Un soupir traversa les lèvres de Maryse alors que la porte se refermait derrière elle. Elle resta quelques instants à regarder la pièce dans laquelle elle se trouvait avant d’y avancer de quelques mètres. Un salon qui n’avait rien d’étrange. Un canapé, une cheminée, des étagères, une bibliothèque remplie de livre. Une pièce on ne plus banale. Banale mais vide. Trop vide au goût de la mère de famille. Mais les choses étant ce qu’elles étaient, Maryse n’avait pas le choix que de rentrer dans un appartement vide et froid qui avait été, à une époque, bien trop vivant à son goût. Un deuxième soupir, de soulagement celui-là, lui échappa quand elle quitta ses talons pour les envoyer valser dans un coin de la pièce. Ces trucs avaient beau être protocolaires et joli mais c’était un calvaire à porter au quotidien. Elle détacha également ses cheveux, les laissant tomber dans son dos alors qu’elle se laissait tomber sur le canapé rempliant ses jambes sous son corps. Fatiguée. Voilà comment se définissait Maryse Lightwood depuis quelque temps. Se battre sur tous les fronts étaient devenu éreintant, s’inquiéter pour ses enfants étaient devenu une habitude qu’elle aurait préféré de ne pas prendre.

En parcourant la pièce du regard, ses yeux tombèrent sur l’album qui se trouvait sur la table basse au côté d’un verre de vin terminé depuis trop longtemps. Robert avait dû passer par là avant qu’elle ne rentre de sa réunion et n’avait -encore- pas ranger ses affaires. Curieuse, Maryse se pencha pour attraper l’album à la couverture bleue. Elle savait très bien ce que contenait ce livre, elle l’avait parcouru un million de fois, assez pour en connaître les moindres défauts et les moindre cornes au coin des pages. Cet album rassemblait toutes les photos qu’avait était sa vie depuis qu’elle avait rencontré Robert. La première photo qui se trouvait sur la première page était une photo de leur mariage. Si à l’époque, ce genre de pratique n’était pas très rependue chez les chasseurs d’ombre, leur mariage avait fait l’objet de photos. Pas beaucoup mais juste assez pour dire qui était là où non. Un sourire triste traversa son visage alors que ses doigts effleuraient la photo. Elle avait l’impression que cette photo avait mille ans, que beaucoup trop de choses s’était passé depuis qu’elle avait échangée cette rune d’union avec Robert. Et si elle était honnête avec elle-même, beaucoup de choses s’étaient passé depuis qu’elle s’était marié.

Si au début, les choses n’avaient pas beaucoup d’importances, les événements en avait donné à leur cause. « Leur cause ». À l’époque, Maryse y croyait dur comme faire. Elle avait rejoint Valentin les yeux fermés, participant « aux missions » aux réunions et tout ce que Valentin pouvait inventer. Si elle était honnête avec elle-même, une partie de la femme qu’elle avait été durant cette période restait à l’intérieur d’elle. Une partie des idées qu’elle avait défendues à l’époque restaient dans un coin de sa tête, n’attendant qu’évènements pour être appuyées. Mais ce n’était certainement pas quelque chose qu’elle irait crier sous les toits. Ils avaient déjà eu droit à une seconde chance, il était hors de question qu’elle la gâche en reprenant de vieilles habitudes. Le combat avait été assez dur pour regagner la confiance des plus grands, il n’était pas question qu’elle remette le parcours qu’elle avait effectué en cause. Qu’elle adhère encore ou non aux idées de Valentin.

La seconde photo était une photo d’Alec. D’un tout petit Alec avec un morceau de pain dans la bouche. Cette photo lui arracha un sourire attendri alors que le bout de son index effleura les cheveux de l’enfant sur le papier glacé. Alec n’avait pas plus d’un an sur cette photo et cette dernière avait été prise à leur arrivée à New-York. Ou plutôt lors de leur début d’exil à New-York. Ils avaient eu de la chance, avaient fait jouer leurs contacts et n’avaient pas été autant punis que certains membres du Cercle. Peut-être aussi parce que Maryse s’était rendue, pendant d’abord à son fils qu’aux idées qu’elle voulait défendre. Puis, lorsqu’elle y repensait, cet exil n’avait pas été aussi punitif que l’Enclave l’avait pensé. Si quitter Idris avait été difficile, être à la tête de l’Institut de New-York leur avait permis de prendre du poids d’un point de vue politique. Et cela même si Robert l’eut toujours blâmée pour leur exil.

