You're not in you're place ❄︎ Willow
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You're not in you're place ❄︎ Willow
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(#) Sujet: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Dim 7 Jan - 20:49
You’re not in your place
Willow & Amara
Oh, bravo, tout le monde est content parce que Valentin est enfin enfermé entre quatre murs, prêt à attendre que l’Inquisitrice ne vienne décider de son sort, c’est vraiment cool. Ces mots-là étaient sur les lèvres de pratiquement toutes les personnes qu’Amara pouvait croiser. Sauf que ces personnes-là oubliaient le plus important. Genre, la Coupe Mortelle, qui n’avait toujours pas été retrouvée. A croire qu’elle était la seule à se fier à ce détail. Valentin était peut-être enfermé sous leurs pieds, mais ses partisans étaient toujours dehors et… Ce n’était pas vraiment ce qu’il y avait de plus rassurant, il faut dire ce qui est. Quelqu’un de probablement incompétent allait potentiellement s’en servir pour faire on ne sait trop quoi, et personne ne bougeait, parce que tout le monde trouvait qu’après tout ça, ils méritaient bien d’avoir un peu de vacances. Ben voyons. C’était juste une bande de flemmard qui se trouvait sous ses yeux.

Et Amara avait bien trop besoin de se bouger, et surtout d’être complètement rassurée, pour se reposer, ou encore, faire la fête, comme tout le monde le faisait. La brune voulait tout simplement que tout soit régler, et que tout le monde puisse sortir sans avoir peur de se prendre une nouvelle bombe sur la tête. C’était pourtant pas bien compliqué à comprendre. Et puis, si tout le monde s’y mettait tout de suite, ils iraient bien plus vite. Voilà ce que ça donnait quand on donnait la direction de l’Institut à des personnes incompétentes. Du grand n’importe quoi. La jeune femme avait quand même pris quelques heures pour se reposer, histoire de ne pas trop abuser de ses runes et de trop pomper toute l’énergie de son corps. Mais à peine quelques heures s’étaient écoulées avant qu’elle ne se lève à nouveau, et qu’elle se glisse cinq minutes sous la douche avant de se diriger vers son bureau, pour entamer les recherches. Et elle croyait bien qu’elle ne croiserait personne à cette heure-ci, surtout dans son propre bureau en fait. Elle se trompait, et royalement.

En effet, une jeune Shadowhunter, blonde, qui n’avait pas énormément de runes, avait le nez plongé dans l’écran de son ordinateur. Pas vraiment l’idéal pour une première rencontre avec Amara. Vraiment pas, en fait. « Qui est-tu ? » Première question qui ne servait pas à grand-chose, vu qu’elle s’en fichait royalement de savoir qui se tenait devant elle, encore plus en étant persuadée qu’elle n’allait pas beaucoup appréciée cette jeune femme. De toute façon, la brune n’aimait pas grand monde de base. « Tu ne sais pas lire les écriteaux sur les portes ? Amara Whitelaw. Je ne pense pas que ce soit ton nom. » A ce demander pourquoi ils avaient fini par adopter ce système si ça n’empêchait pas les gens de rentrer dans n’importe quelle pièce, sérieusement. Sa journée commençait vraiment mal là, et pour la mettre de mauvaise humeur, il n’y avait rien de mieux.
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Willow C. Saunders
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Willow C. Saunders
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Ven 12 Jan - 6:08
You’re not in your place
Willow & Amara
L’ambiance à l’Institut avait un peu changé depuis mon arrivée. Un air plus léger chez certains chasseurs, un soulagement car ce dit Valentin était derrière les barreaux. Non mais est-ce qu’ils perdaient la tête ? Oui, on avait réussi à l’enfermer, mais bordel, il se trouve ici, au sous-sol. Rien que d’y penser, j’en ai des frissons. Comment est-ce que ces gens arrivent à dormir si tranquillement alors qu’un dégénéré se trouve juste sous leurs pieds ? Moi, en tout cas, ça m’effraie à un tel point que mes nuits se font plus courtes, que je passe beaucoup trop de temps à l’extérieur, au café étudiant ou alors dans une salle libre, où je peux tranquillement faire mes travaux. Au moins, mon esprit n’était pas divisé en plusieurs petits soucis comme lorsque je me trouve ici. Un stress, un poids en trop qui m’incombe, mais seulement lorsque je franchis les portes de ces lieux. Une révélation impossible à faire auprès des autres, de peur qu’ils ne reviennent en force avec leurs reproches. C’était préférable de garder ce genre de choses pour soi afin de s’éviter plus de prises de têtes. Après tout, j’avais une telle facilité à m’emporter dans mes discours.

Très tôt le matin, voilà le moment parfait pour finir certains projets et les envoyer aux professeurs. Des dernières recherches à faire, mais malheureusement, pas vraiment d’endroit pour le faire en toute quiétude. Vu l’heure, je me doutais qu’il y ait tant de chasseurs déjà levés. Je sortis donc en douce de ma chambre et chercha un bureau vide. Certains avaient la porte fermée, mais pas l’un d’entre eux. C’est celui-là que je choisis comme petit recoin libre et silencieux pour m’installer et ouvrir mon ordinateur. Le clapotement de mes doigts sur le clavier se fit de manière très douce, aux premiers abords, mais prit en force vu le temps qui passait. Je voulais finaliser tout ça au plus vite, préférablement avant que la plupart de l’Institut ne se réveille et me surprenne à faire autre chose que d’étudier leurs manuels gros et excessivement lourds. Bon, c’est vrai, j’avais justement le cours d’histoire à étudier, entre autres ces fameux Accords, mais vu que mon projet actuel valait pour plus de 50% de ma note finale, je préférais nettement le passer en priorité sur ma liste de trucs à faire.

Perdue dans des pages et des pages d’analyse de dialectes, je ne me rendis pas compte de la présence d’une jeune femme à la porte du bureau. Je sursautais donc en l’entendant s’adresser si froidement à moi. « Wi… Willow Saunders. » Bégaiement, preuve que je ne savais pas trop comment réagir face à son comportement. D’âme gentille, je préférais nettement remballer mes choses pour quitter les lieux. Sauf que malgré ma faute, je ne pouvais la laisser ainsi me marcher sur la tête. « L’erreur est humaine, tout le monde en fait, personne n’est parfait, j’te ferais savoir! Puis non, je ne savais pas qu’il y a des bureaux réservés. J’suis encore nouvelle dans le coin, j’connais pas tout de vos règles et lois bizarroïdes. » Je fermais l’ordinateur et me levais, mais ne quitta pas tout de suite cette salle. Ces gens … on dirait que cet égocentrisme et cette froideur leur venait si naturellement. Si c’était cela que de devenir un chasseur d’ombre, alors autant me rayer de la liste, car je n’agirais jamais ainsi.
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Dim 21 Jan - 15:20
You’re not in your place
Willow & Amara
Amara n’était vraiment pas d’humeur, ces derniers temps. Et c’était certainement dû au danger que sa demi-sœur avait prit quand elle était venue les rejoindre dans cet entrepôt, alors qu’ils s’apprêtaient à sauver Simon et mettre Valentin sous les verrous. Elle s’était mise dans un danger plus que grand, au point où la jolie brune n’avait certainement jamais eu aussi peur de toute sa vie. Valentin lui avait déjà enlevé son père, et sa place à la tête de cet Institut. Et même si sa demi-sœur et elle ne s’entendaient pas toujours, la brune tenait à cette tête de mule. Elle faisait partie de sa famille, et elle était l’une des seules responsabilités qu’elle possédait. Vu que personne ne s’occupait de son apprentissage, il fallait bien que quelqu’un le fasse, sinon c’était clair qu’elle allait finir par mourir si elle se retrouvait une fois de plus dans une situation comme celle-ci. Et en toute honnêteté, la Nephilim ne comprenait pas sa mère qui voulait soit disant protéger sa petite fille chérie en la gardant éloigné du plus de danger possible. Chose qu’elle n’avait pas fait avec elle déjà, donc paye ta logique, de protéger qu’un seul de tes enfants. Mais en plus de ça, elle ne pouvait pas l’empêcher de faire partie intégrante de ce monde. Katherine était elle aussi une Chasseuse d’Ombres, son sang d’ange faisait d’elle un soldat, et lui donnait des responsabilités qu’elle devait honorer. Pour l’instant, elle pouvait y échapper, mais ça ne serait certainement pas toujours le cas. Arriverait le moment où les décisions de leur mère finiraient par lui tomber dessus, immanquablement.

Amara comptait quand même laisser sa demi-sœur tranquille pendant quelques jours, vu que tout le monde semblait vouloir relâcher la pression maintenant que Valentin était enfermé dans l’une de leurs cellules. Et c’était une chose qui arrangeait plutôt la brune, en réalité. Ça allait lui permettre de se concentrer pleinement sur la recherche des Instruments Mortels qui étaient toujours portés disparus. Enfin du moins deux d’entre eux, vu que le troisième ne restait toujours qu’une légende. Même si la jeune femme était persuadée qu’il existait, et qu’il était juste caché quelque part. Peut-être même qu’il se trouvait sur leur nez depuis le début, mais qu’ils avaient tous été trop idiots pour le voir. Autant dire qu’elle ne s’attendait pas à trouver cette inconnue dans son bureau, surtout que tout le monde savait très bien quel tempérament elle pouvait avoir. Il faut dire que la brune n’était pas connue pour être la personne la plus gentille de cette planète, et ça s’entendait dans sa voix. Sans parler qu’elle ne connaissait même pas cette fille dont le nom ne lui disait absolument rien du tout. « Enchantée, Willow, est-ce que tu peux débarrasser tes affaires de mon bureau ? Merci. » Amara ne voulait pas réellement être méchante comme ça. En réalité, la plupart du temps, elle ne se rendait même pas compte du ton qu’elle pouvait avoir, ou de la froideur dont elle faisait preuve. Elle était juste comme ça. Une fille qui avait été élevée dans la but de diriger, qui fonctionnait au respect et à la raison, et qui s’en fichait carrément de ce que pouvait bien ressentir les autres. Ce n’était pas pour rien que les Chasseurs d’Ombres disaient que les sentiments pouvaient altérer le jugement. C’était une réalité, et la majorité d’entre eux avaient été élevés dans cette optique-là.

