Nous sommes le samedi soir et une visite est prévue. Habillée d'un tailleur noir, des talons noirs, accompagné d'un chignon élégant et avec une pochette sous le bras, j'étais prête à commencer la visite. Les visiteurs rentrent et je commence la visite.

« Mesdames et messieurs, Bonsoir. Je vous souhaite à tous les bienvenus dans le Manoir Garrett. Je me présente, je suis la dernière descendante de la famille Garrett, Vara Garett. Je vous prierai tous de respecter les consignes suivantes. »

Je dois dire que je leur ai un peu menti. Je ne suis pas du genre à mentir, mais je n'allais pas dire que sur la moitié des tableaux, c'était mon portrait et qui date de plus d'un siècle. Je leur donne par les suites les consignes de la visite que ce soit pour les adultes ou les enfants. Et nous commençons la visite avec un tableau de famille datant de l'année 1823.

« Sur ce tableau, nous pouvons apercevoir une jolie famille, n'est-ce pas ? Demandais-je aux visiteurs. Je vous présente la famille Belinski. Une famille de noble de nationalité russe. »

Et oui cette famille, c'était la mienne avant que ma vie ne bascule. Ma mère était baronne d'une province russe et mon père était comte. À leur mariage, elle acquit le titre de comtesse. Dans leurs vies de nobles, ma mère et mon père décidèrent d'avoir un enfant. Un garçon, un cancre, trop curieux et coureur de jupons. En d'autres mots, c'est mon grand-frère. Cependant, il se plaignait de se sentir seule et réclama une soeur ou un frère. Mon grand-frère aurait préféré que le nouveau-né de la famille soit un garçon, mais malheureusement pour lui, ce fût moi.

Je me souviens du jour où mes parents avaient fait appel à ce peintre. C'est lui qui nous a fait cette peinture que j'ai gardée. Cela me rappelle à quel point j'aimais jouer dans le jardin et que j'étais énergique. J'avais du mal à m'endormir le soir quand ma mère ou la nourrice nous bordaient. Mais ceci appartient au passé et il faut que je me concentre sur le présent avec la visite. Et nous arrivons avec mon buste en bronze. Ça fait l'anecdote d'un sens.

« - Et voici le buste de la fille du comte. Varvara Belinski. Répliquais-je avant d'être interrompu par un enfant. Oui jeune homme ?
- Cette statue vous ressemble un peu, non ? Demande le garçon curieux.
- En effet, j'ai remarqué cela, moi aussi et c'est un honneur de ressembler à mon ancêtre. »

Mensonge ! Mais je n'ai pas le choix. Je ne pouvais pas dire et surtout à un enfant que ce buste, c'était moi quand j'avais une vingtaine d'années. C'était le jour de mes vingt-six ans et l'empereur de la Russie avait organisé un bal. Tous les nobles, du pays, étaient conviés et certains invités étaient de passage, mais également conviés pour leur noblesse. C'est ce soir que je fais la rencontre du comte Antoine Garrett. J'ai eu une entente tellement intéressante avec cet homme que nous nous étions restés en contact au biais de messagers. D'ailleurs, en parlant du comte, nous arrivons à son portrait et au mien quand j'avais trente ans.

« Et voici le comte Garett ainsi que son épouse que vous avez déjà pris connaissance tout à l'heure. Varvara était charmé par le comte qui se marièrent en 1848 dans cette ville qui est New-York. »

Je m'étais forgé la vie que je voulais. Un mari, un manoir et le titre de comtesse. J'étais une femme comblée et ma famille était heureuse et fière que j'avais trouvé un mari digne de notre rang. Mais dans notre mariage, qu'on s'était promis à la vie à la mort, il y avait un petit problème qui était non seulement son titre de comte, mais également les directifs qu'il devait mettre en place au sein de son peuple. Avant que je sois prise d'émotion, je me concentre de nouveau sur la visite.

On avance dans la visite jusqu'à se retrouver devant une grande porte en bois où moi seule, mes convives les plus importants et mes domestiques pouvaient aller. Enfin mes convives, ceux qui sont également des enfants de la nuit, des vampires.

« Derrière cette porte, se trouve le sous-sol ou autrement dis les cachots de ce manoir. En ce moment, il est en rénovation, donc il ne sera malheureusement pas accessible pendant un long moment. Mais on raconte, que même si nous étions situés devant cette porte, nous n'entendions pas les cris des criminels et des voleurs. Mais rassurez-vous, nous les entendons plus de nos jours, du moins pour l'instant, disais-je en plaisantant. »

Étais-ce une plaisanterie ? Pas du tout. Je n'allais pas dévoiler que le sous-sol était comme une sorte de quartier général pour les vampires qui veulent se joindre à ma cause. Les cachots étaient en rénovations, ceci est vrai. Après tout un quartier général doit être confortable. Les cages et les chaînes ne sont plus de mode ces temps-ci. Le moderne. Quel style brut et sans signification. Fort, heureusement, je ne rénove pas la totalité du manoir. Je veux garder la beauté de ce manoir comme je l'ai connu.

Nous poursuivons notre visite en direction du salon et en passant par la salle de lecture. La salle de lecture. Tout le temps que j'ai passé à lire et écrire des histoires ou encore des poèmes. Mais ce temps est révolu. Je sors de ma pochette un morceau de parchemin auquel il y a écrit un poème que j'avais dédié à Antoine peu de temps avant sa mort. Je le lis à voix haute avant d'expliquer que c'était le dernier poème que j'avais écrit en me vouvoyant.

