ici. Il y avait trop de gens du Monde Obscur et surtout, des meutes ou loups solitaires. Ce serait vu comme un geste déplacé, donnant lieu à plus de problèmes. Je préférais donc le suivre jusqu’à l’extérieur. Une fois hors des regards trop curieux, je le confrontais immédiatement, ne lui donnant pas une seule seconde de répit. Il parut étonné de me voir ici, rien qu’en jugeant par les traits de son visage. Il voyait la vérité en face, c’est ça? Il ne s’attendait pas à revoir un fantôme du passé.

Je le coupais immédiatement dans sa phrase, ne voulant rien savoir du tout. Mon seul but, en lui parlant maintenant, c’était qu’il parte loin, qu’il trouve un autre endroit où habiter. J’avais finalement fait mon petit nid à New York, quoique j’avais encore un peu de mal à cohabiter avec les autres créatures dans les environs. Il m’avait déjà ruiné une fois, je ne voulais pas que la douleur que je portais en moi ne s’empire. La preuve; je tremblais de colère, en l’entendant me parler comme si nous étions de simples amis qui ne s’étaient pas revus depuis longtemps. Est-ce qu’il s’en fichait tant que ça? « Alors on va vraiment faire comme si tout allait bien, c’est ça? » Ton très grave, accompagné d’un regard noir en sa direction. Pardon? Il ne pouvait pas partir à cause d’un job? Mais c’est le comble du malheur! « Ah oui? Un job? Combien de vies dois-tu encore détruire pour combler ton contrat? » Il ne méritait aucun respect, pas après tout ce qu’il avait fait.
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(#) Sujet: Re: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Jeu 30 Aoû - 18:58

Just let me hate youxx Maia  & JordanLe destin nous joue parfois des tours, c'est le cas de le dire ! En rejoignant les Preators des années auparavant, je savais que je quittais mon ancienne vie, mes proches et que le peu de contact ne se ferait pas de vive voix. Les gens me manquaient, le New Jersey aussi malgré les difficiles épreuves que j'y avais vécues. Tout avait commencé là-bas pour moi, depuis le premier jour où nous avions emménagé. Sans le savoir alors, j'allais vivre des choses extraordinaires et bien que je n'ai pas tout saisi au départ, j'étais heureux d'être là aujourd'hui. Avoir la chance d'entrer dans un monde aussi fascinant, plein de magie de de créatures que les contes et légendes ont sous-estimés, c'était comme vivre dans un rêve. Certes, je n'oubliais pas les malheurs qui ont fait mon existence, comme le décès de mon grand-père ou la fin de ma première histoire d'amour, mais ça semblait si loin...

Enfin, je le pensais jusqu'à ce soir. Peut-être que sortir dans un bar rempli de loups n'était pas une bonne idée. J'avais bien précisé que je devais me lever tôt le lendemain mais mes camarades avaient insisté pour que je profite de ma venue à New York pour visiter les environs, me faire des amis, rencontrer les chasseurs d'ombres. L'Alpha de la plus grosse meute de la ville m'avait contacté pour aider un de ses proches, un vampire qui était comme un fils pour lui. Si on m'avait raconté un truc pareil autrefois, j'aurais rit parce que les loups-garous et les vampires ne peuvent pas cohabiter sereinement. Mais lorsque le policier m'avait expliqué la situation de A à Z, je m'étais pris d'affection pour lui et ce Simon Lewis. Avoir quelqu'un qui tient assez à son prochain pour lui venir en aide... Je n'avais pas pris la mesure de la situation jusqu’à ce que je me retrouve face à Maia, après trop de temps pour penser la trouver là, mais pas assez pour ne rien ressentir.
Ses mots me firent l'effet d'une bombe alors qu'elle me hurlait de quitter la ville, que ma présence ici n'était pas la bienvenue et tous un tas de gentillesses de son cru. Si je l'avais entendu dire tout ça à un autre que moi, j'aurais pu sourire de sa fougue qu'elle n'avait pas perdu au fil du temps. Mais non, je me sentais au contraire misérable et pas prêt à l'affronter. J'avais fini par me convaincre que je ne la reverrais jamais et qu'elle me détestait.

D'ailleurs, quand la brune m'interpella sur ce qui se voulait être une manière d'atténuer sa rage, je remarquais les traces que j'avais laissé sur sa gorge. Les cicatrices étaient profondes, blanchies par le temps et on voyait encore nettement chaque coup de griffe. Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine, comme s'il avait envie de s'étrangler lui-même. Je me rappelais de cette nuit-là. De cette affreuse nuit de pleine lune où il pleuvait fort et où ma colère était telle que j'avais envie de blesser, de tuer. Maia m'avait quitté parce que je lui faisais peur et elle avait eu raison, mais j'avais très mal réagi, pas encore habitué à ma condition de ce que j'ignorais être irréversible. « Non, bien sûr que non mais... » Mon but n'était pas de faire comme si de rien n'était, parce que je n'avais pas le droit de lui faire subir ça encore une fois. Mais... J'étais bien incapable d'avoir une suite à cette phrase en fait.

