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Willow C. Saunders
Children of Raziel
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(#) Sujet: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Ven 18 Aoû - 0:42
the first few steps are always the hardest@Clary Fray & Willow C. SaundersÀ croire qu’il y a de cela quelques semaines, je redoutais de remettre les pieds ici. J’avais fui, j’avais refusé de suivre qui que ce soit et finalement, j’avais retracé mon trajet. Il me fallait des réponses quant à cette petite boîte que je traînais avec moi, ce qu’elle avait à voir avec moi. Après tout, j’y étais tellement attachée, et ce, sans vraiment comprendre pourquoi. On me proposa de rester, d’essayer. Mon instinct me fit refuser ; je ne voulais, après tout que des explications. En fin de compte, ayant trouvé un terrain d’entente, j’acceptais d’échanger la quiétude de mon dortoir près de l’école de langues pour l’Institut. Cependant, je leur demandais l’autorisation à aller à mes cours, comme si rien n’était. On me conseilla fortement d’arrêter ou de prendre des classes à distance car autrement, j’aurais des lacunes niveau combat et enseignements des runes, par exemple. Je tins mon bout. Quelques soupirements de désapprobation plus tard, on m’autorisa à adopter cette routine. Ils voudraient probablement voir si, à mi-chemin, je reviendrais sur ma décision. Je leur prouverais le contraire. Les responsabilités innombrables que j’avais déjà témoignaient de la personne dédiée que je suis.

Ce matin, comme maintenant plus d’un, je me réveillais en vue de me rendre à mes cours lorsque, sur l’écran de mon téléphone, je remarquais une notification. Madame Hudson avait annulé toutes ces classes pour la journée, envoyant à la place les travaux à faire pour la semaine prochaine. Mon dieu ! Aurais-je donc le droit de dormir encore un peu ? Je me recouchais, prête à sombrer dans un sommeil profond lorsque, soudainement, j’entendis cogner à ma porte. Grincheuse, je questionnais la raison d’un tel brouhaha alors que j’allais m’allonger. On me répondit que la session d’entraînement allait débuter dans quelques minutes, et que j’étais priée de m’y rendre, si je n’avais pas d’empêchements. Visiblement, on avait alerté plus d’un de mon horaire. Je regrettais amèrement d’avoir accepté de rester ici, maintenant qu’on m’interrompait de façon si abrupte.

Un peu à contre-cœur, je me préparais avant de sortir de ma chambre. Je ne connaissais encore presque personne, vu que je n’avais pas vraiment participé dans les différents cours en groupes. Donc, en marchant dans les couloirs, chaque visage me semblait distinct, mystérieux, inconnu. Je n’osais pas trop demander dans quel coin se trouvaient la salle d’entraînement, mais suivait le flux de personnes de mon âge ou même un peu plus jeunes jusqu’à ce que j’aperçoive ce dit lieu. Il n’y avait qu’un minuscule groupe de gens présents, mais dès mon arrivée, le prof demanda à ce que l’on se réchauffe et que l’on trouve un partenaire. Le cours débuterait sous peu. Tout comme lorsque je me retrouve dans une telle situation dans mes autres classes, je me tins un peu à l’écart, à la recherche de quelqu’un avec qui j’estimerais bien m’entendre. C’est ainsi que mon regard s’arrêta sur une jeune femme aux cheveux de feu, vraisemblablement aussi malaisée que moi. J’allais la voir, espérant qu’elle veuille bien de moi. « Coucou ! J’m’appelle Willow ! C’est la première fois que je m’entraîne, est-ce que ça te dérangerait d’être ma partenaire de combat ? » Vous n’imaginez même pas le courage que ça me prenait que de prendre les devants et m’adresser à quelqu’un dans un tel environnement.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Sam 19 Aoû - 18:46
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Pour une fois, chose qui était bien étonnante, Clary avait réussie à passer une bonne nuit. A croire que son corps s’était dit qu’il était temps de se préparer aux séances d’entrainement qui allaient suivre. Ou alors, c’était ses mauvais pressentiments quant aux événements à venir qui prenaient le dessus. Non, la rousse n’était pas vraiment optimiste quant à l’avenir qui leur était réservé. Avec Valentin qui était toujours dans la nature à élaborer son prochain plan pour détruire le Monde Obscure, il était clair que les semaines, voir même les mois à venir étaient incertains. Incertains, et aussi fortement inquiétants. La jeune femme redoutait chaque alerte que pouvait recevoir l’Institut, et en réalité, elle n’osait pratiquement plus en sortir. Le monde extérieur lui faisait peur, alors qu’à une époque, il était son cocon. Elle n’osait plus se rendre au Java Jones pour prendre un café avec Simon comme elle le faisait par le passé. De toute manière, elle n’y était pas autorisée. Sortir en plein jour ne dérangeait pas l’Enclave, mais une fois la nuit tombée, si la Shadowhunter osait mettre un pied en dehors de l’Institut, elle risquait de provoquer la panique. Heureusement que son meilleur ami pouvait toujours lui rendre visite, et heureusement aussi qu’Isabelle était là pour lui tenir compagnie, quand elle le pouvait. Parce que bien sûr, les autres étaient autorisés à partir en mission, parce que l’Enclave leur faisait confiance. Clary, quant à elle, devait tout simplement porter le nom de son père et l’assumer alors qu’elle ne lui ressemblait sur aucun point. Et tout le monde attendait l’instant où elle finirait par… Elle ne sait pas trop, peut-être sortir de ses gonds et révéler son véritable visage. Sauf que son visage, ils le connaissaient déjà. La crainte qui les habitait n’était tout simplement pas fondée.

Ce matin-là, Clary s’était levée sans grandes convictions. Elle s’était machinalement glissée sous la douche et habillée avant de rejoindre les autres pour le petit déjeuné. Enfin les rejoindre, ce n’était qu’un euphémisme. C’est derniers temps, elle mangeait seule, parce qu’elle n’avait tout simplement envie de parler à personne. Sa mère était venue la rejoindre, voulant passer un peu de temps en famille. Sans Jace par contre, à croire qu’elle n’arrivait toujours pas à accepter qu’il était son fils. De toute façon, il n’était même pas là. Et c’est en sortant du réfectoire que la jeune femme avait croisée son frère. Leurs regards étaient restés fixés l’un à l’autre pendant quelques secondes. Elle pouvait encore sentir la culpabilité qui la rongeait après ce qu’il s’était passé avec Alec, et la rousse avait rapidement détournée le regard et reprit son chemin. Elle était passée devant lui, leurs bras s’étaient effleurés, et un frisson avait parcouru sa colonne vertébrale. Même si elle se battait contre ça, contre ses sentiments, il lui faisait toujours autant d’effet. Elle essayait de se sortir ça de la tête le temps de se brosser les dents, mais c’était assez compliqué. Elle ne voyait même pas son reflet dans la glace, son esprit, assaillit par les souvenirs qu’ils partageaient. Par ce baiser échangé dans cette ruelle qui obstruait ses pensées. Elle se souvenait encore de ce désir qu’elle avait ressenti pour lui, de ce sentiment de sécurité qu’elle ressentait à chaque fois qu’elle se trouvait dans ses bras. Pourtant, tous ces sentiments de bien-être étaient obscurcis par cette culpabilité, et cet interdit qui les éloignait l’un de l’autre. Elle avait espéré que tout finirait par s’arranger avec le temps, mais elle se rendait bien compte que c’était un désir qui, comme la plupart des autres, ne serait jamais assouvit.

Enfin, l’heure n’était plus à se plaindre sur son propre sort. En plus de ça, Clary était déjà en retard. Attrapant une serviette dans sa salle de bain qui lui serait certainement utile, la jolie rousse avait pris la direction de la salle d’entrainement. Et quand elle était arrivée, elle entendait leur professeur qui leur demandait de s’échauffer puis de se trouver un partenaire pour le premier exercice. Du binôme, génial. Elle allait encore se prendre une raclé et se retrouver avec quelques bleus. La jeune femme avait déjà commencé à s’étirer alors que ses jambes la guidait vers un banc pour y poser sa serviette. Elle ne comptait pas partir à la recherche d’un partenaire tout de suite, mais visiblement, quelqu’un avait déjà pris cette initiative pour elle. Clary n’avait pas mis tellement de temps à réaliser que cette douce voix s’adressait à elle, et son regard s’était tournée vers la jolie blonde qui lui adressait la parole. Et qui n’avait pas l’air très à l’aise dans cet environnement. Et bien comme ça, elles étaient deux. Et puis, peut-être qu’elles pourraient bien s’entendre, au final. Une amie en plus ne lui ferait pas de mal, après tout. Et c’est cette conclusion qui fit s’afficher un léger sourire sur les lèvres de la rousse. « Enchantée, moi c’est Clary ! » Pas la peine de préciser son nom de famille, de toute façon, tout le monde le connaissait déjà. Elle espérait juste que cette fameuse Willow ne s’enfuirait pas en courant en sachant qui elle était, parce que c’était une chose qui arrivait très régulièrement. « Non, pas du tout. Je suis pas vraiment une experte non plus, donc je risque pas de te mettre au tapis. » En théorie, du moins. Clary avait déjà combattu plusieurs démons, mais, quand on était sur le terrain, c’était différent. Quand elle les avait tués, c’était la peur qui la dominait. Et au sauvetage de Jace, quand elle avait égorgé ce Membre du Cercle, c’était la rage qui s’était emparée d’elle. Deux sentiments négatifs, destructeurs, qui au final, la rendait plus forte. Ici, rien ne pouvait la pousser à ressentir ce genre de choses. « C’est ton premier entrainement alors ? » La rousse doit bien le dire, elle était assez surprise. Elle pensait être la seule Chasseuse d’Ombres à avoir grandie parmi les Terrestres et à être tombée dans ce monde malgré elle, mais visiblement, ce n’était pas le cas. Après, elle se disait que Willow avait peut-être été victime de la Coupe, et donc de son père. Dans ce cas, elle avait eu sacrément de la chance de s’être retrouvée ici et d’avoir pu lui échapper. En tout cas, Clary ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une légère culpabilité en se disant que son père avait potentiellement foutu sa vie en l’air, à elle aussi.
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Willow C. Saunders
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Jeu 24 Aoû - 17:28
the first few steps are always the hardest@Clary Fray & Willow C. SaundersJ’étais bien surprise de ne pas voir Calixte. Il m’avait pourtant dit être l’un des entraîneurs de l’Institut, et j’espérais sincèrement qu’il soit présent à ce cours. Cependant, il s’agissait d’un autre homme, et vu que je ne le connaissais pas, je n’osais même pas poser de questions quand il demanda que l’on mette en groupe de deux. Peut-être était-ce mieux ainsi, que ce ne soit pas Calixte. J’avais encore beaucoup de difficulté à digérer le fait qu’en réalité, on soit demi-frère et demi-sœur. S’en était déjà trop, que de découvrir l’identité de mes vrais parents, en plus, bien sûr, du fait que je sois un néphilim. Il me fallait essayer d’embrasser cette nouvelle réalité, mais cela se ferait une étape à la fois. J’avais tout de même franchi une première, en acceptant de me lever et de venir m’entraîner. Cependant, en débarquant donc au cours, je vis plusieurs jeunes femmes et hommes, pour la plupart, déjà excités à l’idée de s’entraîner et ayant plus d’une rune sur le corps. Je faisais pitié, avec celle que j’avais sur le bras. Cela avait tout de même plus douloureux que je ne l’aurais souhaité, donc je ne vois pas pourquoi je pousserais le bouchon plus loin, pour l’instant. Surtout avec la réaction de ma mère, quand elle l’aperçu, lors de notre dernière conversation sur Skype. Dire qu’elle était choquée serait un manque d’imagination. Je pense plutôt qu’elle était déçue. Pour elle, j’étais la plus sage des deux sœurs, celle qui s’appliquait beaucoup trop au niveau de ses études. Après tout, elle me surnommait son petit ange. Mais elle ne savait même pas au combien ce mot convenait. En l’entendant répétés ce surnom, je ne pus m’empêcher de me mordiller les lèvres. Pourrais-je vraiment lui révéler ce que j’avais découvert ? On m’avait interdit, en fait, de lui parler des néphilims. Il était préférable qu’elle ne sache rien, pour sa propre sécurité. Il fallut donc que j’invente une histoire bidon. Quand on se reverrait, c’est-à-dire dans deux semaines, tout au plus, on parlerait plus largement de mes origines. C’est ce qu’elle m’a dit. Elle me dira probablement que je suis adoptée. J’en savais bien plus qu’elle ne s’imaginait.

