« Are we too grown for games?
Are we too grown to play around?
Young enough to chase
But old enough to know better
Are we too grown for changin'?
Are we too grown to mess around? »
Maroon 5 (feat. SZA) (What lovers do)

Intempestive, irresponsable et souillée. Ces trois mots, ma mère les utilisaient très souvent, quand je revenais d’une de ces soirées passées avec de parfaits inconnus, à m’envoyer en l’air, sans vraiment prendre le temps de m’arrêter et de réfléchir. Oh, elle ne resta pas les bras croisés bien longtemps. Cela ne lui prit que quelques jours avant que les papiers ne soient signés et qu’on m’envoie à cet institut psychiatrique. Néanmoins, le fait que je sois avec Anakin, un jeune homme de qui je ne savais presque rien, dans un appartement quelconque, prête à céder aux plaisirs les plus charnels, démontra que les maigres tentatives de ma très chère mère ne servirent à rien. Ma transformation en vampire n’avait que provoquer les choses. Je n’écoutais plus vraiment la raison, préférant toujours écouter mes envies. Du sang? Le monde était mon buffet? Explorer les joies des one night stand? Il n’y avait qu’à me mettre en valeur, je trouverais bien quelqu’un pour assouvir mes besoins. Bon, sur ce point-là, la soirée n’annonçait différente. En effet, plus les choses se corsaient, plus je sentais que nous voulions exactement la même chose. Ne pas trop savoir sur l’autre, car de toute façon, nos chemins ne risquaient pas de se croiser. Et puis si c’était le cas, je ne crois pas qu’on aurait beaucoup de difficulté à s’entendre sur ce que l’on voulait d’une prochaine rencontre. Dans mon cas, il s’agissait simplement de la même chose que ce soir. S’amuser jusqu’à en oublier le monde, à l’extérieur.

Nue, dans presque tout les sens du terme, alors qu’Anakin était encore à moitié habillé. Est-ce que cela me déplaisait? Pas vraiment. Je voyais cela comme un jeu, donc bon, je n’aurais qu’à trouver un moyen pour qu’il se dévêtisse également. Pour l’instant, de toute façon, je n’arrivais pas à réfléchir. Il accaparait toute mon attention, de ses mains jusqu’à ses baisers. Je fermais les yeux, perdant presque la tête, tellement mon corps réagissait au sien. Les sons qui auraient pu m’irriter disparurent aussi rapidement que mes préoccupations quant à une possible morsure indésirable. Il n’y avait que lui et moi, partageant ce moment intime, se foutant du monde entier. J’aurais presque cru sentir mon cœur battre, à ce moment précis, mais cette sensation-là me quitta précipitamment, car en un instant, il retira ses lèvres des miennes et s’éloigna entièrement de moi, pour venir s’assoir de l’autre côté du canapé. Je fus d’abord surprise, mais en l’entendant me demander de venir chercher ce que je désirais, je ne pus que sourire à mon tour. Alors le beau brun voulait changer la donne, rendre les choses plus intéressantes? Soit. Je jouerais à son petit jeu. Je pris mon temps, me levant avec toute une délicatesse. Jamais je n’avais eu de vergogne, ni même de honte. Mon corps, je le savais bien, plaisait à plus d’un. C’est bien pour cela que je m’approchais de lui d’une démarche féline, faisant glisser mes mains sur ses cuisses, y allant toujours doucement. J’en arrivais bientôt à sa ceinture, que je défis et lançais à l’autre bout de la pièce. Je ne voulais pas qu’il puisse soudainement changer d’avis et me faire attendre encore plus longtemps. J’allais ensuite m’en prendre au bouton de son pantalon, mais m’arrêtais avant, me penchant vers lui, mon visage près du sien, sans qu’on puisse réellement se toucher. « J’espère que t’es prêt. » Non, je ne disais pas ça comme simple politesse. Il y avait un autre sens à ma phrase, mais je ne lui laissais pas le temps d’y réfléchir, avant de déboutonner son pantalon.
 

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Serait-ce étrange, que de dire que je n’eus pas tant de problème à m’adapter à la vie de vampire? Ironiquement, c’est comme si c’était fait pour moi, autant de part la perte de connexion avec certaines émotions bien humaines que par la sensation de liberté totale. Lors de la transformation, ce n’est pas une image opposée de moi qui ressortit de la tombe, mais bien une version plus définie de la personne que j’étais. Ce soir, donc, n’étais pas un évènement hors du commun, pour moi. Je m’amusais déjà, plus jeune, à avoir des rencards avec des gars pour que ça finisse exactement pareil, au grand désespoir de ma mère. La seule différence, en fait, c’est qu’avant, j’aurais probablement dû faire attention à mes partenaires, savoir s’ils étaient peut-être porteurs de maladies. Maintenant, ce n’était plus du tout un souci. En fait, les rôles étaient renversés; c’était au tour de mes victimes, de craindre avec qui ils couchaient. Autrement, ils finiraient presque vidés de tout leur sang. Un risque qu’ils ne voyaient pas, trop aveuglés par leurs envies les plus carnassières, si l’on veut. Or, Anakin ressortait du lot, et ce, rien qu’en l’écoutant, au bar. Il s’exprimait avec élégance, me fit la conversation pendant un bon moment, avant de poliment me demander si j’étais intéressé à poursuivre tout ça ailleurs.