Quand je m'excusais de ma présence, lui avouant que je n'allais pas pouvoir quitter New York comme ça, ses paroles me donnèrent des frissons. Détruire est un mot douloureux à entendre et qu'elle l'emploie me faisait rentrer la tête dans les épaules comme un chiot pris en faute. « Je n'suis là pour détruire personne. » soufflais-je doucement, contrastant avec ses cris de rage. « Tu sais... Je... Je ne m'attendais pas à ce que tu viennes ici en quittant le New Jersey. Ni même à ce que je doive venir non plus. Je suis sincèrement heureux que tu.. ailles bien. Si tu savais... » Si elle savait tout ce que j'avais vécu et que je n'ai pas pu partager avec elle. Le Preator Lupus à des règles strictes et les Terrestres ne sont pas autorisés à faire parti de nos vies. Personne n'avait voulu me laisser retourner la voir pour vérifier qu'elle allait bien et lorsque j'avais réalisé ce que je lui avais fait et pris les sanctions pour ça, Maia était déjà parti loin de chez nous. Aucune adresse pour la retrouver et son entourage restreint n'était pas d'une grande aide, comme si elle avait simplement disparu de la circulation... Tous ces souvenirs, je les avais oubliés jusque là mais face à ses yeux noirs de colères derrière laquelle je voyais la louve en elle bouillir, je me prenais mes sentiments en pleine face.
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Maia Roberts
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(#) Sujet: Re: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Ven 31 Aoû - 6:15
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Dès que je devins le souffre-douleur de mon frère, sans même que mes parents n’y changent quoi que ce soit, je compris que la vie ne serait pas un cadeau. J’appris également à me taire, à ravaler bien souvent les pires commentaires ou idées qui me traversaient l’esprit. Comble du malheur; peu importe que je reste à l’intérieur ou l’extérieur, la haine se trouvait réellement partout. Vivre dans ce quartier horriblement raciste, au New Jersey, c’est avoir l’impression de ne pas vraiment faire partie de la communauté. On ne nous appréciait pas à cause de notre couleur de peau, on ne nous parlait pas. L’atmosphère était tendue partout, mais cela ne fit que m’aider à forger une meilleure carapace, à ne pas toujours me fier aux apparences, à préférer le silence à des conversations sans queue ni tête. Renfermée, c’est ce que je devins, ou du moins, j’agissais ainsi jusqu’à … jusqu’à ce que je rencontre Kyle. Pendant un certain moment, je crus que les choses iraient mieux, que je retrouverais la bonne humeur, que j’avais trouvé un homme me traitant avec respect. Au combien je me suis trompée! De lui dire que tout était fini entre nous fut certainement le pire des supplices, car je ne voulais pas le quitter.

Pourtant, je ne m’étais imaginé qu’il me faudrait répéter ça, alors que je m’étais éloignée du New Jersey, justement. Bordel, la Grande Pomme était si grande, pourquoi fallait-il que je le revois ici? Ne pouvait-il pas choisir un autre recoin de la ville? Je voulais qu’il parte afin que je ne puisse plus revoir le visage de celui qui m’a laissé blessée, confuse, sans aucune explication de ce qu’il m’arrivait. Il n’avait même pas pris la peine de s’assurer que j’étais encore en vie. Était-ce donc ça, la valeur que j’avais à ces yeux? En tout cas, moi c’est ce que je croyais. Il m’abandonna entre autres à ma première transformation, qui se fit sous des cris de douleurs d’horreur, alors que je sentais les os se briser dans mon corps sans comprendre pourquoi ça m’arrivait. Mourir à petit feu, c’est ce que l’on aurait dit. Mais je réussis à survivre, replongeant dans la force mentale dont je fis preuve tant de fois. Il fallait bien que les difficultés du passé me servent un jour, un peu comme une valise que l’on traînerait derrière. Dans la mienne, je retrouvais la Maia d’avant, celle qui résista aux injures et aux blessures physiques.

Ironiquement, c’est moi qui tenait ce rôle pour ce soir, alors que je m’emportais dans mon élan de rage. Son visage, sa voix … il n’y avait rien ici pour me faire oublier la fin de notre relation. Oh, je m’étais imaginée qu’on se croiseraient peut-être un jour, et que la confrontation aurait la force d’une bombe atomique. Il y a néanmoins une différence entre le monde des rêves et celui de la réalité. Là, en plein milieu de la rue, avec des créatures obscures dans les alentours, je ne pouvais pas simplement m’attaquer à lui. Luke ne me le permettrait sûrement, lui qui essaie toujours de résoudre les problèmes de façon plus civique. Je ne pouvais donc faire appel qu’à mes mots, que j’espérais assez tranchants. Il devait impérativement ressentir ce que je portais avec moi depuis un long moment. « Mais rien. Tu sais parfaitement que les choses sont pires que mal, et qu’elles ne changeront pas. Alors arrête d’adoucir la situation, c’est peine perdue. » Il n’y avait pas de retrouvailles tant attendues, pas de joie … rien de tout ça. Il pouvait cesser ses balivernes et aller droit au but, car c’est ce que je faisais aussi.

Et il le fit, puisqu’en lui ordonnant de partir, il dit ne pas pouvoir le faire. Un boulot quelconque l’obligeait à élire domicile à New York, ce qui voulait dire que je le croiserais plus souvent. Le comble du malheur, je vous le dis. Cela n’aidait certainement pas à ce que je me calme, en tout cas, alors que mes commentaires à son égard étaient de plus en plus agressifs. Toutefois, à mon grand étonnement, il garda son calme, exactement comme au début de cette conversation. Restait-il de marbre, devant mes injures? « Arrête avec tes conneries. Heureux que j’aille bien? Tu te fous de moi? » Je sentais la louve grogner à son tour, mais ne voulant pas me transformer devant tout le monde, je préférais faire quelques pas de reculons, le temps de souffler, avant de continuer. « Tu crois sincèrement que ça me plaît, d’être … ça? En te quittant, je voulais une chose, une seule; vivre calmement dans mon coin. Mais même ça, tu me l’as pris, en laissant ta marque derrière. » Sur ce, je pointais la cicatrice en question. « Les plus jeunes de la meute me demandent encore aujourd’hui ce qu’il s’est passé, et le reste me dévisage constamment à cause de ça. » Je passais ma main dans mes cheveux, continuant de ne pas céder à mes pulsions. « Si tu savais? Ne vient pas me parler de ta souffrance vis-à-vis ce que tu m’as fait, car si tu souhaitais vraiment te sentir mieux, tu serais venu me voir. Je ne t’ai plus revu depuis ce jour-là, alors j’estime que tu continues ton chemin. » Je ne voulais pas l’entendre me dire au combien il s’en voulait et qu’il essayerait de réparer les pots cassés. Ce ne seraient rien de plus que des mots, sans réelle conviction.
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(#) Sujet: Re: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Ven 31 Aoû - 21:08