L’heure n’était toutefois aux drames familiaux. Il me fallait mettre ça de côté et ne me concentrer que sur le cours. C’est pour ça que je pris les devants, pour une fois, et entama les présentations. Heureusement, elle fut bien plus réceptive que je ne le croyais, se présentant à son tour. Clary. Quel beau prénom ! Vu que je ne connaissais encore que très peu de gens, ici, je me voyais soulagé de discuter avec au moins une personne. Je n’étais pas tellement du genre à juger qui que ce soit, donc de ne pas connaître son nom de famille ne m’inquiétait pas plus que ça. De toute manière, je ne savais même plus quel nom de famille utilisé de mon côté. Saunders ? O’Cahan ? Mieux valait éviter tout ça. « Oui, c’est mon premier entrainement. J’ai été occupée avec mes cours, en dehors de l’Institut. Mais vu qu’aujourd’hui, le prof a annulé, j’ai pas pu m’échapper. » Mon arrivée ici avait tout de même pris de court plus d’un, et certains n’étaient pas encore tout à fait convaincus. « C’est nouveau, pour moi, tout ça !  Ça ne fait pas très longtemps que je .. que j’ai découvert que … que je suis un néphilim. » Même ce mot me sonnait encore étrange, quand je le prononçais.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Dim 27 Aoû - 16:39
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Se retrouver projeté dans le Monde Obscure du jour au lendemain n’était pas quelque chose de facile. Pourtant, il fallait bien que Clary s’y fasse. Et en réalité, lors des premières semaines, ça n’avait pas été quelque chose de foncièrement compliqué, tout simplement parce qu’elle était restée concentrée sur son objectif. Libérer sa mère des mains de Valentin et la sortir de ce coma provoquer par une potion. Au départ, c’était tout ce qu’elle avait en tête, mais les problèmes étaient venus se greffer au fur et à mesure. La transformation de Simon en vampire, le choix qu’elle avait dû faire pour sauver son meilleur ami. Valentin. Jace qui était en fait son frère. C’était à partir de là que la rousse s’était sentie dérivée vers une face de sa personnalité qu’elle n’avait jamais soupçonnée. Même si elle ne voulait pas ressembler à son père, sous aucun point, elle avait découvert qu’elle avait beaucoup plus en commun avec lui qu’elle ne pouvait le soupçonner. Cette rage qu’elle contenait et qu’elle essayait au maximum de garder au fond d’elle lui faisait peur. Cette volonté de le détruire lui faisait peur aussi. Elle qui avait toujours rêvée de rencontrer son père un jour, elle ne se doutait pas qu’elle voudrait finalement le voir mort une bonne fois pour toute, et qu’elle serait même capable de le tuer de ses propres mains. Ce n’était pas une chose qui était encore arrivée, et peut-être que quand l’occasion se présenterait à elle, elle n’en aurait finalement pas le courage. Et pourtant, elle en avait l’envie. Mais pour ça, il lui fallait encore de l’entrainement. Parce que même si elle ne voulait pas forcément l’admettre devant les autres, elle était faible.

Et c’était bien pour ça qu’elle suivait les entrainements qu’on lui imposait à l’Institut, en plus de l’apprentissage des runes. Elle se rendait bien compte qu’elle en avait besoin, et de toute façon, elle se devait de faire ses preuves face à l’Enclave. Elle devait montrer sa volonté d’aider pour qu’ils lui fassent enfin confiance. Même si elle n’aimait pas spécialement se mêler aux autres Nephilims pour ce genre de choses. Elle aurait bien aimée suivre seulement son entrainement avec Isabelle, mais elle ne le pouvait pas. Et elle savait qu’elle devait faire un effort là-dessus. C’était d’ailleurs ce qu’elle était en train de faire, en discutant avec cette jeune femme. Et elle se rendait compte qu’au final, ce n’était pas quelque chose de bien compliqué. Certainement parce qu’elles étaient toutes les deux dans la même situation, de ce qu’elle pouvait en voir. Willow n’avait pas énormément de runes sur elles, Clary en avait même certainement plus. Et, égoïstement, c’était une chose qui la rassurait. « Qu’est-ce que tu étudies ? » C’était étrange pour Clary de parler des études. Elle avait laissé tomber les siennes quand le Monde Obscure était entré dans sa vie, et elle doit bien avouer que c’était une chose qu’elle regrettait. Heureusement, elle avait encore l’occasion de toucher un crayon de temps en temps et de se détendre devant une feuille de papier, même si son imagination et sa créativité s’était un peu envolée avec les événements qui étaient arrivés. Il faudrait qu’elle pense, prochainement, à se rendre à nouveau à l’Académie des Arts, même pour quelques heures, histoire d’avoir l’impression que sa vie n’était pas totalement partie en vrille.

Et ça la rassurait de voir qu’elle n’était pas la seule à s’être retrouvée dans ce monde sans avoir rien demandé. Elle avait l’impression de ne pas être la seule à être complètement perdue au milieu de tout ça, même si sa situation était fortement compliquée, et qu’elle espérait que celle de la jolie blonde ne l’était pas autant. Elle ne souhaitait ça à personne, en fait, de voir sa vie s’écrouler sans pouvoir rien y faire, mis à part supporter toutes ces choses, et faire l’effort d’avancer, malgré tout. Willow avait la chance de pouvoir continuer ses cours, et Clary l’enviait, rien que pour ça. « Je sais ce que c’est, ça ne fait pas très longtemps pour moi non plus. Mais tu verras, étrangement, on s’y habitue plutôt vite. » D’une certaine manière, tout du moins. La rousse avait accepté le fait d’être une Shadowhunter, mais elle n’avait pas encore accepté tout le reste, en fait. C’était surtout tout ce qu’il s’était passé autour de cette révélation qui faisait un blocage dans l’esprit de la rousse. « L’avantage, c’est qu’on a plus besoin de personne pour se défendre quand un mec lourd nous aborde dans la rue. » Elle essayait une pointe d’humour, avec un petit sourire. Savoir se battre et avoir du sang d’ange dans les veines avait des avantages, c’était clair. Même Clary ne pouvait pas le nier.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Ven 8 Sep - 4:26
the first few steps are always the hardest@Clary Fray & Willow C. SaundersÀ ne devoir trouver un juste milieu qu’entre les études et le boulot, c’était déjà bien assez. Mon horaire assez serré ne me permettait pas de folies, mais au moins, j’avais de l’argent, à la fin de la semaine qui me servirait pour m’acheter quelques petits trucs. Je réussissais à terminer les travaux, malgré quelques nuits blanches justement à cause de quarts de travail supplémentaire. Cependant, maintenant, je me questionnais sur le déroulement des choses. Déjà, avec les cours, il me fallait trouvé le temps pour faire les devoirs et autres documents à remettre. Si, auparavant, je trouvais ça difficile, alors là, avec mon entraînement à l’Institut, c’était le comble du malheur. Où pourrais-je me cacher, le temps de finir mes lectures de notes ? Quand aurais-je le temps de travailler, si Cal voulait que je m’acharne sur l’entraînement ? ‘Le Cercle rôde partout’, voilà ce qu’il me disait. Et puis quoi ? Qu’ils continuent, ça ne m’importe peu. Tant que j’ai de quoi payer mon épicerie et mon Netflix, moi je m’en fiche. Sauf que non. Être néphilim, c’est avoir une autre couche de responsabilité sur mes épaules. Je ne suis pas Atlas, je ne supporterais pas de porter un tel poids plus longtemps. Mais à quoi cela me servirait de rouspéter ? Ça n’éloignerait pas mes problèmes, bien au contraire.

Bon, j’exagère un peu, tout n’est pas mauvais. S’il y avait au moins un cours auquel j’avais plus d’aisance, ici, à l’Institut, c’était bien celui de l’étude des runes. Certes, je ne faisais que les voir, dans des libres, et je les dessinais également. On me proposa de les mettre en pratique, d’utiliser une stèle, mais je préférais de loin comprendre les origines de ces formes. Elles étaient une langue en soi, et vu la linguiste qui sommeillait en moi, je ne pouvais m’empêcher de pousser mes recherches plus loin. Les livres, les bases de données, ça me connaissait. Je passais une éternité dessus et ne voyait aucunement le temps passé. C’était là, parmi tous ces mots, que je me sentais bien. Cependant, j’avais cette étrange malhabileté à faire du social, à utiliser les mots. Donc, en venant ici, dans un cours qui déjà, à la base, ne m’intéressait qu’à moitié, je m’attendais au moins à ce que l’on suive les mouvements que le prof montrerait, qu’on se pratiquerait avec une arme, ou qu’on se retrouverait face à un punching bag. Pas à faire la conversation dans le but de se trouver un ou une partenaire. Heureusement, Clary semblait être dans le même état d’esprit que moi. « Je fais des études en linguistique, à l’Académie de Langues. Mais est-ce que j’vais les terminer, aucune idée. » Je soupirais. Tant de travail … et pour rien, en fait. Bon, oui, en ressortant de ces entraînements, je sauverais le monde. C’est pas mal. Mais ça ne paie pas. Il n’y a pas de diplôme relatif à la ‘chasse aux démons’. Et comment dire à mes parents que je laissais tomber les études ? Ils me poseraient bien trop de questions.

« Tu crois ? En tout cas, je l’espère, parce qu’en ce moment, j’me sens plus comme un mauvais remake de films de super-héros. » Je crus presque entendre Cal et son petit rire, avant qu’il ne me rappelle à l’ordre. Le problème, c’est que je n’étais pas comme plusieurs des chasseurs d’ombres, ici. J’avais un humour particulier, je parlais beaucoup trop en temps de stress … bref, une vraie comédie sur deux pattes. Mais c’est que la rousse avait un point, en disant que ces cours nous serviraient grandement, lorsqu’on se trouverait en situation de danger. « Ça, c’est vrai ! On ne nous traitera plus comme des demoiselles en détresse. » Je l’accompagnais dans son sourire. Puis, le prof s’adressa à la classe, leur disant de prendre un bâton et de se mettre face à face, se préparant ainsi aux premiers rudiments du combat. Je suivis la vague de gens, en pris un et tendis un autre à Clary, avant que l’on ne regagne nos places. « Me faire confiance avec ça ? Heureusement qu’on est pas trop près des écrans, sinon, ils ne feraient pas long feu. » Moi et ma maladresse.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Sam 16 Sep - 13:49
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Clary était littéralement passée d’un extrême à l’autre. Elle avait vécue toute sa vie comme une Terrestre, à se lever tous les matins pour aller en cours, râler parce qu’elle devait faire ses devoirs, et se demander si elle aurait un jour le courage d’inviter le beau gosse de sa classe à aller boire un verre. Puis, du jour au lendemain, elle s’était retrouvée projetée dans le Monde Obscure, à pourchasser les démons, essayer de retrouver sa mère, et d’arrêter son père qui était en réalité un psychopathe. Elle ne s’était même pas accordée une période de transition. Elle avait littéralement tout laissé tomber d’un seul coup, sans même réfléchir aux conséquences psychologiques que tout ça pouvait avoir sur elle. Et maintenant, elle en payait le prix, parce qu’elle avait perdue tous ses repères. Et elle n’avait même plus confiance en sa propre mère. Elle ne disait pas tout à Simon non plus, tout simplement parce qu’elle avait peur de le faire fuir avec tout ce qu’elle ressentait en ce moment. En fait, si quelqu’un se trouvait actuellement dans sa tête, il la prendrait très certainement pour une folle, et elle ne ferait pas long feu avant d’être interné dans un hôpital psychiatrique spécial Shaodwhunter. Enfin, si un établissement de ce genre existait. Et en fait, la rousse était presque certaine que cet établissement en question était la Cité des Os, et franchement, elle n’avait vraiment aucune envie d’y mettre les pieds à nouveau. Cet endroit était beaucoup trop flippant, et vu que c’était là-bas qu’elle avait appris qui était son père, niveau souvenirs heureux, on repassera, merci.

Tout ce qu’elle avait à faire maintenant, c’était de rester concentrer sur son entrainement, et ce n’était pas une chose qui était facile tous les jours. Elle avait tellement de questions en tête, tellement d’inquiétudes, qu’elle était un peu perdue, et que pour se concentrer, elle avait beaucoup de mal. Trop de mal en fait. Clary avait l’impression de ne pas avancer dans son apprentissage, et en plus de ça, elle avait peur que l’Enclave ne décide finalement de l’envoyer à Idris pour son apprentissage, et ne la sépare de Jace définitivement cette fois. Elle n’était pas certaine de pouvoir supporter une chose pareille, alors elle essayait de faire un effort, du mieux qu’elle le pouvait. Et même si elle galérait à apprendre ses runes, elle se disait qu’elle pourrait potentiellement se rattraper avec l’entrainement physique. En tout cas, elle avait été bien contente de tomber sur Willow. Parler du monde des Terrestre et de son passé lui faisait du bien, parce que c’était un sujet que personne n’abordait avec elle. Et pourtant, ça faisait partie de son histoire, ça faisait partie d’elle, de son passé, de la personne qu’elle était devenue aujourd’hui. Et personne ici ne s’y intéressait. « J’étais inscrite à l’Académie des Arts de Brooklyn. Je veux pas te faire peur, mais j’ai même pas pu assister à un seul cours. » Et oui, c’était la triste vérité. Même si ça la tentait quand même pas mal d’y mettre les pieds de temps en temps, elle ne le pouvait pas. Et dessiner était une chose qui lui manquait énormément. Encore un vestige de sa vie d’avant qu’elle avait laissée derrière elle sans se douter des conséquences que ça pourrait avoir sur son morale. Et ça lui manquait énormément de se poser dans un coin avec un calepin et de dessiner simplement sur une feuille la première chose qui lui venait en tête. Même si ce serait difficile de faire du tri dans son esprit étant donné toutes les choses qui y passaient. Et au final, c’était très certainement pour ça qu’elle n’avait pas eu un calepin et un crayon dans les mains depuis longtemps. Elle avait beaucoup trop peur de se rendre compte qu’elle était victime du syndrome de la page blanche.