La brune était tout de même étonné de voir que la petite blonde avait l’audace de lui répondre. C’était très rarement le cas, et son… Courage, en quelques sortes, se fit se dresser ses sourcils sur son front alors qu’elle la regardait. « C’est toi la deuxième Chasseuse d’Ombres qui a grandie dans le monde des Terrestres ? » Comme si une seule ça ne suffisait pas, sérieusement… La fille de Valentin était déjà un gros problème à elle toute seule, mais visiblement, le destin était là pour en rajouter toujours des nouveaux. Et si ça ne tenait qu’à la brune, elle les aurait déjà renvoyés certainement dans leur monde de bisounours pour être tranquille et ne pas se retrouver avec de véritables boulets dans les pattes. Mais malheureusement, elle ne dirigeait rien ici. C’était bien la première fois qu’elle était pressée de se marier et de pouvoir enfin partir à Rio pour être tranquille.
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Willow C. Saunders
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Sam 3 Fév - 6:44
You’re not in your place
Willow & Amara
Aucune véritable compréhension du danger, il y a quelques semaines, alors que Calixte me répétait régulièrement de faire attention à mes sorties, le soir. Moi qui riait de ses mises en garde, heureusement que je croisais le chemin de Justin, autrement, je ne serais probablement pas vivante. Ces foutus membres du cercle, ils étaient bien plus forts que je ne l’aurais jamais imaginé. Il faut dire que je n’étais pas massivement tatouée, en comparaison aux autres chasseurs d’ombres. Sans compter que je ne savais pas me battre et que je n’étais armé que de mon poivre de cayenne en spray. Avec ces mémoires vives qui faisaient souvent surface, pas étonnent que je ne me sente pas du tout bien ici et ce, même si je ne connais Valentin que de nom. La violence, le désordre, comment ne pas le voir comme un monstre ? Pas de courage, en découvrant l’attaque, je préférais me cacher, me tenir loin du danger. Oh, mon absence fut certainement un cadeau pour plusieurs des profs présents à l’Institut. Une épine dans le pied, une pauvre idiote à secourir, un poids sur les épaules. Pas besoin d’être devin pour savoir ce qu’ils pensaient d’une apprentie dans mon genre. Et de ce que je pouvais voir, ils voulaient me forger dans un moule bien différent. Un soldat, quelqu’un d’apte à se battre et à défendre les intérêts de … de l’Enclave. Car c’est ce que je réussis à comprendre, jusqu’à maintenant. Ces … gens prennent les grandes décisions et nous, eh bien, on suit les ordres sans poser de questions.

Rester enfermée dans ma chambre, autant aux dortoirs qu’ici, c’est le comble du malheur pour quelqu’un ayant besoin d’air. Les endroits vastes, ou du moins, avec un certain bruit de fond, c’est toujours agréable. Sauf que ces temps-ci, j’avais surtout besoin de changement. Me retrouver assise sur le lit me faisait mal au dos, à la longue. Et les murs semblaient se renfermer doucement sur moi, ce qui m’étouffait un peu. Sortir, faire un peu le tour et chercher un recoin différent où prendre place, le temps que je termine ce projet. Quel soulagement que de trouver un bureau vide! M’installer ne prit que quelques minutes, cours laps de temps pendant lequel je surveillais les alentours, question de m’assurer que les couloirs étaient bien vides. Une fois rassurée, je pus commencer à faire mes recherches et pianoter sur mon clavier. Quelle heure était-il ? Aucune idée! Cependant, je me fis rappeler bien vite de l’endroit où je me trouvais lorsque je me fis interrompre dans mon travail. Une jeune femme, aux cheveux bruns et particulièrement mécontente. Dans … dans son bureau ? Oups, je n’avais pas vraiment fait attention au nom sur la porte. « Comment refuser, surtout quand on me le demande de façon si sarcastique ! » Dis-je en ramassant mes choses. « C’pas comme si j’avais une bonne dizaine de travaux à faire d’ici la fin de la semaine prochaine. » Cette fois, je murmurais, cette remarque m’étant plus adressée. Pourquoi avais-je donc accepté de suivre Calixte ? Le stress de pouvoir trouver un certain équilibre entre ma vie humaine et celle-ci, un problème qui me suivrait pour les années à venir.

Qu… qu’est-ce qu’elle avait, à dresser ses sourcils comme ça ? C’pas comme si je m’adressais à elle de façon plus impolie. À vrai dire, j’étais au même niveau qu’elle. Non, ce n’est probablement pas pour ça, qu’elle réagit ainsi. C’est plutôt le fait de connaître cette dite ‘deuxième’ simili-chasseuse d’Ombres. « Bah oui, c’est moi! Si c’est pour me sortir le discours du ‘qu’est-ce que tu fais ici’, tu peux te le garder. J’aime pas trop les perroquets. » Je me croisais les bras, la défiait du regard parce que bon, j’en avais vraiment assez de me faire marcher dessus. « Je suis là pour mon frère, parce qu’il est la seule personne qu’il me reste de ma famille biologique. C’est tout. Vos guerres, je n’en veux pas. » La vérité. À quoi bon mentir, de toute façon. Je devinais facilement qu’elle irait en parler avec le reste de l’Institut, du moins ses supérieurs. Quelle joue les pipelette, je n’en avais rien à faire.
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Dim 4 Fév - 16:15
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Willow & Amara
Amara se savait dure et méchante, parfois, elle n’allait pas dire le contraire. Mais elle savait aussi que c’était quelque chose de nécessaire, dans leur monde. Ils avaient besoin de cette dureté dans leur vie, de cet ordre, de cette discipline, pour accomplir leur mission correctement. L’Enclave n’était pas là que pour les ennuyer, si elle avait été créée, c’était parce qu’elle se trouvait être nécessaire à leur survie, à leur société. Sans les missions, sans les ordres, sans leurs armes, les démons auraient déjà pris le contrôle de ce monde, et l’idée même de se battre pour le protéger deviendrait un acte suicidaire. La brune n’avait clairement pas envie d’en arriver là. Mais elle n’avait pas envie non plus que le Monde Obscure se retrouve totalement détruit. Ce monde, c’était sa vie, elle y avait grandi, elle le connaissait, et elle avait appris à l’apprécier, au fil des années. Et puis, de toute façon, elle détestait beaucoup trop Valentin pour suivre ses idéaux. Cet homme avait tué son père, détruit sa famille, sa vie, son avenir, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Et elle comptait bien être celle qui l’exécuterait, une fois que sa sentence serait tombée. Elle avait d’ailleurs demandé à faire partie du transfert à Idris, et d’avoir une audience avec l’Inquisitrice une fois arrivée sur place.

Mais en attendant, elle avait encore du travail à faire ici. Une montagne de missions en suspens, des Membres du Cercle à retrouver et à arrêter. Un monde où il fallait redonner un minimum de sécurité, après cette guerre qui avait, mine de rien, causée de nombreux dégâts. Autant dire qu’elle n’avait pas de temps à perdre avec une gamine qui se permettait de s’installer dans son bureau, sans prendre le temps de lire l’énorme écriteaux qu’il y avait de coller sur la porte. Peut-être qu’Amara devrait demander à ce qu’on agrandisse les caractères, histoire de. « Ça, c’est clairement pas mon problème. » Il était clair qu’elle n’en avait rien à faire de… Ses travaux à rendre, ou elle ne sait trop quoi. Puis qui étudiait encore à son âge ? Amara, ça faisait bien cinq ans qu’elle n’avait pas ouvert un livre tellement elle était occupée sur le terrain, et à l’Institut. Elle ne comprendrait décidément jamais le monde des Terrestres. Ils perdaient tellement leur temps avec leurs écoles, leurs diplômes, et toutes leurs conneries, au lieu de rentrer directement dans le vif du sujet. Il était clair que ce n’était pas eux qui allait arrêter les attaques de démons.

En tout cas, elle la faisait bien rire, cette petite. Enfin, surtout ricaner, en fait. Son insolence montrait qu’elle ne se sentait pas à sa place ici, et le fait qu’elle lui donne des informations sans même que la brune n’ai besoin de poser les questions montrait qu’elle avait besoin de se justifier de tout. Ce n’était même pas la peine de parler de son ignorance. « Nos guerres, comme tu dis, que tu les veuilles ou non, elles sont là. » Et il était clair que la Chasseuse d’Ombres n’en voulait pas non plus. Elle n’avait clairement pas voulu que son père meurt des mains de Valentin alors qu’elle n’avait que deux ans. Elle n’avait pas non plus voulu que sa mère délaisse complètement l’éducation de sa sœur, et qu’elle doive s’y coller. Pourtant, c’était bien le cas, et comme la plupart des gens qui étaient ici, elle devait vivre avec. « Laisse-moi t’informer d’une chose. Le monde des Terrestres et le Monde Obscure sont étroitement liés. Si l’un tombe, l’autre tombe aussi. Alors même si ça ne t’intéresse pas, tu vas quand même devoir subir les conséquences de tout ça, comme tout le monde sur cette planète. » Souvent, les gens ne se rendaient pas compte de la finesse de la frontière entre les deux mondes. Pourtant, c’était bien quelque chose de réel. Si les Chasseurs d’Ombres existaient, c’était bien pour justement garder cette frontière secrète, pour que le monde des Terrestres reste dans l’ignorance, pour leur bien. Et ils accomplissaient leur mission dans l’ombre, sans attendre aucune reconnaissance. C’était leur vie.
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Dim 11 Fév - 6:36
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Willow & Amara
Oui, j’étais une fille extrêmement sérieuse dans mes travaux. Quand je m’y mettais, il n’y avait rien pour me distraire. À ceux et celles, pauvres idiots, qui s’approchaient, ils auraient droit à une fille un peu trop déchaînée. Même les enseignants trouvaient que j’exagérais. Ah, mais lorsqu’ils voyaient mes résultats, ils ne rajoutaient pas un seul commentaire. Je travaille dur pour justement être fière de moi, au final. Un sérieux qui me manquait ici. Bah quoi, quand on me dit qu’on chasse des démons pour sauver le monde, avec des tatouages qui te donnent des pouvoirs magiques, c’est comme si j’me retrouverais coincée dans un roman de fiction. La réalité dans laquelle j’avais vécue qui ne tenait plus qu’un à fil, après que je fasse la rencontre de plus d’une créature. Et pourtant, ma critique plus que sévère envers leurs comportements. D’une froideur incomparable, leurs devoirs passant tout le reste … on aurait dit moi, mais dans une version beaucoup plus extrême. Étais-je donc si détestable que ça, quand je m’emportais dans mes projets à l’académie ? Je plains les pauvres élèves étant venus me voir et que j’ai envoyé balader. Des excuses que je leur ferais en temps et lieu, mais je remettrais à plus tard. Comme tout le reste. Trop de choses, en fait. Il me fallait rattraper un peu de mon retard. Et quoi de mieux qu’un recoin tranquille ?

Il y avait quelqu’un de là-haut, qui devait bien se marrer de mon malheur. À peine avais-je commencé à rédiger les premières lignes de ma dissertation, voilà qu’une jeune femme me bouscule hors de … bon, d’accord, de son bureau. Mais il me semble qu’il y a des façons de le dire. Sauf que l’inconnue préféra continuer à répandre ma mauvaise impression de ses gens, en m’agressant avec son sarcasme. « J’imagine bien que tu n’en n’as rien à faire. C’pas comme si tu voulais faire carrière, comme si t’avais à t’en faire avec l’argent. Mais on n’est pas tous nées dans un lit de soie. Il y en a qui doivent vivre plus modestement et qui se débrouillent pour gagner leur vie. » Que quelqu’un m’explique, à la fin, comment ces gens font pour pouvoir se payer des vêtements et vivre sans ce souci matériel, alors que tout le reste du monde en a de besoin. J’pouvais tout de même pas envoyer des têtes de démons en guise d’aide pour payer la ferme. Une formation qui ressortirait un peu trop dans un CV. Quoique j’imaginais bien la tête d’employeur, en lisant ça. ‘Vous … vous tuez des démons ?’ Une vraie rigolade, une bonne raison de m’enfermer dans un hôpital psychiatrique.