Just let me hate youxx Maia  & JordanLes mots étaient douloureux, ils touchaient mon cœur comme une lame aiguisée à mesure que tous les souvenirs remontaient en moi. J'essayais d'adoucir la situation oui, je le reconnais, parce que je sentais bien que si je me laissais atteindre, tout pouvait déraper et en pleine rue, ce serait dangereux. Déjà qu'il y avait des passants dans les environs, sûrement des Terrestres, il était hors de question que l'on se mette à se battre. Nous avions déjà eu ce genre de conversation, lorsque Maia m'avait quitté. Elle me reprochait alors mon comportement agressif et ma jalousie maladive qui n'avait jamais eu lieu d'être qui plus est. Je n'étais alors pas encore conscient de ce qui se passait en moi, ni que la cicatrice sur mon torse n'allait jamais guérir comme elle l'aurait dû. Je m'étais transformé peu de temps après notre rupture, ça avait été le coup de trop. Je n'avais pas supporté de me faire larguer comme ça, alors que j'étais sincèrement amoureux d'elle. Rien qu'à la voir là, je me rappelle pourquoi j'étais tombé sous son charme... Alors non, je ne voulais pas m'énerver. Je ne le pouvais pas. Et je n'en avais pas le droit qui plus est !

Gardant le silence pour le moment, je repris la parole lorsque la brune me demandait de quitter la ville comme si elle pouvait avoir une autorité quelconque. Mon travail ici n'était pas encore commencé que je me faisais déjà mettre à la porte alors que Maia ignorait totalement la raison de ma présence ici. Certes, elle s'en fichait, mais elle devrait comprendre ce que je faisais, ce que mon travail me poussait à faire. Qui sait, peut-être qu'une fois la menace éliminée, je repartirais loin et elle sera débarrassée pour de bon. Au moins, j'aurais pu constater que mon ancienne petite amie était toujours envie et que oui, elle avait l'air d'aller bien. « Je ne me permettrais pas de me moquer de toi, non. » me contentais-je de répondre, vaguement convaincu de parvenir à atténuer sa colère.
Je voyais dans ses yeux la lueur canine qui l'habitait et n'avais aucun mal à imaginer ce à quoi elle pensait. J'étais mal barré comme on dit ! Maia n'était pas heureuse d'être une créature de la lune, elle ne souhaitait rien d'autre qu'une vie normale, surtout après d'être autant battue pour être une femme forte et indépendante. Je savais ce qu'elle avait vécu au New Jersey, j'étais sans doute l'une des seules personnes à qui elle s'était confié, à mesure que le temps passait et que la confiance s'installait entre nous... J'avais vraiment tout gâché... C'est là que j'en voulais à celui qui m'avait transformé, moi aussi... J'avais pu rebondir parce que le Preator Lupus s'était occupé de moi, mais elle... Elle était restée seule...

Sa main pointa les cicatrices qu'elle arborait douloureusement et mes mâchoires se serrèrent alors, premier véritable signe d'émotion que je lui présentais. C'était trop dur de conserver ma sérénité quand je voyais à quel point elle m'en voulait. « Écoutes... » tentais-je alors qu'elle me coupait une nouvelle fois la parole, m'avouant ce que les plus jeunes de la meute lui demandaient. Parler de son expérience lui était difficile, comment pouvait-on se sentir bien quand celui qui vous transforme le fait par vengeance ? Je n'avais pas prévu de la changer en louve, j'avais juste eu envie de lui faire du mal ce soir-là, sous la pleine lune... Se faire agresser par l'homme qu'on aime est la pire chose qui soit et je me sentais vraiment de moins en moins à l'aise face à Maia... Je baissais d'ailleurs les yeux en ressentant le danger.
La jeune femme ne souhaitait pas entendre ma version de l'histoire, c'était encore trop frais dans son esprit semble-t-il, pour qu'elle accepte d'entendre ce que j'avais à lui dire mais je devais tout de même amorcer mon repentir. Parce qu'au final, si elle faisait partie d'une meute, il valait mieux ne pas créer un conflit avec notre organisation. De plus, il y avait fort à parier pour que Maia fasse partie de la meute de Luke, lui-même qui avait demandé l'aide des Preators pour protéger son ami.

« S'te plaît, calmes toi Maia... » la suppliais-je presque afin d'éviter le pire. « Je n'ai pas continué comme si de rien n'était. J'ai voulu revenir vers toi, mais on m'en a empêché. Et tu es partis... » C'était la vérité que je lui disais et j'espérais qu'elle le sente dans ma voix. J'avais toujours désiré lui parler, la revoir, lui dire à quel point j'étais désolé de ce qui s'était passé. Je l'aurais aidé, j'aurais tout fait pour ça ! « Je suis sincèrement désolé. J'étais perdu, j'ai fais n'importe quoi mais j'ai changé. Je n'suis plus le même homme que celui qui t'a abandonné cette nuit, sous la pluie. » lui dis-je comme une plainte. La complainte d'un pauvre chien battu que j'étais, exprimant mon désarroi dans mon regard qui avait toujours transmis le mieux mes sentiments. Je ne la quittais pas des yeux, je devais assumer.
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(#) Sujet: Re: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Sam 1 Sep - 6:43
just let me hate youMaia & Jordan
On aurait dû se faire face bien avant aujourd’hui, car je me rendais bien compte de la violence de mes propos. Mais que voulez-vous, c’est ce qui arrive, lorsqu’on garde pour soi les pires des pensées. À force d’accumuler la rage et la frustration, j’étais au bord de l’explosion. Et de recroiser Jordan fut la goutte qui fit déborder le vase. Tout ce que j’aurais souhaité lui dire avant, même si cela restait négatif, n’avait certainement pas le degré d’intensité du moment présent. Quelle chance pour lui que des passants se promènent encore dans les environs et que les loups présents dans le Hunter’s Moon nous observent. Bah quoi, ils ont tout entendu, avec leur ouïe phénoménale. Qui sait si on avait appelé Luke, justement pour l’aviser de la scène qui se déroulait devant le bar. On ne me sortirait d’ici que par la force, car pour l’instant, je sentais le besoin de tout déballer, une fois pour toute, non sans souhaiter qu’il parte le plus rapidement possible de la ville. Le voir ici, c’était un signe qu’il fréquenterait les lieux bien plus souvent. Puisque j’y travaille la plupart du temps, je sais bien que je devrais supporter sa présence, et donc risquer de m’emporter ainsi à chaque fois. Cela ne m’aidera qu’il a assez déstabilisé ma vie comme ça.