Quand Clary disait qu’on finissait par s’habituer à cette vie, ce n’était pas totalement faux. Mais en vérité, c’était surtout parce qu’ils n’avaient pas le choix. Maintenant que la rousse avait connaissance du Monde Obscure, et surtout de qui était son père, elle ne pouvait pas faire comme si tout cela n’avait jamais existé. Elle ne pouvait pas reprendre sa vie d’avant en espérant que les autres finiraient par tout arranger sans qu’elle n’ait besoin de bouger le petit doigt. Au final, tout ça était une histoire de famille extrêmement complexe, et la rousse savait qu’elle avait un rôle à jouer là-dedans, et qu’elle devait faire tout son possible pour réussir à arrêter son père une bonne fois pour toutes. « Ouais, sauf que le méchant n’est pas aussi facile à abattre. » La jeune femme essayait de rester neutre dans ce qu’elle disait, même si c’était assez compliqué. Après tout, c’était de son père qu’on parlait là. Et faire comme si de rien était alors qu’il était responsable de la mort de plusieurs personnes… Ouais, ce n’était pas quelque chose de simple. Mais c’était un secret que la rousse voulait protéger. Elle en avait marre que les gens la regardent de travers tout ça parce qu’elle avait un père totalement merdique. Surtout qu’elle essayait de se persuader qu’elle n’était pas comme lui, et qu’elle ne serait jamais comme lui. Elle ne voulait pas devenir un monstre. Leur professeur avait fini par les sortir de leur discussion en leur demandant de finalement se mettre en place après être parti chercher un bâton de combat. Une arme qui laissait un assez mauvais souvenir à la jolie rousse vu la raclée qu’Alec lui avait mise la dernière fois. Mais elle préférait ne pas y penser, et remercier la jolie blonde qui lui avait procurée son arme de la journée. Puis elle s’était mise en place, les jambes écartées comme on le lui avait appris, les genoux fléchis et les pieds bien ancrés dans le sol. Elle avait presque eu envie de rire en entendant la réflexion de Willow. « Le seul truc que je sais, c’est qu’il faut pas réfléchir avant de frapper. Il faut que tu vois ton arme comme une extension de ta propre personne. Elle fait partie de toi, comme le reste de ton corps. » Clary avait fini par s’arrêter, et d’un seul coup, elle ne se sentait pas très bien. Ça, c’était une chose que Jace lui avait apprise, et elle se souvenait de ce moment dans les moindres détails. C’était d’ailleurs ses mots qu’elle réutilisait. Et ça lui donnait presque envie de pleurer en sachant à quel point les choses étaient différentes à cette époque. Elle l’avait perdue, mais pourtant, les instants qu’ils avaient partagés restaient là, et ils rendaient les choses de plus en plus douloureuses au fur et à mesure que le temps avançait.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Ven 6 Oct - 4:34
the first few steps are always the hardest@Clary Fray & Willow C. SaundersJe me souviens encore des conversations que j’eus avec ma mère. Elle qui soupçonnait mon adoption comme étant l’élément clé expliquant mon asociabilité, non pas qu’elle me le fasse savoir directement. Ses questions à l’époque se faisaient plus vagues. ‘Pourquoi ne parles-tu pas avec d’autres filles ?’ Je lui répondais ne pas ressentir le besoin de me mêler aux autres, que je me sentais trop différentes des autres filles. ‘Est-ce que tu te vois comme ça parce que les autres te taquinent, parce que tu ne nous ressemble pas, parce qu’ils te disent différente de tout le monde ?’ Cette question-là, elle me passa complètement par-dessus la tête, à cette âge-là. Mais plus je me mettais à réfléchir, à me remémorer les moindres moments marquants de mon enfance, j’en revenais à ces messages subtils. Était-elle au courant de toute cette histoire, des néphilims, des runes, des créatures obscures ? Pourtant, elle ne m’en a jamais parlé, et ce, même si elle voyait constamment la petite boîte en bois sur le meuble de ma chambre. Impossible, donc, qu’elle m’ait caché ce détail. Cela n’arrangeait en rien ma confiance, nos discussions devenant un peu plus tendues, ces derniers temps. ‘Comment ça va, les études ? Tu t’en sors ?’ Je lui faisais toujours le petit haussement d’épaules, à cette question, quand on parlait via Skype. Dire que tout va comme sur des roulettes serait mentir. Ce n’est pas que je n’y mets pas du mien, mais on dirait que mes devoirs de chasseuse d’ombres s’immiscent un peu trop rapidement dans ma vie normale. J’en ai oublié quelques devoirs à faire, tellement j’étais éprise de mon travail de retraçage de runes. On parlait encore quelques minutes de trucs un peu moins personnels, de la ferme, de la ville, des enfants du voisin d’en face, et finalement, on clôtura le tout avec les traditionnels ‘je t’aime’, alors que je grinçais un tant soit peu les dents en l’entendant dire ‘ma fille’. On pouvait dire que depuis cette soudaine découverte, je requestionnais constamment mes origines.

Heureusement, je ne passais pas toutes mes journées à jouer les philosophes. De toute manière, je n’en avais pas vraiment le temps. Tenez, aujourd’hui, par exemple, j’aurais très bien pu profiter de l’annulation de mon cours pour avancer des travaux ou même téléphoner au travail, savoir s’ils avaient besoin de quelqu’un pour faire un remplacement. De l’argent extra, ça ne fait aucun mal ! Sauf que non, je m’étais résolue à venir ici, à l’entraînement. Je m’étonnais même de ne pas avoir rouspéter, de ne pas avoir fait tête à cette personne étant venu m’aboyer cet ordre. Se pourrait-il que ma curiosité ait été plus forte que le reste ? Soit, je refusais encore et toujours de croire que j’avais du sang de guerrière, tel que soutenait Calixte. Sauf qu’il m’était indéniable de vouloir tout de même en savoir un peu plus. Et puis je ne pouvais pas me plaindre; j’avais trouvé quelqu’un se trouvant dans une situation similaire à la mienne. On continua cette conversation si bien entamée et on en arrivait à nos aspirations respectives. Je fus surprise d’apprendre que tout comme moi, elle était inscrite à une académie bien particulière, celles des Arts. Cependant, en l’entendant me dire qu’elle n’avait pas assister à un seul cours, j’en eu la mine déconfite. « Mais pourquoi donc ? Fait comme moi, accroche-toi et met ton pied à terre. Je leur ai dit que le métier de chasseur de démons, ça ne s’ajoute pas à un curriculum et que je ne veux pas vivre que de ça. » Bon, d’avoir une attitude pareille, ça m’a valu tout de même quelques problèmes et bien des reproches. Sauf que je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds. En fait, je suis silencieuse pendant un bon moment, j’accumule tout à l’intérieur et quand j’en ai assez, j’explose. Voilà pourquoi le monde reste surpris de me voir spontanément changer d’attitude. Ils ne pensent pas que pendant des semaines, des mois, même des années, je garde tout ça pour moi. Et ici, visiblement, les gens ont un certain … je ne sais pas, égocentrisme … non, fierté, plutôt. Ils sont fiers de ce qu’ils sont, et de voir quelqu’un tel que moi, râlant et courant de gauche à droite, passant de l’Institut à l’Académie puis au boulot, ils se demandent probablement ce que je fais là. C’était à moi de leur prouver de quoi j’étais capable.

S’habituer à cette vie ? Cela prendrait certainement beaucoup de temps. Un peu comme un enfant qui s’ébahit devant le monde autour de lui, je m’étonnais encore de bien des choses. Cela étant dit, je ferais de mon mieux pour m’adapter. Je devais me visualiser à la fin de tous ces entraînements intenses avec mon frère, de ces cours ici, à l’Institut. Comme Clary le dit, on apprendrait à se défendre, à être plus forte, à ne plus jouer adopter ce rôle passif. « Tu connais le méchant ? J’entends souvent son nom, et on m’a dit de ne pas m’approcher de lui ni de ses sbires, mais je ne sais pas pourquoi. Il est si difficile que ça à abattre ? » Pour je ne sais quelle raison, je m’imaginais le gros méchant du film des Ghostbusters. En voilà un qui serait difficile à détruire, s’il en venait à exister. Quoique bon, je ne pourrais m’empêcher d’en rigoler, si je venais à me battre contre un démon avec une telle apparence.

On nous rappela bien vite à l’ordre, nous demandant de venir chercher un bâton et se mettre en position, face à notre partenaire. Je ne me fis pas prier pour en apporter deux, un pour moi et un pour elle, avant de me placer là où je devais, non sans me plaindre, comme à l’habituel, de ma maladresse. Clary en rigola, non sans se mettre en position attaque. L’observant attentivement, j’en fis de même, écoutant son conseil, et lui souriant en retour. « Aucune réflexion ? Ça risque de mal tourner tout ça. On ne devrait pas porter de casque de protection, au cas ? » Quelle idiote, bien sûr que non ! On n’était pas dans un cours de débutants, d’enfants de 5 ans incontrôlables. J’étais entourée de gens déjà couverts de runes, ils en avaient vu des mûres et des pas mûres. Il me fallait faire preuve d’un peu plus de professionnalisme. « Ok, ok. L’arme est une extension de moi-même. » Je me répétais ça, tout bas. Jambes écartées, genoux fléchis et les deux pieds bien ancrés, je tins fermement mon bâton, et, au signal, on commença cet entraînement. Bien heureusement, je sentais avoir la même cadence que Clary, ce qui rendait le tout bien plus agréable.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Lun 9 Oct - 15:25
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S’il y avait bien une chose qui ne manquait pas à la jeune femme, c’était les profs. Ou tout du moins, certains profs. Elle se souvenait encore de cette vieille bique au lycée qui ne pouvait pas la voir, et qui trouvait toujours le meilleur prétexte pour s’en prendre à elle. Il était clair qu’elle n’allait pas se battre becs et ongles pour se retrouver à nouveau face à ce genre de personnes. Mais elle avait aussi eu de bons souvenirs dans ces couloirs. Surtout avec Simon, qui n’était jamais très loin d’elle. Encore une chose qui avait changée. Clary ne se souvenait même plus exactement quand était-ce la dernière fois qu’elle avait vu son meilleur ami. Et bien sûr, elle s’en voulait de ça. Elle était tellement concentrée dans ce qu’elle devait faire à l’Institut pour en oublier ses problèmes qu’elle en oubliait aussi les bonnes choses. Et surtout les personnes qui étaient là pour elle, et qui avaient besoin d’elle. Il faudrait vraiment qu’elle lui passe un coup de fil après cet entrainement pour qu’ils puissent se retrouver, et aller boire un café ensemble, comme au bon vieux temps. Ça lui ferait certainement le plus grand bien en plus, et il n’y avait rien de tel pour se changer les idées. Ecouter Simon parler était certainement ce qu’il y avait de mieux pour ça. Il avait toujours tout un tas de trucs à raconter et ça, la rousse ne s’en lassait jamais, surtout pas en ce moment. Il était sa petite partie de normalité dans cette nouvelle vie qu’elle devait apprendre à supporter. Enfin, plutôt à subir, ces derniers temps. Mais bon, elle n’avait pas tellement le choix, et puis ce n’était pas comme si elle n’avait plus aucun but non plus. Arrêter son père restait sa priorité. Pour le reste… Elle verrait plus tard. Parce qu’elle s’était bien rendue compte que ce n’était pas une bonne idée d’essayer de régler plusieurs problèmes en même temps.

Et c’était en grande partie pour ça qu’elle avait tout bonnement abandonnée ses études. Elle savait bien qu’elle ne pourrait jamais retrouver sa vie de Terrestre, pas en étant la fille de Valentin, ça lui était impossible. Et puis, elle n’en avait plus forcément envie non plus, maintenant qu’elle avait enfin découvert qui elle était. Même si Clary n’était pas au meilleur de sa forme, et que beaucoup de monde ici la regardait de travers à cause de ses parents, elle savait qu’elle avait enfin trouvée sa place, et que ça ne servait plus à rien de le nier. En plus, Izzy le lui avait bien fait comprendre. Et ce n’était pas comme si elle se retrouvait seule face à tout ça. Elle avait du soutien. Pas d’énormément de personnes, certes, mais ça lui suffisait largement. « Disons que je n’ai pas vraiment eu le choix. L’Enclave refuse que je sorte de l’Institut sans une autorisation. Et puis… Je me suis rapidement rendue compte que je n’étais pas faite pour vivre comme une Terrestre. » Et puis, mener une double vie… Franchement, très peu pour elle. La rousse avait déjà assez de mal à gérer celle-là, si en plus elle devait rajouter ses cours à l’Académie des Arts, plus expliquer ses absences à répétition, et ses rues sur son corps… Non, ce n’était tout simplement pas possible, elle en avait bien conscience. Elle n’avait pas la capacité de gérer tout ça en un coup, personne ne l’avait. Et puis, elle ne pouvait pas non plus se rajouter du stress supplémentaire. Elle avait déjà du mal à dormir, et plus du fait qu’elle devait apprendre ses runes, gérer ses entrainements physiques, subir le lourd regard de Jace à chaque fois qu’elle ne croisait, gérer les questions que sa mère lui posait… Rien que le fait qu’elle n’ait pas encore explosée, c’était déjà un miracle en soit, en fait.