Je prenais la peine de lui donner plus d’informations qu’elle ne voulait probablement savoir justement parce que cette jeune femme faisait partie de ceux ne souhaitant qu’une chose; que je disparaisse de la place, et vite. Des individus qui ne devaient pas non plus apprécier la pauvre Clary, elle qui avait bien plus de courage que moi, alors qu’elle semblait mieux s’adapter. Il faut dire qu’en étant moins rabat-joie, elle en était à un autre niveau. « Ils sont peut-être liés, mais vous vous fermez bien la trappe à propos de l’existence du vôtre, dites donc! » Je foutais mes livres et mon ordinateur, pêle-mêle, dans mon petit sac à dos. Oui, le poil de la bête était bien hérissé, je n’en avais pas fini, avec mon mauvais tempérament. « Quant à moi, vous avez tous un ego plus grand que les portes par lesquelles vous passez. Il me semble que vous êtes humains, quand même. En partie, au moins. Vous rigolez jamais, vous êtes tout le temps plus froid que le Pôle Nord … c’est d’une tristesse. »  Incapable de vivre ainsi, une fille comme moi, qui se voulait ne serait-ce qu’un peu positive, afin de mieux affronter la vie, au jour le jour.
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Sam 17 Fév - 18:53
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Willow & Amara
Les Terrestres ne se rendaient pas compte à quel point ils pouvaient avoir la vie facile, peu importe ce qu’ils pouvaient bien en dire. Ils ignoraient tellement de choses, étaient tellement protégés du Monde Obscure qu’ils se plaignaient pour pas grand-chose, et que leur société était devenue une grande merde sans nom. C’était le genre de choses qui pouvait facilement exaspérer Amara, si tant est qu’elle s’en souciait quelque peu. Mais elle s’en fichait, pour l’instant, des Terrestres, même si son rôle de base était de les protéger. Pour l’instant, ils étaient surtout tous concentrés sur la protection de leur propre monde à eux. Qui était nettement plus compliqué à protéger que celui des autres. Le fait de devoir tout garder secret posait nettement problème aussi, il fallait le dire. Vivre dans l’ombre, ne pas montrer aux Terrestres tout cet univers qui évoluait en plein milieu d’eux sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Ça la dépassait un peu. Toute cette histoire la rendait dingue, surtout le fait que Valentin soit sous leurs pieds, vivant, alors qu’elle avait juste envie de descendre pour lui trancher la gorge. Elle avait toujours voulu le tuer, dès l’instant où elle avait appris que c’était lui qui lui avait enlevé son père. Si elle se retenait maintenant, c’était principalement parce qu’elle ne voulait pas tout perdre. Elle savait ce qu’elle risquait, en tuant un prisonnier de l’Enclave sans en avoir l’autorisation. Le retrait de ses runes. Son exclusion dans le monde des Terrestres. Et elle avait travaillée beaucoup trop dur pour se voir retirer tout ça.

Et un rien pouvait l’énerver. Surtout une petite minette qui déjà s’installait dans un bureau qui n’était pas le sien, et qui en plus de ça n’arrivait clairement pas à comprendre la gravité de la situation. A croire que les gens étaient des inconscients, sans déconner. Ou alors, les Terrestres étaient tout simplement foncièrement débile. Amara pencherait plutôt pour la seconde option, quand elle voyait les choix que pouvait prendre la jeune Fairchild. Pas une Terrestre pour rattraper l’autre, visiblement. « Ouais, ben nous on donne notre vie pour protéger ces gens-là, et pour leur permettre de gagner leur vie, justement. Des Chasseurs d’Ombres meurent tous les jours à cause de ça. Peut-être qu’on devrait vous laisser vous démerder pour éviter de finir exterminé. » Mais ce serait une chose qui ne serait jamais faite. Leur boulot, c’était de protéger les Terrestres. C’était leur vocation, leur devoir, ils étaient nés, et avaient été élevés dans cette optique, tous autant qu’ils étaient. Jamais ils n’avaient imaginé vivre une autre vie. Pour eux, vivre une autre vie que celle-ci était la pire des punitions d’ailleurs. Ils ne pouvaient pas s’offrir mieux, et surtout, ils ne le voulaient pas. C’était des soldats. On leur confiant des missions, et ils les exécutaient, en prenait soin de respecter la Loi. Peu importe à quel point elle pouvait être dure, parfois. « Comment penses-tu que les Terrestres réagiraient, s’ils savaient que tout ça existait ? Ils seraient incapables de le gérer, et on se retrouverait avec une anarchie supplémentaire sur les bras. » C’était le plus gros problème des Terrestres : leurs sentiments. Ils n’arrivaient pas à les gérer, ils n’arrivaient pas à se contrôler. Leur révéler le monde Obscure aurait le même effet que de balancer une bombe nucléaire sur une grande ville. Ce serait la panique, puis la fin de tout.

« Les sentiments sont une faiblesse. » Amara préférait ne pas relever la première partie de ce qu’avait dit la jeune femme qui se trouvait devant elle. A quoi bon lui expliquer que ce n’était pas qu’une question d’ego ? Ils se devaient d’être les meilleurs dans leur travail s’ils voulaient survivre. Une seule erreur sur le terrain, et même derrière un bureau, pouvait leur coûter la vie. Se vanter de ça n’était pas quelque chose de mal, ou tout du moins, il ne devrait pas être considérer de cette manière. Même si la brune n’était pas franchement la première à se vanter de ses capacités, elle comprenait les gens qui le faisaient. Et chez les Terrestres, c’était pareil. Combien y avait-il de personnalités connues qui avait un ego plus énorme que celui d’un Shadowhunter ? Des tas. Alors il n’y avait franchement pas de quoi leur faire la morale. « Si tu les laisse te dominer et te submerger dans ce monde-là, alors que tu peux perdre tes proches à n’importe quel moment, t’es fini. C’est nécessaire, de se détacher de tout. » La Chasseuse d’Ombres pensait fortement à sa mère, en disant ça. Quand son père était mort, elle avait tout laissé tomber. Leurs rêves, le fait de léguer l’Institut à Amara une fois qu’elle aurait l’âge. Sa mère s’était complètement perdue dans son deuil, et maintenant, c’était elle qui payait les pots casser.
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Ven 23 Fév - 21:41
You’re not in your place
Willow & Amara
Je sais, je devrais avoir honte, de me plaindre ainsi. Certaines personnes de mon entourage n’hésiteraient pas une seule seconde à adopter un mode de vie différent, d’entreprendre les démarches afin de devenir quelqu’un d’héroïque. Avec tout ces foutus films de super-héros, il y a de quoi rêver. Les costumes moulants et les capes, on dirait que ça plaît à bien des gens, mais dans mon cas, j’échangerais tout contre une vie stable. Non, je n’étais pas de ceux qui s’imaginaient avec des pouvoirs et qui sauvaient le monde. Je m’associais plus avec les personnages secondaires, ceux qui restent bien cachés, dans leur bureau ou labo respectif et qui enquêtent. Mais en arrivant ici, je compris que le rôle de chasseur, c’est beaucoup plus de responsabilités que ce à quoi je suis habituée. Qu’on me dise que j’ai des trucs à rendre pour la fin de semaine, sans quoi mes notes baisseraient, je ne sourcillerais pas. Ici, par contre, ce n’était pas tant le mental, mais le physique. Ses gens semblent réellement sortir d’une école militaire, avec leurs capacités à se battre et l’impassibilité qui se lit sur leur visage à tout moment. Bordel, un dangereux individu se trouvait juste en dessous de leurs pieds, et pourtant, ils continuaient à vaquer à leurs occupations, comme si ne rien n’était. Une pointe de jalousie, voulant atteindre ce niveau de zénitude, sans sacrifier mon attitude habituelle.

Ce n’est pas pour autant que je désirais devenir aussi désagréable que cette Amara, à me cracher au visage que je n’avais pas l’autorisation de me trouver à son bureau. Non mais merde, un simple ‘tu t’es trompée, les salles communes sont par-là’ aurait suffi. L’endroit, de l’extérieur, pouvait sembler petit, mais une fois à l’intérieur, l’Institut était grand, surtout pour une nouvelle. « Si tout le monde pensait comme ça, les militaires qui protège le pays, parmi les différentes frontières, feraient mieux d’arrêter, question qu’on se fasse bombarder ? » Mon père adoptif ayant servi dans l’armée, un homme respectable qui, après sa retraire, a voulu reprendre un train de vie beaucoup plus tranquille. Ne pouvant qu’avoir d’autant plus de respect pour lui, quand j’imaginais le genre d’entraînement difficile qu’il a dû subir, de son côté. « Et tu vois bien, ce n’est pas parce qu’il est parti à l’armée que j’ai nécessairement suivi dans ses pas. Puis de toute façon, il ne voulait pas, ayant généreusement pris le temps de me décrire des scènes à te faire glacer le sang. » Pas étonnant que certains reviennent avec des troubles mentaux. Comment oublier la mort et la violence ? Une vie qu’il ne souhaitait pas pour moi, et pourtant, me voici dans un lieu où le point d’arrivée est celui d’un véritable soldat. « Ils réagiraient comme des gens n’ayant jamais entendu parler de ce monde, alors qu’on leur balance ça au visage. Mais tant qu’à moi, continuer les secrets, le karma finira bien par vous retomber dessus. » Vous. Oui, j’utilise ce pronom spécifiquement parce que je ne me compte pas encore comme l’une des leurs. Puis, c’pas comme si Amara sortirait les feux d’artifices, si je venais à finalement accepter mon destin et de m’investir un peu plus dans mon rôle. La brunette n’en aurait rien à foutre, sûr et certain!

« Non. » Simple, direct et qui venait directement du cœur. « Ce sont les sentiments, comme tu dis, qui m’ont permis de retrouver mon frère de sang, et découvrir ainsi l’existence de mes parents biologiques. L’amour que j’ai pour ma famille adoptive me donne la force de ne pas simplement déguerpir de New York. Ils ont toujours été là, même en sachant que je n’étais pas leur enfant. Je leur dois beaucoup, et je sais qu’ils m’encourageront dans tout ce que je fais. À quoi bon devenir imperméable aux sentiments, si c’est pour en ressortir aussi froide ? Qu’est-ce qui te poussera à continuer, alors ? » Des mots difficiles à entendre, vu que moi-même, je n’avais pas encore fait la paix avec mes deux origines, et donc, mes deux familles. Me sentant atroce, de n’avoir pas parler de tout ces changements, alors qu’on attendait de mes nouvelles, à la ferme. Comment leur expliquer … ? « Et si le fait de faire parti de votre monde est exactement la raison du danger qui rôde, pour mes proches ? Personne ici ne me connaît vraiment, donc si je quitte, je ne vois pas comment on pourra les menacer. » La question qui trottait constamment. S’associer aux chasseurs d’ombres ne mettrait-il pas ma sœur et mes parents en danger ? Je m’en voudrais éternellement, si tel est le cas.
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Mar 27 Fév - 19:10
You’re not in your place
Willow & Amara
C’était fatiguant d’être Amara. Mais genre, vraiment fatiguant. A seulement vingt-trois ans, elle se retrouvait avec tout un tas de responsabilités sur les épaules. L’honneur de sa famille en premier lieu. Ce n’était clairement pas sa mère qui allait l’aider à conserver la mémoire héroïque de son père. Maintenant qu’elle était remariée, la jolie brune avait juste l’impression qu’elle avait oublié son ancien mari décédé, et qu’elle se fichait bien de ce qui pouvait lui arriver. Les tensions familiales étaient là, tous les jours. Et c’était bien pour cela que la Nephilim évitait de croiser celle qui lui avait donnée la vie autant qu’elle le pouvait. La protection de sa demi-sœur, son entrainement pour éviter qu’elle se fasse tuer, c’était aussi elle qui s’en occupait. Parce qu’elle se rendait bien compte que la surprotéger n’était pas une solution. Il arriverait bien un moment où elle allait devoir se débrouiller par elle-même. Et, bien sûr, tout l’informatique de l’Institut, c’était aussi elle qui s’en occupait. Combien de fois on venait la voir dans la journée pour lui demander de réparer quelque chose ? Ou de débloquer un ordi qui avait choppé un virus parce qu’un idiot de mec était allé regarder du porno ? Elle ne le comptait plus. Elle était un peu saoulée de tout. Et le fait que Valentin se trouve juste sous ses pieds sans qu’elle puisse le tuer n’arrangeait pas vraiment les choses. Une petite blonde qui s’installer à son bureau sans vérifier qu’il appartenait à quelqu’un, c’était un peu la goutte d’eau qui faisait déborder le vase.