Ce qui était le plus frustrant, là-dedans, c’est qu’il me dise ne pas pouvoir partir, qu’il avait un boulot à faire. Pardon? Je serais prise avec lui, à le voir se promener, la tête haute pendant que je continue à resasser la vie que j’aurais dû avoir, celle à laquelle je devrais avoir droit, après toutes les souffrances et les sacrifices. M’avait-on oublié? Est-ce que le karma, dans mon cas, n’était qu’un ramassis d’emmerdes, les unes suivies des autres? On dirait bien. Jamais je ne pourrais être honnête et dire que je suis satisfaite de la vie que je mène, malgré les épreuves en cours de route. Si ma famille et mes voisins me faisaient haïr bien des choses, c’est une fois louve que j’en arrivais à m’haïr moi-même, à broyer du noir … Non mais imaginez, quand on en arrive à ne plus prendre le temps de s’observer dans le miroir car celui-ci reflétait la trace que Kyle te laissa, alors là, je crois que c’est le summum du renfrognement. En fait, je ne m’acceptais pas encore comme louve, pas tout à fait. Je faisais tout en mon pouvoir pour paraître la plus normale possible avec des collègues de classe, lorsqu’on devait se parler via webcam pour les travaux d’équipes. Bien sûr, je prenais le temps de cacher ma cicatrice, question qu’elles n’en viennent pas à me regarder d’un air inquiet. Humaine, étudiante qui a un boulot, … tout ce qu’il y a d’habituel.

« Tu ne l’as pas fait directement, mais si tu avais un quelconque respect pour moi, les choses ne se seraient pas passées de la même façon. » Je faisais référence à tout, que ce soit l’attaque qui me coûta mon humanité ou bien son absence dans les temps plus difficiles. Après tout, on s’était promis tant de choses, lorsque nous nous fréquentions. On voulait voyager ensemble et on semblait bien parti pour le faire, puisqu’il fut la première personne à qui je me confiais complètement. Non mais quelle idiote! Il avait maintenant toutes les armes de son côté, saurait quoi me dire pour me faire crouler sous les souvenirs aux tons amers, à la fois plaisants et au combien néfastes. Il lui faudrait cependant bien plus que de belles paroles et des yeux doux, car même la louve commençait à perdre patience. J’arrivais à peine à la contrôler, et c’est seulement parce que je repensais aux terrestres et aux membres de la meute non loin. Tant pis, je ne pourrais pas faire valoir mon point de façon bien plus physique. Mon seul choix fut de faire appel à la puissance des mots et des gestes. C’est justement avec cette idée en tête que je lui pointais la cicatrice au cou, prenant bien soin de lui faire comprendre l’inquiétudes des autres louveteaux. Que voulait-il rajouter à mon intervention? Ce n’est pas comme s’il y avait une excuse valable qui me dissuaderait qu’il est le seul auteur de cette horreur.

En l’abordant ainsi, me serais-je fait du mal? Après tout, c’est moi qui l’a interpellé. J’aurais peut-être dû l’ignorer, à la place. Trop tard pour de tels remords. Je ne pouvais m’éclipser maintenant, et encore moins avec l’animal qui prenait le dessus, qui s’abreuvait de mes pulsions les plus horribles. « Me calmer? Tu me demandes de me calmer? Et toi, tu t’es calmé, quand tu m’as attaqué? Je ne crois pas. » Mes poings se serraient, ma posture véhiculait ce qui adviendrait inévitablement. Ce message non-verbal, même les quelques membres de la meute le comprirent, car je croirais presque les entendre téléphoner à Luke. Tant pis! L’Alpha pensera ce qu’il veut, je ne faisais que clarifier les choses pour Kyle. « On t’as probablement empêché après avoir vu que ce tu m’as fait. Mais peu importe qui t’as dit de ne pas venir me voir n’est pas mieux foutu, parce qu’ils devraient se mêler de leurs affaires. » Je pouvais facilement diviser ma rage, afin qu’elle s’applique et à quiconque lui ayant dit ne de plus me revoir. « Oui, j’suis partie, et puis? C’pas comme si j’avais vraiment le choix. J’ai tout perdu, et à cause de c’te connerie de louve, eh bien j’ai tué quelqu’un. Donc j’me voyais pas traîner dans les environs. » Je me souvenais encore de l’horrible panique qui me saisis, en écoutant les nouvelles et en faisant mon sac afin de déguerpir le plus rapidement possible. En tout cas, si mes voisins cherchaient une raison de plus de me détester, en voici une. Louve tueuse, il me semble que c’est pas mal, comme surnom. « Que tu sois désolé ne change pas les choses, et c’est exactement le même cas pour ce ‘supposé’ changement. Garde ces belles paroles pour la prochaine venue, peut-être qu’elle aimera l’entendre. Quant à moi, je vais continuer à t’haïr, et ça, ça ne changera pas. » Message clair que je voulais lui faire passer, espérant ainsi qu’on puisse s’éviter, jusqu’à ce qu’il finisse son travail ici et quitte la ville ensuite.
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(#) Sujet: Re: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Dim 9 Sep - 11:59

