(#) Sujet: Paper love - ft. William Herondale ♦ Mar 3 Avr - 1:42
William&Tessa
Paper love
Chaque matin se ressemblait ces derniers temps. Depuis l’arrestation de Valentin, tout s’était clairement calmé. Même les démons s’étaient rangés, à croire qu’ils se rendaient compte de ce qu’il se passait au sein du Monde Obscure, et de l’Institut. Ç’en était même très étrange en réalité, mais Tessa n’allait clairement pas se plaindre de pouvoir récupérer de ses heures de sommeil manquées, et de pouvoir passer un peu de temps avec Jace. Qui ne lui avait toujours pas donné sa réponse quant à la direction de l’Institut, mais ce n’était clairement pas elle qui allait le presser là-dessus. Elle-même avait hésité avant de prendre ce poste, et elle ne s’y sentait pas très à l’aise. Elle n’était pas un leader, elle le savait. Conseiller les gens était une chose qu’elle savait faire, mais les guider dans toutes leurs actions, ce n’était pas tout à fait la même chose. William savait faire ça, à l’époque, elle aurait clairement dû prendre exemple sur lui. Malheureusement, il n’était plus là pour la guider, et depuis bien longtemps. Heureusement qu’elle s’y était habituée, au fil du temps, même si cela restait quelque chose de difficile.
Ça ne faisait pas très longtemps qu’elle était arrivée à l’Institut. Quelques minutes, tout au plus. C’était le matin, la brune n’était pas vraiment pressée, et elle s’était baladée un peu en ville avant d’arriver. Mais à peine avait-elle franchie les portes de l’Institut qu’un Chasseur d’Ombre l’avait interpelé. « Bonjour madame. Il y a eu un meurtre cette nuit. Un Terrestre, vidé de son sang. » Et bien, ça commençait bien on dirait. Les activités habituelles du Monde Obscure avaient l’air de reprendre. Mais Tessa n’arrivait clairement pas à se dire que c’était rassurant. « Des suspects ? » Certainement pas un vampire appartenant à un clan, de son avis. Ou du moins, ça ne devait plus être le cas. Ce genre d’individu était très souvent banni, par crainte du chef d’attirer les foudres de l’Enclave. « Il est dans votre bureau. » Ah. Parfait, au moins, c’était rapide. Et ça évitait à un meurtrier de trop courir dans les rues de New York. Attrapant le dossier dans ses mains, et remerciant son interlocuteur, la sorcière se rendit alors à son bureau.
En chemin, elle étudiait le dossier, qui n’était clairement pas beau à voir. Ce Terrestre avait été massacré. Le pauvre, il avait dû souffrir énormément. Et il était clair que c’était l’œuvre d’un sadique. Tessa en avait des frissons dans le dos. Tant de cruauté, comment était-ce possible ? Et oui, après Valentin, elle se posait encore cette question. Soupirant, la jolie brune referma alors la chemise avant de rentrer dans son bureau. Et elle sentie son cœur s’arrêter avant même de poser les yeux sur lui. Elle avait déjà poussée la porte pour la refermer. Peut-être pas la plus brillante des idées, vu qu’elle était en état de choc. « William ? » Sa gorge s’était serrée, alors qu’elle restait figée sur place. Est-ce que quelqu’un avait mis quelque chose dans son thé ce matin ? Ou est-ce que Magnus s’était trompé quand il lui avait préparer son pot d’infusion ? Parce que franchement, là, c’était la pire des blagues qu’on pouvait lui faire. Et son esprit rationnel ne pouvait pas accepter quelque chose d’aussi… Impossible. « Qui êtes-vous ? » Elle commençait à se ressaisir. La main sur la poignée de la porte, prête à fuir. Elle n’avait jamais été douée pour le combat, principalement parce qu’elle était contre la violence. Et ces derniers temps, elle avait déjà perdue le contrôle face à Valentin. Elle n’avait aucune envie qu’une chose pareille se reproduise. Pourtant, prendre l’apparence de son mari décédé pour venir dans son bureau… C’était clairement la chose à faire pour animer sa rage.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Mar 3 Avr - 10:18
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ft. Tessa & William
« I CAN EXPLAIN EVERYTHING… »
New York, une ville décadente et frénétiquement changeante.
J’étais arrivé il y a peu de temps, seulement quelques semaines pour tout dire. Je suivais la piste que m’avait donnée un des clans de vampire de Los Angeles. Cela faisait bien des dizaines d’années que je traquais sans relâche le responsable de ma mort et pourtant, à chaque fois que je touchais au but, elle m’échappait.
Cependant, je n’avais pas eu de mal à m’intégrer dans les rues de New York en passant inaperçu, cette ville était gigantesque et je pouvais sentir le sang coulant à flot dans toutes les rues sales et mal fréquentés où des gens de mon espèce s’en donnait à cœur joie. C’était répugnant rien que d’y penser…
Avec le temps, j’avais développé une répugnance notable envers les « sanguins », c’est le nom que j’ai donné pour ceux qui ne se contrôlent pas. Ce type de vampire malsain méritait les pires châtiments de l’Enclave et pourtant, bon nombre d’entre eux passaient à la trappe… Qu’il me manque le temps ou j’étais encore un Shadowhunter, un vrai Nephilim.
Je marchais tranquillement dans les rues de Brooklyn, restant dans la pénombre malgré la nuit noire. Je connaissais l’Institut de New York, elle était réputée pour être très efficace et mon dernier souhait serait de me faire recenser comme vampire. J’avais passé presque une centaine d’année à fuir les Shadowhunter comme la peste, de peur que ma famille apprenne mon existence de mort-vivant.
Mais ce soir était un soir spécial, j’avais rendez-vous. Un rendez-vous plus qu’important puisqu’il s’agissait de mon nouvel indic, un informateur dont le nom me fut chuchoté dans un bar de Los Angeles. J’espérais qu’il me retrouve la responsable de mon état, ce serait, d’après tous les indices que j’ai trouvé, une vieille vampire très puissante cherchant les meilleurs candidats pour renforcer son influence. Je n’avais qu’une envie à son sujet, lui apprendre qu’on n’inflige pas une telle honte à un Herondale.
Pour l’occasion, j’étais vêtu d’un perfecto noir, collant à mon corps, ainsi que d’un jean de la même couleur. Cette couleur sombre me plaisait beaucoup depuis ma mort, elle me fondait dans la masse et la veste me permettait des mouvements amples en cas de besoin. Concernant mon envie de sang, je la comblais généralement par des poches grâce à un contact travaillant en hôpital. Cela me permettait de m’éloigner le plus possible du sexe opposé.
Je devais normalement le retrouver dans un strip-club, en plein Brooklyn, je marchais tranquillement tout en restant sur mes gardes, je n’étais pas chez moi et les habitudes des créatures obscures américaines étaient encore, pour moi, assez inconnues.
C’était une belle soirée, étoilée et pour le coup, plutôt apaisante, j’arrivais donc au lieu de rendez-vous, avant d’entendre un énorme cri strident provenant d’une rue adjacente. Il m’avait fallu peu de temps pour arriver sur les lieux en vitesse vampirique, attrapant par le cou sèchement un vampire s’abreuvant sur une petite blonde qui glissait lentement sur le sol, probablement déjà morte, la carotide tranchée.
Mon regard, s’assombrissant, vint se poser sur le grand vampire, « Pauvre idiot… Elle était innocente. » Il me repoussa en gardant un rictus hautain sur le visage, s’étirant les bras, « Je ne t’ai jamais vu ici, petit, tu cherches déjà les problèmes ? » Et sans même m’en rendre compte, je venais d’encaisser un violent coup dans la nuque, atterrissant sur le cadavre de la jeune femme, complètement sonné.
Il m’avait fallu un peu de temps pour me remettre du coup, assez longtemps pour constaté mes mains enduites de ce nectar rouge qui déferlait sur le trottoir. Avant de même de pouvoir me relever, une lame en céramique vint se poser délicatement sur ma gorge, des shadowhunter, de toute évidence et tout m’accablait…
Je pouvais sentir d’ici son envie d’en finir avec moi sans même me questionner. Mais ce n’était pas les règles du jeu, n’est-ce pas ? « Vous allez me suivre à l’Institut, vampire, et répondre de votre crime. » Je secouais doucement la tête, cherchant une réponse pouvant le convaincre de mon innocence, mais c’était idiot, l’agresseur était déjà loin et il m’avait pris sur le fait. « Je suis innocent, shadowhunter, vous êtes arrivé trop tard. » Sa lame se rapprochait dangereusement, je levais aussitôt les mains, n'opposant étrangement pas la moindre résistance.