Surtout qu’elle avait l’air vraiment blonde, à rien comprendre de ce qu’elle était en train de lui expliquer. Un vrai cliché sur pattes. Terrestre, blonde, et pas très futté. Le combo parfait pour mettre Amara sur les nerfs. « Tu vois, on dirait bien que tu commences à comprendre quelque chose. » Même si comparer le boulot des Chasseurs d’Ombres à celui des Terrestres… C’était pas tellement ça. La terre et l’humanité pouvait survivre à une guerre nucléaire. Pas à une invasion de démons. Du moins, pas très longtemps. Quelques heures, tout au plus. L’anarchie n’était pas seulement quelque chose d’imagé dans leur culture. C’était un risque qu’ils se devaient de prendre en compte. En tout cas, la jolie brune ne voyait pas vraiment de qui Willow était en train de lui parler. Elle était littéralement passée du coq à l’âne, et elle devait certainement être en train de lui parler d’un Terrestre qu’elle connaissait. Mais qui n’avait rien vécu par rapport à certains Chasseurs d’Ombres. « Tu en veux des scènes à glacer le sang ? » Amara s’était approchée de la jeune femme. Elle était tellement proche que leurs visages se faisaient face. La colère était montée. Ses yeux étaient noirs. Elle commençait sincèrement à en avoir marre. « J’avais deux ans quand mon père est mort. L’homme qui est enfermé sous nos pieds lui a tranché la gorge. C’est moi qui ai trouvé le corps. Alors tes petites leçons de morales sur les traumatismes de vos militaires je m’en passerais bien. » C’était un souvenir qui ne la quitterait certainement jamais en plus de ça. Elle en faisait encore des cauchemars la nuit. Encore plus ces derniers temps, avec le retour de Valentin et de tout ce bordel. Elle s’était alors éloignée de la blonde, portant sa main à son cou, et à la chevalière familiale qui y pendait. Le seul objet qu’elle avait hérité de son père.

Bien sûr que les sentiments étaient une faiblesse. Willow avait beau dire le contraire, Amara avait assisté aux dégâts qu’ils pouvaient avoir sur les gens. Sur sa mère. Et sur bien d’autres personnes, en réalité. L’Inquisitrice elle-même en avait payé le prix à la mort de son fils. Les exemples ne manquaient pas, peu importe ce qu’elle pouvait dire. « Nous sommes des soldats. Les sentiments sont une distraction à notre mission. On ne peut pas se permettre de tout sacrifier, au risque qu’une population entière soit détruite rien que par amour. Notre devoir passe avant tout, avant notre propre bien être, et c’est un sacrifice nécessaire pour que tout ne parte pas en vrille. » C’était leur mission de tous les jours. Protéger les Terrestres. La Loi est dure, mais c’est la Loi. Pour eux, la descente aux enfers est facile. Ils portent mieux le noir que les veuves de leurs ennemis. Leurs proverbes les suivaient tous les jours et leur montraient la voie à suivre. C’était aussi simple que ça. « Ton odeur attire toutes les Créatures Obscures à des kilomètres à la ronde. Donc vas-y, si tu veux qu’un clan de vampires en besoin de sang de Nephilim massacre ta famille, je t’en prie, la porte est ouverte. » Ils étaient comme un aimant pour les vampires, c’était clair ? Nombre d’entre eux avaient l’envie de goûter au sang des Chasseurs d’Ombres, qui étaient beaucoup plus… Nourissant, on va dire, que celui des Terrestres. Amara ne savait pas exactement l’effet qu’il pouvait avoir sur eux, elle n’était pas elle-même un vampire, mais elle en avait entendue, et lues des choses là-dessus.
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Willow C. Saunders
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Dim 4 Mar - 7:09
You’re not in your place
Willow & Amara
Je donnerais tout et n’importe quoi pour me téléporter dans le passé, parler à la version de ma propre personne, à peine arrivée à New York, et lui dire d’ignorer l’homme aux tatouages qu’elle vit dans la rue. Peut-être qu’ainsi, mon esprit ne sera plus accaparé par une rivalité entre l’appréhension de changer de vie, et le désir inavoué de plonger tête première et de voir où cela me mènerait. Oui, c’est vrai, l’enfant à l’imagination si vaste qui se terrait toujours en moi me criait de ne pas lâcher prise, de continuer à explorer ce monde, que j’en faisais parti depuis le début. Je ne sais pas si cette fillette est celle de mes rêves, justement. Celle qui se souvient de bribes de mon passé, mais qui ne m’aide pas à me remémorer de mes derniers souvenirs de ma mère. Une impression qu’elle voudrait me voir persévérer dans cette voie, elle et mon père. Mais alors … pourquoi ne pas m’avoir permis de grandir parmi les chasseurs d’ombres ? Était-ce réellement à cause de l’homme juste en dessous de mes pieds, qu’ils se cachaient ? Ou est-ce qu’ils avaient des raisons plus personnelles ? Dans ce cas … ils ne seraient peut-être pas si heureux de me savoir parmi le Monde Obscur. Des doutes, toujours des doutes. Le besoin de leur poser ces questions, et pourtant, il m’était impossible de le faire. Je devrais continuer sur ce chemin par moi-même, espérant seulement avoir pris les bonnes décisions.

Mais voilà, la manière que cette brunette avait de me parler me faisait question une fois de plus mes intentions. Même si la plupart d’entre eux n’agissaient pas ainsi, il suffisait d’une seule personne pour me miner le peu d’envie que j’avais. Surtout qu’avec cette Amara, je comprenais réellement les effets nocifs du sarcasme, alors que de mon côté, je l’utilisais presque constamment. Oui, je comprenais parfaitement ce qu’elle voulait dire, par le rôle des chasseurs maintenant. Des militaires, mais secrets. Personne n’était au courant de leur existence. Oh, mais c’est qu’elle n’avait pas aimé ma comparaison, et surtout, mon commentaire à propos des scènes horribles auxquelles mon père avait pu assister. D’un seul trait, elle s’approcha de moi. Regard noir, visages un peu trop près l’un de l’autre, elle se mit à décrire une scène bien plus horrible. Mon dieu! Je n’imagine pas le traumatisme … quoique bon, de la manière qu’elle agissait, elle ne devait pas vraiment l’avoir véhiculé. « Je ne savais pas, je s.. suis désolée. » Un bref moment de silence, avant de poursuivre. « Mais il ne faut pas cracher sur les militaires non plus. Chacun fait son travail, et c’est vrai, je suis autant redevable à eux qu’à vous. » Quoique quand les hommes de Valentine s’en prirent à mes parents biologiques, personne ne sut les sauver. Pas de chasseur d’ombre dans les parages, ils sont morts sans que personne ne se doute de cela. En fait, ils n’ont probablement jamais été enterrés.

Un besoin, chez les terrestres du moins, que de pouvoir vivre leur deuil, auprès de la famille, mais en visitant également les tombes des défunts. La joie, la peur, la colère, la tristesse … tous des sentiments importants. Ils me guidaient, au jour le jour, me permettait de m’exprimer et de ne pas toujours garder tout cela pour moi. Néanmoins, pour Amara, on dirait que tout cela n’avait pas d’importance. Du superflu, quelque chose qui te rendait aveugle face à leur mission, à leur devoir de soldat. Sacrifier leur propre personne pour le bien du reste du monde. Et moi qui n’arrivait même à calmer ma confusion face à mon but réel, en venant à l’Institut, comment est-ce que j’arriverais à me transformer en soldat ? Eh bien, si je n’avais pas trouvé réponse à cette question jusqu’à maintenant, la brunette su tout de suite me donner un coup là où le bas blesse. Ma famille. Je ne pouvais pas les imaginer en danger, encore moins si ce serait par ma faute. La rage, qui me monte, en entendant son ton de voix, en visualisant presque trop bien la scène. Me retrouver dans une telle situation … je ne saurais pas les protéger. On les tuerait sans que je puisse y faire quoi que ce soit, et je m’en voudrais terriblement, portant le blâme, vu mon entêtement à ne pas assister aux entraînements et ne pas y mettre du mien, quand j’assiste aux cours. Le sang, les cris … exactement la même mort terrible que subirent mes parents biologiques. Du déjà-vu.

Ma main droite occupée par le sac où j’avais placé mon ordinateur, ce fut ma main gauche, alors sur la chaise faisant face au bureau, qui agrippa vivement le dos en bois. Au beau milieu de ce silence de mort, j’entendis un bruit de craquement. Ce n’était pas ma main, vu que je ne sentais aucune douleur. Je ne pouvais qu’estimer la provenance de ce bruit, et sincèrement, cela me fit peur. J’avais vraiment laissé aller toute ma rage. Je me sentais terrible. Mais une chose était sûre, je n’avais jamais réellement agi ainsi. Une seule raison me vint en tête. Faisant tomber mon sac par terre, mes yeux se fixèrent sur la rougeur de ma paume, et ma respiration un peu plus rapide. Avais-je cessé de respirer, pendant que je me laissais submergée par la colère vive ? « Je n’ai jamais réagit comme ça. C’est depuis que j’suis ici. » Des excuses qui étouffaient une fois de plus les voix incessantes. « J’savais que de rester, ce serait de changer. Mais pas comme ça, pas à ce point. J’suis pas violente. » Je regardais cette fois mes deux mains. Si, en parlant du bien-être de ma famille, j’avais répondu ainsi, je n’imagine pas ce à quoi je ressemblerais, si je me mets aux entraînements. Puis … puis si on me donne une arme. À ce moment-là, c’est sûr que je ne serais plus la même Willow qu’avant. Était-ce purement ironique, que je vois en Amara le reflet de ce que j’étais terrorisée de devenir ?
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Mer 7 Mar - 22:33
You’re not in your place
Willow & Amara
Les Chasseurs d’Ombres n’avaient en général pas la vie facile. Rares étaient ceux qui n’avaient pas perdus quelqu’un de leur famille dans des circonstances tragiques. Amara ne faisait pas partie de ces exceptions, et elle en payait le prix, encore aujourd’hui. Parce que la mort de son père avait provoqué une suite d’évènements à la limite de la catastrophe. Sa mère s’était perdue dans son deuil. Elle avait abandonné la direction de l’Institut, parce que ça avait toujours été quelque chose qui avait énormément compté pour son mari défunt. Elle n’avait plus la force de diriger sans lui, plus la force de rien. Elle avait ensuite rencontré un autre homme et l’avait épousée pour se soulager. La seule chose qu’elle avait continuée d’à peu près bien faire, c’était l’éducation d’Amara. En mémoire de son époux. Mais le reste, elle l’avait complètement foirée. Et la jolie brune se retrouvait à ramasser les pots cassés. Redorer l’image de la famille. Faire tout son possible pour que le monde n’oublie pas que les Whitelaw étaient l’une des familles de Shadowhunters les plus réputés depuis des siècles. Elle portait ce poids sur ses épaules, en plus des désirs d’avenir que son père avait pour elle, et qu’elle s’efforçait de suivre. Epouser un homme qu’elle connaissait à peine. Diriger un Institut. Etre respectée de tous. Elle avait été élevée avec ces objectifs en tête, et les tenir était important pour elle. Parce que c’était la seule chose qu’elle pouvait faire pour lui rendre hommage.