Just let me hate youxx Maia  & JordanMaia était persuadée que je me moquais d'elle dans mes mots, alors que je cherchais juste à réduire le niveau d'énervement en elle. C'était peine perdue en effet, puisque chaque fois que j'ouvrais la bouche, c'était pour attiser sa colère davantage. J'avais sacrément merdé avec elle, je le savais bien et tous les souvenirs remontaient comme si tout s'était passé hier... J'avais énormément de respect pour Maia, depuis le premier jour où je l'ai vu, j'ai su qu'elle avait ce besoin de tendresse et de stabilité que personne ne semblait pouvoir lui apporter. Sa famille n'était pas très populaire dans son quartier et je la sentais si solitaire... Mon cœur se serre encore de repenser à ses premières confessions, comme une délivrance pour elle alors qu'enfin une personne était là pour elle sans conditions... Et ce foutu loup avait tout gâché entre nous, nous avait éloigné, m'avait fait disjoncter jusqu'à ce que je commette l'irréparable : blesser celle que j'aimais. Je ne me le pardonnerais jamais, cela me hantait toujours bien que la jeune femme pense le contraire et croit que j'avais tout oublié et que ma vie était toute rose.

Si elle était aussi super qu'elle le croit, je ne serais pas devenu un membre du Preator Lupus pour venir en aide aux autres et expié mes péchés en offrant la possibilité à d'autres créatures obscures de trouver la paix dans cette nouvelle vie qui s'offrait à eux. Je n'avais pas pu aider Maia et je me battais chaque jour pour réussir à aider les autres en repentir. Par respect pour elle justement. Ne pouvant rien dire d'autre pour la convaincre du bien-fondé de ma présence à New York, je préférais me taire et baisser le regard car oui, les choses auraient pu être différentes.
Là où elle avait raison, c'était sur le fait que je l'avais attaqué sans penser une seule seconde aux conséquences de mes actes. Je n'étais plus lucide ce soir-là, j'avais expérimenté ma première transformation et tout ce qui m’intéressait était de blesser quelqu'un, de déchirer sa peau, de tuer même... L’instinct du loup était le plus fort, j'étais novice mais j'ai beaucoup appris depuis et je parviens à me transformer quand bon me semble, à canaliser mes pulsions par la méditation que je conseille à beaucoup de monde. J'étais un peu au fait de ce genre de pratique, étant un grand fan de surf je savais qu'il faut maîtriser son corps et son cœur pour dompter les vagues. La patience de l'adolescent que j'étais jadis n'était pas aussi accru et j'ai compris trop tard les principes que mon grand-père m'enseignait enfant.

« Je n'étais pas moi-même ce soir-là... Tu n'peux pas imaginer à quel point je voudrais réparer cette erreur. » lui répondis-je en sachant que rien ne saurait la calmer. Son corps était pris de tremblement, je sentais la louve grogner en son for intérieur comme m'appelant à la confrontation. Si je paraissais aussi serein, ce n'était qu'en façade car je craignais beaucoup que Maia ne se transforme en pleine rue malgré les passants, malgré les autres Downworlders dans le bar, parce que ma seule présence lui faisait du mal. Je déteste l'idée de la faire souffrir à ce point et que mes actes aient autant de répercussions sur sa vie actuelle. Les jeunes loups lui demandent de raconter sa transformation, curieux de connaître l'histoire qui l'a fait devenir cette jeune femme louve qu'elle est aujourd'hui. Son attaque était horrible, je me souviens de cette vision apeurée d'elle sous la pluie, les larmes coulant et ses cris de douleur, de peur. Je n'sais plus ce qui m'a poussé à arrêter, quelque chose dans le son de sa voix m'avait brisé le cœur et ma colère s'était transformée en remord. J'étais partis contrarié malgré tout de ne pouvoir jamais plus avoir ce que nous avions et lui promettait qu'elle serait mienne pour l'éternité. J'avais vraisemblablement voulu la changer... Qu'est-ce qui m'avait pris !? Si les Pretors ne m'étaient pas tombé dessus, je serais certainement retourné la voir et ça aurait pu déraper une nouvelle fois, je le savais au fond et je devais les remercier de m'avoir empêché de faire une énorme connerie bien qu'elle m'ait coûté mon premier véritable amour.

Les gens de la confrérie ne se souciaient pas des affaires de cœur, ce qui comptait était d'aider les créatures magiques à se sentir en phase avec l'univers. Ils se battent chaque jour pour le bien d'autrui, ils avaient souhaité éviter une altercation entre Maia et moi alors qu'elle n'avait pas encore compris les changements qui s'opéraient en elle. En revanche, c'est certain que nous avions besoin de ce moment pour nous parler et tout déballer, nos cœurs sont lourds et je sais que derrière cette colère se cache un profond chagrin, une perte importante.
Ce que je ne pouvais pas prévoir, c'était le chiffrage de cette perte que la brune avait subi. Tout perdu ? Je ne comprenais pas jusqu'à ce que Maia m'avoue avoir tué un humain. Mon souffle se trouva coupé et mon cœur se serra à nouveau tandis que je ne la quittais plus des yeux. « Tu... Je n'sais pas quoi te dire... Je sais ce que tu ressens, faire du mal malgré soi parce qu'on a cette... pulsion primaire, c'est dévastateur. » Il fallait bien qu'elle comprenne que je partageais sa peine, parce que j'avais moi aussi failli la tuer un jour, l'évitant de peu mais laissant une trace plus que présente que je ne pouvais ignorer puisqu’elle ornait son cou. Ma propre cicatrice commençait à me piquer comme si elle venait d'être faite alors qu'elle était depuis bien longtemps un souvenir indolore. L'effet de la culpabilité sur les gens est impressionnant, le loup en moi hurlait son désespoir face à celle qu'il avait blessé.