Et bien sûr, il avait fallu que cette conversation dévie sur Valentin. Mais Clary ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. C’était de sa faute, elle avait fait une bourde. Et elle la regrettait. Parler de son père n’était jamais une partie de plaisir, vraiment. Surtout à une personne qui ignorait qui elle était. Ça la rendait mal à l’aise, parce qu’elle avait l’impression de lui mentir. Ce qui en somme n’était pas tout à fait le cas, quand on regardait bien. Elle ne disait juste pas toute la vérité, mais ça la foutait quand même mal. Puis, Willow était gentille avec elle, contrairement aux autres, alors elle lui devait bien ça. « Valentin est mon père. Et oui, vaut mieux rester loin de lui. Il est… Cruel et sans limites. » Vraiment sans aucune limite, et cruel au point de s’en prendre à ses propres enfants. De les monter l’un contre l’autre. Il avait réussi d’ailleurs, bravo. La jeune femme avait baissé les yeux, passant une main dans son cou. Sur sa rune de guérison. Sa toute première rune que Jace lui avait tracée pour lui sauver la vie. Même ce simple souvenir restait douloureux, alors qu’à cette époque, ils ne faisaient que faire connaissance, rien de plus. Enfin, la rousse était quand même bien contente que l’entrainement commence. Ça leur permettait de changer de conversation, et surtout, de ne plus penser à tout ça. En plus, la jolie blonde qui était avec elle ne semblait pas avoir appris les mêmes choses encore. C’était l’avantage de la rousse d’avoir reçue un peu d’entrainement de la part de Jace et d’Alec. Elle savait quelques petits trucs, pas grand-chose, mais c’était déjà ça. Et ça ne la dérangeait pas de le partager avec quelqu’un d’autre. « Crois-moi, ici, on apprend en souffrant. C’est pas pour rien que les runes de guérison existent. » Clary ne comptait même plus le nombre de fois où elle s’était blessée, en fait. Entre le poison du démon, son coup derrière la tête quand elle s’était entrainé avec Alec, et tous les autres trucs qu’elle avait eu… Elle n’était vraiment plus à une douleur prêt. Et quand leur entraîneur avait donné le signal, elle s’était mis en mouvement, essayant de prendre en compte les conseils qu’on lui avait déjà donné. Ne pas juste se protéger, attaquer aussi. Surveiller ses défenses. Maintenir son équilibre. Surprendre son adversaire. Est-ce qu’elle allait réussir par contre, ça, elle allait certainement bientôt le savoir.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Ven 3 Nov - 5:10
the first few steps are always the hardest@Clary Fray & Willow C. SaundersJe ne dirais pas que j’échangerais mes cours ‘normaux’ contre ceux à l’institut. La linguistique, les langues, c’est un sujet qui, à mes yeux, est réellement passionnant, et c’est ce qui m’a permis de sortir de ce petit recoin du monde qu’est Woodstock. Comparativement aux autres élèves, je n’avais aucun talent pour les maths, pour les calculs et toutes ces résolutions de problèmes bien trop compliqués. Mes parents s’arrachaient la tête, le soir, à m’aider dans mes devoirs, mais rien n’y faisait. J’étais vouée à m’éloigner des professions telle que la comptabilité. Pas que cela frustrait mon père, lui qui espérait me voir reprendre le flambeau de la ferme familiale. Tant que sa fille avait assez d’études pour aller au marché local et vendre les produits sans se faire arnaquer, c’était suffisant à ses yeux. Mais moi, j’avais des rêves de grandeur. Je voulais voyager, je voulais entreprendre un cheminement scolaire tout aussi intéressant que ma sœur … m’enfin, ma sœur adoptive. Bon, mes parents n’avaient certainement pas les moyens d’aider leurs deux filles à étudier en Europe, et c’est justement cela qui me poussa à choisir une autre destination. New York fut mon tout premier choix, surtout dû à l’académie si prestigieuse qui s’y trouvait. Puis, en trouvant un petit boulot, je me disais être capable de balancer les deux, comme tant d’autres jeunes étudiants font. Sauf qu’eux, ils n’avaient pas à s’entraîner afin de devenir chasseur d’ombre.

De pas prioriser simplement une chose à la fois, donc, semblait plus difficile que prévue. De se faire une petite liste de pour et de contre pour chaque parti serait recommandée, mais c’est que je ne réussissais jamais à trouver une quantité plus grande de ‘contres’, et ce, même quand il s’agissait de mes nouveaux devoirs liés à l’Institut. Je pourrais le renier autant de fois que je le voulais, et croyez-moi, je le faisais presque constamment. Cependant, je ne pouvais me voiler de la vérité; une partie de moi appartenait à ce monde. J’avais croisé bien trop de créatures sur mon chemin pour continuer à fermer les yeux sur ce fait. « Mais non, ne dis pas ça! On trouvera un moyen de sortir, ne t’en fais pas. Il y a bien mon dortoir, à l’académie. On pourrait organiser une soirée entre filles, bien tranquille, typiquement Terrestre. Qu’en dis-tu ? » Je n’arrivais pas encore à croire que ce mot était sorti de ma bouche. Qu’étais-je donc d’autre qu’une … t… ter… non, une humaine. Oui, ce mot me plaisait déjà plus, quoiqu’il laisse transparaître la réalité dans laquelle je vis maintenant. Et encore, j’avais de la chance que l’Enclave ne m’assomme pas d’ordres et de restrictions. Comparativement à moi, la pauvre Clary semblait devoir rester ici, enfermée. Pire encore, on l’avait certainement fait croire qu’il n’y avait pas d’autre endroit pour elle. Non mais franchement, pour qui est-ce qu’ils se prenaient ? On avait tous le droit à un peu de liberté.

Je ne pus cacher ma surprise lorsqu’elle me révéla l’identité de son père, qui coïncidait, en fait, avec celle de l’ennemi numéro 1. Alors voilà pourquoi est-ce qu’on la forçait à rester ici, entre les quatre murs de l’Institut. Bon, c’est vrai, en dehors de ce lieu, elle pourrait très bien se faire kidnapper ou même tuer. Mais il ne fallait pas devenir paranoïaque. « Oh, je ne savais pas … on ne m’a pas encore tout expliqué. Je suis désolé, c’était indiscret de ma part. » Ou comment réduire en miette une possible amitié qui venait à peine de naître. Moi et les sujets de conversation un peu trop mal choisis, c’était mon département. S’il n’y avait pas tant de monde, ici, je me serais certainement donner une belle petite claque en plein visage. « Mais alors … pourquoi est-ce qu’ils n’envoient pas leurs meilleurs soldats ? Si mes cours d’histoire m’ont appris quelque chose, c’est que l’ennemi a toujours un point faible, aussi minuscule soit-il. » Mais jusqu’à quel point est-ce qu’on peut tirer des conclusions des erreurs humaines ? Heureusement, ou malheureusement, dans mon cas, l’entraînement débuta avant même que je ne puisse prendre le temps de répondre à une telle question. Certes, j’étais bien contente qu’on n’aille plus à réfléchir, mais passer à l’action et ainsi prouver à tout le monde que je n’étais pas encore prête pour ce genre d’entraînement me terrorisait. Avalant un peu à sec, je me mis en position et écoutait attentivement les derniers conseils de Clary. « Ouais, sauf que j’ai pas encore cette rune. Et je ne compte pas tant me voir tatouer de tous les coins si rapidement. » Quoique bon, de toute manière, je n’aurais pas le choix. Tôt ou tard, il me faudrait avoir ces runes particulièrement précieuses lors de combats.

Le prof signala donna le coup de départ et s’ensuivit alors une … eh bien ce que j’aurais presque pu qualifier d’une danse. Un pied devant un autre, puis derrière. Le bâton devant moi qui venait souvent cogner celui de Clary, de parce que je l’attaquais puis pour me défendre contre ses coups. À vouloir essayer de prévoir ses mouvements, je me perdis dans mes pensées à un tel point que soudainement, je me retrouvais les fesses à terre. Le prof arrêta le cours, venant me demander si tout allait bien. Je grommelais que oui, et sous les quelques rigolades de certains jeunes présents, je me remis sur pieds. J’envoyais paître l’un d’eux avant de me remettre en position. « Quoi, vous n’avez jamais vu une fille tombée ? Non ? Parce que franchement, vous devriez peut-être sortir de votre trou à rat. » Le prof m’envoyait un regard noir avant de me demander de me concentrer sur la suite. « Désolé. Décidément, j’suis pas faite pour l’action. Dans un film de super-héros, je serais celle derrière l’ordi, bien tranquille, au bureau. »
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Mer 8 Nov - 13:15
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Clary se remémorait très souvent son passage dans le monde parallèle. Elle s’en souvenait comme si c’était hier, aucun des détails de ce monde n’avait quitté son esprit. Et pour cause, là-bas, tout paraissait tellement… Parfait. Simple. Sans prise de tête. La Clary de ce monde vivait simplement, c’était une étudiante qui rendait visite à ses parents de temps en temps, qui profitait de son petit ami, et de ses amis autant qu’elle le pouvait, tout en essayant de réaliser son rêve qui était de suivre les traces de sa mère pour devenir une artiste. Cette Clary-là était heureuse. Et la rousse espérait ne pas avoir tout foutu en l’air en se pointant là-bas. Elle espérait que l’autre Clary était encore heureuse avec l’autre Jace, qu’ils avaient réussis à construire une relation stable, et qu’ils se projetaient dans un avenir commun. Contrairement à eux. En fait, la jeune femme les jalousait presque. Elle aimerait pouvoir se rendre à nouveau là-bas, et y rester définitivement, si ça pouvait lui permettre d’oublier tout ce qu’il s’était passé ici. Sa souffrance en était arrivée à ce point-là, oui. Malheureusement, elle ne pouvait pas changer les choses. Elle ne pouvait que subir tout ce qu’il s’était passé, et essayer de se concentrer sur autre chose pour que la douleur ne soit pas constante. L’entrainement était d’ailleurs une bonne chose pour ça.

Du moins, quand elle ne se mettait pas à discuter avec la personne qui se trouvait en face d’elle. Mais ça avait été plus fort qu’elle, en fait. Clary avait l’impression que cette jolie petite blonde était la personne qui pouvait le mieux la comprendre. Est-ce que c’était le cas ou non, elle n’en savait rien. Mais elles avaient toutes les deux grandies comme des Terrestres, et elles avaient toutes les deux finies par se retrouver emportée dans ce monde sans avoir rien demandé. La seule différence qu’elles avaient était que le père de Clary était un psychopathe, et qu’elle avait une envie folle de lui faire la peau. Oh, elle était aussi tombée amoureuse de son frère, mais ça, c’était encore une autre histoire. Et puis, ce n’était pas ça qui l’avait empêché de poursuivre ses études. « Je ne dirais pas non. Ça fait une éternité que je n’ai pas… Agit normalement, si on peut dire ça comme ça. » Les soirées entre filles, les sorties au cinéma, une soirée au restaurant du coin en compagnie de Simon, c’était bien loin tout ça. Et ça lui manquait, elle ne va pas mentir là-dessus. Sa vie de Terrestre lui manquait, encore plus depuis qu’elle s’était immanquablement éloignée de Jace. Depuis qu’elle avait découvert ce monde, il était son seul point d’ancrage, la seule personne en laquelle elle avait entièrement confiance, et qu’elle suivrait partout sans même se poser de questions. Mais maintenant qu’ils s’évitaient tous les deux, qu’ils se servaient juste des bonjours froids quand ils n’avaient pas d’autre choix que de se croiser… Elle se sentait complètement perdue au milieu de tout ça. Et elle n’avait qu’une envie, c’était de quitter l’Institut, et d’envoyer tout paître loin de là une bonne fois pour toutes.

Mais elle savait qu’elle ne pouvait pas faire ça. Clary savait qu’elle devait aider à arrêter son père, et qu’elle en était capable, d’une certaine manière. Du moins, c’était l’unique objectif qu’elle s’était fixée. Et elle ne préférait pas penser à la suite, une fois que cet objectif serait atteint. Parce qu’elle ne savait nettement pas ce qu’elle allait faire, suite à cela. Se projeter dans l’avenir était devenue une chose totalement obsolète aux yeux de la jeune Nephilim. Surtout qu’elle s’attendait presque à voir Willow s’enfuir en courant après ce qu’elle venait de dire. Mais non. Ça ne paraissait pas la déranger que son père soit un monstre, visiblement. Et c’était un soulagement, Clary ne va pas mentir là-dessus. Elle avait tellement l’habitude que les gens la regardent de travers à cause de ça, ces derniers temps, qu’elle était soulagée de constater qu’il y avait encore des gens sur cette planète qui s’en fichaient bien de qui pouvait être son père. « Ce n’est pas indiscret, ne t’inquiète pas. Tout le monde est au courant ici, de toute manière. » Et oui, tout le monde était au courant, surtout pour garder un œil sur Clary et veiller à ce qu’elle ne fasse pas de connerie. Du moins, des conneries à leurs yeux. Ou aux yeux de l’Enclave, plutôt. Enfin, elle ne préférait nettement pas s’aventurer là-dedans, surtout quand elle se retrouvait face à une question aussi intéressante que celle que Willow venait de lui poser. « Son point faible c’est nous. Sa famille. Ma mère. Mon frère. Moi. Et l’Enclave ne nous fait pas assez confiance pour abattre cette carte. » Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir essayé de faire ses preuves. Mais la rousse avait tout simplement l’impression que c’était une chose qui ne servait à rien, en fait. Elle avait l’impression qu’elle avait beau faire tout ce qu’elle pouvait pour prouver qu’elle était une bonne Chasseuse d’Ombres, loyale à l’Enclave, et tout ce qu’ils voulaient, ils ne lui feraient jamais totalement confiance. A cause de son père, de sa mère, de sa famille tout entière, en fait. Leurs parents avaient tout foutus en l’air à partir du moment où l’Insurrection avait commencée.