Et elle avait l’impression que Willow pensait que leur vie était simple, parce qu’ils avaient leurs runes, parce qu’ils étaient forts, conçus pour affronter les démons, élevés dans cet optique. Mais ce n’était pas le cas du tout. Rien n’était facile pour eux. Leur vie entière était vouée à une cause qui pouvait, très souvent, les dépasser. Se concentrer dessus, oublier le reste. Leur souffrance. Leurs sentiments. C’était le seul moyen qu’ils avaient pour tenir le coup. « Sois redevable à qui tu veux. Mais comparer nos souffrances aux leurs n’a aucun sens. » La vie de Terrestre était tellement plus simple. Amara aussi aurait aimé vivre dans cette insouciance, aller à la fac, se marier avec qui elle voulait. Et elle serait certainement différente de la personne qu’elle était aujourd’hui si ça avait été le cas. Mais Raziel en avait décidé autrement. Cette mission de protéger le monde, les autres, de passer tout avant son propre bonheur lui avait été confiée. Et elle faisait avec. Elle avait appris à vivre avec, en se disant que si elle était ici, c’était bien pour quelque chose. Que sa présence était indispensable, tout comme celle de tous les autres Nephilims. Ils avaient tous leur utilités, petit à petit.

Willow n’avait pas l’air de se rendre compte du danger que pouvait représenter le Monde Obscure. Et de l’aimant à démon qu’elle était devenue. En général, les Chasseurs d’Ombres qui quittaient leurs fonctions ne faisaient pas long feu. Après avoir perdus leurs runes, il se retrouvaient poursuivis par des démons qui voulaient juste avoir leur petite vengeance. Ou tout simplement avoir la fierté d’être venu à bout d’un Nephilim. Rares étaient ceux qui arrivaient à survivre toute une année ou plus. Et bien sûr, il y avait toujours des dommages collatéraux. Dans le cas de la blonde, rentrer chez elle, c’était comme coller une cible sur le dos de ses parents. Et dans le fond, Amara n’était même pas étonnée face à sa réaction. Elle avait même croisée les bras en gardant son regard fixé sur elle, au lieu de le laisser glisser sur la chaise casser. « Ce n’est pas de la violence, mais de l’énergie qui reste trop enfermée en toi. » Actuellement, la brune avait l’impression de parler à sa petite sœur. Avec un peu moins d’affection, elle doit bien l’avouer. Même si elle n’en avait déjà pas beaucoup de base à l’égard de sa cadette. Elle ne montrait pas ses sentiments, de toute façon, à personne. « Je sais que j’ai touché un point sensible. Mais justement, ça devrait te faire réagir. T’as le pouvoir de protéger ta famille de tout ça. Faits-le, au lieu de fuir tes responsabilités. » Et de se concentrer sur des choses aussi futiles qu’un cours de Terrestre qui ne lui servirait pas à grand-chose si l’apocalypse débarquait sur leur monde. Combattre des démons pouvoir lui sauver la vie. Savoir traduire un texte en russe, non.
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Willow C. Saunders
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Mar 13 Mar - 4:22
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Willow & Amara
C’était bien avant mon adoption, mais encore aujourd’hui, mon père racontait son époque de jeune militaire. Fils d’un Marine et d’une infirmière, il avait tout un sens du devoir, du courage et de la bienfaisance. Pour lui, partir au Viêt-Nam et se battre contre l’ennemi, le persécuteur, c’était un honneur. Un homme brave, au cœur d’or et qui ne laissait jamais un collègue derrière. Ce sont tous des commentaires que je pus entendre de la part de collègues, de frères militaires, de ces gens qui sont toujours là pour vous. Une fraternité qui me faisait chaud au cœur, et ce, à chaque fois qu’ils venaient à la ferme et passaient la journée à se remémorer le bon temps. Petite, j’adorais les entendre radoter et plus vieille, je comprenais que trop bien leurs troubles profonds, après avoir survécu à tant de violence. Du respect, beaucoup, en fait. Ne pas hésiter à mettre leur vie en danger pour le bien de parfaits inconnus. Oui, je m’emportais facilement quand des élèves en classe critiquaient les militaires. Les profs devaient souvent me sortir du cours et m’envoyer me calmer. Ça me serre le cœur que de voir l’état de certains hommes, handicapés ou avec des problèmes de santé mentale, alors qu’on continuait à les pointer du bout du doigt, à les blâmer plutôt qu’à les aider. Bande d’ingrats! Au moins moi, je reconnaissais ne pas être capable de me défendre, de me jeter tête première et protéger le reste du monde, au coup de ma propre vie.

En y repensant bien, c’est peut-être pour ça, que je continue d’éviter les entraînements. Me retrouver dans une situation où chaque seconde comptait, où une décision devait parfois être prise à la va-vite, … ce n’est pas dans mes veines. Me battre, faire du mal à autrui ? Non. De toute façon, je n’ai pas de force dans les bras. Pas à ma connaissance. Mon grand talent, c’était de cracher sur les mains tendues, et préférer continuer seule, à ma manière, plutôt que de demander de l’aide. Tomber ? Ça m’arrivait tout aussi naturellement que respirer. Je me relevais et poursuivais mon chemin, prouvant ainsi à tout le monde que j’étais capable d’évoluer sans l’appui de qui que ce soit. « Dans ce cas, je leur serais redevable à eux. Au moins, quand on les remercie, tu vois que ça les touche. Pour ce qui est de vous tous, bah on dirait que vous vous en foutez pas mal, alors pas besoin de vous dire quoi que ce soit. » Qu’est-ce qu’elle voulait que je lui dise, exactement ? Oh oui, la vie de chasseurs d’ombres est tellement plus difficile que celle des terrestres ? Je n’en avais aucune espèce d’idée. Eh, bien franchement, ça ne me faisait ni chaud, ni froid. Tant qu’on me permettait de sortir de cet endroit le plus rapidement possible, question que je me remette à mes études, c’est tout ce qui comptait à mes yeux. Pas l’âme d’une combattante. Juste une jeune femme voulant trouver un petit coin bien tranquille dans son monde à elle.

Oh, mais c’est que la quiétude qui m’habitait auparavant ne semblait plus si présente. Serait-ce à cause de cette rocambolesque tournure dans ma vie, ou simplement une facette de ma personnalité que je n’avais pas encore explorée ? J’aurais voulu croire que ce n’était qu’une phase, ces moments où je semblais bouiller de l’intérieur, et ce, dès mes débuts, lorsqu’on prenait le temps de me critiquer pendant les cours. Néanmoins, à en juger par ma réaction lorsqu’Amara se mit à me planter l’idée de la mort subite de mes parents, due à des créatures ou les membres du Cercle, s’en fut trop. À mon grand étonnement, j’eus assez de force pour briser la mince chaise juste devant son bureau. Moi … capable de ça ? Je ne voulais pas y croire. Mais la preuve était là, juste devant mes yeux. Et la brunette ne put que venir corriger mes propos, moi qui voyais cela comme de la violence grandissante. « Mais non. C’est pas possible. J’ai de la difficulté à ouvrir un pot de cornichons. Alors briser une chaise … » Je déviais, le temps d’un instant, mon regard vers elle, mais en remarquant qu’elle me fixait, je ne pus que me reconcentrer sur mes mains, à les analyser, comprendre exactement ce qu’il s’était passé. « De l’adrénaline, c’est ce qui expliquerait tout ça. » Me répéter que cet événement étrange était passé. Je me faisais presque peur, alors que je me voyais changer. Plus le temps passerait, et moins je serais la fille que j’étais avant. Que je le veuille ou non, de rester ici signifiait que j’adopterais de nouvelles manies. « Ça me fait un peu trop réagir. J’veux pas que ce genre de situation se répète. Ce n’est pas qui je suis. Oui, ma famille est tout pour moi. Mais me battre n’est pas dans mes veines. Je ne fuis pas mes responsabilités, je sais simplement que votre façon d’être et de penser n’est pas faite pour moi. » Je me baissais, question de ramasser mon sac et m’assurer que l’ordinateur était en un morceau avant de me relever. « De toute façon, ce n’est pas comme si ce genre de truc m’arrivait souvent. Je sais garder mon calme la plupart du temps. » Non mais à qui est-ce que je mentais, exactement ? Ma respiration n’avait pas complètement repris son rythme normal, et mon poing se tendait, de temps à autre, rien qu’en repensant au danger que mes parents courraient, maintenant que j’avais élu domicile ici.
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Mer 14 Mar - 18:12
You’re not in your place
Willow & Amara
C’était bien dans ce genre de situation que l’on pouvait se rendre compte que l’éducation faisait beaucoup. Et de la grande différence qu’il pouvait y avoir entre celle des Chasseurs d’Ombres et des Terrestres. En tout cas, Amara s’en rendait bien compte. Les Terrestres s’arrêtaient à des choses tellement futiles. La reconnaissance ? Ça ne servait à rien. Du moins, à rien de bien. La plupart des Terrestres ne cherchaient qu’à flatter leur ego. Ils étaient animés par la jalousie, par ce désir d’avoir tout, tout de suite, d’être le meilleur, le plus beau, le plus populaire, le plus sportif, la plus mince, pour les filles. C’était ça, leur but. Leurs médias ne vantaient que le maquillage, une alimentation saine, un métier qui rapportait beaucoup d’argent, une image parfaite, en toutes circonstances. C’était pas le cas des Nephilims. Ils ne vivaient pas pour ça, mais pour des valeurs beaucoup plus nobles. Des valeurs qui étaient des valeurs. Le courage. Le respect. La bravoure. L’efficacité. L’esprit d’équipe. La protection. L’honneur. La famille. Tous ces mots faisaient partie de leur quotidien, de leur code d’honneur, de leur mentalité en général. Ils ne vivaient pas pour eux, mais bien pour ces Terrestres qui étaient tellement superficiels. Ils n’avaient pas le choix, parce que s’ils laissaient tout tomber, le monde ne serait plus que l’Enfer sur Terre. Les démons et autres créatures aux mauvaises intentions en prendraient le contrôle. Et tout ça, ils étaient bien les seuls à s’en rendre compte. Donc non, il était clair que la brune était loin de respecter les Terrestres, parce qu’elle ne trouvait pas qu’ils le méritaient. Les seuls qui méritaient un minimum d’intérêt étaient ceux qui possédaient la Seconde Vue. Mais là encore, où est-ce qu’ils finissaient en général ? Internés dans un hôpital pour les malades mentaux. Preuve supplémentaire que les Terrestres étaient sérieusement débiles.