Oh, mais on en était rendu plus loin. Il ne s’agissait plus de continuer la discussion, sinon de laisser place à quelque chose de bien plus physique, plus … excitant. Un petit jeu qui me faisait languir, qui rendrait l’acte d’autant plus satisfaisant. Vraisemblablement, il adorait prendre le contrôle de la situation, ce qui ne me dérange aucunement, puisqu’en temps normal, je suis toujours celle qui finit par plaquer mes conquêtes … ou devrais-je dire encas … au sol. Question de monter les choses d’un cran, je pris tout mon temps, m’approchant de lui dans un mouvement lent, juste pour pimenter un peu les choses. Mes caresses se firent également douces, passant très près de son entre-cuisse, le provoquant toujours un peu plus. Je m’arrêtais cependant, non sans avoir commencer à déboutonner son pantalon, et lui posa une question bien rhétorique. Bien sûr, qu’il était prêt, rien qu’à en juger par son membre, devenu bien à l’étroit sous ces dernières pièces de vêtements. Mon attention m’appela cependant ailleurs, puisque je le sentis m’agripper quelques mèches de cheveux pour s’empirer plus vivement de mes lèvres. Il en profita pour adopter la tenue d’Adam, avant de me tirer contre lui, afin que je puisse prendre place exactement là où était ma place. La peau maintenant pleinement en contact, nos corps en mouvement nous feraient monter au septième ciel. Mais qui de nous deux craquerait en premier? En tout cas, dans mon cas, je ne pouvais plus cacher bien longtemps mon euphorie, alors que mes crocs sortirent et que d’instinct, je me penche sur lui pour le mordiller un peu plus fort.
 

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Une seule chose me manquait, dans cette métropole où tout semblait possible; le luxe de l’époque. Je n’avais certainement pas grandi dans une famille quelconque, mon nom de famille témoignant de mes origines. Les Montgomery, où comment vivre dans un manoir digne des ducs, pendant que le reste de la population vivait comme ils pouvaient, de petits boulots ou des produits de la ferme. Je n’avais jamais vraiment réfléchi à ce qui m’étais impossible ou inatteignable justement parce que je pouvais avoir ce que je voulais. M’enfin, presque, car ma mère décidait de tout mes achats ou presque, lors des dernières semaines avant qu’elle ne m’enferme dans un institut psychiatrique. C’est la chute des cieux, d’un monde qu’on assume être le sien, quand en fait, il n’est que poussière. Je n’étais plus la princesse à la couronne d’or, mais bien la fille mal-aimée que l’on souhaitait cachée. Encore ici, à New York, je dois me cacher toute la journée, ne profitant pas tant d’une vie normale. Parfois, je me croirais presque dans ma chambre, avec les sœurs, alors qu’un psychiatre venait me questionner. Un état de frustration, une envie de tuer tout le monde, sur mon passage. Malheureusement, à cette époque-là, je n’avais pas assez de force. Je n’étais qu’un maigre humain avec un sale caractère. Oh, mais les temps ont changé. Bientôt, je retournais voir ma famille, les habitants du coin et bien sûr, les sœurs. Je me ferais un véritable plaisir que de leur montrer l’Enfer sur Terre, alors qu’elles entendraient les gémissements de mes victimes, tombant une à une.

Loin étaient mes envies meurtrières, cependant, alors que la nuit s’annonçait délirante. M’étant lancé dans une relation d’un soir, un moment qui assouvirait certainement des envies depuis longtemps tut. Il est sûr et certain que ce genre de moments ne s’arrêteraient plus là, que je reprendrais goût à cet abandon total et que je chercherais à tirer de certaines victimes plus conciliantes, des hommes ou même des femmes, prêts à me suivre pour un bref instant d’euphorie, avant que je n’en profite pour les mordre. Qui sait si le sang ne goûte pas mieux, lorsque les humains vivent l’ivresse de leurs désirs les plus primitifs? Il faudra que j’essaie, car l’idée me plaît bien. Oh, mais je sais déjà qu’ils n’en arriveront jamais au niveau d’Anakin, lui qui savait pertinemment doser la provocation et l’assouvissement. J’en perdais complètement le contrôle, me rapprochant de plus en plus du septième ciel. Trop facile, trop rapide. Il me fallait retrouver un brin de calme, question que ma part d’ombre ne prenne totalement le dessus. Inévitable, quoique je fasse, car mes crocs ne tardèrent pas à sortir, cherchant à le mordre. Un secret qui ne sortirait certainement pas de cette chambre, tout comme nos ébats de ce soir. Personne n’en aurait vent, ce qui était préférable, autant pour lui que pour moi. Je ne voulais pas que l’on voie mon côté animal, alors que je sentais d’hors et déjà son excitation, mon bassin fortement collé à lui. S’en était fini! Je laissais libre court au monstre qui se terrait en moi et qui me suppliait de sortir. Dans mes yeux, plus une seule once d’humanité, alors que je plaquais Anakin avec force sur le canapé, mon visage n’exprimant que plaisir et folie. Sans sourciller une seule seconde, mes crocs s’enfoncèrent dans son cou, mais n’y restant que par moments, goûtant à son sang, mais gémissant également, mon corps bougeant beaucoup plus rapidement.