Enfin, heureusement que la rousse avait eu l’occasion d’apprendre quelques trucs, et pour l’instant, la chose à laquelle elle était le plus douée, c’était l’apprentissage des runes. Même si elle avait du mal à toutes les retenir, s’il y en avait dont elle se souvenait parfaitement, c’était bien celles que Jace lui avait apprises. Et la rune de guérison en faisait partie. Cette même rune qu’elle portait elle-même dans le cou. Sa toute première rune, celle que le blond lui avait posé dans son sommeil pour pouvoir lui sauver la vie. La rune à partir de laquelle tout avait commencée. « Je la connais, si tu veux, je peux te la dessiner dans un endroit discret. » Bon, la sienne n’était pas vraiment discrète, il fallait le dire. Mais Jace avait bien la sienne sur le ventre alors… Willow pouvait bien penser à cette solution pour sa propre rune. Mais bon, ce n’était pas vraiment le moment de penser à ça, étant donné que le moment de se battre pour l’entrainement venait d’arriver. Clary essayait de rester concentrer, même si c’était assez compliqué pour elle. Et elle était franchement étonnée d’avoir réussi à foutre son adversaire au tapis. En fait, elle avait juste l’impression que son corps bougeait tout seul, et qu’elle pourrait bien être à des années lumières de là, le résultat aurait été le même. C’était presque quelque chose qui lui faisait peur. « On est tous plus doué dans une chose que dans une autre ! » Et la jeune femme savait qu’elle était beaucoup plus douée en dessin qu’en combat au corps à corps. Ce serait d’ailleurs certainement toujours le cas, peu importe les entrainements qu’elle pouvait bien recevoir. Le dessin était une chose innée chez elle, contrairement au combat qu’elle se devait d’apprendre. Elle ne pourrait jamais atteindre la perfection, elle le savait très bien. « Par contre, je suis désolée, mais je ne crois pas être en capacité de te dire où est-ce que tu as merdé. »
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Willow C. Saunders
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Mar 2 Jan - 1:22
the first few steps are always the hardest@Clary Fray & Willow C. SaundersC’est fou, mais bien vrai. On ne s’ennuie de la routine que lorsqu’elle n’est plus à notre portée. Oh, les soirées passées à faire de la balade à cheval, de sortir et faire du camping en pleine montagne, de partir cueillir des fruits … toutes ces activités pouvaient sembler étranges pour les filles de grandes villes, mais pour moi, elles faisaient parti des plus beaux souvenirs de mon adolescence. Bon, c’est vrai, parmi ces innombrables photos de paysages, il y avait une personne qui s’y trouvait toujours, ma sœur. Après qu’elle soit partie, je suis restée enfermée chez moi bien plus longtemps, à la grande inquiétude de mes parents. Le seul bon côté à mon isolation, c’est que je me suis concentrée sur mes études, me permettant ainsi d’avoir des notes assez hautes pour me faire remarquer par l’académie de langues, à New York. En fin de compte, peut-être était-ce déjà écrit dans les étoiles, que le départ de ma sœur, afin de me propulser, de me guider hors de la ferme. Mais de croire que c’est ce même destin qui me mit sur la route d’un chasseur d’ombre et qui explique ma présence à l’Institut, c’est encore un peu tordu dans mon esprit. Ma difficulté à socialiser avec les autres néphilims présents découlait probablement de mon refus à accepter mon héritage.

Heureusement, avoir réussi à franchir la première barrière et me mettre à discuter avec Clary démontrait que finalement, je n’étais peut-être pas la seule dans cette situation. À deux, qui sait, on s’entraiderait, affronterait cette destinée plutôt étrange un peu mieux. Et puis comme ça, je pourrais laisser un peu d’espace personnel à Calixte. Collée à lui, lui poser mille et une question, ce ne devait pas être très agréable. Venir discuter de trucs entres filles, c’était toujours amusant, et puis bon, entre nous, les gars sont parfois si naïfs, ils croient qu’on parle une langue totalement différente. Puis, dans notre cas, on pourrait également discuter de leur vie parmi les Terrestres, des blagues qu’on comprendrait mieux que quiconque. Pour la première fois depuis ma sœur, je sentais avoir trouver une amie. Restait encore à savoir si ce n’était que passager, pour ce cours, ou bien si on le resterait après. Toujours cette crainte enfantine, comme lorsque je débutais l’école, qu’on me rejette pour mon étrangeté. « Restons amies, si tu le veux bien. J’ai terriblement besoin de quelqu’un qui me comprenne. Je ne me sens vraiment pas à ma place ici, malgré que tout cela soit supposément dans mes veines. On trouvera bien un moyen de sortir, s’éclipser pour quelques heures sans qu’on ne nous remarque. » Pas que je sois une âme très rebelle, mais je détestais tout de même qu’on me mette des limites. À vouloir m’encadrer, comme diraient certains, on m’étouffait. Et en faisant ça, je perdais vraiment toute once de calme.

Oh, je sais parfaitement que les responsabilités viendraient, qu’on me donnerait une liste de tâches à faire, de missions à accomplir. Ce n’est pas comme si avoir des tatouages donnant des pouvoirs, c’est un cadeau du ciel pour s’amuser. Le monde à sauver, une réalité à laquelle je devrais faire face, tôt ou tard. Et dans ce cas, l’un des dangers actuels se trouvaient à être le père de Clary. Ouf! Je n’aimerais pas être à sa place, mais je ne pouvais que compatir pour elle. La pauvre, on devait soit la mettre dans le même bateau que son paternel, ou alors, on craignait qu’elle ne soit capturée et on la gardait comme un objet précieux. Un stress constant auquel je ne voudrais pas être soumise. « Je vois que les potins, c’est un fléau dans tout les mondes, y compris le surnaturel. » Me souvenant des vieilles mégères qui colportaient à gauche et à droite, lorsque je prenais une pomme de leur verger en chemin vers l’école ou lorsque je nourrissais leurs cochons, près de la bordure de la route. Les ragots, je les évitais, et lorsque c’était impossible, j’envoyais balader ceux qui les racontaient. À croire que cette attitude me servirait également ici. « Alors c’est que l’Enclave est bien trop peureuse. Tu m’as l’air décidée à faire tout ton possible pour arrêter ton père, non ? On devrait t’accorder un peu plus de confiance, non mais. » Fâchée qu’on prenne Clary pour une fille sans tête, qu’on ne la croit pas apte à apporter ses idées et faire partie de la conversation. Non mais merde, il s’agissait de son père. Niveau lien de parenté, elle devrait avoir le dernier mot, non ?

Le cours allait bientôt débuter, ce qui ne m’égayait guère, vu les douleurs en prévision. Une fois de plus, ma partenaire de combat eut réponse à ma lamentation, en me conseillant une rune de guérison. Pourquoi est-ce que tout le monde se tournait vers cette solution ? Un tatouage pour ci et pour ça, c’est à croire qu’ils ont réponse à tout. L’idée d’avoir une collection de runes ne m’enchantait guère, mais vu l’intensité de l’entraînement à venir, je n’aurais pas d’autre choix, de toute manière. « Pas que je rêve de voir un autre dessin sur mon corps, mais bon, c’pas comme si je m’y échapperais tout le temps, à en juger par le look de tout le monde. Par contre, je préfère que ce soit à un endroit discret, oui. » Derniers mots prononcés avant que le signal soit donné et que le combat débute. Je me retrouvais dans ma bulle, à danser, si on peut dire, quoique mes mouvements n’étaient pas très gracieux. Puis, soudainement, je perdis pied, m’écrasant au sol, sous les rires des autres jeunes néphilims présents. Protestations s’ensuivirent, sous le regard désapprobateur du prof, avant que je ne reprenne ma position initiale. « Ouais, et dans mon cas, j’ai un talent pour être tout sauf chasseuse d’ombres! » Grommelais-je, découragée par la situation. Un grand défaut, chez moi, que de sortir le drapeau blanc à la moindre gaffe. Je n’étais pas habituée aux erreurs, vu mon énorme intérêt pour les langues. Ça me venait naturellement, que d’analyser des textes en chinois. Par contre, devoir apprendre à survivre … je le laissais aux professionnels. « Oh, t’en fais pas. J’crois que je sais où j’ai merdé, et c’est d’accepter que d’être ici. » Et c’est alors que le prof s’emporta. « Si vous ne voulez pas continuer, mademoiselle Saunders, il y a une solution très simple. » Renfrognée, elle ne parla pas, préférant agripper son bâton et se préparer au prochain signal.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Mar 9 Jan - 20:29
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Même si Clary s’entendait très bien avec Isabelle et que c’était une personne qu’elle adorait, elle savait qu’elle ne pourrait pas toujours la comprendre. Du moins, pas sur tous les points. Toutes les deux n’avaient pas grandi dans le même monde, elles avaient été élevées d’une façon totalement différente. L’une pour devenir une guerrière magnifique, et l’autre pour réveiller l’artiste qui sommeillait en elle. Artiste qui restait d’ailleurs plutôt éteint, ces derniers temps. La rousse n’arrivait plus à se poser dans un coin, avec un calepin sur les genoux, et à dessiner la première chose qui lui venait en tête, alors qu’à l’époque, c’était une chose qu’elle faisait tous les jours. Et ça lui manquait, de faire ça. Mais elle savait bien que tant qu’elle n’aurait pas mis d’ordre dans sa vie, son inspiration ne reviendrait pas. Du moins, pas dans un esprit aussi confus que pouvait être le sien en ce moment. Même en plein milieu d’un entrainement qui devrait normalement la tenir concentrée et lui vider l’esprit, ces pensées concernant sa famille, Jace, la Coupe Mortelle, n’arrêtaient pas de s’entremêler en essayant de trouver une explication concrète dans sa tête. Une explication concrète, mais surtout, qu’elle aurait la force d’accepter, ce qui n’était pas encore le cas pour l’instant. Et c’était certainement pour cette raison qu’elle se sentait aussi mal. Parce qu’elle n’arrivait pas à accepter les choses qui surgissaient dans sa vie et qui la faisaient souffrir.

Au moins, sa conversation avec Willow lui permettait de penser à autre chose pendant quelques secondes. Une petite part du temps qui lui faisait du bien, même si ce n’était pas très long. Et puis, repenser à ce qu’était sa vie avant n’était pas une mauvaise chose non plus, même si elle se l’était empêchée pendant pas mal de temps. A présent, la jeune Fairchild se demandait tout simplement pourquoi elle s’était retenue de repenser à ces moments heureux de sa vie. C’était totalement idiot. Justement, elle devait conserver ces souvenirs, et s’en servir pour garder espoir. Elle finirait par être heureuse, à nouveau, un jour, quand tout cela serait fini. Si seulement ça s’arrêtait un jour. « Tout le monde me regarde de travers ici. Je ne me sens pas à ma place non plus. » Et apprendre que quelqu’un partageait une partie de ce qu’elle pouvait bien ressentir avait quelque chose de rassurant pour Clary. Même si la gêne de la jolie blonde n’était certainement pas aussi intense que la sienne. Sérieusement, la rousse ne souhaitait cela à personne. Etre la fille d’un monstre et se sentir juger par les gens juste avec ce fait, c’était certainement l’une des choses les plus horribles qui lui avaient été donnés de vivre. Elle espérait, encore maintenant, que les gens finiraient par ouvrir les yeux et se rendre compte que la folie n’était pas héréditaire. Son père était mort depuis longtemps à ses yeux, il n’était rien pour lui, encore moins depuis qu’elle avait découvert le monstre qu’il était. Et elle en voulait presque à sa mère d’avoir dépeint un homme si parfait durant toute son enfance pour lui cacher la vérité. Niveau claque dans la gueule, on fait pas mieux.

Mais la jeune femme avait fini par s’y habituée. Tout du moins, elle ne faisait plus attention aux peu de regards qu’elle recevait encore des gens qu’elle pouvait croiser au sein de l’Institut. Le plus dur pour elle, de toute façon, restait le fait que Jace l’évitait, et qu’ils n’avaient pas échangé un mot depuis des semaines. Toute cette histoire de lien fraternel, mélangé au philtre d’amour qui avait foutu un bordel monstre, avait fini par avoir raison de leur relation. Clary savait que c’était fini, qu’elle ne pouvait plus rien faire pour rattraper le coup, mais ça ne l’empêchait pas d’espérer. Elle espérait encore que les paroles de Valentin étaient un mensonge, et tant qu’elle n’en aurait pas la preuve, elle n’arrêterait pas de se battre pour ça. C’était le seul but qui lui restait à présent en plus de celui d’arrêter son père. La seule chose qui la poussait à se lever tous les matins. « C’est pas à moi qu’il faut dire ça, tu sais. Mais ils sont bien trop ancrés dans leurs vieilles coutumes pour écouter quoique ce soit. » Le fait qu’elle soit restée amie avec Simon ne devait pas aider non plus, il faut le dire. Maintenant qu’il était devenu un vampire, tout était plus compliqué. Mais la rousse ne voulait pas laisser tomber son meilleur ami, il n’en était pas question. Surtout que si elle le perdait, lui aussi, elle n’aurait plus qu’à sauter du pont de Brooklyn. Ce n’était pas comme si elle n’y avait pas déjà pensée, lors de cette soirée d’anniversaire stupide, quand elle avait fini complètement bourrée.