« Ce poème a été écrit par Varvara Belinski Garett quelques mois avant la mort du comte Garett. Le comte a été tué lors de l'émeute de Draft Riots en 1863. Disais-je avant de soupirer fortement. »

Je me retiens de pleurer avant de pousser un nouveau soupir et de reprendre mes esprits. La souffrance de l'avoir perdu était tellement inattendue que c'était comme si tout le poids du monde résidé sur mes épaules. J'étais devenue veuve à quarante-cinq ans. Je me prends d'une crise de larmes que je demande à une de mes domestiques de poursuivre la visite et je me retire dans ma chambre. La suite de la visite était trop nulle par rapport à ce que j'ai vécu.

J'avais prêté serment sur la tombe de mon défunt mari que je n'aimerai plus jamais aucun homme, cependant cinq ans plus tard la peine d'avoir perdu mon mari, était trop grande et je ne pouvais pas quitter le manoir pour retourner en Russie, je fais la rencontre d'un homme qui me fait comme il m'a dit « un cadeau pour une nouvelle vie ».

Il m'avait dit qu'il m'observait sans relâche quand je partais du manoir pour aller en ville où en promenade. C'est alors que je ne comprenais plus rien, il avait un regard tellement profond et hypnotique que je ne savais plus ce que je fais ou encore, je perdais le contrôle de mes gestes. Et ensuite le trou noir, je ne me souvenais de rien.

Si je me souviens d'une chose, il me faisait une sorte de mixture ressemblant à du vin, mais ça n'avait pas le goût de vin. Je ne saurais décrire le goût que c'était avant que je comprenne ce que je suis devenue.
C'est à ce moment que je repense à la sensation que j'ai eût. Tout est noir et froid, le fait de suffoquer et le goût de terre en bouche. J'étais enterrée et déclarée morte, mais je ne suis pas réellement morte. J'ai toujours considéré cela comme une malédiction, du moins les premières années. Je me souviendrai la toute première fois que j'ai bu du sang humain. Ironie du sort, ma série de meurtres en tant que nouvelle née s'est déroulée dans les cachots du manoir. J'ai assassiné toutes mes domestiques de cette époque et je suis restée un moment seul dans ce manoir avec pour seule compagnie, ma solitude.

Quand j'y repense, j'ai attendu presque cinquante ans avant de reprendre des domestiques. Enfin, il y a des domestiques qui venaient, mais uniquement quand j'étais absente. J'ai pris l'habitude de boire le sang des personnes qui étaient pauvres ou sans abris. Fallait bien que je me nourrisse après tout et je ne voulais en aucun cas toucher aux familles et surtout pas aux enfants. Voilà pourquoi je n'osais pas sortir de mon manoir.

Bon, il faut que je me ressaisisse, j'ai une visite à finir. Après tout, aujourd'hui, j'ai deux cents ans, j'arrive à contrôler ma soif de sang et j'organise des visites nocturnes dans mon manoir. Que demande le peuple ? Bien entendu, je n'ai pas dit que j'étais comtesse, car dans ce millénaire, on s'en fiche un peu des titres de noblesse. Je descends les escaliers et repris la parole.

« Et c'est ainsi que Varvara Belinski Garett se donna la mort pour rejoindre son défunt mari. Mentais-je aux visiteurs. Son chagrin était si profond, que le jour de cinquantième anniversaire, elle se suicida par amour et jura de son sang qu'elle ne connaîtra plus jamais l'amour. Et aujourd'hui vous avez la dernière héritière de cette grande famille devant vous. Veuillez m'excuser de ma petite disparition impromptue, mais j'avais besoin de faire une petite pause. »

Tout en descendant les escaliers, je remercie ma servante qui était utile pour me remplacer quand je suis prise de tristesse de mon histoire. Elle était la seule à savoir que j'étais la Varvara de ce manoir et de tous ces portraits. Je l'hypnotisais au début qu'elle travaillait pour moi, mais depuis, j'ai trouvé une entente avec elle que je n'ai plus eu besoin de faire cela.

« Bien, j'espère honnêtement que la visite de mon manoir vous aura plus et que l'histoire de ma famille vous aura conquise. Disais-je en levant ma main en direction de la sortie. Les hommes qui vous ont accueilli tout à l'heure vont vous raccompagner. Je vous souhaite, à toutes et à tous, une bonne fin de soirée. »

Une soirée encore riche en histoire, mais ce n'est pas n'importe quelle histoire. L'histoire d'une enfant de la nuit. L'histoire de Varvara Belinski Garett, la même En d'autres mots, mon histoire.

C'est avec plaisir que je valide cette petite fiche ^^
J'ai bien aimé le format que tu as pris pour ton histoire, c'est original, et plutôt agréable à lire
Puis vu que tout est ok, je te souhaite à nouveau la bienvenue parmi nous, en espérant que tu t'y plaise


Bienvenue parmi nous le newbie ! Tu es maintenant promu au rang d'Enfant de la nuit, c’est la classe, avoue ? Si jamais tu as des questions, Raphaël et Clary sont là pour t’éclairer, et n’hésite pas à nous harceler ! Maintenant, n’oublie pas de faire ta fiche de liens et ta fiche de rp, sans oublier de recenser ton logement et ton métier. Puis une fois que tout ça est fait, pour demander des rps, c'est ici. Quant aux runes, les recenser ici et les dépenser là. Si ça te bottes, tu peux aussi demander un rang par-là. De plus, n'oublie pas de recenser ton clan par-là ! Et n'hésites pas à nous rejoindre sur Discord ou encore à venir participer à l'intrigue des Créatures Obscures ou le procès de Valentin ! Voilà, voilà, c’est tout ! J’espère que tu va te plaire chez nous !