Me voilà donc ainsi à cette fameuse Institut, elle était déjà renommée à l’époque, je la supposais donc très efficace, et pourtant, ils n’avaient pas réussis à avoir le bon vampire. Avant de rejoindre le bureau sous bonne garde, probablement celui du directeur, j'observais l'endroit avec grand intérêt, j'avais peu de chance de pouvoir m'enfuir, surtout avec toute cette sécurité que j’avais constaté en entrant. Il y a tellement de technologie ici, c’est à rendre complètement dingue.
Je patientais donc sous bonne garde dans le bureau, je ne comptais pas faire de vague, à vrai dire, cela faisait plusieurs années que je voulais me représenter à l’Enclave, cependant, j’avais toujours appréhendé ce moment par peur de la réaction de Tessa, ma douce femme… Je caressais délicatement le bureau en pensant à elle, avant d’entendre la porte s’ouvrir, haussant mon regard sur l’arrivante, mes yeux s’écarquillant complètement. Elle avait refermé la porte presque nerveusement en me voyant, m’appelant directement par mon prénom, il s’agissait bien de Tessa, et bon dieu, qu’est-ce qu’elle est somptueusement belle…
Je secouais vivement ma tête, reprenant mes esprits, la connaissant, elle serait capable de me tuer sur place rien que pour calmer ses nerfs, je levais donc mes mains devant moi, tâchant de la calmer. « Tessa… Je peux tout expliquer… » Je la regardais d’un petit sourire inquiet et nerveux, sachant très bien qu’elle n’allait avoir aucune explication pouvant rattraper toutes ces dizaines d’années de silence. « Il faut que tu comprennes que… » Je cherchais mes mots, bien que j’avais prévu cette rencontre pendant des années et des années, réfléchissant quoi dire, quoi faire, je me retrouvais face à une situation bien trop improvisée pour sortir quoi que ce soit d’intelligent… « Il y a… des raisons… Que la raison ignore… » Je me grattais l’arrière du crâne, regardant avec crainte sa réaction.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Mar 3 Avr - 13:18
William&Tessa
Paper love
S’il y avait une chose que Tessa avait arrêtée d’espérer depuis longtemps, c’était bien de revoir un jour son mari. Même s’il lui avait fallu du temps, elle avait fini par se faire à sa disparition. Tout comme à celle de ses enfants. Et aux enfants de ses enfants. Et ainsi de suite. C’était un peu sa malédiction. Une immortelle qui pouvait procréer, et qui ne pouvait pas faire grand-chose d’autre que d’assister à la mort de ses proches, un par un. La seule bonne nouvelle qu’elle avait eu était la découverte de Jace comme étant son descendant. Et elle avait véritablement considérer cela comme une chance de dingue, que sa lignée ne se soit pas complètement éteinte. Elle n’espérait pas avoir plus d’ailleurs. La brune n’était pas le genre de personne à être avide de pouvoir ou qui recherchait absolument à être aimée coûte que coûte. Surtout qu’elle avait déjà été aimée, par la seule personne qui lui importait vraiment, et qu’elle n’arriverait de toute manière pas à remplacer. William était quelqu’un d’irremplaçable. Et elle se consolait avec le souvenir qu’elle avait de lui.
Donc forcément, entrer dans son bureau, et découvrir son mari décédé devant ses yeux… Soit c’était une mauvaise blague, soit elle était sérieusement en train d’halluciner. En tout cas, c’était ce qui lui était venu à l’esprit dans un premier temps. Et bien sûr, elle se méfiait. Avant qu’il ne prenne la parole. Avant qu’elle se souvienne que c’était un vampire qui avait été arrêté, et emmené dans son bureau. Il avait pas osé… Et pourtant, vu ce qu’il venait de lui sortir, elle n’avait plus aucun doute sur son identité maintenant. Il n’y avait que Will pour sortir des conneries de ce genre. Ou d’essayer de se justifier de cette manière, tout du moins. Tessa ferma les yeux quelques secondes. Il fallait qu’elle se calme. Sauf que c’était compliqué. Ç’en était presque impossible.
Elle avait d’ailleurs fini par s’avancer vers lui. Doucement, elle balançait le dossier qu’elle avait en main sur le bureau, avant de balancer son poing en plein sur son torse. Heureusement qu’elle n’était pas bien forte. « Tu n’es qu’un sombre idiot, William ! » Son regard lançait des flammes, en même temps que ses larmes. Elle avait des sentiments tellement contradictoires. D’un côté, elle avait envie de le rouer de coups, et de l’autre, elle voulait le prendre dans ses bras, et s’assurer que tout ça était bien réel. « Ça ne t’es pas passé par l’esprit une seule seconde de venir me voir, pour me dire que tu étais en vie ? De prévenir tes enfants ? » Qui étaient morts maintenant. Mais là n’était pas la question. « Est-ce que ça te fais culpabiliser si je te dis que Lucie était dévastée, ou est-ce que tu t’en contre-fiche ? » C’était à se poser la question. Elle était tellement en colère contre lui ! D’ailleurs, un autre coup était parti, toujours au même endroit, même si ça ne devait certainement servir à rien. « Tu m’as brisé le cœur. » Et maintenant, elle se retrouvait à nouveau dévastée. Comme à l’époque, où elle venait juste d’apprendre sa mort. Quand elle l’avait enterrée dans ce cimetière Terrestre, à côté de ses parents, parce que c’était ce qu’il avait toujours voulu. Elle avait respecté ses volontés, jusqu’au bout, et il n’avait même pas été capable de venir lui dire qu’il allait bien. Pourquoi ?
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Mar 3 Avr - 15:49
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ft. Tessa & William
« I CAN EXPLAIN EVERYTHING… »
Il suffisait de me regarder pour constater l’horreur avec laquelle je dois vivre chaque jour. J’avais trop longtemps hésité à rejoindre ma femme dans l’immortalité et trop de fois j’ai regretté mon geste. Les premiers jours étaient les plus difficiles, car j’avais bien conscience que je ne pouvais plus imposer ma vie de vampire à mes proches, j’étais donc contraint de vivre dans une extrême solitude. Repartir à zéro était l’une des solutions que j’aurais pu envisager, mais pour ça, il aurait fallu oublier tout ce que j’avais bâtis, et même si je n’avais eu de cesse de changer de vie et d’explorer le monde, je n’avais jamais pu réussir à oublier ma femme.
Elle me regardait, incompréhensiblement, comme si je n’étais qu’un idiot qui était sortit de sa vie pour des broutilles. Elle ne pouvait pas encore se rendre compte de l’impact psychologique que tout ceci avait causé. J’étais mort, dans la propre tombe qu’ils avaient creusée, je m’étais ensuite extirpé tel un rat voulant sortir de sa cage. J’avais honte, une honte que même toutes ces années n’avaient pas réussies à me retirer. Comment aurais-je pu vivre une vie nocturne et répugnante en compagnie de la plus belle femme du monde, non, j’étais mort, de vieillesse, qu’importe mon sacrifice il était important qu’ils puissent faire leur deuil loin de moi…
Tessa était ravissante, comme dans mes souvenirs, je n’avais connu que peu de femmes dans ma vie et la plupart d’entres elles n’étaient que des conquêtes sans grand intérêt. Mais ce n’était pas le cas de cette femme. Je l’avais connu lors de ma formation à l’Institut de Londres. A l’époque, Tessa et moi ne pouvions pas vraiment nous voir, n’admettant pas notre attirance l’un envers l’autre. Elle était d’ailleurs destinée à mon parabatai, Jem. Le triste sort de ce dernier nous avait rapprochés l’un envers l’autre, puis nous ne nous sommes plus quitté jusqu’à que la mort nous sépare. Aujourd’hui encore, après ces dizaines d’années de solitude, je la trouvais toujours autant magnifique et élégante… Pas étonnant que ce soit elle qui dirige l’institut de New York… Après tout, elle était une Herondale grâce à notre mariage, elle en avait donc acquis tous les privilèges.
J’étais subjugué par sa beauté, tellement dans mes pensées qu’il m’avait fallu du temps pour sentir son poing venir violemment frapper mon torse, j’avais instinctivement arrêté son bras, le tenant suffisamment fort mais avec douceur pour que son excès de rage ne dépasse pas les limites. Je ne pouvais qu’acquiescer à sa remarque, j’étais idiot. Idiot de m’être fait prendre comme un novice et de m’être fait arrêter, idiot d’avoir baissé ma garde face à un autre vampire et surtout idiot d’avoir recroiser la route de ma femme. Elle ne méritait pas de subir un tel supplice, me savoir en vie durant toutes ces années avait probablement de quoi la rendre folle. « Tu n’avais pas à subir ça, Tessa… Je suis désolé. » Je baissais doucement la tête, regrettant sincèrement, m’étant promis qu’elle n’aurait pas à savoir que je suis en vie après tout ce temps.
