J’arrive toujours pas à le croire. Simon ? Amnésique ? Et puis quoi encore. J’arrive simplement pas à m’y faire. C’est simple, c’est comme si dès que je me sentais prêt à accepter que Simon avait tout oublié de notre relation, le déni me rattrapait au point que non. j’en étais à nouveau incapable, et que tout ça ne faisait que m'énerver. Non. Simon ne peut pas avoir tout oublié de ce qu’on était. Je n’arrive pas à accepter ça. Tout simplement parce que tout ça, ça a bien trop d’importance pour moi. En même temps, quoi de plus normal, c’est pas comme si j’avais eu quelqu’un d’autre dans ma vie avant lui. Je ne peux simplement pas croire que tout ça n’existe plus pour lui.

Alors je me morfond un peu, je m’énerve beaucoup aussi.. Pour l’instant, je dirais que je suis plutôt dans une phase ou j’ai l’impression que tout mon monde s’est effondré, alors le simple fait de sortir de mon cerceuil me décourage.. Pour être honnête, je ne pourrais même pas dire depuis combien de temps je suis enfermé là dedans. Tout ce que je sais, c’est que je commence à avoir faim.. Et c’est seulement ça qui m’a poussé à sortir. Je me suis dirigé vers le coffre pour récupérer une poche de sang. Sans même faire attention, j’ai pris le groupe sanguin préféré de Simon. Ah parce que tout tourne autour de lui en plus ? Enfin. J’ai vidé le contenu de la poche dans une cruche et je me suis servi un verre avant de m’approcher de la fenêtre pour me mettre à regarder dehors. J’ai entendu du bruit, je ne me suis pas retourné jusqu’à entendre une voix familière. Eoin ? Je ne savais pas trop ce qu’il pouvait bien faire ici. Venu dès qu’il a su ? « Oh.. Tu dois parler de Simon.. » J’ai dit en soupirant avant de froncer les sourcils lorsque je l’ai senti me prendre dans ses bras. Je n’ai jamais été habitué à ce genre de contact, mais là, ça ne m’a pas gêné le moins du monde. Peut être que j’en avais besoin. « J’irais pas te dire que ça va, je suis bien trop honnête pour ça. » J’ai dit simplement avant de me reculer de quelques pas, buvant quelques gorgée de mon verre. « J’ai l’impression que ca m’est impossible de le croire. » Sûrement pas que je ne veux pas que ça soit vrai.