Et cette discussion ne menait clairement à rien, vu que cette petite ne se rendait clairement pas compte de la débilité des gens avec qui elle avait grandie. Du fait que les Terrestres se battaient entre eux pour rien du tout. Du fait que chez eux, chez les Shadowhunters, il n’y avait jamais eu de guerre civil. De guerre au sein d’une même espèce. Valentin en était l’exception, et encore. Son intention première était de détruire les Créatures Obscures, pas de s’en prendre aux Chasseurs d’Ombres. Les meurtres, chez eux ? Ça n’existait pas non plus. Ils se respectaient, ils ne s’entretuaient pas pour des conneries de territoire ou autres. Ils ne violaient pas leurs femmes. Ne battaient pas leurs enfants. Les exceptions étaient tellement rares que chacune d’entre elles créaient une polémique sans nom. « C’est parce que nous on fait pas ça pour la reconnaissance, ni pour recevoir des médailles, ou je ne sais quelle autre connerie encore. On le fait pas pour nous, par plaisir. On le fait parce qu’on l’a dans le sang. » Un peu comme une maman ours qui protège ses petits. Elle ne le fait pas non plus par obligation ou pour avoir leur reconnaissance, mais par instinct. Eux, c’était la même chose. Ils protégeaient le monde des Terrestres dans l’ombre parce qu’ils le devaient. Parce que c’était dans leurs mœurs, dans leur éducation, dans leur espèce, tout simplement. Ça faisait partie d’eux. Et ils n’en cherchaient pas la gloire. Tout ce qu’ils voulaient, c’était rentré chez eux en ayant bien fait leur boulot, et en ayant débarrassé la planète de quelques démons supplémentaires.

Et, vu qu’ils avaient ça dans le sang, forcément, ils avaient beaucoup plus de force qu’un humain lambda. Chose dont Willow avait encore beaucoup de mal à réaliser, visiblement. Pourtant, elle en avait la preuve sous les yeux. Cette chaise ne s’était clairement pas brisée par magie, étant donné qu’aucun sorcier ne séjournait dans cette pièce, actuellement. Et qu’Amara avait protégée celle-ci contre les charmes, en plus. Elle n’était tout de même pas idiote, et certainement la personne la plus prudente de cet Institut. « C’est le sang d’Ange qui coule dans tes veines qui te donne cette force. Qui te permet de supporter les runes, ou de tenir un poignard séraphique. L’adrénaline n’est même pas présente dans notre organisme. » Enfin, elle l’était, mais en quantité minimum par rapport aux Terrestres. Tout simplement parce qu’elle ne serait strictement à rien, par rapport aux capacités qu’ils détenaient de leur part angélique. « On t’as menti toute ta vie sur ce que tu étais. Comment peux-tu savoir qui tu es réellement aujourd’hui ? » Accepter sa part angélique était quelque chose d’important aux yeux d’Amara. Tout simplement parce que cela représentait la moitié de leur être. La partie Terrestre et la partie Ange se confondaient, certes, mais ils étaient à quantité égal chez eux. Ils ne pouvaient tout simplement pas faire comme si l’un ou l’autre n’existait pas. Mais ça, Willow n’avait pas l’air de vouloir le comprendre.
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Willow C. Saunders
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Dim 25 Mar - 23:13
You’re not in your place
Willow & Amara
Oui, c’est vrai, notre monde n’est pas parfait. De toute façon, je ne défendrais jamais comme tel. Mais c’est tout ce que j’avais connu. De la violence, il y en aurait toujours. Des criminels, des terroristes, tout ça, c’est malheureusement une réalité à laquelle personne ne peut échapper. Nous étions imparfaits. Et pourtant, rien ne nous empêchait de changer. Chacun essayait, à sa propre manière, d’influencer les autres, d’apporter un peu de paix, d’amour et de gentillesse. À travers le monde, il y avait des gestes posés qui apportait toujours un peu de chaleur au cœur, qui nous sortaient de la négativité habituelle. Je ne pouvais croire que nous étions voués à la méchanceté pour le restant de nos vies. Donc oui, oui, je venais d’un monde loin d’autre aussi équilibré que celui de l’Enclave, des chasseurs d’ombres et des créatures obscures. Cependant, je n’avais aucunement honte d’avoir grandi parmi des gens qui sont plus ou moins un reflet de qui je suis. Je retrouve mes manies et mes habitudes parmi les terrestres, mais non parmi les shadowhunters. Trop de choses à se souvenir, un moule dans lequel je n’avais aucunement été forgée. Pourquoi devoir changer pour devenir quelqu’un que je ne suis pas ? Je refuse.

« Bah bravo, vous êtes des héros, du genre Batman dans l’ombre. C’est dans votre sang. Le seul hic, c’est que c’est pas dans le mien. Les costumes, c’pas mon fort et le combat non plus. » Ils pouvaient bien protéger le monde, si ça leur chantait. Je ne pourrais jamais les repayer pour tout ça et de toute façon, ils ne voulaient pas de reconnaissance, comme la brunette le disait. Parfait! Je les enverrai au diable, à la place. Tant qu’à moi, je préférais continuer à visiter les militaires terrestres, à les écouter parler d’un passé lointain. J’étais bien, avec eux. Et les personnes plus âgées était d’autant plus passionnées de discuter, de ce que je pus voir, en visitant certains frère d’armes de mon père. Ces gens avaient encore cette petite étincelle dans les yeux, quand ils parlaient de tout ça. Ils me disaient que je pourrais comprendre, si je décidais de marcher dans les pas de mon père. C’est dans ces moments-là que je leur avouais ne pas vouloir participer à tout cela, que je n’avais ni le corps ni l’état mentale d’une quelconque guerrière. Mon talent restait mental, oui, mais tranquillement assisse, le nez dans les livres. En plein milieu d’un affrontement, j’aurais plutôt l’air d’une poule sans tête. Ou du moins, c’est toujours ce que je crus, ne me poussant jamais dans les cours de gym, mettant le minimum d’effort dans tout ce qui était physique.

J’aurais probablement dû, cependant. Si je l’avais fait, j’aurais découvert bien plus tôt mes origines, ou du moins, je les aurais questionnées. Ma force physique, ce que je croyais ne jamais avoir eut et qui pourtant se manifesta tout à coup. La chaise, je la brisais sans même m’en rendre compte. Je … je m’étais emportée, en pendant à la sécurité de ma famille. Pour la première fois, je voulais changer cette impression d’impuissance. Et je l’avais fait. « Je ne sais pas trop pour les runes, je ne les supporte pas, ce pourquoi je n’en ai qu’une pour le moment. Puis bon, je n’en ai pas vraiment de besoin, ni même des armes. » Essayer de changer le sujet de conversation ne servait à rien, j’étais encore sous le choc, et les mots semblaient sortir bien trop vite de ma bouche. « Le sang … d… d’Ange ? Non, j’peux pas croire que j’ai du sang d’Ange et que j’ai toute cette force. J’ai les bras trop maigrelets pour ça. » Je continuais d’observer mes bras, me répétant que tout ceci n’était pas possible. Ça ne … ça ne se pouvait pas. Mais … mais j’irais certainement tester. Oui. Le soir, tard, quand il n’y aurait plus personne dans la salle d’entraînement, je verrais si tout cela est bien vrai. « On ne m’a pas menti. Mes parents adoptifs ne le savaient pas, ils n’étaient pas au courant de mes origines, et ne le savent toujours pas, en fait. Mais … » Je m’arrêtais un moment, regardais du coin de l’œil mon reflet sur une quelconque surface, simplement pour m’assurer que je n’avais pas changé. « Je suis celle que j’ai toujours été. M’enfin, celle que je vois à tous les jours, dans le miroir. Mais j’ai peur de devoir changer. Je ne veux pas, je ne sacrifierais la personne que je suis maintenant pour m’adapter à vos standards. Et en acceptant tout ça … je … » Qu’est-ce qu’il se passait, étais-je en train d’avouer que j’y songeais, à tout ça ? Non. Je coupais immédiatement court à tout ça. « Oublie ça, ce sont des conneries. Moi, être autre chose que terrestre ? Y’a pas plus tiré par les cheveux! J’vais prendre mes trucs et te laisser en paix. » Je me baissais, fouillant dans mon sac pour m’assurer que je n’avais rien brisé, et me relevais ensuite. Puis, en regardant pour une énième fois la chaise, je me sentis absorbée, voir exactement les dommages que j’avais fait. « J’ai fait … ça ? »
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Jeu 29 Mar - 15:10
You’re not in your place
Willow & Amara
Cette discussion ne rimait à rien. En fait, Amara n’avait qu’une envie, que cette nana se casse de son bureau pour qu’elle puisse commencer à travailler. Parce que oui, elle avait du travail. Du style, renforcer le système de sécurité, écrire des rapports, les rentrer dans le système de l’Enclave. Et dans quelques heures, on viendrait très certainement la chercher pour l’envoyer en mission. Vivement, parce qu’elle avait bien besoin de se défouler sur le coup. Heureusement qu’elle avait un plutôt bon self control. Et qu’elle n’allait plus restée bien longtemps ici, au final. Pour une fois dans sa vie, elle avait bien hâte de se marier et de partir enfin vivre à Rio, loin de tout ça. Même si le mariage serait une épreuve en soi pour elle. C’était une chose qu’elle faisait pour son père, par devoir, mais pas forcément de bon cœur. Après, si elle voulait un jour diriger un Institut, elle n’avait pas vraiment le choix. C’était la meilleure chance qui s’offrait à elle, et la brune ne comptait clairement pas passer à côté. Elle était née pour diriger, et non pour suivre les ordres. Encore moins pour parler de ce genre de conneries avec une personne qui n’en valait pas la peine.

Et qui ne comprenait décidément rien, en plus de ça. A quoi ça servait qu’elle continue à parler dans le vent, hein ? Elle avait mieux à faire que ça, clairement. Surtout que la blonde parlait clairement sans savoir. Elle vivait peut-être ici depuis quelques temps, mais elle ne savait clairement pas tout encore. Et elle faisait comme si elle savait tout et qu’elle avait tout vu, justement. C’était… Ouais, pitoyable, Amara ne voyait pas d’autre mot. « On achète nos vêtements dans des boutiques Terrestres. Et nos techniques de combat sont beaucoup plus élaborées. » En même temps, c’était pas des autres membres de leur espèce qu’ils affrontaient, mais des démons. Il fallait bien s’adapter. Et un Terrestre, qu’il fasse partie de l’armée ou non, devant un démon, n’avait clairement aucune chance. Sans les runes en même temps… Leur part angélique était clairement un avantage, mais un avantage nécessaire pour protéger cette terre du mal qui pouvait y sévir. Et le véritable mal, pas les petites guéguerres débiles des Terrestres. Qui se tapaient vraiment dessus pour pas grand-chose. En fait, même eux ne devaient pas savoir pourquoi ils se battaient, pour la plupart. Eux, ils le savaient. Leur mission était véritable, et ne se résumait pas à un conflit d’intérêt entre deux personnes hauts placées.