Tentant une approche d'un pas, deux pas, je désirais atteindre la jeune femme en même temps que la louve et faire cesser cette querelle ridicule. Les gens autour n'étaient pas très nombreux et la plupart étaient des créatures obscures mais les quelques Terrestres se posaient des questions, me prenant sûrement pour un psychopathe qui attaquait les jeunes femmes, un violeur en série ou quelque chose du genre... Ma réputation m'importait peu, New York était une trop grande ville pour que quelqu'un se soucie de ce que pouvait faire un inconnu qui ne traînera plus dans le coin une fois sa mission terminée. Mais aux yeux des autres loups du bar, j'étais un moins que rien, je le sentais dans l'atmosphère qui régnait et je trouvais ça extraordinaire que personne ne soit encore intervenu pour nous séparer. Peur de Maia, les gars ? Moi... ouais un peu je dois le reconnaître... « Tu as tous les droits de me détester, je n'vais pas te dire le contraire mais... Tu ne peux pas nier le fait que nous avons changé, grandi. Il faut crever l'abcès, je suis prêt à encaisser, mais pas ici. Pas ce soir. » Non, ce soir Maia était bien trop énervée et le point de non-retour semblait proche, je ne pouvais pas risquer un combat, c'est interdit par le règlement. Il fallait temporiser et partir le plus vite possible avant qu'elle ne se jette littéralement sur moi.
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(#) Sujet: Re: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Lun 10 Sep - 5:09
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Je ne pouvais pas prendre ses paroles au sérieux, ni même son supposé regret. Lui changé? Oh, c’est sûr. Il était passé du jeune homme parfaitement romantique à celui qui m’attaqua sans explication. Si c’est ça qu’on parle, alors oui, il devint quelqu’un d’autre. Je ne reconnaissais plus le Jordan d’autrefois, celui de qui j’étais tombée amoureuse, celui qui m’avait montré que le monde n’est pas fait que de haine. En sa présence, je prenais de l’assurance, je trouvais ma place parmi une foule et je me sentais bien … heureuse. Je cru qu’enfin le bonheur serait a porté de la main. Alors pourquoi? Pourquoi est-ce que tout ce que je construisis ne pus que tomber? Pourquoi est-ce que je recommençais exactement là où j’étais, avant de rencontrer Jordan? Un chemin si clair, un ciel si bleu, et soudainement, ce fut aussi catastrophique qu’un bateau qui s’échoue. Je revins à mes mauvaises habitudes, je rebâtis le mur qui me séparait de la joie de vivre. Mon regard sur le monde se ternit, je me réhabituais à me tenir à un strict minimum de conversation, et ma haine envers Jordan se transposa sur les Shadowhunters. Bah quoi, il fallait bien trouver le moyen de ne pas garder tout ce ressentiment pour moi. Et puis ce n’est pas comme si ces chasseurs d’ombres sont toujours des plus sympathiques.

Que faire, maintenant qu’il se trouvait devant moi, que j’avais la chance de tout lui dire? Je crus que ces retrouvailles se feraient d’une autre façon. Plus tôt, ça aurait fait une énorme différence. Ou … ou peut-être pas. Qui sait ce qu’il se serait passé, advenant qu’on se soit croiser, après qu’il m’ait si sauvagement attaqué. Son geste et ses paroles me restèrent imprégner. Parfois, quand je prenais le temps de m’assoir, de relaxer, mon esprit resassait mes souvenirs les plus éloignés. Bien entendu, je me remémorais les pires moments, puisque les meilleurs se faisaient si rares. C’est tout ce qu’il me reste. Tant qu’à m’apitoyer sur mon sort, autant accepter ma misérable existence et continuer à aller de l’avant. Mais pour cela, il me faudrait impérativement faire un trait sur tout ce qui me hantait. Donc, … donc je devrais m’éloigner de Jordan, l’ignorer, et simplement ne plus me casser la tête avec lui. Je sais bien que ce ne sera pas facile, étant donné qu’il se trouve dans la même ville que moi et qu’il fréquente le bar où je travaille. Néanmoins, si cela m’aidait à me concentrer sur les cours, sur ce qu’il me reste, eh bien, ça me suffira.

« Tu ne peux rien réparer. Ce soir-là, en me griffant, tu as trahi la confiance que j’eus pour toi. Il ne reste plus rien, Jordan, plus rien de la personne que j’étais. IL NE ME RESTE RIEN. » Cette dernière phrase, je la prononçais avec bien plus de force, tant et si bien que je crus voir, au loin, la voiture de Luke se stationner. On l’avait alerté, que ce soit parce qu’il était policier ou l’alpha. Dans les deux cas, il ne pourrait certainement pas me laisser m’emporter, de peur que je n’attaque un terrestre ou que je me transforme en plein milieu du chemin. De la friction qui se formerait, entre la meute, alors que Luke répétait constamment qu’en cas de problème, on devrait venir le voir avant de risquer quoi que ce soit. Une règle que je n’avais pas suivie, trop tentée de vouloir régler cette affaire seule, sans que les autres ne viennent s’en mêler. Les jeunes ne devraient pas se préoccuper de mes problèmes personnels. Je ne leur avais pas dit ce qu’il s’était passé, la nuit où Jordan m’attaqua pour la simple et bonne raison qu’ils ne devraient pas grandir en pensant à ce genre de choses. Tant qu’à en souffrir, je le ferais seule. Ils n’avaient pas besoin de me savoir en proie à un tumulte de sentiments.

Malheureusement, ils apprirent une information que j’aurais préférée garder pour moi. En m’emportant ainsi, je venais de dévoiler l’horrible geste que je commis. Un meurtre. Une terrestre innocente, avec des enfants, un mari, des amies … je lui avais volé la chose la plus plus précieuse qu’il soit. Sa vie. « C’est pas juste dévastateur, c’est ignoble. Ce que j’ai fait, c’est impardonnable, c’est … c’est monstrueux. Moi qui te cru cruel, j’ai posé un geste dont on ne se remet pas. » Même si je continuais à m’enrager, je ne pus contenir mes larmes, exactement celles qui coulèrent quand je vis aux nouvelles le décès de cette pauvre femme. C’est en voyant les images, en entendant les commentaires des gens, que je me coupais du reste, que je devins une louve solitaire, me déplaçant constamment, essayant de trouver un endroit où je ne ferais plus de mal à qui que ce soit. Pour je-ne-sais quelle raison, Luke réussit à me convaincre, après des mois et des mois de fuite, de m’arrêter et de me joindre à sa meute, de me réhabiliter, en quelque sorte. Il sut trouver les mots, il comprenait pourquoi je me comportais ainsi.