Un rire lui échappa quand elle aperçut la photo qui se trouvait dos à la précédente. Isabelle avec une arme bien trop grand pour elle, se battant contre son frère. Combien de fois les avait-elle regardé se battre, s’entraînant pour devenir de meilleurs chasseurs ? Elle n’arrivait même pas à compter. Elle savait qu’elle les avait poussés, peut-être un peu trop fort à faire leur fierté à elle et Robert. Elle savait que cette envie de laver le nom des Lightwood avait creusé un écart entre elle et ses enfants au fil des années. Elle reconnaissait sa part de responsabilité dans le fait que ses enfants lui en veuillent. Mais tout partait d’un bon sentiment. « Tout part toujours d’un bon sentiment » chuchota une petite voix à l’intérieur de son esprit. Et c’était vrai. Tout part toujours d’un bon sentiment. Comme la conception de Max par exemple. Si elle ne l’avouerait jamais à ses enfants et encore moins à Max, tomber enceinte avait été leur dernière chance avec Robert. Pas d’avoir des enfants mais plutôt d’être heureux tous les deux. Elle aimait profondément Robert. Elle l’aimait de tout son être mais elle n’était pas aveugle. Elle savait très bien qu’il ne lui avait jamais pardonné de l’avoir entraîné avec le Cercle, de les avoir envoyés à New-York. Elle le savait et Max avait été leur dernière chance. Triste aveu à faire à soi-même.

La photographie suivante était une photo de tous ses enfants. Ses quatre enfants. Parce que si Max avait été leur petit dernier biologiquement parlant, Jace était arrivé moins d’un an après la naissance de son dernier-né. Si les premiers mois avaient été compliqués pour Maryse, elle avait fini par accueillir le petit garçon comme le sien, l’aimant comme l’un des siens. Les liens du sang avait beau ne pas être présent, cela n’empêcha pas Maryse de présenter les quatre enfants comme les siens.

Les yeux perdus dans le vide, Maryse pensa aux années qui s’étaient écoulées depuis cette photographie. Les années qui l’avaient endurcie, qui lui avaient fait faire des choix et qui l’avait un peu éloignée de sa famille. Parce que c’est ce qu’il s’était passé. Malgré l’amour inconditionnel qu’elle portait à ses enfants, Maryse avait été dure avec eux. Et encore plus depuis que Clary Fairchild avait remis les pieds dans le monde obscurs. Depuis qu’elle était arrivée, les choses n’avaient fait que déraper. Le retour de Valentin principalement. Il leur avait été demandé de prouver de nouveau leur loyauté à l’Enclave et Maryse avait assez mal pris le fait qu’une petite chasseuse lui demande de prouver sa loyauté après tout ce qu’elle avait fait pour Idris. Qu’elle ait été la fiancée de son fils ou non. Parce que oui, cette histoire. Alec et Magnus. Isabelle et les fées. Ces histoires d’ « amour » qu’elle n’avait pas compris. Si en son for intérieur, Maryse savait qu’Alec n’était pas porté sur les femmes, son subconscient avait étouffé cette intuition. Et quand Alexander avait saboté son mariage pour embrasser Magnus Bane devant plusieurs membres de l’Enclave, Maryse avait vu rouge. Tous les efforts qu’elle avait faits pour que le nom des Lightwood retrouve son sens… Le travail de 20 années avait été jeté à la poubelle en l’espace d’une minute. Alors oui, elle avait dit des mots à Alec qu’elle ne pensait peut-être pas mais le mal avait été fait. Et l’écart s’était creusé un peu plus entre elle et ses enfants. Ajouter à cela la découverte de la liaison que Robert entretenait et vous obtiendrez le combo gagnant pour convaincre Maryse que tout allait se casser la tronche. Que tout se casser la tronche depuis que Clary avait mis les pieds à l’institut. Et même si la partie raisonnable de son cerveau lui disait que Clarissa n’était en rien responsable des erreurs de son père, la coïncidence des évènements ne jouaient pas beaucoup en sa faveur. Puis, l’Enclave avait décidé de la remplacer et de remplacer Robert à l’a tête de l’institut, ajoutant une blessure de plus à celle qu’elle portait déjà. 20 ans à diriger cet institut et les rênes vous étaient enlevées parce que la peur avait repris place dans les cœurs. Maryse avait assez mal vécu la transition et le fait qu’elle vive maintenant à Idris n’aidait pas. Elle avait fini par aimer New-York, la place qu’elle avait là-bas et principalement le fait qu’elle soit avec ses enfants. Les relations avaient beau ne pas être les plus cordiales possible, Maryse gardait un œil sur ce qu’il se passait pour eux. Mais ça, Alec, Isabelle, Max et Jace n’étaient pas forcément au courant. C’était plus facile pour eux de la détester que de faire face à certaines vérités. Et c’était peut-être mieux ainsi. Pour tout le monde.

Bienvenue parmi nous le newbie ! Tu es maintenant promu au rang de Chasseur d'Ombres, c’est la classe, avoue ? Si jamais tu as des questions, Raphaël et Sam sont là pour t’éclairer, et n’hésite pas à nous harceler ! Maintenant, n’oublie pas de faire ta fiche de liens et ta fiche de rp, sans oublier de recenser ton avatar dans le bottin, ton logement et ton métier. Puis une fois que tout ça est fait, pour demander des rps, c'est ici. Quant aux runes, les recenser ici et les dépenser là. Si ça te bottes, tu peux aussi demander un rang par-là. Voilà, voilà, c’est tout ! J’espère que tu va te plaire chez nous !