Amara leva les yeux au ciel. Même avec les preuves sous les yeux, elle trouvait le moyen de se chercher des excuses. Enfin bon. Elle avait fait le tour de son bureau, avant de pousser la chaise au loin, pour allumer son ordinateur, et commencer un peu son travail. Elle avait déjà perdue assez de temps comme ça, et elle était encore capable de faire deux choses en même temps. « Si tu n’avais pas de sang d’Ange que tu ne supportais pas tes runes, la première t’aurais tué. » Certes, certains Chasseurs d’Ombres avaient un peu de mal avec les runes. Comme l’oncle de la brune, mais lui, c’était surtout à cause de son sang de fée. Et puis, il pouvait quand même s’en servir, elles étaient juste un peu plus douloureuses. Rien de bien alarmant en soit. Surtout que Willow n’avait clairement pas encore connue la douleur de la rune de courage au combat. « Et tu me dois une chaise. » Baissant les yeux, Amara avait remarqué que son collier s’était échappé de son haut, et par réflexe, elle le remit rapidement en place. Elle n’avait pas tellement envie de partager sa vie privée, ni que la blonde se mette à lui poser des questions quant à l’alliance qu’elle portait autour de son cou en plus de sa bague familiale. Ça la regardait pas, et même si c’était le cas, elle n’aimait pas en parler de toute manière. Elle l’avait déjà bien assez fait au cours de cette conversation. « Si tu crois que la découverte du Monde Obscure ne va pas te laisser une trace, tu te fourres le doigt dans l’œil. » Elle ne relevait même pas sa question supplémentaire quant à l’état de la chaise. Ça ne servait à rien de toute façon. Oui c’était elle qui avait fait ça. Aux dernières nouvelles, les Shadowhunters n’étaient pas encore télékinésistes. Ils n’avaient pas besoin de ça de toute manière. Enfin, pour les Nephilims normaux, en tout cas.
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Willow C. Saunders
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Mar 10 Avr - 6:00
You’re not in your place
Willow & Amara
Oui, c’est vrai, j’étais bien trop têtue. Ça finirait mal, si je continuais à refuser tout ce qu’on me disait, ce qu’on me montrait et ce qu’on me demandait de faire. Me retrouver en situation périlleuse sans pouvoir m’en sortir, c’était déjà une chose. Mais de mettre en danger mes proches justement parce que je ne voulais rien savoir de ce destin bien trop compliqué, ça changeait complètement la donne. Malgré l’adoption, malgré la découverte de mes origines, je me voyais toujours comme une Saunders, et mes parents adoptifs ne méritent que le meilleur. Ils ont tant sacrifié … je ne pouvais qu’en faire autant pour eux, même si cela signifiait que je devais reconstruire une partie de ma vie. Mes performances pendant les cours de combat étaient réellement pathétiques. Je prenais un retard incroyable, en comparaison à certains chasseurs d’ombres bien plus jeunes que moi. Pour une étudiante très sérieuse, en dehors des murs de l’Institut, se retrouver au bas de l’échelle, derrière tout ces gens prenant plusieurs détails de leur monde à la légère, eh bien ça vous fâche, c’est vrai, et ça vous décourage assez rapidement. C’est ce qui explique, en bref, pourquoi je préfère de loin juste baisser les bras et laisser encore plus de distance entre moi et les autres.

Pas très difficile, en tout cas, d’agir ainsi, surtout en rencontrant quelqu’un comme Amara. J’aurais pu facilement deviner au combien elle était blasée par mes maigres paroles et par mes agissements, rien qu’en observant les traits de son visage. Une interjection un peu grossière me brûla les lèvres, mais je préférais m’en tenir à mon sarcasme, à la place. La brunette en fit autant, ce qui m’agaçait de minute en minutes. « Ah si, vraiment? Et vous faites comment, si vous vous déplacer en mode furtif la plupart du temps? Quoi, vous préférez le vol, c’est ça? » Je me croisais les bras, mon regard se faisant étonnamment plus sombre qu’à l’habitude. Oui, je m’emportais, comme tout humain qui se tient, mais jamais au point où j’avais vraiment des envies de réponse plus physique. En temps normal, je m’arrêtais au ton froid, et tournait brusquement le dos aux autres. Mais la jeune femme devant moi semblait presque me provoquer. « Des techniques plus élaborées? Pas étonnant quand vous avez l’aide de vos runes. Une rune pour ceci, une rune pour cela … la liste n’en finit plus. » Plus je regardais les chasseurs d’ombres dans les couloirs, plus je me disais qu’à la longue, ils ressemblaient presque à ces motards, avec leurs tatouages partout sur le corps. Moi, en finir là? J’en avais déjà une, et j’essayais toujours de la cacher. Bon, j’ai appris avec le temps que les humains ne le remarque pas, mais moi, si, et c’est là le problème. Mes yeux finissaient toujours plantés sur le dessin, à l’observer.

Visiblement fatiguée de m’entendre, elle leva les yeux au ciel avant de venir s’installer derrière son bureau. Elle avait probablement du boulot, et voulait me voir quitter au plus vite, question qu’elle ne perde plus de temps. Cependant, la brunette trouvait quand même le temps de me répondre plutôt brusquement, sa concentration ne se décrochant pas de son écran pour autant. « J’m’en fiche, ce n’est pas comme si j’en voulais, de toute façon. » Faux. Je continuais à fermer les yeux sur certains détails. Non, on ne m’expliqua pas que je garderais la rune pour le restant de mes jours, mais on me mit en garde. C’est moi qui, dans l’élan du moment, accepta. Je portais le blâme, tant et si bien que maintenant, je refusais catégoriquement une quelconque autre rune. Me faire duper par mon manque de réflexion une fois, c’est assez. Pas deux. « J’peux pas te payer une autre foutue chaise! Avec toutes vos conneries de cours, j’ai plus le temps de travailler. Et comme devenir shadowhunter, ça n’implique pas un salaire pour la formation, bah je vis de presque rien. » Une rage folle, rien que de penser au fait que je marchais sur une corde raide, au niveau financier. Pas un seul écart, pas une seule petite folie. Chaque dollar comptait. Et tout ça parce que j’ai suivi mon instinct. Bordel, j’aurais dû me douter que de suivre un inconnu habillé de noir et tatoué de partout, c’est peu recommandable.

Je continuais à scruter Amara du coin de l’œil, pendant que je rangeais mon sac pour la énième fois, et je remarquais son petit mouvement presque subtil. Son collier m’intrigua, alors que je remarquais la présence d’une bague à son doigt. Mon dieu! Elle doit avoir plus d’un secret, rien qu’en regardant la particularité des bijoux. Non, je n’avais aucun intérêt à lui poser plus de questions. Elle m’enverrait sûrement au diable, ce qui provoquerait une rage folle et qui me ferait regretter mes mots, plus tard. Je pris la voie plus sécuritaire, en faisant comme si ne rien n’était. Mon attention se dirigea plutôt vers les tous derniers mots qu’elle prononça. « Bah qu’il en laisse, des traces. Ce n’est pas pour autant que j’vais vouloir me mêler à vos histoires. » Je pris, cette fois, un ton de voix bien plus pessimiste. « Vous avez des tonnes de démons à détruire? Allez-y, amusez-vous! » Très mauvaise idée, je la provoquais certainement. « [b]Je me fiche pas mal de ce qui peut vous arriver. Comme j’l’ai déjà dis, j’ai pas de famille ici, pas de raison de me mêler à vos problèmes. La seule raison pourquoi j’suis encore là, c’est pour les gens qui me tiennent à cœur, ceux qui se trouvent à l’extérieur de cette place. Pour le reste, vous pouvez bien crevez.[ /b] » Je me surprenais une fois de plus. Moi, qui perdait ainsi le contrôle? Serait-ce vraiment le temps de me rendre à la salle d’entraînements et dépenser toute l’énergie emmagasinée?
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Mer 11 Avr - 17:17
You’re not in your place
Willow & Amara
Les Chasseurs d’Ombres vivaient dans l’ombre depuis toujours. Des millénaires. Depuis leur création. Et ils avaient toujours réussis à survivre, tout en conservant cet équilibre dans le monde sans que les Terrestres ne le remarquent. Ils avaient toujours fonctionné comme ça, ils avaient leur propre société, leur propre façon de vivre et de voir le monde. Ils avaient tous grandis comme ça, été élevés comme ça. C’était ce qu’il y avait de plus normal pour eux, et ils ne s’en plaignaient pas. Ouais, ils avaient pas toujours la vie facile, comparés aux Terrestres, c’était clair. Mais au moins, ils avaient une vie bien remplie, et ils contribuaient au bien-être du monde. Sans eux ce serait l’anarchie. Les démons se baladeraient dans les rues, et tueraient à tout va. L’espèce humaine n’existerait peut-être même plus. Sauf que ça c’était compliqué de le faire rentrer dans la tête de cette gamine, et Amara n’avait clairement pas envie de perdre son temps. Elle avait d’autres choses à faire. Des criminels à traquer. Des Créatures Obscures à sauver de la folie qu’avant engendré le meurtrier de son père.

Et on pouvait dire qu’elle ne supportait pas tellement de se faire insulter de voleuse. Qu’est-ce qu’elle croyait au juste ? Qu’ils étaient pas payés pour leurs services rendus ? Qu’ils avaient pas trouvés une solution depuis le temps ? Que c’était des débutants ? « Les Créatures Obscures nous payent pour notre boulot. L’Enclave a aussi un service comptabilité. » Et ils avaient aussi des informaticiens, des chefs de la sécurité, des cuisiniers… C’était pas des incapables. Ils devaient bien se débrouiller comme ils le pouvaient, et c’était clairement pas en cambriolant des magasins qu’ils arrivaient à avoir une technologie aussi avancée. La plupart des choses présentes dans l’Institut, c’était des Nephilims qui les avaient fabriqués, adapter à leur monde pour que ça leur soit utile. « Pour combattre les démons, un flingue ça suffit pas. Toutes nos runes nous sont utiles, à un moment ou à un autre de notre vie. Et ces runes qui sont si nombreuses peuvent te sauver la vie. » Rien que la rune de guérison avait permis à pas mal de Chasseur d’Ombres d’être encore en vie aujourd’hui. Si le père d’Amara avait réussi à attraper sa stèle, peut-être qu’il serait encore vivant à l’heure actuelle. Certes, leur boulot était dangereux, mais s’ils ne le faisaient pas, qui le ferait ? Personne. Personne n’avait assez de courage pour ça.

Et Amara avait assez perdue de temps avec ces bêtises. Heureusement elle était une femme, chose qui lui permettait de faire plusieurs choses en même temps, et elle s’était plantée devant l’écran de son ordinateur pour travailler, sans cesser de répondre à la jeune femme. « C’est pas comme si t’avais le choix. » Surtout pas avec le Cercle dans les parages. Ce n’était plus juste une question de volonté là, c’était littéralement une question de vie ou de mort. Elle voulait survivre ? Elle allait devoir apprendre. En tout cas, si la brune retrouvait son cadavre dans une ruelle sombre, elle pourrait dire qu’elle l’aurait prévenue. « T’as juste à contacter l’entreprise avec qui on est en contact. T’envoie la facture à la comptabilité. » Amara fronçait les sourcils. Les yeux fixés sur l’écran, elle analysait rapidement les caméras de surveillance de la ville à la recherche des Membres du Cercle. Et elle en avait potentiellement repérée un. Parfait. Ça lui permettrait de sortir de l’Institut pour prendre l’air et faire quelque chose d’utile, même si elle manquait cruellement de sommeil.