Bien sûr que si j’y pensais, de venir la voir, encore et encore, de pouvoir serrer dans mes bras mes enfants, à quoi pouvait-elle bien penser ? Je n’étais pas un monstre, j’étais seulement désespéré à l’idée de vouloir mordre mes propres enfants pour satisfaire mon envie de boire du sang ! J’aurais voulu lui crier ça au visage, mais à quoi bon ? Elle avait assez souffert comme ça et j’imaginais bien qu’elle ait pu au moins refaire sa vie, ne serait-ce qu’un peu, j’étais sûr d’avoir pris la bonne décision, même si cela m’avait coûté beaucoup. J’ouvris ensuite grand les yeux, parlant d’une voix basse et attristée « Bien sûr que cela m’affecte, Tessa ! Mais regarde moi, je suis un vampire, une créature abjecte, comment aurais-je pu me présenter auprès de vous après que vous ayez tant souffert… »
Je me retournais, ne lui montrant pas mon visage de vampire, cachant ma réaction, mon corps était comme déchiqueté et l’envie de craquer dans une folie sanguinaire n’était que plus présent, je soupirais doucement, reprenant mon souffle. « Je sais. » Je caressais doucement le bout de la table, parlant d’une voix basse. « J’ai voulu venir te voir… Un nombre incalculable de fois, pour te chérir et te consoler lors de la perte de nos enfants, mais je ne pouvais pas… » Je me retournais doucement, la regardant. « Pas après tout ce que tu as vécu, pas dans cet état… » Lui dévoilant mon visage, pâle, avec mes dents de vampire assoiffé de sang frais. « Comment aurais-je pu t’imposer ceci… »
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Mar 3 Avr - 16:51
William&Tessa
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La colère pouvait faire dire des choses horribles, même à Tessa. Le problème avait elle était qu’elle s’en voulait pratiquement tout de suite. En voyant la douleur sur le visage des gens. S’il y avait bien une chose qu’elle détestait, c’était faire du mal. Aux gens qu’elle aimait, c’était encore pire. Parce que oui, même si William était techniquement mort, et qu’elle lui en voulait énormément d’avoir vécu pendant des années, dans l’ombre, loin d’elle, elle l’aimait toujours. Elle ne cesserait jamais de l’aimer, en réalité, peu importe ce qu’il pouvait faire. Même si elle apprenait qu’il avait tué quelqu’un, un innocent, ça ne changerait rien. Bien qu’elle en doutait. Elle le connaissait bien, et elle savait qu’il serait dans un pire état que ça, s’il avait ôter la vie à quelqu’un qui ne le méritait pas. De ce point de vue-là, ils se ressemblaient énormément tous les deux.
Malgré tout, elle n’avait pas pu s’empêcher de sortir tous ces reproches. Elle avait besoin de vider son sac, ne serait-ce que pour se calmer un minimum. Et elle s’était arrêtée quelques secondes pour reprendre son souffle. Et aussi lui laisser l’occasion de répondre, tant qu’à faire. Sauf que la réponse de son mari n’arrangeait pas vraiment sa colère. « Une créature abjecte ? » Elle devait sérieusement se retenir pour ne pas lui en coller une à cet instant. « Est-ce que je dois te rappeler que je suis en partie sorcière ? T’es pas le seul à avoir du sang de démon dans les veines. » Elle avait besoin de s’asseoir. Le bureau était le meuble le plus proche, et elle n’avait pas vraiment le courage de se rendre plus loin. Elle s’y adossa alors, son regard posé sur le sol, alors qu’elle essayait de reprendre le contrôle de sa respiration.
La brune n’avait pas tout de suite compris pourquoi Will s’était retourné. Pas avant qu’il ne reprenne la parole et se tourne à nouveau vers elle, déclenchant presque automatiquement sa culpabilité. Elle avait été vraiment cruelle dans ses mots. Et elle n’avait même pas essayée de le comprendre. Elle s’approchait alors de lui. En douceur parce qu’elle n’avait pas envie de le faire fuir. Puis elle posait ses mains sur son visage pour le tourner vers elle. « Regarde-moi, William. » Elle attendait qu’il fixe vraiment son regard au sien, observant elle-même les traits de son visage. Ses dents, qui étaient certes bien différentes de ce qu’elles avaient été par le passé, mais était-ce vraiment important ? Pas de son point de vue, en tout cas. « Tu es mon mari. Pour le meilleur et pour le pire, tu te souviens ? » Un léger sourire effleurait ses lèvres. Elle essayait d’être rassurante, et de lui faire entendre raison. Même si elle était toujours en colère contre lui. « Tu ne m’impose rien du tout. Tu es un vampire, oui, c’est un fait. Mais ça ne change rien. Tu es toujours mon Will. » Il le sera toujours. Et même si elle était en colère contre lui, elle était tout de même bien contente qu’il soit toujours en vie.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Mar 3 Avr - 19:00
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ft. Tessa & William
« I CAN EXPLAIN EVERYTHING… »
Un Herondale se doit d’être loyal, fort et fier. C’est ce que me répétait sans cesse mon père. C’était le fondement même de ma propre famille, de ma propre dynastie.
Je me répétais sans cesse ces mots dans ma tête, pour ne pas oublier qui j’étais, et d’où je venais. Être un vampire était l’une des nombreuses étapes sur mon chemin, et j’étais persuadé que quelque part, je trouverais ma place par moi-même.
C’est en partie pour cela que j’avais exploré le monde entier, rencontrer toutes les cultures, je voulais que le monde obscur n’est plus aucun secret pour moi, mais comment aurais-je pu oublier Tessa ? Elle était toute ma vie, devait-elle aussi être toute ma mort ? Cette question me hantait chaque nuit, il n’y avait pas un instant ou mes pensées ne voguait pas vers elle. Et quid d’aujourd’hui ? Me voilà enfermé dans l’Institut, dans son bureau, a devoir m’expliquer sur mon absence, mais surtout, à devoir assumer ma plus grande honte, celle d’être devenu ce que j’avais eu tant de mal à surveillé.
Le monde est injuste, aujourd’hui encore, me voilà contraint de passer pour le méchant de service. Après tout, c’était bien mon choix de ne plus revoir ma famille, mais en était-ce réellement un ? Même aujourd’hui, ma soif reste difficilement contrôlable, et pourtant, je ne suis pas un jeune vampire. Est-ce ma solitude qui amplifie ce désir ? Ou plutôt ma privation de sang frais ?
J’évitais toujours le regard de Tessa, j’avais honte, mais surtout, je ne voulais montrer aucune envie de la croquer, que penserait-elle de moi après ça ? Moi, le grand Herondale, talentueux et respectable. Je secouais la tête, réagissant de plus belle. « Ce n’est pas la même chose Tessa, tu es née ainsi. Tu n’avais pas deux enfants à ta charge, ni même une femme magnifique qui mérite une vie belle et paisible ! » J’étais à deux doigts de m’énerver, montant légèrement le ton pour qu’elle comprenne à quel point j’étais désemparé. « Ce n’était pas un choix facile, c’était même le choix le plus difficile de ma vie. »
Après m’être retourné, je sentais son regard sur mon dos. J’avais du mal à contrôler ma colère, je sentais mes canines sortir de ma bouche, avec la volonté de mordre tout ce qui se présentait à moi. Je n’avais jamais ressentis un telle envie de sang, probablement l’effet que Tessa possède sur moi. Je secouais la tête, refusant de la regarder malgré sa demande. Elle me força la main en posant ses doigts délicats sur mon visage, je n’eus pas d’autres choix que de la regarder dans les yeux, d’un regard profond et aimant. J’hôchais la tête, ces souvenirs remontaient dans mon esprit, notre mariage fut somptueux, grandiose même, c’était un souvenir si puissant, si apaisant…
Malgré ce souvenir fort agréable, je reposais mon regard sur le sien, la laissant parler, elle voulait me persuader que je n’avais pas changé, que j’étais toujours William Herondale, et une larme délicate perla sur mon visage, d’abord à cause de l’émotion, mais surtout agréablement surpris par la gentillesse bien connue de Tessa. « C’est faux… Je ne suis plus que l’ombre de ce que j’étais… » Je détournais le visage à nouveau, la sentant si proche de moi. « J’ai cherché un sens à tout ça, pendant toutes ces années, tentant de trouver la responsable, en vain. » Je passais ma main avec douceur sur le visage de Tessa, la regardant encore une fois, profitant de cette proximité pourtant si lointaine. « Tu m’as tellement manqué… Mais regarde moi bien, je ne suis plus cet homme... Je suis... Un monstre...» Soufflant ces derniers mots.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Mer 4 Avr - 0:10
William&Tessa
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Tessa avait rêvée à cela pratiquement toute sa vie. Retrouver William avait toujours été son souhait le plus cher, même si elle pensait qu’il était totalement irréalisable, vu qu’elle ignorait ce qu’il était devenu. Elle s’était imaginée ça un million de fois, mais elle ne pensait pas être aussi en colère contre lui. Et voilà maintenant qu’ils se disputaient tous les deux, après tout ce temps perdu loin l’un de l’autre. Ça ne devrait pas se passer comme ça. Ils ne devraient pas continuer à se combler de reproches. Mais ils étaient blessés. La brune était blessée, parce qu’elle avait l’impression qu’il n’avait pas eu assez confiance en elle, et en eux, pour revenir après sa transformation. Il pensait réellement qu’elle l’aurait rejetée ? Après tout ce qu’ils avaient traversés ensemble ? Après une vie entière passée à ses côtés, et la douleur de cette perte ? Elle ne comprenait pas ce raisonnement, et elle ne voulait pas le comprendre, parce qu’il était complètement idiot. Elle s’en fichait qu’il soit Chasseur d’Ombres ou vampire, la race lui importait peu. Elle-même n’avait jamais réussie à se décider sur le fait qu’elle était plus Shadowhunter ou sorcière. Tout simplement parce que ça n’avait pas d’importance. L’un ou l’autre ne changeait pas la personne qu’elle était.