Encore perdue dans les flashbacks du passé, j’entendis soudainement Jordan s’avancer. Je reculais du même nombre de pas. « Ne t’approche pas. » La louve prenait de plus en plus de place, grognant pour me faire comprendre au combien elle voulait sortir. Je cherchais du coin de l’œil la ruelle non loin du bar, afin d’entrer de reculons, mon regard haineux toujours diriger vers lui. « Changer? Oui, j’ai changé. Je n’fais plus aussi confiance facilement. Si ce n’était de Luke, j’aurais grandi en croyant que la confiance est éphémère, que les gens finissent toujours par trahir. » Dès que j’atteignis l’entrée de la ruelle, je sentais l’animal me supplier de prendre le dessus, de hurler et dépenser la rage en trop, quitte à bousculer des gens au passage. « Pas ici, pas ce soir … jamais. Jamais Jordan, tu m’entends. Ne viens pas me voir, ne me parle plus … fait comme si je n’existais pas. » J’entendis les premiers craquements, signe que la louve s’imposait en maître. « Je préfère passer le restant de ma vie seule, que de devoir te revoir une seule fois. » Mon regard s’embrouillait, les larmes s’écoulant une à une. Je laissais échapper ensuite quelques cris, avant de m’agenouiller et continuer ce manège de plus belle. Sous la douleur que me causais encore parfois la transformation, je pleurais également, la peine d’amour que j’avais vécu auparavant ne s’étant jamais tout à fait effacer de mon esprit.
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(#) Sujet: Re: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Lun 10 Sep - 20:02

Just let me hate youxx Maia  & JordanSi j'avais su que mon ex petite-amie se trouvait en ville, je pense que je ne serais jamais sorti dans ce bar fréquenté par une multitude de loups-garous. J'aurais pu me douter qu'elle serait là et je ne serais pas venu l'importuner. Si j'avais su... Mais j'ignorais tout de la vie que Maia avait choisi, et de ce qui avait pu lui arriver depuis cette nuit où j'avais commis une faute impardonnable. Elle me blâmait et elle avait raison, j'étais un monstre de colère à l'époque et la rupture si brutale n'avait fait qu'attiser ma rage. Je me souviens de tous les doutes qui m'avaient envahi après que je me sois fait attaquer, de la chaleur de mes plaies qui m'en donnait le tournis. La première transformation est affreuse, on ne sait plus ce qu'on fait et il est impossible de s'arrêter quand la rage prend le dessus. Maia n'aurait jamais dû vivre ça, je ne le souhaitais mais c'était arrivé malgré tout... Sa confiance était morte, sa vie hantée par le remords d'un meurtre inévitable. Ses mots me faisaient mal, ma gorge se nouait de chagrin à mesure que la jeune femme perdait son sang-froid. Son cri déchira la nuit et les loups qui parlaient plus loin tournèrent les yeux vers nous, évaluant sûrement à quel moment ils allaient devoir intervenir.

Rien de ce que je pourrais dire ou faire ne la calmera, je préfère donc rester silencieux, cherchant à communiquer quelque chose de plus doux dans mon regard. L'entendre avouer un meurtre est déstabilisant, elle qui était si douce et si triste avant que je la griffe... Mes yeux fixaient ses cicatrices malgré moi et je ne pouvais que m'insulter mentalement d'avoir été un abruti et de lui avoir volé sa vie à elle aussi... Une vie que je lui avais rendue pourtant plus douce à une autre époque, la remplissant d'images positives et de projets de vie à deux. Je l'aimais sincèrement et alors que je croyais notre histoire terminée, la tendresse que j'avais pour elle surgit de nouveau. Déglutissant avec difficulté, je cherchais mes mots alors que les traits de la jolie louve se couvraient de larmes trop longtemps retenues. « Tu n'es pas cruelle ! Ce n'est pas ta faute... » Non, en effet, c’était la mienne... Et si elle me l'envoyait en pleine tête, je ne broncherais pas, parce que je me savais coupable de tous ses maux...

Maia faisait tout ce qui était en son pouvoir pour s'éloigner de moi et je lui obéis quand elle me dit de rester où j'étais. Je sentais une odeur que je connaissais, un alpha était dans les parages. Peut-être que la brunette le sentit elle aussi puisqu'elle commença à reculer en sentant qu'elle perdait le contrôle. Je voyais à ses yeux que le point de non-retour était passé et que rien n'allait pouvoir s'arranger. Luke était l'homme en qui elle avait le plus confiance, quelqu'un qui ne l'a pas abandonné contrairement à moi. J'encaissais peut-être bien en apparence, mais j'étais en train de me décomposer, le loup en moi hurlant à la mort tant la douleur était forte. « Ne dis pas ça... » soufflais-je dans un murmure alors que la serveuse pleurait son désespoir et son envie de rester seule pour toujours plutôt que de me croiser encore. J'allais ouvrir la bouche, commençant à la suivre dans la ruelle où la louve voulait prendre le dessus, mais... « Maia ! » héla une voix dans mon dos. C'était l'alpha que j'avais flairé et... celui qui avait fait appel au Preator Lupus, si je m'attendais à ça ! Maia faisait partie de sa meute et je prenais en pleine face le fait que j'allais devoir me retrouver face à Maia plusieurs fois durant ma mission puisque je devais travailler avec le policier. Aucun de nous trois n'avait pris la mesure de la situation et lorsqu'on l'avait appelé pour dire que Maia se disputait avec un autre loup, il ne devait pas s'attendre à ce que ce soit moi.

