(#) Sujet: As long as the sky is blue ◊ Clazy ♦ Dim 21 Jan - 14:14
As long as the sky is blueand as long as the lull is present.Clary & IzzyTout est calme. Trop, à ton avis. Tu arpentes les couloirs de l'Institut depuis plusieurs jours déjà, les sens en alerte. Dès que tu pointes le nez dehors, chaque bruissement, chaque souffle de vent, te fais faire volte-face et dégainer ton fouet. Pathétique, vraiment. Mais tu ne peux pas s'en empêcher, c'est plus fort que toi. Comme si le danger guette le moindre relâchement, la moindre faiblesse de ta part pour fondre sur toi comme un rapace. Tout est calme, et c'en est encore plus stressant.
Tu sens la sueur à deux mètres, et t'essaye tant bien que mal de te sécher un minimum avec la serviette déjà trempée. T'as passé la matinée à frapper sans relâche le pauvre sac, à le claquer de ton fouet et à le marteler de tes poings. Tes bras s'en souviennent encore, et, alors que t'es en nage, t'as la désagréable impression d'être insatisfaite. Insatisfaite, ouais. Comme toujours. T'es jamais satisfaite, et c'est franchement embêtant, parfois. Il te faut toujours de l'action, toujours faire quelque chose. Que ce soit une mission ou une virée shopping, ou même faire le ménage. Tout, sauf rester inactive.
Car c'est précisément ce que t'essayes d'éviter. De te retrouver seule. Seule avec ces putain de pensées dans ta tête, ces pensées qui te tourmentent, qui te font cauchemarder dès l'oeil fermé. C'est ridicule, mais désormais, le noir t'effraie. Tu ne sais même pas pourquoi. Peut être par crainte de voir un démon surgir tout d'un coup. Peut être par peur d'être, toi aussi, kidnappée. Par peur de voir un de tes cauchemars prendre forme. La journée, passe encore. Tu peux parler, sortir, t'entraîner jusqu'à tourner de l'oeil. Le pire, c'est le soir. La nuit, y'a juste toi. Depuis quelques jours d'ailleurs, tu ne dors plus tellement. Tu te couche tard et te lève tôt. Et maquille tes cernes violacés avec du fond de teint. Dans tous les cas, c'est stupide, mais t'y peux rien. Parce que t'es une Lightwood, et qu'une Lightwood ne montre jamais ce qu'elle peux ressentir ou non. Question d'honneur, de principe. Et ce principe là, tu l'as aisément accepté, au contraire des autres du style "ne pas fréquenter de Créatures Obscures".
Aussi, tu tournes à l'angle d'un couloir et t'engouffres dans ta chambre après avoir ouvert la porte d'un coup de stèle et de clé, sans même y penser. C'est devenu un automatisme, avec les années. Comme un trajet que t'as répété un millier de fois. Au début, t'avais mis du temps, mais désormais, c'est instinctif. La clé, tu l'as rajouté en plus. Histoire de. Une précaution. Qui s'avère utile, d'ailleurs, mais uniquement lorsque tu ne paume pas ce fichu machin qui a prit la fâcheuse habitude de sortir de ta poche et d'aller se glisser sous un meuble. Alors, désormais, tu la porte au cou.
(#) Sujet: Re: As long as the sky is blue ◊ Clazy ♦ Mer 24 Jan - 21:22
As long as the sky is blue
Isabelle & Clary
Ces quelques jours de calmes depuis que son père avait été arrêté avaient fait un bien fou à Clary. Même en sachant que ce monstre était sous leurs pieds pratiquement toute la journée, elle savait que tout l’Institut allait s’assurer qu’il ne sorte pas de là. Et franchement, pour ça, elle leur faisait confiance, complètement. Et puis, c’était une chose qui avait permis à la rousse de passer plusieurs jours non-stop avec Jace, et franchement, il n’y avait rien de mieux pour lui remonter le moral, et lui faire oublier à peu près tout. Sauf que le temps était arrivé pour eux de se remettre au boulot. Ou tout du moins pour lui, vu que la jeune femme n’était toujours pas autorisée à quitter l’Institut, du moins, pas avant l’arrivée de l’Inquisitrice. Jace, quant à lui, venait d’être envoyé en mission à l’extérieur. En ville, à Brooklyn, où quelques démons étaient en train de faire des siennes. Rien qui ne serait bien long, d’après ce qu’il lui avait dit, mais la jeune Fairchild ne pouvait s’empêcher d’être inquiète. En même temps, en général, ils n’étaient jamais tranquilles bien longtemps, alors le voir partir comme ça tout seul… Elle avait tout simplement peur qu’il ne revienne pas. Ou qu’il soit blessé. Voir pire, mais franchement, cette inquiétude-là, elle préférait l’oublier.
De toute façon, elle ne pouvait rien faire face à ça, alors il avait bien fallu qu’elle le laisse partir. Non sans un baiser, et une promesse de sa part d’être prudent. Clary était quand même restée à la porte quelques secondes, son regard fixé sur le dos de Jace alors qu’il s’éloignait, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus rien voir de lui. Pas même ses cheveux blonds. Laissant un soupire lui échapper, elle était alors rentrée à l’intérieur en se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir faire. Et franchement, elle n’en savait strictement rien. Elle sentait d’ailleurs l’ennui arriver, et elle savait que ce n’était pas une bonne chose. Si elle le laissait s’installer, elle allait tourner en rond, et ne pas arrêter de regarder l’heure jusqu’à ce que le blond soit rentré en un seul morceau. Sauf qu’elle savait très bien qui elle devait aller voir dans des cas comme celui-ci. Une personne qui ne s’ennuyait jamais, et avec qui il était bon d’avoir un peu de compagnie. Elle voulait bien sûr nommer la belle isabelle. La seule véritable amie en plus de Willow qu’elle s’était faite depuis qu’elle était arrivée ici. Et la seule à qui Clary arrivait à se confier sur à peu près tout, en fait.
Le chemin jusqu’à la chambre de la brune n’avait pas été bien long, et la jeune femme était bien contente de constater que son amie était là. Au moins, elle n’aurait pas à fouiller tout l’Institut pour la trouver. Mais elle prit quand même le soin de toquer à sa porte avant d’entrer. Elle n’en avait pas non plus oubliée la politesse. « Eh… Salut Izzy, j’espère que je te dérange pas… » La pauvre paraissait épuisée. Chose qui n’était pas franchement étonnante avec tout ce qu’ils avaient vécus ces derniers temps. Ça n’avait été facile pour personne. « Ça va toi ? » S’avançant doucement dans la chambre, Clary s’était finalement assise sur le bord du lit de la Chasseuse d’Ombres. Ça faisait bien une semaine qu’elles ne s’étaient pas vues toutes les deux, mis à part au détour d’un couloir, et la rousse avait très certainement ratée des choses. Elle s’en voulait un peu, mine de rien. Jace et elle étaient tellement restés dans leur bulle à profiter de leurs retrouvailles qu’ils ne s’étaient pas soucier de leurs amis. Et Clary détestait se sentir autant égoïste.