Sang d’Ange, sang de démon, sang de Terrestre… Ce n’était que des étiquettes. Il y avait du blanc et du noir partout. Des personnes respectables et intègres au sein de chaque race, tout comme des gens qui ne méritaient pas de vivre. L’exemple de Valentin était certainement le meilleur. Et William avait fait le mauvais choix. « Tu aurais dû revenir pour nous. Pour t’occuper de tes enfants, de tes petits enfants. Et de moi. » Elle n’avait pas l’habitude d’être égoïste, mais sur ce coup elle ne pouvait pas s’empêcher de l’être. La sorcière avait tellement l’impression d’avoir été abandonnée qu’elle ne savait clairement plus quoi penser. « C’était peut-être moi le problème au final. » Après tout, s’il n’était pas revenu, c’était peut-être parce qu’il avait fini par se lasser d’elle. Et oui, elle y pensait sérieusement. Elle n’avait pas changé, elle était toujours la même. Physiquement, du moins. Mentalement, elle était bien différente. Son esprit avait été affecté par le temps qui passe, et les pertes qu’elle avait subies. Seule. Sans son mari pour l’épauler. Avec juste ses yeux pour pleurer.
Et pourtant, elle n’arrivait pas à le détester. Elle en était incapable. Encore moins quand elle le voyait souffrir comme ça. Elle voulait l’aider, même si elle était en colère contre lui. Mais comme souvent, il la repoussait. Cette fois pas pour la préserver d’un quelconque danger, mais parce qu’il avait une image de lui-même qui était bien différente de celle qu’il avait de son vivant. De quoi briser encore plus le cœur de la belle brune. « Arrête… Tu n’es pas un monstre. Juste une Créature Obscure. Comme moi. » Elle avait l’impression qu’il oubliait bien souvent qu’elle aussi avait du sang de démon qui coulait dans ses veines. Elle n’était ni Terrestre, ni sorcière, ni Nephilim. Juste un sage mélange des trois. Tout comme Will était à la fois un vampire, un Terrestre, et un Shadowhunter. C’était toujours en lui tout ça. « Au lieu de chercher le responsable de ta transformation, tu devrais plutôt accepter ce que tu es devenu. Et tu sais que je peux t’aider à le faire. » Elle était passée par là elle aussi. Croire pendant une bonne partie de sa vie qu’elle était une simple Terrestre avant de découvrir qu’elle était une chose beaucoup plus complexe que cela. Il lui avait fallu du temps pour l’accepter. Et ses proches avaient été là pour l’aider. William s’était quant à lui isolé de tous et… Il n’y avait qu’à voir le résultat pour comprendre que ce n’était clairement pas la bonne solution.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Mer 4 Avr - 11:33
PAPER LOVE
ft. Tessa & William
« I CAN EXPLAIN EVERYTHING… »
Pourquoi avais-je passé autant de temps à fuir mes responsabilités ? Etais-je simplement stupide ou avais-je complètement perdu la raison ? Tessa était ma femme et ce, pour toujours, mais à quoi bon vivre avec quelqu’un qui mérite bien mieux ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête, je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire, rien ne pouvait rattraper tant d’années d’absence. Bien entendu, j’aurais souhaité lui sauter dessus, la prendre dans mes bras et la chérir autant que possible pour rattraper le temps perdu. Mais il suffisait de lire dans son regard pour sentir la colère, la tristesse et surtout, l’incompréhension de mon geste. Il fut un temps où j’aurais donné ma vie pour protéger les miens, comment avais-je devenir autant égotiste à tel point que j’ai préféré faire une croix sur mon passé ? Il était clair que Tessa méritait bien mieux qu’un vampire, elle méritait le meilleur, un homme bien et talentueux, chose qu’aujourd’hui, je n’étais absolument plus.
Je conservais néanmoins une once d’espoir au fond de mon cœur, bien profondément enfoui derrière des barrières érigés en cas de besoin tout autour de moi. Il était si important que je ne sois pas un poids, un fardeau pour Tessa que j’en avais mis de coté ses propres sentiments, ne lui laissant même pas la possibilité de choisir. Mais la vérité, c’est que je n’avais pas peur de ses sentiments en me voyant ainsi, j’avais peur de ce que j’aurais pu faire en cas de perte de contrôle. Tessa l’ignorait encore, mais je n’étais pas aussi sain qu’avant, bien au contraire, mes moments de folies me rendent encore plus honteux que jamais. Il faut croire que les Herondale ne sont pas fait pour être autre chose que des shadowhunters.
Je glissais délicatement ma main le long du bureau, la posant sur son bras, la regardant d’un air désolé. « J’y pensais à chaque instant, ils me manquent plus que tu ne le pense… » J’écarquillais les yeux en l’écoutant, dubitatif mais surtout choqué. Comment pouvait-elle pensait qu’elle posait un quelconque souci ? Elle était parfaite, du début jusqu’à la fin, rien ne pouvait lui être reproché. Elle s’occupait des enfants et même encore aujourd’hui, après tout ce qu’elle a perdu, elle s’occupe de l’Institut et probablement de nos descendants. « Ne dit pas de bêtise, je n’ai jamais cessé de t’aimer. » J’avais pris un ton un peu plus sérieux, voulant lui faire comprendre qu’elle pouvait totalement écarter l’hypothèse de sa culpabilité, si il y avait un fautif, c’était moi ainsi que celui qui m’a transformé en un monstre incontrôlable en prise à la folie autant qu’à la solitude. Je soufflais doucement, relâchant légèrement une certaine pression. « Et même aujourd’hui, tu restes la plus magnifiques des femmes à mes yeux. »
Elle doutait de mes mots, ce qui était totalement logique en soit, comment pouvait-elle me croire sur parole ? Mais j’étais bel et bien un monstre. Certains vampires arrivent à se sortir du lot et à devenir des bonnes personnes, mais ce n’était pas mon cas, j’errais dans ma solitude tel un rat dans un égout et je devais lutter chaque instant pour contenir ma soif de sang. Pouvons nous réellement appeler ça être un homme bien ? Je soupirais à nouveau, hochant doucement la tête « Tu as toujours été une bonne personne Tessa, toutes les créatures du monde obscur devrait t’envier. » Je posais ma main délicatement sur sa joue, murmurant avec peine « Comment pourrais-tu… ? » La laissant ensuite retomber « J’ai besoin.. » Je marquais une pause, ayant des difficultés à contenir ma peine « J’ai besoin de savoir pourquoi Tessa… » Je la regardais d’un regard plein de haine et de regrets « J’ai besoin de savoir qui a osé me faire ça… »
Je reculais vivement à nouveau, créant une distance entre nous, je savais ô combien elle en souffrait, me ravisant donc et me tournant vers elle, les bras croisé et une de mes mains frottant ma barbe de trois jours. « Si tu veux m’aider, alors aide moi à comprendre ce que les anges ont décidés, il y a forcément une raison pour que je sois toujours en vie, à tes cotés. »
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Jeu 5 Avr - 1:43
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Toutes ces années de perdues. Tessa ne comprenait vraiment pas ce qu’il se passait dans la tête de son mari. Pourquoi ? C’était la question qui tournait en boucle dans sa tête. Qu’est-ce qu’il avait de mieux à faire que de revenir à ses côtés ? Et si Jace et Clary ne l’avaient pas ramené à l’Institut, combien de temps encore serait-il resté dans l’ombre ? Est-ce qu’il aurait fini par revenir vers elle, ou est-ce qu’il l’aurait fui pour l’éternité ? Et qu’est-ce qui lui garantissait qu’une fois cette discussion terminée, il n’allait pas disparaître à nouveau ? Dans quel état allait-elle se retrouver après ça ? Elle n’en avait pas la réponse. En tout cas, elle n’aurait pas la force de diriger l’Institut dans les prochaines heures, c’était une chose qui était plus que certaine. Elle était émotionnellement instable, alors que les activités démoniaques avaient repris. Alors qu’un vampire tueur se baladait dans les rues. C’était dans des moments comme celui-ci qu’elle se rendait compte qu’elle n’était pas faite pour avoir autant de responsabilités. C’était trop. Certainement trop d’un coup aussi, entre la découverte que son dernier descendant n’était pas mort, et que William ne l’était pas non plus. Qui d’autre allait encore sortir de sa tombe ? Est-ce qu’on était en train de lui faire un gag ?