Clary s’était d’ailleurs bien rendue compte que l’alcool, ce n’était vraiment pas la solution. Elle avait fini dans un état lamentable, et elle s’en voulait encore, de ce qu’elle avait fait. Sans parler de la gueule de bois du lendemain. Ça, elle s’en passerait bien aussi à l’avenir. L’entrainement était certainement ce qu’il y avait de mieux pour elle, pour calmer ses nerfs, et elle doit bien avouer qu’elle y allait toujours un peu fort. Heureusement, personne n’était blessé, mais ça ne l’empêchait pas de s’en vouloir. « Ça ira mieux, avec le temps. » C’était une chose que la rousse avait bien pu constater. Même si elle n’acceptait pas encore totalement sa condition de Chasseuse d’Ombres, elle se débrouillait quand même beaucoup mieux qu’au début, que ce soit au niveau des runes, ou encore des combats. Elle avait fait des progrès, avec l’aide de Jace, d’Alec, et de bien d’autres personnes encore. C’était du travail, il fallait juste avoir un peu de volonté. Mais elle avait quand même encore et toujours son petit caractère. Sans parler de son manque de sommeil, et le fait d’être sur les nerfs, tout le temps. Le petit commentaire de leur professeur avait un peu été la goutte d’eau qui avait fait débordé le vase. « C’est si gentiment proposé monsieur, qu’on va l’accepter, cette solution. » S’approchant de Willow, la jeune femme lui prit son bâton des mains, avant de la balancer au sol, aux pieds du prof, avec le sien. « Bonne journée. » Attrapant le bras de la blonde, l’artiste quitta alors la pièce sans un regard derrière elle, attendant juste d’être dans un couloir, hors de la vue de tous ces gens, pour essayer de se calmer un peu, et de reprendre son souffle. Elle en avait vraiment marre de croiser ce genre de personnes qui les prenaient de haut.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Sam 20 Jan - 3:23
the first few steps are always the hardest@Clary Fray & Willow C. SaundersAccepter de rester ici, du moins pendant les premiers mois, question que je m’adapte à ce monde, à un nouveau mode de vie. Un choix pas facile, alors que je m’habituais déjà doucement à la vie en pleine ville. Des manies que je dus perdre, comme celle de croire qu’il suffirait d’aller au marché à côté, de marchander avec le propriétaire. Le lait qui n’avait pas du tout le même goût que celui de la ferme, ni les légumes. Des produits moins santé desquels je me gavais parfois, surtout lorsque je devais passer plus de temps sur un travail. Sans compter le café, oh invention diabolique! Si, avec mes parents, je n’avais jamais réellement senti le besoin d’en boire, ici, à New York, c’était devenu une vraie manie. Je pouvais en consommer 4 par jour, et pourtant, je trouvais toujours le moyen de m’endormir, surtout ces temps-ci. Le va-et-vient entre l’Institut et l’Académie me tuait, sans compter le stress. Des devoirs qui s’accumulaient un peu partout, le manque de temps qui me hantait et le sommeil que je peinais à rattraper. On aurait très bien pu me qualifier de zombie. Le mot était certainement le plus approprié pour décrire mon apparence, entre mes cernes horribles et mon manque de concentration.

Normalement, je priorisais un peu de maquillage, question de cacher tout cela et m’éviter ainsi plus de questions. Cependant, puisqu’il me fallait me présenter à l’entraînement, je dû sortir rapidement de ma chambre. De toute façon, ce n’est pas l’idéal que d’être en sueur et une tonne de fond de teint qui coule en même temps. Pas pour le bien des autres, de ce qu’ils pensaient de moi. Ça m’importait si peu … je n’essayais même pas de me faire des amis, tellement les critiques de ces gens m’exaspéraient. Un autre cours ennuyant, où je me tiendrais en retraire, à attendre de pouvoir me glisser en douce. Ne venant qu’à m’interroger des intentions du prof, en forçant justement les élèves à se mettre en équipe de deux. Prévisible, et pourtant, je ne pouvais pas me plaindre, puisque cela me permit de faire la connaissance de Clary. Cette jeune femme serait certainement une des seules à pouvoir comprendre mon envie de ne pas me déconnecter du monde extérieur complètement, que mes études prenaient toujours le dessus sur le reste. « Je ne sais pas comment tu fais pour ne pas simplement t’en aller. Avec tout ce que j’entends, dans les couloirs, je ne sais plus si je devrais défaire mes valises ou les garder prêtes, au cas où je décide de ficher le camp. » Un sac encore rempli de vêtements, preuve que je ne m’étais pas mise en tête de rester. Un séjour, un test qui ne se déroulait pas bien du tout, mais que je poursuivais. Pourquoi ? Une simple question de curiosité. Comment passé à côté de toutes ces informations, sur le Monde Obscur sans m’y intéresser ? Mon âme étudiante qui reprenait le dessus, effaçant ainsi, le temps d’un instant, mes mésaventures en ces lieux. Sans compter les runes, une langue en soit qui me donnait sérieusement envie de poursuivre des recherches.

« Je sens que j’vais être détesté, parce que je ne suis jamais du genre à accepter les trucs. J’suis plutôt celle qui pose beaucoup de questions et attends d’avoir des réponses concrètes. Donc si leurs coutumes ressemblent trop à celles d’agneaux, bah, ils auront au moins un chien qui jappe tout le temps. » Prête à tout pour changer les choses, incapable d’accepter le fait de rester coincé dans de vieilles coutumes sans jamais s’en déroger. Même en plein cœur de la campagne, les générations plus jeunes font bouger les choses, modifient un peu les traditions. Bordel, ils se trouvaient en pleine ville, là où la population est variée et les gens ont une plus grande ouverture! Pourquoi n’en étaient-ils pas à ce niveau ? Le seul point sur lequel leurs progrès peuvent être clamés, ce sont leurs armes et la technologie, tous deux plutôt avancés. Mais serait-ce suffisant pour que je m’excuse de mes maintes critiques ? Non. Je n’avais, de toute façon, ni la passion pour l’informatique, ni l’âme guerrière, rien qu’à en voir mon incapacité à suivre le cours, tombant par terre pour ne faire que rechigner. Que Clary m’encourage, en me disant que ça irait mieux, je ne pouvais que la remercier. Sauf que le prof n’apprécia aucunement cette interruption, me proposant de partir. Par pure politesse, je me relevais pour me remettre en position. Je ne m’attendais cependant pas à ce que ma partenaire de cours se retrouve à répondre pour moi, avant de balancer le bâton que je tenais par terre, juste aux pieds du prof. Lui souhaitant une bonne journée au passage, elle attrapa mon bras et déguerpit rapidement hors du cours, ne s’arrêtant qu’une fois dans un couloir, bien à l’abris des regards trop curieux. Sur mon visage, elle pourrait certainement y lire la surprise la plus complète, choquée qu’elle veuille bien prendre ma défense à un tel point. Ce geste, quoique rebelle, m’allait droit au cœur. « Merci beaucoup ! Ce prof n’a vraiment aucune patience. Parmi les terrestres, il n’aurait aucune chance! » Je rigolais, à l’idée de le voir perdre la tête, devant certains étudiants fainéants. « J’espère juste ne pas t’avoir causé plus de problème, Clary. Ce n’était pas mon but, je sais que tu as déjà assez de difficulté comme ça, avec tout le monde qui t’épie. »
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Dim 4 Fév - 16:25
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Vivre dans la vérité n’était pas toujours ce qu’il y avait de mieux. Et même si Clary comprenait maintenant qui elle était, ce qu’elle était exactement, elle ne pouvait pas s’empêcher de regretter une partie de sa vie d’avant. Surtout en ce moment, alors que rien n’allait bien, alors qu’elle était en guerre avec sa mère, que sa relation avec Jace était plus que tendue. Même Simon, elle ne le voyait pas aussi régulièrement qu’elle le voulait, à cause des restrictions qu’Aldertree lui imposait. En fait, la rousse se sentait incroyablement seule, même si elle se trouvait dans une pièce remplie par cent personnes. Son manque de sommeil n’aidait pas non plus à calmer toutes ses inquiétudes, et le fait que son père soit encore dans la nature… Elle avait l’impression d’être constamment sur ses gardes, prête à recevoir son prochain coup de poignard en plein cœur. Parce qu’elle était certaine qu’il ne s’arrêterait pas là, et qu’il avait encore plusieurs choses en réserve pour les faire souffrir, autant elle que ses amis, et toutes les autres Créatures Obscures. Il était un monstre, après tout, et c’était une chose que la jeune femme avait fini par accepter. Elle s’en servait même pour alimenter sa rage contre son père, et lui donner le courage de rester encore debout. Elle ne savait pas combien de temps encore elle allait tenir comme ça, mais bon… Pour l’instant, ça fonctionnait.

Et elle était toujours là, à suivre le programme qu’on lui avait donné, à essayer d’apprendre toutes les runes qu’elle aurait dû connaître, si sa mère ne s’était pas enfuie. A suivre les entrainements de plus en plus éprouvant, et dispensés par un professeur qui n’avait pas l’air de l’apprécier des masses. Clary ne serait clairement pas étonnée d’apprendre que son père était responsable de la mort de sa famille, en fait. D’ailleurs, la plupart des gens qui l’évitaient et qui parlaient dans son dos étaient des victimes de son père. Et il y en avait beaucoup. Beaucoup trop aux yeux de la jolie rousse. C’était, tout un tas de regards et de murmures qu’elle devait supporter au quotidien, et pourtant, elle était toujours là, même si la chose en devenait de plus en plus pesante sur ses frêles épaules. « Je reste pour les gens à qui je tiens. Ma mère, mon frère. Et une amie qui m’a énormément soutenue ces derniers temps. » Bien sûr, elle parlait d’Isabelle. Cette fille était littéralement un ange tombé du ciel, et la jeune Nephilim ne la remercierait jamais assez pour tout ce qu’elle avait pu faire pour elle. Même si ces derniers temps, elles n’avaient pas vraiment eu l’occasion de se croiser, Clary espérait qu’elles arriveraient à régler ce petit détail prochainement. Peut-être en attrapant enfin son père et en le foutant derrière les barreaux. Il était clair que ce fait à lui seul serait déjà un grand pas en avant pour pas mal de monde, et ça réglerait pas mal de problèmes. Peut-être même que l’on finirait par regarder la rousse d’une autre façon.

La famille restait quand même quelque chose d’important aux yeux de la jeune femme. S’il y avait bien une valeur qu’elle ne comptait pas oublier, même dans ce monde, c’était celle-là. Même si sa mère ne lui facilitait pas beaucoup les choses, en repoussant son frère comme s’il était l’incarnation du mal. Mais elle se battait, pour qu’elle essaye d’apprendre à le connaître, ne serait-ce qu’un tout petit peu, et qu’elle se rende compte que même si Valentin l’avait élevé, il était quelqu’un de bien. Et elle ne disait pas ça à cause de ses sentiments pour lui, qui étaient plus forts que ce qu’ils devraient être. Elle le pensait vraiment, avant même de tomber amoureuse. C’était limite la chose qui avait permis à ses sentiments de devenir plus forts. « Si tu veux parler coutumes, j’ai assisté à un mariage, il n’y a pas très longtemps. » Un mariage qui n’est jamais arrivé à sa fin, mais bon… Clary en avait quand même vu un bout. Et elle avait trouvé le début de la cérémonie absolument magnifique. Même si elle n’acceptait pas forcément tout du Monde Obscure et des coutumes des Shadowhunters, elle devait bien leur accorder qu’ils savaient faire la fête. Même s’ils étaient chiants parfois, comme ce prof que la jeune femme venait de remballer. Ça avait été un peu la goutte d’eau qui avait fait débordé le vase, en fait. Vu que la rousse était littéralement une boule de nerfs ces derniers temps, il ne lui fallait pas grand-chose pour craquer. Et ça lui avait fait un bien fou. « Vraiment aucune. » Mais ici, c’était bien différent. Le combat était genre le truc le plus important, donc bon… Elle le comprenait un peu, mais elle trouvait quand même qu’il exagérait. « Ça ira, ne t’inquiète pas. Je suis plus à un regard de travers près. » D’ailleurs, en parlant de regard de travers… C’était Jace qui venait juste de passer sans même la regarder. Pas un regard. Rien du tout. Et même si ça ne devrait pas l’attrister autant, Clary avait l’impression qu’il venait de lui enfoncer un poignard en plein cœur. Mais elle gardait le silence, en le suivant simplement du regard, jusqu’à ce qu’il disparaisse au coin du couloir.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Dim 11 Fév - 6:34
the first few steps are always the hardest@Clary Fray & Willow C. SaundersAvoir du monde autour de soi à cran, ça influence mon humeur. Je ne m’attendais pas à ce qu’on m’accueille chaleureusement alors que je venais à peine de découvrir ce monde. Mais un semblant de politesse, quelques mots d’encouragements, il me semble que ça ne serait pas de trop. Il peut bien y avoir un tyran qui se promène et qui prévoit de détruire des créatures, mais oh, je ne connaissais rien du tout. Bordel, j’croyais que les vampires, c’était des monstres qu’on inventa pour rajouter un peu de piquant dans les films, …. Bon, surtout ceux de Twilight, quoique dans leur cas, il aurait fallu remanier toute l’histoire. Des tendances geek que je n’arrivais pas à délaisser, des commentaires qui me venaient trop naturellement. Une personnalité à changer, vu qu’il s’agissait de chasser du démon, de sauver le monde. Ne pas m’y perdre, ne pas devenir si dévouée que j’en oublie ma vie, mon humanité, ma famille et mes quelques amis. Même si je voulais apprendre à être ce qui, vraisemblablement, m’était déjà destiné, tirer un trait sur mes habitudes restait hors de question. Ces gens n’auraient qu’à bien se tenir, car j’étais plus entêtée que quiconque. Un défaut que me reprochaient souvent mes parents. Même ma sœur. Je m’en fichais. Née ainsi, je mourrais exactement la même.