Il se posta à mes côtés, comme pris d'hésitation et je l'observais. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Je ne savais pas s'il me parlait à moi ou s'il cherchait à faire parler Maia, dont le corps était pris de tremblement violent, le craquement de ses os résonnant dans la rue sombre. Je pris sur moi d'affronter la vérité et je répondis à l'alpha. « C'est ma faute Lucian... Je... Je crois qu'il vaut mieux que je parte... avant que ça dégénère. » Je ne quittais pas la brune des yeux, mon expression laissant entrevoir la crainte et la peine que je ressentais. Celui qui se faisait appelé Luke par ici acquiesça. « En effet. Je m'occupe de Maia, nous aurons une conversation plus tard. » Et d'un geste de la main, l'alpha m'ordonna de partir, ce que je fis immédiatement, non sans un dernier regard vers la ruelle alors que Lucian se précipitait vers la louve de sa meute, tel un père protégeant sa fille.
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(#) Sujet: Re: just let me hate you ⊰ Jordan Kyle ♦ Mar 11 Sep - 6:39
just let me hate youMaia & Jordan
Quand les gens se permettent de dire qu’ils donneraient tout et n’importe, que pour une chance de faire la paix avec leur passé, ce sont de pures foutaises. Je me doute que les gens soient capables de tant de positivisme, surtout lorsqu’il s’agit de souvenirs très difficiles à se remémorer. Moi, je n’en pouvais plus, de ces belles paroles, de cette vision du monde où chacun est capable de retracer sa route et où le pardon existe. Je sais bien que les louveteaux, ces jeunes si récemment transformés, me jugeront pour ma réaction. Eux qui me croyaient zen, inébranlable, ils me voyaient pour la première fois sous des traits peu familiers. Il ne s’agissait plus du second de la meute. Ce rôle n’était valide que lorsque je me trouvais en leur présence et que Luke me passait le relais, le temps qu’il finisse de travailler. Cependant, dès que je me promenais seule, eh bien je me fixais le droit de penser comme je le désirais, d’agir et réagir selon mes émotions. Oh mais ce soir, tout cela changerait. Les autres membres de la meute, les plus vieux, viendraient me reprocher cette altercation inutile. Sans compter les loups dans les alentours, ceux d’ici ou d’ailleurs, qui m’entendait m’emporter et qui se retournaient vers nous, en attente de la suite, à savoir s’il faudrait intervenir ou pas.

« C’est ma faute, et j’en paierais le prix pour le reste de ma vie. » Alors que tout allait mal, que tout dégringola au moment où Jordan me griffa, je ne pouvais m’attendre à ce que pire n’advienne. Mais ce fut le cas. Dès les premiers craquements, dès la douleur aigue qui me traversa le corps entier, je sus que les choses dégénèreraient, que je n’aurais plus accès à ma vie d’avant. Rien ne me prépara à devenir plus qu’une louve. Moi, une meurtrière. Moi, le monstre que la famille de la victime continuerait de blâmer et de maudire. J’étais exactement ce qu’ils voudraient voir mort, afin qu’il y ait un peu de justice en ce bas monde. Pourquoi n’avait-il pas été là, après cette attaque? J’aurais certainement eu besoin de quelqu’un pour me rassurer, pour me dire que malheureusement, c’était le prix à payer, lorsqu’on devient mi humain, mi animal. À défaut d’une oreille attentive qui m’écouterait, je me retrouvais prisonnière de mes propres conclusions. Si j’avais tué, j’en étais coupable. Si cette femme innocente ne revoyait plus les siens, alors pourquoi aurais-je le privilège de vivre parmi les autres, de marcher auprès des gens? Puisque de me retrouver en prison signifierait qu’on découvre ce secret, je ne pus faire qu’autrement. Hâtivement, je pris ce que je pus, et quitta le New Jersey, trouvant des chambres miteuses ici et là, que pour y passer un bref moment, avant de bouger, de partir dans une autre direction.

Si c’est ce qu’il faudrait, eh bien je le referais. Je prendrais mes choses, je quitterais New York et reprendrais ma vie de nomade. Qui sait, j’irais peut-être voir si je ne trouverais pas un recoin assez éloigné du campus universitaire, mais me permettant de quand même m’y rendre, pour terminer au moins mes cours. Tout, tout sauf affronter la rage et la peine. Dangereux mélange qui provoquait justement l’animal. Trop de terrestres, dans les environs, pour laisser la louve prendre le dessus. Il me fallait me cacher des yeux trop curieux, et la ruelle me semblait parfaite pour ça. Le seul problème, c’est que Jordan continuait à me suivre, ce qui n’améliorait pas les choses. Des propos haineux que je ne regretterais peut-être un jour, mais qu’importe. En ce moment, la seule chose à laquelle je pensais, c’était de le forcer à s’éloigner. Heureusement, alors que les choses prenaient une terrible tournure, Luke apparu. Au loin, j’entendis sa voix, et je ne pus qu’immédiatement placer mes mains au sol, suppliant la louve de ne pas sortir. Je trouverais le moment approprié pour que l’animal puisse courir et dépenser l’énergie en trop. Mais pas ici. Pas … pas maintenant. « Luke! Luke, je sais pas quoi faire! » Ma phrase sembla tomber au bon moment, alors que Jordan s’éloignait finalement. Je sentis quelques instants plus tard la main de l’alpha sur mon épaule. « Maia, essaie de respirer. » Je secouais vivement la tête, réussissant péniblement à lui dire que je n’y arriverais pas. « Je sais que tu en es capable. Maia, … Maia regarde-moi. »  Je m’exécutais, et en voyant ses yeux s’illuminer, je m’arrêtais nette. Le grognement qui s’ensuivit démontra au combien la louve avait du respect pour l’alpha. Ainsi, les craquements cessèrent, et je tombais simplement dans ses bras, le suppliant de me ramener, que pour ce soir, j’en avais assez. Il s’exécuta, et lorsque je me retrouvais chez moi, je me promis d’y rester.
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