Oh, mais elle savait très bien que ce n’était pas le cas. S’il y avait bien une personne que la jolie brune était capable de reconnaître sans aucun doute, même complètement défiguré, c’était bien l’homme qu’elle avait épousée, et qui avait partagé une bonne partie de sa vie. Elle n’avait aucun doute sur son identité, mais ça n’en était pas moins douloureux. « Et maintenant ils sont morts. Il ne reste plus qu’un seul Herondale encore en vie. » Parce que clairement, William ne l’était plus. Et Tessa avait récupérée son nom de jeune fille tellement c’était douloureux pour elle à chaque fois qu’elle devait signer le moindre papier, ou même se présenter. Elle ne l’avait pas fait pour tourner la page, mais bien pour essayer de se préserver. Et au vu des agissements du seul homme qu’elle avait aimé de toute sa vie, elle avait bien l’impression d’en être responsable. Elle qui était si parfaite aux yeux de tous, il fallait bien qu’elle ait un défaut, non ? « Mais ça suffisait pas pour que tu restes avec moi. Comment veux-tu que je pense autrement ? » Elle s’était remise à pleurer. Ses émotions devenaient vraiment incontrôlables. Elle voulait être heureuse de son retour. Une part d’elle l’était d’ailleurs, mais c’était comme si toute la douleur qu’elle avait emmagasinée toutes ces années remontait à la surface d’un seul coup, sans qu’elle ne puisse l’arrêter. Ça en devenait insupportable.
Et pourtant, elle arrivait encore à sortir de cette torpeur qui l’avait prise en voyant la détresse de son mari. S’il y avait bien une chose qu’elle supportait encore moins que sa mort, c’était sa souffrance. Et la mauvaise opinion qu’il pouvait avoir de lui-même. William était quelqu’un de bien. Elle le savait. Elle avait passée des décennies à ses côtés. S’il y avait bien une personne qui le connaissait par cœur, c’était elle. « Je n’ai pas toujours été une bonne personne, Will. J’ai bien faillis tuer un homme il y a deux semaines de cela. On a tous une part sombre en nous, c’est comme ça. Le monde n’est pas tout blanc ou tout noir, et tu le sais. » C’était un fait. Un équilibre qui existait depuis des années, des siècles même, et que les Chasseurs d’Ombres essayaient de maintenir dans une certaine stabilité. Parce qu’ils savaient bien, tous, qui leur serait impossible de tuer tous les démons et créatures malsaines de cette planète. Mais s’il n’y avait que ça encore… « Le voilà le problème. L’arrogance légendaire des Herondale. Parce que tu crois que tous les vampires transforment les gens pour une raison précise ? » La colère montait. Encore. Et cette fois, Tessa la laissait sortir avec une certaine violence. « Et bien la réponse est non. Peut-être que tu étais juste au mauvais endroit au mauvais moment. Et puis, même si ce n’était pas le cas, par l’Ange, c’est loin d’être le plus important William ! » Clairement, ça ne l’était même pas du tout aux yeux de la brune. Mais peut-être ne comprenait-elle pas la chose parce qu’elle n’était pas elle-même un vampire. Enfin, elle n’arrivait quand même pas à comprendre ce que cela changerait de savoir qui l’avait transformé. Ça n’allait clairement pas changer sa condition.
Ça la rendait sérieusement malade, cette distance qu’il créait entre eux, constamment. Comme s’il ne voulait pas qu’elle le touche. Pourquoi ? Ça faisait bien assez longtemps qu’ils étaient séparés l’un de l’autre, et ils perdaient encore leur temps à se disputer, au lieu de se retrouver. Ça la fatiguait, alors que ça ne faisait même pas deux heures qu’elle était debout. « Les anges n’ont rien décidé du tout. Il n’y a pas forcément une raison à tout. » Au bout d’un moment, il fallait quand même être réaliste. Même s’ils avaient une preuve de l’existence des anges via le sang de Jace et Clary… C’était tout. Aucune preuve de leurs actions n’existait cependant. Ils laissaient les Chasseurs d’Ombres s’occuper de la protection de la terre, et c’était tout. « Ça ne sert strictement à rien de chercher une raison à tout. Au lieu de ça tu ferais mieux de profiter de ce que tu as. D’essayer de connaître ta descendance. Et de me prendre dans tes bras. » Elle en avait tellement envie que son cœur se serrait de plus en plus au fur et à mesure qu’il restait éloigné d’elle dans cette pièce qui n’était pourtant pas si grande que ça. Tout ce qu’elle voulait c’était sentir ses bras autour d’elle, se blottir contre lui, et apprécier à nouveau cette étreinte dont elle avait été privée depuis tant d’années. C’était absolument tout ce qu’elle voulait.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Sam 7 Avr - 11:59
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ft. Tessa & William
« I CAN EXPLAIN EVERYTHING… »
J'étais confus. Il y a encore peu de temps, j'espérais trouver le responsable de mon malheur, pour le punir, ou au moins pour lui demander ses raisons. Mais maintenant, tout était bien différent. Ma femme était devant moi. J'avais beau être différent, je ressentais toujours ce profond sentiment qui piquait mon cœur, après tant d'années d'errance, j'étais toujours amoureux pleinement et consciemment de Tessa. Mais comment cela pouvait-il être réel ? Après tant d'années, comment pouvais-je encore lire dans son regard l'amour qu'elle me porte.
J'avais bien conscience que Tessa avait probablement refait sa vie. Après tout, elle était immortelle depuis sa naissance, peut être était-je de trop désormais ? Pourtant, elle affirmait le contraire, alors pourquoi avoir tant attendu ? Je ressentais tant de regrets... Toute ma vie fut consacré pour les autres, j'avais un nom à faire valoir, Herondale et depuis ma mort, je semblais l'avoir complètement oublié. Mais je ne deviendrais pas l'ombre de moi même, ni même l'ombre de personne, il allait être vraiment temps d'arrêter la traque et de prendre soin des bonnes personnes.
Alors nous n'étions plus que 2. Lui en vie, et moi quasiment mort. Ma famille avait donc beaucoup perdu, probablement à cause de la révolution de ce Valentin. Il avait perturbé le Monde Obscur d'une façon que je croyais inimaginable, j'avais suivis cette affaire dans l'ombre, tout le monde en parlait, c'était probablement l'homme le plus détesté parmi les vampires. Je me demandais comment Tessa avait géré la situation, et surtout, si elle comptait conserver sa place maintenant qu'elle en savait plus sur moi. En vérité, je ne me voyais pas parcourir les couloirs de l'Institut en toute impunité, mais au fond de moi, je le ferais si cela convient à ma femme. Je ferais toujours ce qu'il faut pour elle. Mais l'heure n'était plus aux promesses, il convenait de nous rassembler, de nous étreindre, je n'avais que cette envie en tête. « Je vois... » Je l'écoutais, comme d'habitude, elle était si parfaite, ses lèvres si pulpeuses, son visage si bien dessiné, pendant qu'elle me parlait, mon esprit était ailleurs, je la contemplais, sans le moindre gêne. « Ne pense pas ça... » Je m'approchais, collant mon corps au sien. « Je te promet que si j'avais cru, un seul instant, que tu ne referais pas ta vie, je me serais rapprocher de toi... »
J'hôchais doucement la tête, et docilement surtout, plongeant mon regard profondément dans le sien. « Je l'accepterais, pour toi. » Soupirant ensuite, secouant la tête, démontrant un profond refus. « Mais ne croit pas, ne serais-ce qu'un instant que tu es un monstre, tu n'as rien en rapport avec moi. Tu ne tuerais jamais par plaisir. » Je tâchais de contenir mes émotions, de me calmer, elle ne méritait sûrement pas ma colère. Mais j'avais du mal à rester calme, mon arrogance était réelle, provenant de ma famille probablement, mais j'étais sûr d'être destiné à quelque chose, ma foi pour les anges ne démordrait pas, jamais. « Je ne suis pas d'accord avec toi, je sais que je suis destiné à quelque chose de grand, mais qu'importe... »
Tessa avait l'air calme malgré la situation, elle préférait m'aider dans ma condition plutôt que de me rouer d'insultes. Cela en disait long sur sa gentillesse. Je gardais le silence, préférant ne pas répondre davantage, elle avait raison au fond, j'avais délaissé les choses importantes pour me concentrer sur moi, ça devait s'achever aujourd'hui.