Le programme qu’on me donna, je ne le suivais qu’à moitié, trop concentrée dans mes autres cours. Peut-être était-ce pour ça, que certains profs me traitaient comme si j’étais une épine dans leurs pieds. Que faire, de leurs remontrances, alors que les seuls cours me permettant d’obtenir un diplôme et de m’assurer un boulot, ils se trouvaient à l’extérieur. Pas ici. Pourtant, je ne pouvais vivre que de la solitude. J’en perdrais réellement le goût de rester, autrement. « Toutes de très bonnes raisons. Je reste également à cause de mon frère, et puis aussi parce que bon, que je le veuille ou non, on dirait bien qu’être chasseuse fait partie de moi. Puis, si ça ne te dérange pas, j’aimerais bien rencontrer cette amie. C’est ce qui me manque, pour ne pas passer des heures, enfermée dans ma chambre, à me morfondre. » Faire le premier pas, prouver que malgré une énorme réticence pour le côté social des choses, je me donnais un bon coup de pied dans le derrière et remontait doucement la pente. Pas tant pour que Calixte soit fier, mais plutôt pour que je vois un certain progrès dans ma manière de penser et d’agir.

Bon, d’accord. Le changement, ça ne se ferait pas d’un seul coup. Mon caractère de chien, il faudra que je le corrige. Mais pas aujourd’hui. Clary avait visiblement d’autres plans, et ceux-ci ne coïncidaient pas avec le cours. Une sortie abrupte, sous le regard à la fois étonné et enragé du prof. Qu’il aille faire ses plaintes. Mon dossier ici ne ferait qu’engraisser. Et vous savez quoi ? J’en avais rien à foutre. Ce n’est pas comme si je comptais rester ici le restant de mes jours. Un emploi, un petit appartement, et un peu d’argent en plus afin que je l’envoie à mes parents. La ferme qui se porterait mieux, qui donnerait moins de fil à retordre à mes parents. « Un mariage ? Ah si ? Et puis, est-ce que ça ressemble aux nôtres, ou c’est différent ? » De la curiosité pour leurs coutumes, même si je ne me voyais pas assister à ce genre de cérémonie. Une fille de ferme, une fille de grange qui préfère les pantalons et les shorts à toutes ces robes ou jupes. Du maquillage ? Je n’étais pas un clown. Bon d’accord, c’est le cas de le dire; ma mère avait eu du mal avec moi, lors de mon bal de finissant. La pauvre, combien de fois avait-elle voulu me tuer sur place !

« On est sur une corde raide, on dirait bien. À quand, la chute ? » Un regard de trop, dans mon cas, et je ferais mes valises. Des limites à ne pas atteindre, sans quoi je perdrais vraiment toute patience. Mon attention qui se reportait toujours sur Clary, pendant que je m’adressais à elle. Sauf que le regard de la rousse se portait sur … eh bien sur quelqu’un derrière moi, que je ne vis que pendant un bref instant. Un jeune homme, et à en juger par sa réaction quelqu’un qui ne la laissait pas indifférente. Pourquoi donc ne pas être venu lui parler ? Franchement, les gars et leurs manies! « Ça va ? Qu’est-ce qu’il t’a fait, le blond, pour passer sans rien dire ? » Un besoin de se changer les idées, de respirer l’air frais de l’extérieur. Des intentions précises que je ne pouvais qu’exposer, la voyant en proie à un tumulte d’émotions. « Tu sais quoi ? On va sortir. Tout de suite. T’as autant besoin de changer d’air que moi. J’connais un endroit, pas très loin. Un bar assez petit, mais chaleureux à souhait. S’il-te-plaît, dis oui! » Je lui fis mes meilleurs yeux de chat botté, question de la convaincre.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Ven 16 Fév - 21:54
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Apprendre sans réfléchir est vain. Réfléchir sans apprendre est dangereux.

Etre toujours en train de faire quelque chose. S’occuper les mains. C’était devenue la nouvelle philosophie de Clary depuis que sa relation avec Jace s’était détériorée. En fait, depuis que son père avait balancé cette bombe sur eux. C’était le seul moyen pour qu’elle n’y pense pas, pour qu’elle ne pense à rien du tout, en vérité. Parce que le reste non plus, ce n’était pas tellement la joie. Ne presque plus voir Simon, ça l’affectait aussi pas mal. Surtout qu’elle sentait qu’elle avait besoin de son meilleur ami. Mais elle ne voulait pas non plus le déranger, surtout qu’elle savait que dès qu’il verrait qu’elle allait mal, il ne voudrait pas la lâcher. Et puis, il était déjà au courant de ce qu’elle traversait au niveau de ses sentiments. Elle lui avait racontée le baiser qu’ils avaient échangés dans cette ruelle, son obsession, quant au fait qu’elle était persuadée que Valentin leur avait menti. Et il l’avait soutenu, même s’il avait admis qu’il trouvait ça extrêmement bizarre. Comment elle pouvait vivre sans Simon, sérieusement ? C’était impossible. Il la soutenait toujours, même quand elle était bonne à envoyer à l’asile. Et même après tout ce qu’ils avaient traversés tous les deux depuis qu’ils avaient découverts le Monde Obscure, ils restaient toujours là l’un pour l’autre.

Faire une nouvelle rencontre ne faisait quand même pas de mal à Clary, bien au contraire. Surtout quand ça lui permettait de rencontrer quelqu’un qui venait du même monde qu’elle. Willow et la rousse avaient pas mal en commun, mine de rien, même si elles ne se seraient peut-être pas entendues si elles s’étaient rencontrées dans d’autres circonstances. Là, elles pouvaient être un nouveau soutien l’une pour l’autre, et ce n’était clairement pas de refus. Et puis, même si elles n’avaient pas forcément les mêmes objectifs vus que la rousse comptait rester vivre ici, elles arrivaient quand même à se comprendre l’une l’autre. Un soulagement qu’elle ne pouvait clairement pas négliger. « Izzy est géniale. Elle… Accepte les gens comme ils sont sans essayer de les changer. » C’était clairement ce qui décrivait le mieux l’une des plus proches amies de la jeune femme. Elle ne savait clairement pas comment elle aurait fait si la brune n’avait pas été là pour l’aider et la soutenir. En tout cas, il était clair qu’elle n’en serait pas là. Elle aurait très certainement déjà implosé, et dans ce genre de monde, ce n’était clairement pas l’idéal. Encore moins avec le père qu’elle avait. En fait, Clary ne voulait même pas imaginer si elle avait perdu son sang-froid devant lui. Peut-être qu’elle l’aurait tué, ou tout du moins, elle aurait essayé. Et au final, ce serait peut-être elle qui en serait morte, parce qu’elle était certaine que Valentin n’hésiterait pas à sacrifier ses enfants si ça en devenait quelque chose de nécessaire à ses yeux. Il était complètement cinglé, et sa folie n’avait clairement pas de limites.

Heureusement que des petits événements joyeux venaient compenser tout ça, parce que sinon, Valentin n’aurait pas été le seul à sombrer dans la folie. Et le mariage de Lydia et Alec était certainement l’un des meilleurs souvenirs de Clary. Même si celui-ci n’avait jamais vraiment eut de fin, au final. La rousse en était restée émerveillée par le décor de la salle, le déroulement du début de la cérémonie, et toutes ces autres choses. Elle adorait les mariages, en plus, même si ceux des Chasseurs d’Ombres étaient un peu différents de ceux des Terrestres. « C’est assez semblable, sur certains points. La mariée qui marche le long de l’allée centrale, la demoiselle d’honneur qui la suit, le témoin. Mais il n’y a pas de bague, et la robe de la mariée est dorée, et non blanche. » En fait, la jeune Nephilim trouvait ça encore plus beau. La robe de Lydia était tellement splendide qu’elle en avait eu des étoiles dans les yeux. Elle aussi voulait se marier un jour, mais franchement, avec tout ce qui arrivait en ce moment, elle n’avait clairement pas beaucoup d’espoir de voir ce jour arriver, malheureusement. Surtout pas quand elle croisait le regard de Jace au détour d’un couloir. La rousse n’avait même pas eu la force de répondre à la question de sa nouvelle amie quand elle l’avait vu. Bien sûr, les larmes lui étaient montées aux yeux, et c’était comme si tout le monde qu’il y avait autour d’eux disparaissait.

Puis Willow avait repris la parole, sortant Clary de cette torpeur, et lui ôtant un peu de cette douleur qui avait traversé son cœur. Elle essayait de se ressaisir. C’était compliqué. Mais pas impossible. « Je te présente mon… Frère. » Le mot avait du mal à sortir, tout simplement parce qu’elle n’y croyait pas. C’était comme cracher du venin à ses yeux. Un mensonge. Une abomination. Un fait qu’elle ne voulait toujours pas accepter. « J’espérais que tu proposerais un truc comme ça ! » Même si sa dernière relation avec un verre s’était assez mal finie. Comme la plupart de ses relations ces derniers temps, de toute façon. Boire un verre, deux, trois, même cinq, ça lui ferait un bien fou. Oublier. Se guérir de la douleur. Clary n’avait pas attendue plus longtemps avant de se diriger vers la sortie, sans même prendre le temps de passer par sa chambre pour aller prendre une veste. A quoi bon ? Tomber malade la ferait se sentir Terrestre.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Ven 23 Fév - 21:40
the first few steps are always the hardest@Clary Fray & Willow C. SaundersÉtrangement, ce qui me permettait de ne pas sombrer dans la panique la plus totale, c’était mon apprentissage continuel des langues. Dès que je me sentais un peu trop coincée, je retombais dans mes manuels de chinois, de coréen ou même d’allemand, question de m’engloutir dans un domaine que je maîtrisais bien. Néanmoins, cela ne suffisait parfois pas. Il me fallait un contact avec l’extérieur, avec des voisines de la ferme ou encore des collègues de classe. C’est bien pour cela que je prenais un peu plus de temps, certaines soirées, à revenir à l’Institut. La tentation était si grande, de leur dévoiler tout ce que j’avais vécu, et pourtant, je savais parfaitement que je ne pouvais pas. De toute façon, qui me croirait ? On m’aurait pris pour une timbrée, on aurait cru que le poids des travaux commençait à être de trop. Le silence était de rigueur, et mes explications quant à mon absence constante de mon dortoir aussi. Mais jusqu’à quand pourrais-je utiliser l’excuse d’une amie qui m’héberge ? Ce mensonge ne fonctionnerait pas aussi bien avec mes parents. Eux qui avaient déjà tant sacrifié pour me payer la location, dans un dortoir non loin de l’académie, ainsi que les dépenses reliées aux cours, … ils prendraient très mal le fait que je n’y sois pas. Un besoin que de m’y attarder, lorsque ma mère quémandait une conversation via caméra, question de garder les apparences. Une routine que je n’arriverais pas à maintenir continuellement. Des explications à donner, vis-à-vis l’endroit où je me trouve et mes nouvelles fréquentations.

Et si, alors que je m’installais à l’Institut, je prévoyais déjà l’impossibilité de leur présenter qui que ce soit ici comment étant une ‘amie’, eh bien grâce à cette fortuite rencontre, je pouvais finalement le faire.  Venant du même monde que moi, on partageait ainsi plusieurs points communs. Bien qu’en dehors d’ici, je doute qu’une amitié se serait installée aussi rapidement, nous pouvons maintenant se soutenir l’une l’autre. Une nécessité que de construire des liens solides, surtout si je voulais arrêter de me sentir comme une étrangère ici. Cela commencerait avec Clary, quoiqu’avec elle, la communication se ferait beaucoup plus naturellement qu’avec la plupart des chasseurs d’ombres. « Ah si ? Écoute, tant qu’elle n’essaie pas de changer mes tenues vestimentaires, ça devrait aller. Tu me la présenterais, quand tu en aura le temps, bien sûr. » Chacune d’entre nous à des étapes tout de même différentes. Elle connaissait déjà quelques personnes, était plus au courant que moi du Monde Obscur et avait déjà débuté ses entraînements. Moi, je me retrouvais à l’arrière de la file, en quelque sorte, essayant de la rattraper sans pour autant en avoir la volonté. Des sacrifices à faire, mon chemin que je croyais tracer d’avance et qui pourtant, prenait une tournure inattendue.  