La brune avait alors noté l’adresse dans son téléphone avant de sortir sa stèle pour activer sa rune d’endurance qu’elle avait sur le ventre. Il allait bien falloir qu’elle dorme à un moment, mais pas maintenant. Trop de boulot. Pas de temps à perdre, et cette conversation lui donnait sérieusement mal au crâne. « En tout cas, tuer un démon est beaucoup plus divertissant que d’avoir une conversation avec toi. Va voir ta copine rouquine avant qu’elle y passe, elle aussi. » Amara était d’ailleurs étonnée de voir qu’elle était encore en vie celle-là. Ça n’allait certainement pas durer de toute manière. Son petit prétentieux de blond ne serait pas toujours là pour la protéger. Soit c’était lui qui allait y passer, soit c’était elle, et ça lui ferait bien des vacances. Un problème en moins.
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Ven 20 Avr - 5:56
You’re not in your place
Willow & Amara
Ne n’avoir croisé aucun chasseur d’ombre pendant que j’habitais dans un recoin perdu a beaucoup influencé mon refus de croire à l’existence du Monde Obscur, au départ. Vivre parmi les fermiers, c’est de ne pas avoir la tête dans les nuages. Pourquoi? Eh bien parce qu’on n’a pas nécessairement le temps, vu la longue liste de tâches à faire. Non seulement ça, mais en plus, … il n’y avait jamais quoi que ce soit d’étrange qui se produisait à Peekskill. J’vous jure, les journaux locaux ne servaient qu’à la publicité locale, ou à inviter les citoyens à participer aux activités communautaires. Alors me voir dans des situations où se faire attaquer par un démon devient une phrase tout à fait normale, du jour au lendemain, tout en ayant à adopter un nouveau mode vie … c’est sûr et certain que je vais râler. De savoir que les autres se fatiguent de m’entendre ne m’affectais aucunement. Ils n’avaient qu’à trouver une raison de me renvoyer d’ici, et j’en serais presque heureuse. Qui sait si je ne sortirais pas les feux d’artifices en apprenant une telle nouvelle. Ils cherchaient quelqu’un qui soit apte à faire trop de choses. Je n’avais pas le corps ni le mental d’un vaillant combattant. Mais je compensais avec ma nature de cochon, car jusqu’à maintenant, rien ni personne n’avait réussi à me faire changer d’avis. Je n’appartenais pas à leur monde, et ce, même si je ne connaissais encore presque rien de celui-ci. Être payés pour leurs services? Ah, mais dans ce cas, on ne pouvait pas les qualifier d’héros! Je me gardais cependant de dire tout haut ce que je pensais tout bas. « Plus j’me tiens loin de l’Enclave, mieux ce sera. Dès qu’il s’agit de traiter un groupe de personne différemment juste par leurs origines, tu sais, j’ai du mal. Donc je ne m’entendrais pas bien. Autant éviter tout de suite les problèmes et ne pas faire affaire avec leur service de comptabilité. » Ils pourraient avoir des postes primordiaux, je m’en fichais complètement. De ce que Raphael me raconta à propos de l’Enclave, c’était des énergumènes se croyant tout permis parce qu’ils sont à la tête des choses. Et s’il y a quelque chose que j’appris, au courant de mes cours d’Histoire, c’est que les individus agissant ainsi terminent toujours par se retrouver face au peuple, face au mécontentement, ce qui les incitent à étendre leur poing de fer. « J’aime pas les flingues, ils incitent à la violence. Puis de toute façon, je n’aurais pas besoin de ces runes en ne mettant pas ma vie en péril. Ergo, ne pas me mêler à vos embrouilles. Plus je me tiens tranquille, dans mon coin, le nez dans les bouquins, et mieux ce sera. » J’éviterais ainsi de me retrouver dans de sales draps trop souvent, déjà que la poisse me collait à la peau depuis ces dernières semaines.

Le regard de la brunette ne quitta pas une seule seconde son écran, ce qui me donnait presque envie de savoir ce qu’il se passait. Mais je me ravisais, entre autres parce que ça sentait déjà assez le roussi entre nous, et puis aussi parce que je m’étais promis de ne m’investir aucunement afin de ne pas pousser ma curiosité trop loin. Ça m’éviterait également de me tuer aux entraînements, à répéter un seul mouvement une bonne centaine de fois, revenir en mille morceaux dans ma chambre et recommencer le lendemain. Oui, ce Valentin était dangereux, vu la tension palpable et l’étincelle de rage qui pouvait se lire dans les yeux des gens. « Oh, crois-moi, on a toujours le choix. Et si, avant d’arriver dans cette sale ville, je ne connaissais aucunement vos emmerdes, alors c’est possible de continuer sur cette route. Je trouverais bien un moyen. Tout, sauf me retrouver à chasser des démons et à servir de gourde pour des dictateurs à la noix. » Aucun respect pour ce genre d’autorité presque ‘royale’. Ce n’est pas parce qu’ils se plaçaient sur un piédestal qu’ils étaient réellement le centre des décisions. Celles-ci venaient du peuple, pas des têtes portant la couronne. « Je m’informerais, question de te laisser avec une chaise neuve, avant de dégager de cet endroit insupportable. » Vivement que cette conversation mette fin, question que je ne brise pas un autre meuble. Non mais sérieusement, elle sait faire monter la rage de quelqu’un, cette brunette! Le pire, c’est qu’elle semble presque ne pas porter attention, ses yeux se fixant plus attentivement sur l’écran, avant de prendre son téléphone, de pianoter dessus. Puis, je l’observais alors qu’elle activait une rune. Elle allait probablement sortir, ce qui voulait dire que j’aurais enfin la paix pour le restant de la journée. En tout cas, cette discussion m’aura appris une chose; si je n’aime pas l’ambiance de merde qui règne ici, eh bien autant faire mes valises et repartir au dortoir. Bon, c’est vrai, j’abandonnerais Clary, ce qui serait très peu gentil de ma part. Mais à la différence de ma très chère amie, j’érigeais un énorme mur entre moi et les autres chasseurs d’ombres. Faire la conversation? Ça ressemblerait certainement à celle-ci. De la haine et des reproches. Les points positifs? Ah, parce qu’ils existaient vraiment? Je ne les vois pas, en tout cas. « Ne t’en fais pas, c’est réciproque. J’crois que j’vais y penser à deux fois, avant de sortir de ma chambre pour discuter avec qui que ce soit. » Je me dirige vers la porte d’un pas décidé. « Elle y passera pas. Tu verras, elle surprendra tout le monde. Clary, c’t’une battante. » Je n’ajoutais rien à cela, puis lui tourna le dos, prête à me foutre dans mon lit et d’y dormir, question d’oublier ma rage et ainsi ne pas avoir à me foutre dans la salle d’entraînements. « En espérant ne plus jamais te revoir. » Lui dis-je comme derniers mots. La seule touche de sincérité depuis les dernières minutes de cet échange.
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(#) Sujet: Re: You're not in you're place ❄︎ Willow ♦ Mar 24 Avr - 17:44
You’re not in your place
Willow & Amara
Amara avait à nouveau levée les yeux au ciel. Si elle n’appréciait pas forcément Willow, ce n’était pas à cause de ses origines, mais bien pour son incompétence, et son inconscience du monde et surtout du danger qui les entourait tous. Elle n’était pas du genre à juger les gens sur autre chose que ça, de toute façon. Et leur compétence aussi, elle doit bien l’avouer. Même si les compétences étaient quelque chose qui pouvait s’améliorer. La connerie par contre… C’était un peu plus compliqué que ça. Le sens des responsabilités aussi. La jolie brune le voyait bien avec sa petite sœur de quatorze ans, à qui elle essayait d’apprendre la dure vie d’un Chasseur d’Ombres. Visiblement, l’âge n’aidait pas à être plus raisonnable, et à réaliser les choses, ce qui ne l’enchantait guère, et lui rendait l’espoir que sa sœur sache se débrouiller toute seule encore plus lointain qu’il ne pouvait l’être à la base. Ça allait être compliqué, mais elle espérait tout de même que ce ne serait pas quelque chose d’impossible. En tout cas, la jeune femme ne comptait clairement pas se coltiner un deuxième boulet au quotidien, et c’était en grande partie pour cela qu’elle espérait que cette discussion allait rapidement se terminer, et qu’elle allait rapidement pouvoir retourner à ses activités beaucoup plus utiles, sans plus jamais avoir à parler à cette blonde. Et c’était aussi pour cela qu’elle ne faisait plus vraiment l’effort de répondre sur certains points.

Mais il y avait certains points où elle ne pouvait pas s’empêcher d’ouvrir sa bouche, elle doit bien l’avouer. Surtout quand elle voyait l’ignorance de cette fille quant au monde qui l’entourait. Elle pensait qu’en restant dans son coin, elle allait échapper à tout. C’est beau la naïveté. « Rien de ce que tu pourras faire ou ne pas faire empêchera un démon de te tomber dessus s’il en a envie. » Ou une Créature Obscure quelconque d’ailleurs, en fait. Le danger était partout, pour tout le monde, Chasseur d’Ombres comme Terrestre et comme pas mal d’autres personnes encore. Parfois, certains démons ne pouvaient même pas échapper à la colère d’autres démons, même si c’était quelque chose de plutôt rare. Mais ça arrivait. « Et pour info, on se sert pas d’armes à feu. C’est incompatible avec le pouvoir angélique. » Qui est bien sûr beaucoup trop puissant pour ne pas détruire ce genre d’armes à la première détonation. Et personne n’avait encore rien trouvé pour arranger ça. Ils se servaient seulement de temps en temps de quelques bombes à origine Terrestre qu’ils pouvaient allumer à l’aide d’une rune de chaleur, mais c’était tout. La plupart du temps, c’était des épées, poignards et autres armes anciennes fabriquées par les Sœurs de Fer. « Soit tu chasses les démons soit c’est eux qui te chassent. » Et c’était bien la vérité. Après si elle voulait se retrouver à fuir toute sa vie au lieu d’assumer qui elle était… C’était son problème, en fait. Amara s’en fichait, elle avait beaucoup mieux à faire. Comme par exemple arrêter un Membre du Cercle, c’était pas très mal comme programme ça.

Au moins, cette conversation était en train de toucher à sa fin alors qu’Amara transférait tout sur son téléphone et activait l’une de ses runes pour se préparer à sortir. Elle n’avait plus qu’à passer à l’armurerie pour récupérer quelques armes, et elle pourrait enfin se défouler un peu sur le terrain. Voir ramener un prisonnier supplémentaire, si elle arrivait à ne pas le tuer. « C’est ça. » Elle n’avait qu’à peine écouter ce que la blonde lui avait dit. De toute façon, c’était que des conneries. La fille de Valentin, une battante ? Et puis quoi encore ? Si elle en avait véritablement été une, son père aurait été arrêté beaucoup plus tôt, et il serait même certainement déjà mort de ses mains. Elle n’avait rien fait d’autre que leur attirer des problèmes, et peut-être même qu’elle était du côté de l’ennemi, et qu’elle avait réussi à berner tout le monde, même son idiot de petit ami qui était soit disant le meilleur d’entre eux. Visiblement, il suffisait de lui foutre une paire de seins sous le nez pour qu’il ne soit plus aussi compétant. Enfin, là n’était pas la question, un petit tour à l’Armurerie, et Amara était enfin dehors, à courir dans les rues de New York à la recherche de ce Membre du Cercle à abattre.


FIN
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You're not in you're place ❄︎ Willow
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