Je m'approchais doucement d'elle, caressant son bras avant de l'étreindre délicatement, profitant de l'instant en silence, pensant au passé, à nos moments près de la rivière, quand nous roulions dans l'herbe les jours de calme. Bon dieu, qu'elle m'avait manqué. Je laissais un silence planer pendant deux minutes, le calme s'installant dans la pièce. « Tu m'as tellement manqué... »
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Dim 8 Avr - 14:39
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Tessa faisait partie de ces personnes qui pensaient que l’on avait qu’un seul véritable amour au cours de toute une vie, peu importe combien de temps durait cette dernière. Et elle avait eu la chance de connaître le sien alors qu’elle était encore très jeune, d’avoir eu une longue et heureuse vie à ses côtés, d’avoir eu ses enfants, et de l’avoir accompagné jusqu’au bout. Et non, elle n’avait pas refait sa vie après ça. Parce que tomber amoureuse de quelqu’un d’autre était quelque chose de totalement inconcevable pour elle. Et vivre une éternité seule ne lui faisait pas peur. Elle savait qu’elle aurait toujours quelqu’un sur qui elle pourrait compter, quoi qu’il arrive. Elle se serait retrouvée seule à un moment donné, peut-être que ses pensées auraient été différentes, mais ça n’avait jamais été le cas. Il est vrai que, parfois, elle avait ce sentiment de solitude et de nostalgie qui la prenait, comme quand elle avait appris qui était Jace pour elle. Mais ça finissait toujours par passer. Tout finissait toujours par passer, sauf l’amour qu’elle éprouvait pour l’homme qu’elle avait épousé.
La famille avait toujours été quelque chose de très important pour elle, tout au long de sa vie. Alors oui, elle était en colère de savoir que William avait préféré fuir plutôt que de rester auprès des siens, qui auraient pu l’aider à s’adapter à sa nouvelle condition. Ils n’étaient pas des monstres après tout, ils n’allaient pas le rejeter, surtout pas elle, alors qu’elle était en partie Créature Obscure. Et leurs enfants aussi l’avaient été. Ils avaient aussi été dévastés par la perte de leur père, surtout leur petite fille. Tout aurait été tellement différent s’il était resté. Peut-être même que Stephen serait encore en vie à l’heure qu’il est, et que son fils n’aurait pas eu à vivre toute cette horreur. « J’en reviens pas que tu ais pensé que je puisse tomber amoureuse de quelqu’un d’autre. J’ai fait le serment de toujours t’aimer, quoi qu’il arrive, et tu sais que je ne suis pas du genre à dire des paroles comme celles-là dans le vent. » Quant Tessa faisait une promesse, elle la tenait, quoiqu’il arrive. Et surtout, elle était incapable de mentir. Rien à voir avec son sang, elle ne possédait aucune affiliation avec les fées, ce n’était juste pas dans sa nature. Complètement à l’encontre de ses principes. Même mentir pour protéger les siens, elle avait du mal. Et c’était une chose qui s’était vue dès qu’elle avait découvert que son descendant était encore en vie. Elle avait été incapable de garder le secret plus de quelques heures parce qu’elle détestait mentir. « Détrompe-toi. Cet homme… Si Maryse n’avait pas été là pour m’arrêter… » Elle l’aurait tuée sans aucun remord. C’était un fait qu’elle ne pouvait pas nier. Elle était tellement enragée contre lui, et sur l’instant, sa colère avait été encore plus grande que celle qu’elle avait ressentie face à William.
Colère qui n’était d’ailleurs pas encore complètement partie, surtout alors qu’elle voyait encore son arrogance qui ne l’avait définitivement pas quittée. Elle en avait l’habitude pourtant. Tous les Herondale l’avaient, sans exception, à croire que c’était quelque chose de génétique. Tout comme le sacrifice. Cette dernière chose pouvait sembler humble, mais elle était tellement douloureuse pour les femmes qui s’attachaient aux hommes de cette famille. « Ton temps est passé, tout comme le mien. La seule chose dont on devrait se soucier à présent est de prendre soin des membres de notre famille. » Et de profiter de la fin de cette guerre pour mener une vie tranquille. Pourquoi ne pouvait-il pas se contenter de ça ? Ce n’était pas comme s’ils étaient au début de leur vie, bien au contraire. Ils étaient même bien loin de ce début, quand on regardait bien. Ils n’étaient plus des enfants, ni des jeunes adultes qui faisaient encore des erreurs qui pouvaient être éviter. L’Inquisitrice n’avait pas placée Tessa à la tête de cet Institut pour rien. Elle voulait tirer avantage de son expérience, de son vécu. Ils pouvaient aider les autres de cette façon, améliorer leur vie, et montrer à l’Enclave que les Créatures Obscures et les Chasseurs d’Ombres pouvaient travailler main dans la main.
Au final, ils n’étaient pas si différents les uns des autres. Ils avaient tous des émotions. Des douleurs à trainer. Des envies, tout comme d’étreindre les personnes qu’ils aimaient. La jolie brune avait plongé sa tête dans le cou de son mari quand ce dernier était venu la prendre enfin dans ses bras. Ils ne parlaient pas. Ils n’en avaient pas besoin. Juste ce contact, qui avait tellement manquée à la sorcière, suffisait amplement. Mais elle avait quand même fini par s’éloigner un peu, juste assez pour pouvoir le regarder dans les yeux. « Je veux que tu me promettes de rester près de moi. Je pourrais pas supporter de te perdre une seconde fois. » Elle pouvait supporter beaucoup de choses, mais ça… Ça la détruirait certainement si ça se reproduisait à nouveau. Tessa était une femme forte, c’était un fait. Mais comme tout le monde, elle avait ses limites, et des choses qu’elle ne pouvait tout simplement pas supporter, et encore moins surmonter.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Mer 11 Avr - 20:56
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Je me demandais comment pouvait être mon héritier…
Était-il aussi fier que moi ? Aussi talentueux que je le fus lors de mes belles années ? Quelle était son histoire ? J’allais probablement avoir de bons moments à partager avec lui, après tout, si nous n’étions plus que deux, il avait probablement besoin d’une famille, ou d'une sorte de repaire…
Comment avais-je pu rater autant ? Je n’avais pensé qu’à moi, qu’à mon propre bonheur, à ma vie de simple vampire, sans penser, ne serait-ce qu’un instant, que ma femme allait avoir besoin de moi, que mes enfants ne seraient pas capables de faire mon deuil. Mais il fallait admettre une chose, j’étais mort de vieillesse, j’avais fait mon temps, je ne m’étais pas posé plus de question, comment aurais-je pu expliquer ma reprise de force, de jeunesse, alors qu’à cet époque, j’avais déjà les membres engourdis par des années de lutte.
J’avais vécu des choses, la guerre, notamment, j’avais vu les humains s’entretuer dans des conflits effroyable, et même si Londres fut épargnée de la plupart des grosses escarmouches, celles-ci tuant des Terrestres à foison. Je voulais mettre cette partie de moi de côté. Je me souvenais encore de ma lutte contre l’envie d’en finir moi-même avec l'Axe. Je haïssais la guerre humaine plus que celle du Monde Démoniaque. En tout cas, il était plus que temps que je cesse de remettre mes responsabilités à plus tard.
Je savais qu’un jour, Tessa allait resurgir dans ma vie, j’espérais simplement ne plus être le même homme, avec les mêmes sentiments. Au fond, une petite partie de moi voulait cesser de l’aimer, l’oubliant dans le sang, dans la luxure, mais c’était impossible. A chaque visage féminin je la voyais elle, elle était dans mes pensées, dans mon cœur, dans mon corps.
Tessa… Elle avait le don de me faire culpabiliser en un regard, je ne pouvais jamais lui dire non, excepté quand l’envie me prenait de lui tenir tête, elle n’était pourtant pas une perfection, mais le lien de notre mariage m’avait totalement hypnotisé, je ne pouvais être qu’à ses côtés, quoi qu’il m’en coûte. Ses mots avaient l’effet d’un couteau dans mon cœur, car même si ils n’avaient pas pour but de me blesser, je ne pouvais pas voir autre chose qu’une femme délaissée, mis de côté pour servir une traque trop peu noble pour un Herondale tel que moi.