Pourvu que cela ne soit pas un échec complet. Me connaissant, à moins que je ne m’y mette corps et âme, jamais je n’atteindrais le niveau de ces gens. Dès que les choses s’annonçaient beaucoup plus difficiles que prévu, j’avais tendance à baisser les bras et à prendre la fuite. Je ne m’attardais que sur ce qui m’intéressais. Et pour l’instant, sauver le monde n’était pas au top de ma liste. Une mentalité qu’on me forcerait à changer, sans doute. Ne pas rester terrée dans mon petit patelin, m’ouvrir un peu à ce que leur monde pourrait m’offrir, ces pours et ses contres. « Pas de bague ? Mais alors ils ont quoi ? Oh … oh. Je vois. » Me rappelant que chacune de ses runes avait une fonction bien précise. « J’aime sincèrement pas l’idée de m’auto-mutiler. C’pas la joie, ces tatouages bizarres. » Je me souviens encore du moment où mon frère avait tracé la seule rune que je possédais encore. Ouh, la douleur! Ce n’était pas quelque chose d’insupportable, certes, mais ce n’était pas confortable non plus, leur truc. « J’aime bien voir les robes de mariée, surtout quand elles sont de couleurs autres que blanches … mais sur les autres. » Appréciatrice de ce genre d’évènements, je préférais nettement les voir de loin, ou à la télé, plutôt que d’en être témoin. Pourquoi ? Eh bien, cela impliquerait que je dois m’habiller de façon plus appropriée, souvent en robe ou en jupe. Deux pièces que je détestais sincèrement.

Je sais, c’est dur de croire que quelqu’un comme moi puisse remarquer les petits détails, mais j’avais bien vu le changement dans l’attitude de Clary, pendant qu’on continuait notre conversation. Le passage d’un certain jeune homme la laissa complètement désemparée, et je ne pus m’empêcher de lui faire savoir mes inquiétudes. Elle ne répondit à mes interrogations, du moins pas directement, mais lorsqu’elle m’expliqua de qui il s’agissait, je compris que derrière tout ça se cachait une histoire beaucoup plus compliquée. « Ton … Frère ? » Non mais quelle idiote! Oui, c’est bien ce qu’elle venait de me dire. « Oh. Je m’excuse, Clary! Je ne voulais pas paraître trop curieuse, mais je m’inquiétais pour toi, voilà tout. » Mieux valait changer de sujet de conversation. Une sortie, entre filles, ça ne ferait pas de mal, n’est-ce pas ? Et puis heureusement, elle semblait tout aussi enchantée à l’idée de sortir prendre l’air que moi. « Je connais un petit bar, à Brooklyn. C’est l’endroit parfait pour oublier nos problèmes pour le restant de la journée. » Trop pressées, on sortit sans même prendre la peine de passer par nos chambres, et on sortit rapidement, le frais de l’extérieur me faisant un bien fou.

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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Jeu 1 Mar - 15:16
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Avoir une vraie discussion avec quelqu’un qui ne concernait pas les runes ou son entrainement physique était une véritable libération pour Clary. Depuis qu’Aldertree dirigeait l’Institut, il lui était de moins en moins possible de voir Simon. Bon ok, il y avait toujours le téléphone, mais ce n’était clairement pas la même chose. Quand elle avait son meilleur ami à côté d’elle, en chair et en os, qu’elle pouvait lui exprimer tout ce qu’elle ressentait, et se retrouver dans ses bras en cas de besoin… Sérieusement, il n’y avait rien de mieux pour elle, en ce moment. Oui, les câlins de Simon lui manquaient. Ses blagues qu’elle était l’une des seules à comprendre aussi. Leur complicité. Le fait qu’ils n’avaient parfois pas besoin de parler pour comprendre ce qui n’allait pas chez l’autre. Il était le seul point qui n’avait pas été chamboulé dans sa vie depuis qu’elle avait découvert le Monde Obscure. Son seul repère, qui était toujours resté le même. Même s’il était devenu un vampire, mais franchement, avec le temps, ce n’était qu’un détail. Simon restait Simon, que son cœur continue à battre ou non. Il était toujours son meilleur ami, et il le resterait jusqu’à la fin de ses jours, peu importe ce qu’il pouvait se passer. Elle se battrait pour leur amitié, et il n’y avait pas à discuter. Elle pouvait pas le laisser tomber, c’était au-dessus de ses forces. Et si elle le perdait maintenant, elle risquait aussi de perdre la raison, avec toute la merde qui lui tombait dessus ces derniers temps.

Mais la jeune Fairchild n’allait pas non plus dire qu’il n’y avait que des mauvaises choses qui lui étaient arrivés non plus. Les personnes qu’elle avait rencontrées avaient pris une place importante dans sa vie. Même si sa relation avec Jace s’était dégradée, et qu’elle en était devenue douloureuse, Clary ne regrettait pas la plupart des moments qu’ils avaient partagés. Egoïstement, elle ne regrettait pas d’être tombée amoureuse de lui, même si leur amour était impossible. Et bien sûr, elle ne regrettait pas de s’être autant rapprochée d’Isabelle. Qui était devenue une véritable sœur pour elle, même si elles n’étaient pas liées par le sang. Willow aussi était une belle rencontre d’ailleurs. Une rencontre rassurante, qui lui permettait d’oublier un peu tout. Et faire se rencontrer les deux femmes lui semblaient clairement une bonne idée en soit, même si elles étaient clairement différentes l’une de l’autre. De toute façon, la rousse aussi était différente. « Elle risque juste de vouloir t’apprendre à te battre avec des talons hauts. » Une rire s’était échappé de la bouche de la jeune femme. C’était vraiment le truc d’Izzy ça. Se battre avec des talons. Etre magnifique en toutes circonstances. De toute façon, avec le corps qu’elle avait, la brune pouvait bien porter absolument tout ce qu’elle voulait, et ça, Clary le lui avait déjà fait remarqué. Elle était splendide comme fille, autant à l’extérieur, qu’à l’intérieur. Elle avait véritablement un grand cœur, et c’était certainement pour cela qu’elles s’étaient rapidement rapprochées toutes les deux.

En apprendre un peu plus sur les coutumes des Chasseurs d’Ombres était quelque chose qui intéressait vraiment la jeune femme. Certainement parce que ça lui permettait de se rapprocher un peu plus de sa mère. D’arriver à la comprendre. A comprendre les choix qu’elle avait pu prendre, pour la protéger. Même si la rousse n’acceptait clairement pas le comportement qu’elle pouvait avoir envers Jace. Ça, elle ne l’accepterait certainement jamais. Mais elle essayait, tant bien que mal, de se mettre à la place de sa mère. Et étrangement, quand elle avait assistée au mariage d’Alec, elle s’était demandée si lors de celui de sa mère, cette dernière avait été heureuse de rejoindre son père et de sceller leur union via cette fameuse rune. Elle l’espérait, étrangement. Tout comme elle espérait que son père n’avait pas toujours été un monstre, malgré la haine qu’elle pouvait avoir contre lui à présent. « On finit par s’y habituer. Je ressens même plus de douleur maintenant quand je m’applique une rune. » Du moins, pas autant qu’avant. En fait, ça la chatouillait la plupart du temps. Et vu le nombre de runes qu’elle avait, il fallait mieux. « Tu ne comptes pas te marier un jour ? » Oui, elle était encore une fois extrêmement curieuse. Surtout que ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas eus une conversation aussi simple que celle-là. Et puis, Clary avait toujours eu cette envie de se marier un jour. Bon, maintenant, la question restait un peu en suspens, vu le bordel qu’était devenu ses sentiments. Mais elle espérait pouvoir passer au-dessus de ça un jour, et être vraiment heureuse au final. Même si elle doutait du fait d’y arriver sans Jace.

D’ailleurs, il suffisait de parler du loup pour qu’il pointe le bout de son nez. L’expression de la jeune Nephilim n’avait pas mis bien longtemps à changer. C’était plus fort qu’elle, dès qu’elle voyait Jace, un masque de douleur voilait son cœur, et elle n’arrivait clairement pas à faire comme si de rien était. « C’est pas grave, c’est juste que… On a une relation un peu compliquée lui et moi. » Et beaucoup trop malsaine pour qu’elle ose en parler lors d’une première conversation. Voir même toutes les autres. Clary n’avait pas tellement envie de perdre la seule amie qu’elle avait. Et sortir de là, bon dieu c’était le pied. « Allons-y ! » Il n’en fallait pas plus à la rousse pour la convaincre. Quitter l’Institut et boire, le combo parfait pour elle en ce moment. Dieu seul savait dans quel état elle allait rentrer d’ailleurs.
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(#) Sujet: Re: × the first few steps are always the hardest, feat. Clary ♦ Dim 4 Mar - 7:02
the first few steps are always the hardest@Clary Fray & Willow C. SaundersOn aurait beau me dire que de prendre un tel tournant si subitement n’aurait pas lieu d’être. Beaucoup de responsabilités auxquelles je n’ai pas réfléchi et que je n’étais pas prête à accepter. Ma routine habituelle que je n’arrivais pas à laisser derrière m’enchaînerait souvent, me forcerait à choisir entre ma vie de terrestre et celle de néphilim. De jongler entre les cours ici et à l’académie, continuellement, sans vraiment avoir un peu de répit … une limite que j’atteindrais un jour. Où est-ce que je me sentirais bien ? Parmi le monde que je connais depuis toujours, avec ma famille et quelques amies, à étudier puis travailler ? Une remise en question. Maintenant qu’on me montrait le genre de vie que je pouvais avoir … non, que j’aurais dû avoir, vu mes origines, la banalité de mon train-train quotidien me plairait réellement. Non, je n’étais pas un héros, je ne prétendais pas le devenir et n’en rêvais aucunement. En revanche, sentir que j’avais une raison d’être … c’est le rêve de plus d’une personne. Une petite étincelle qui s’allumait, mais que je préférais taire. La peur que de devenir quelqu’un que je n’étais pas, de me perdre parmi ces gens tellement à l’opposé de moi. Me comporterais-je un jour comme eux ? Cette froideur, cette façon si banale de parler de choses vraisemblablement dangereuses ... je ne souhaitais pas en arriver à ce point.

Encore fallait-il que j’arrête de jouer les solitaires. Prendre les devants, discuter avec les gens, de très bonnes idées, mais les appliquer, au jour le jour, c’est bien différent. Je ne parlais pas avec les autres justement parce que je réfléchissais déjà à ce qu’ils pourraient bien penser de moi. Ici, je me doutais qu’ils me prenaient pour une intruse. Ils voudraient probablement que je quitte les lieux et que je leur foute la paix. Mais de penser ainsi ne faisait certainement que me mettre des bâtons dans les roues. Pour preuve, voilà qu’en parlant avec Clary, alors que je ne la connaissais pas du tout, je me surpris à trouver quelqu’un dans une situation similaire à la mienne. Une perle rare, dans un endroit pareil. Qui sait si, grâce à elle, je n’arrivais pas à expandre mon cercle d’amis et connaître d’autres chasseurs d’ombres. En tout cas, c’est ce que j’espérais, même si je n’osais pas le verbaliser très directement. « Des talons hauts ? Merci, mais non merci. Mes chaussures de sport sont vraiment parfaitement pour l’exercice. J’me vois pas me tordre une jambe simplement parce que j’ai mal mis mon pied dans le trottoir. J’ai la poisse qui me suit partout, donc autant prendre des précautions pour éviter les accidents. » Beaucoup de mal avec la mode. En fait, j’étais tout sauf une fashionista. Des t-shirts et des jeans, voilà le bref résumé de ce qui se trouvait dans ma garde-robe. Si cette Isabelle aimait bien s’habiller, elle aurait des maux de têtes avec moi.

Y mettre un peu du mien, pour ne pas rechigner constamment. C’est bien beau, je n’aime pas tellement l’idée de devoir m’adapter si précipitamment à des coutumes opposées ou presque aux miennes, mais si je continuais avec ma vision négative de tout ce que je voyais, on finirait par m’obliger à choisir entre les terrestres et les néphilims. La première étape, si je prenais enfin la décision de cesser mes enfantillages, c’était d’accepter les runes, de les tracer sur mon corps selon mes besoins. Tout le monde en avait, … Même Clary en possédait déjà plus que moi.  « M’ouais. Il faudra que je m’y habitue. J’aime juste pas l’idée de voir tout ces dessins sur le corps. J’trouve pas ça très beau. » Un peu comme ces bras tatoués que certaines personnes avaient tendance à avoir. Chacun ses goûts, et les miens ne comportaient pas des traits sur les bras, le coups et … partout, en fait. « C’est pas dans mes plans d’avenir, du moins pas pour l’instant. Puis ma famille est très vieux jeu; il faut d’abord qu’ils rencontre le gars, qu’ils le jugent comme étant une personne de confiance et tout. » Je ne rentrais pas dans les détails, préférant ne pas spécifier que mes parents étaient du genre très religieux et que nos conversations s’en tenait à un minimum, quand il s’agissait de ‘relations’. Est-ce que je pensais à me trouver quelqu’un avec qui partager ma vie ? Oui. Mais pas au reste.

Visiblement, Clary avait déjà connu son lot de drame à l’Institut, rien qu’à en juger par sa réaction, au passage d’un jeune homme. Relation compliquée ? Pas difficile de la croire. « C’est sûr que de vous voir constamment, ça ne doit pas aider à tourner la page. » La tension présente à chaque entraînement, chaque mission … un dur moment à passer quand la personne, on la croise toujours. Le temps de sortir, de se changer les idées. Une invitation à s’échapper, à profiter d’une belle soirée entre filles. Aucune hésitation, preuve que la boisson serait au rendez-vous pour plusieurs heures, et qu’on reviendrait en titubant à l’Institut. Peu importe! Je rêvais déjà aux cocktails et à l’ambiance de fête, comparativement aux mines déconfites des gens ici.
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