Bon sang, j’avais oublié ce sentiment, celui d’être important, que ce soit pour Tessa, mais aussi pour la cause. J’imaginais déjà la tête de l’Enclave en apprenant ma survie... Quoi que… J’étais quand même mort. « Je sais et moi non plus, Tessa, je n’ai pas dit ces mots à la légère, je t’ai toujours été fidèle, et ça poursuivra, jusqu’à ma véritable mort. . » Je ne supportais pas l’idée que Tessa pouvait être au bord du gouffre au point de vouloir tuer un homme, aussi méritant celui-ci pouvait être, elle était si douce, si présente pendant l’éducation de nos enfants. Les dernières décennies l’avaient-elles changée ? Je n’y croyais pas et même si c’était le cas, j’avais changé, moi aussi. « Qu’importe… Si tu avais envie de lui arracher les yeux, c’est qu’il le méritait. »
Je pouvais ressentir encore sa colère à mon égard, comment la blâmer ? Je n’allais pas tout effacer en une conversation. Mais je n’étais pas d’accord, je n’arrivais pas à me dire que mon temps était passé. J’avais beau être mort de vieillesse, le sang m’avait donné une seconde jeunesse. Et la disparition de mes runes n’avait pas enlevé mon expérience pour autant. Je maniais les lames tout aussi bien, voire mieux qu’à l’époque. Ce qui avait notamment changé, c’était mon analyse du terrain et ma sagesse. Enfin bon, j’allais probablement subir des tests de la part de l’Enclave, bien que j’ignore leurs pratiques de ce siècle. Sont-elles différentes de mon époque ? Ma curiosité étaient piqué à vif. Mais pour l’instant, seule Tessa comptait, le reste pouvait attendre. « Hey… » Je secouais doucement la tête, adoptant une attitude plus détendue, avec une pointe d’humour dans ma voix « Je ne suis pas si vieux... Et je suis sûr que la nouvelle génération a encore beaucoup à apprendre. »
Je pouvais sentir son souffle dans mon cou, de légers frissons parcouraient mon corps, ses paroles caressaient ma peau, tout comme ses mains, je glissais les miennes sur son dos, remontant doucement jusqu’à son crâne, la tenant délicatement, plongeant mon regard dans le sien, le plus sincèrement possible, essuyant le contour de ses yeux. « Tu as ma promesse… Theresa Gray… » Je laissais quelques secondes de réaction à son bon vouloir, souriant ensuite, mes mains avaient beau être froide de par ma nouvelle nature, la chaleur de mon amour, elle, était inchangée.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Sam 14 Avr - 14:27
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Le deuil avait changé Tessa. Pas complètement bien sûr. Elle restait beaucoup trop bonne et attachée à ses valeurs, au fond d’elle, pour devenir un véritable monstre. Mais elle n’était peut-être plus aussi douce qu’avant. Du moins, pas tout le temps. Et les événements qui s’étaient déroulés dix-huit ans plus tôt n’avaient pas tellement aider, il faut bien l’avouer. Les dernières révélations par contre avaient été une véritable libération pour la brune. Et elle ne parlait pas là de la seconde vie de son mari qu’elle croyait décédé, mais bien de l’existence de Jace. Il représentait à ses yeux un espoir, une seconde chance, d’une certaine façon. Le dernier membre de sa famille encore en vie qu’elle pouvait aider, même s’il était déjà bien grand. Une certaine fierté, de se dire qu’un homme comme lui partageait le même sang qu’elle, tout du moins, en partie. Elle savait absolument tout ce qu’il avait fait, elle avait pris le temps de discuter avec lui, et étrangement, elle avait eu l’impression de retrouver une partie de son mari en lui, même une partie de son fils. Il était un Herondale, ça ne faisait aucun doute. Il était prêt à tout pour protéger toutes les personnes qu’il aimait, comme n’importe quel membre de cette famille. Et même si Valentin avait essayé de le détruire, il n’avait pas réussi.
Si les Herondale avaient hérité d’une telle force de caractère, ce n’était clairement pas grâce à Tessa. Et c’était une chose qui pouvait se voir à cet instant même, dans son regard larmoyant, et qui reflétait bien la souffrance qu’elle pouvait ressentir à cet instant. La souffrance d’un siècle entier, pratiquement. Revoir Will avait aussi rouvert toutes ses blessures, et même si elle savait que ce n’était qu’une chose passagère, il fallait bien qu’elle affronte cette souffrance, même si elle ne le voulait pas. « Ne parles pas de ta mort, s’il te plait… » C’était pas vraiment le moment, il faut le dire. C’était encore trop frais dans l’esprit de la sorcière. Elle avait l’impression que c’était hier qu’un Frère Silencieux s’approchait d’elle pour lui annoncer que le cœur de son mari s’était arrêté de battre. Elle se souvenait encore de cet instant dans les moindres détails. Cette douleur qu’elle avait ressentie, ses émotions qu’elle n’avait pas réussie à contrôler, et ses larmes qui s’étaient mises à dévaler son visage alors que son fils la tenait dans ses bras pour ne pas qu’elle s’écroule au sol. Son petit garçon, qui était pourtant mort à son tour, depuis lors. « Ce n’est pas à moi de décider si cet homme mérite de vivre ou non. » Et oui, peu importe ce qu’il avait fait. Tessa était loin de se proclamer justice. Et pourtant, elle aurait pu. Elle aurait pu le tuer, et mentir dans son rapport à l’Enclave. Maryse l’aurait même très probablement couverte. Mais elle était beaucoup trop honnête pour ça. Et les victimes de cet homme méritaient d’avoir cette justice du jugement. Jace le méritait, et sa petite amie aussi.
La situation actuelle était clairement tendue, et dans tous les sens du terme. Ce n’était pas le genre de chose qui aiderait la centenaire à regagner son sang-froid, bien au contraire. Elle ne perdait que rarement le contrôle, mais quand c’était le cas, elle avait énormément de mal à le retrouver. Seul William arrivait à l’aider de ce côté-là, à l’époque. Et c’était encore visiblement le cas maintenant, vu le sourire qui était venu s’afficher sur les lèvres de la jolie brune. « Détrompes-toi, ils sont pleins de surprises. » Et remplis de courage. En écoutant le récit que Jace lui avait fait des événements passés, il avait plus d’une fois risqué sa vie. Par amour souvent, comme tous les Herondale au final. Les Chasseurs d’Ombres avaient beau dire que l’amour était une faiblesse, cette famille vivait pour l’amour, et ce, depuis des siècles. Ce n’était clairement pas prêt de changer, de ce qu’elle pouvait en voir. Encore plus quand elle se sentait à nouveau aussi proche de l’homme qu’elle avait épousé. Même si elle était en larmes, elle était dans ses bras, à écouter ce qu’il voulait lui dire, et la nouvelle promesse qu’il était en train de lui faire. Un nouveau sourire s’afficha sur ses lèvres alors qu’il prononçait son nom complet. Pourtant il savait qu’elle n’aimait pas ça, mais il l’avait toujours fait. Au bout d’un moment, elle s’y était habituée, même si c’était bien une habitude qu’elle avait perdue, à force. Elle s’était alors finalement hissée sur la pointe de ses pieds pour venir déposer ses lèvres sur les siennes. Une sensation qu’elle n’avait plus connue pendant de nombreuses années, au point où elle avait à nouveau l’impression de lui donner son premier baiser. Et pourtant, c’était clairement loin d’être le cas. Mais Tessa avait l’impression que ces années de séparation ne rendaient les choses qu’encore plus intenses.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Sam 28 Avr - 11:52
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Je m’étais complètement perdu dans les limbes. Partagé entre la haine et l’amertume, j’avais presque oublié à quel point j’aimais ma propre famille, ma propre femme qui se trouvait devant moi, à nouveau, après tant d’années. Son touché, son souffle sur ma nuque, ses caresses dans mon cou, ma peau était si froide, si détestable, mais qui de mieux que Tessa pour me comprendre, pour comprendre ma nouvelle situation, après tout elle était née ainsi. C’était sans doute plus facile pour elle de survivre en étant aussi différente, et pourtant, elle avait choisi une vie saine, en défendant l’opprimé, en protégeant sa famille, toutes les créatures démoniaques ne sont pas condamnés et j’étais trop aveugle pour m’en souvenir. De plus, je n’étais plus seul, un membre de ma famille avait survécu malgré tout ce temps, je devais le connaître, je devais partager avec lui, était-il encore jeune ? Je supposais qu’il n’avait probablement manqué de rien avec quelqu’un comme Tessa, après tout, elle était la mère idéale.
Je baissais légèrement les yeux, j’avais abordé un sujet délicat sans même m’en rendre complètement compte, ma mort. Cela devait probablement faire souffrir Tessa et lui remonter de douloureux souvenir, après tout, j’étais mort dans un dernier souffle reposé, prêt à être accueillis chez les anges, certains d’y avoir ma place en gardant une foi constante pour eux toute ma longue vie de Shadowhunter.
J’hochais simplement la tête en silence, ne voulant pas en rajouter une couche, elle méritait d’avoir du temps, tout était encore nouveau, j’avais l’impression de la redécouvrir, de voir en elle quelqu’un de bien différent, malgré des larmes, je pouvais ressentir son expérience, elle avait si souffert en mon absence, mais je n’étais pas dupe, j’espérais au fond de moi qu’elle avait réussi à refaire une partie de sa vie, nous nous l’étions promis, j’avais accepté de vivre ma vie d’humain avec elle, à condition que le jour de ma mort, elle fasse son deuil et se sorte la tête de l’eau. Avait-elle tenu cette promesse faîte il y a fort longtemps ? Avait-elle un homme dans sa vie ? Un sorcier peut être ? Si c’était le cas, je ne pouvais l’en blâmer.
Nous n’étions personne pour décider qui devait vivre ou non, mais une chose certaine, c’est que Tessa était la plus apte à juger si un homme était corrompu ou non, sa bonté d’âme naturelle était un vrai radar dans ce monde sombre. « Je sais que tu es totalement capable de juger de la culpabilité d’un homme Tessa. » Je souriais doucement, je me souvenais du temps où j’étais directeur de l’institut de Londres, Tessa était l’une des femmes les plus utiles pour quelqu’un comme moi, elle savait discerner le faux du vrai, son intelligence couplé avec ma force, nous étions si talentueux ensemble. Que de bons souvenirs…
Enfin un sourire ! Il faut dire que j’étais plutôt doué pour faire sourire Tessa, depuis toujours, elle aimait mon style bien propre aux Herondale, ma confiance en moi, c’était tout ce qui faisait mon charme. Mais je n’avais pas perdu la main non plus, toutes ces dizaines d’années avait aussi servis d’entrainement pour moi, évidemment, je n’allais pas me contenter de mes habilités de vampire, j’avais tout couplé avec mon talent pour la chasse. Je devais apprendre à me battre sans mes runes, en utilisant mes pouvoirs de vampire à la place, et ce n’était pas peu concluant, au contraire, j’étais encore plus fort, plus rapide et plus impressionnant qu’à mon apogée, néanmoins, l’une de mes principale nouvelle faiblesse résidait en une chose, la lueur du soleil… « Je n’en doute pas… » J’avais hâte de voir ça, mais je ne pouvais pas le dire, m’engager à nouveau, sans connaître ma place auprès de ma femme. Je réfléchissais, et au fur et à mesure de ma réflexion, je m’étais retrouvé collé aux lèvres de Tessa, sans bien m’en rendre compte, elle avait sans doute constaté mon intense introspection, je ne doutais pas de ses sentiments ou des miens, mais bien de ma place parmi la nouvelle génération. Ses lèvres étaient si douces, si agréables… Si je n’étais pas un Herondale, j’aurais sûrement lâché une petite larme, je me contentais de passais délicatement ma main dans son cou, puis derrière sa tête pour prolonger le doux baisé, la lâchant par la suite, la regardant avec un petit sourire en coin. Elle avait désormais ma promesse, je n’allais plus la lâcher, ne plus fuir, jamais. « Alors… » Reprenant mes esprits après ce moment intense en émotion. « Qu’est-ce qu’on fait maintenant… ? » Toujours avec ce petit sourire provoquant sur mon visage.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦ Mer 2 Mai - 14:47
William&Tessa
Paper love
S’il y avait bien une chose que Tessa n’avait jamais connue, c’était bien le regret. Du moins, jusqu’à présent. Elle avait toujours pensée avoir fait les bons choix, pour elle, pour sa famille, pour les gens qu’elle aimait. Elle s’était toujours poussée à faire de son mieux, à aider les gens, à se battre pour que les Créatures Obscures soient de plus en plus acceptées. Et elle avait réussie, d’une certaine manière. Elle y serait probablement mieux arrivée d’ailleurs si Valentin n’avait pas été là. Un facteur qu’elle n’avait malheureusement pas pu contrôler et qui avait fait beaucoup de tords. Au moins maintenant, il était hors d’état de nuire. Mais ce qu’il avait fait aurait des conséquences pendant encore longtemps. Ça les avait poussés à faire un pas en arrière alors qu’ils avaient déjà du mal à avancer. Enfin, elle s’évadait là. Ce n’était pas ça qu’elle regrettait. C’était le fait d’avoir perdu tant d’années avec Will. Son plus grand regret très certainement. Ils auraient pu faire tant de choses ensemble. S’occuper des leurs oui, elle y pensait bien sûr, mais elle pensait surtout à leur vie de couple qui là… En était à un stade qu’elle ne pouvait pas définir elle-même en réalité. Pour elle, il resterait toujours son mari ; malgré la promesse qu’elle lui avait faite, elle n’avait tout simplement pas réussi à tourner la page, et ce ne serait probablement jamais le cas. Il n’y avait que lui dans son cœur, il n’y avait toujours eu que lui, et c’est une chose qui ne changerait jamais. Mais elle ne pouvait définitivement pas deviner ce qu’il y avait dans le sien, même si elle espérait qu’au fond, rien n’avait changé.
En tout cas, s’il y avait bien un sujet qu’elle préférait éviter, c’était bien celui de sa mort. Ou plutôt de sa transformation. Même après toutes ces années, elle avait encore du mal à en parler. Ça avait été l’une des périodes les plus difficiles de sa vie, et elle n’avait en aucun cas envie de la revivre. Tout comme elle n’avait pas envie de revivre son accès de folie face à Valentin, quand elle avait découvert ce qu’il avait fait. Elle avait été emplie d’une telle rage, d’un tel désir de le tuer et de sentir son cœur s’arrêter sous ses doigts… Ça ne lui ressemblait pas. Elle n’était pas aussi cruelle, et surtout, elle n’avait pas le droit de juger de la vie d’un homme. Peu importe ce que les autres pouvaient en dire. Elle ne remercierait jamais assez Maryse de l’avoir arrêtée ce jour-là. « Mais je n’en ai pas le droit. Je ne suis pas l’Enclave, et encore moins Dieu. » Tessa ne se venterait jamais d’être à cette hauteur-là. Même si elle faisait, d’une manière, partie de l’Enclave comme tous les Chasseurs d’Ombres. D’une certaine manière, parce que ça n’avait rien de véritablement officiel, dû au fait qu’elle était aussi en partie sorcière. Le fait qu’elle dirige cet Institut était un miracle en soit en réalité et elle savait que ce n’était que temporaire. C’était bien pour cette raison qu’elle avait proposé sa place à Jace et qu’elle attendait en ce moment même sa réponse qui, elle en était certaine, serait positive. Il ferait un bon directeur, mais elle comprenait très bien qu’il préférait en discuter avec sa compagne avant. Lui expliquer toutes ces choses complexes concernant sa famille. Elle espérait d’ailleurs qu’il n’avait pas trop de mal à le vivre, parce que bien sûr, elle s’inquiétait énormément pour lui.
Elle avait quand même réussi à décrocher un léger sourire malgré ses inquiétudes du moment. Elle en avait bien besoin. Tessa était soumise à tellement de tensions ces derniers temps… Elle avait même du mal à s’en rendre compte elle-même de toute la pression qu’elle s’infligeait pour que tout soit parfait. Elle savait qu’elle n’était pas faite pour ce poste de toute manière. Son regard s’était posé quelques secondes sur son bureau, juste le temps d’attraper l’un des cadres qui s’y trouvait. Elle avait insisté auprès de Jace pour avoir une photo de lui, et elle avait réussie à en avoir une, même s’il y avait aussi sa copine dessus. Ça ne la dérangeait pas en soit, surtout quand elle voyait à quel point il pouvait être heureux avec elle. La brune tendit alors le cadre à son mari, un léger sourire sur les lèvres. « Il s’appelle Jace. » Et il ressemblait énormément à ses parents. Tessa était d’ailleurs étonnée que personne n’ait remarqué plus tôt qu’il était un Herondale. Il en avait l’aura et la prestance.
Et ça avait, étrangement, donné à Tessa cette envie irrépressible d’embrasser à nouveau son mari. Cela faisait bien une éternité qu’elle n’avait pas eu ce geste d’affection. Ça lui avait manqué, énormément. Beaucoup de choses de leur vie commune lui manquait. Elle espérait bien qu’ils arriveraient à retrouver un quotidien, et en toute franchise, elle ne voyait pas pourquoi ils n’y arriveraient pas. Ils avaient déjà affronté pire que ça, non ? Tant qu’ils restaient ensemble, tout était possible. « Maintenant… On va reconstruire notre famille. Ensemble. » C’était certainement ce qu’il y avait de plus important à présent. Oui, des Membres du Cercle courraient encore. Mais sans leur chef, ils allaient rapidement tous tombés les uns après les autres. Ils n’étaient plus la menace qu’ils avaient pu être. Les choses s’arrangeaient, petit à petit. Tout revenait à la normale, et ils n’allaient clairement pas s’en plaindre.
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(#) Sujet: Re: Paper love - ft. William Herondale ♦