(#) Sujet: An ounce of humanity. ☾ Lunarn ♦ Mar 3 Avr - 16:39
An ounce of humanity.
Kannarn & Ludwig
« -There's something about the way that you always see the pretty view, overlook the blooded mess, always lookin' effortless. And still you, still you want me, I got no innocence, faith ain't no privilege. I am a deck of cards, vice or a game of hearts and still you, still you want me »
« - Norma, viens ici ! J’peux savoir ce qu’il t’a pris de faire de la purée ? J’ai horreur des patates. T’voulais pas que j’mange avoue salope ! »
Et les cris brutaux résonnent encore et encore, faisant trembler légèrement les murs de la petite maison allemande mais, pas seulement eux mais, aussi ton petit corps d’enfant recouvert d’une misérable couverture. Tu fermes fortement les paupières comme si ça allait suffire pour échapper au cauchemar que tu vis depuis ta naissance, encore une fois ton père n’est pas content et il le fait savoir. Du moins ce que tu en conclus au boucan infernal que tu entends au premier étage, tu peux même entendre les supplications de ta tendre mère et distinguer le bruit de ses coups se résumant à des gifles ou bien lorsque la haine est trop forte des coups-de-poing. Tu as presque une dizaine d’années maintenant, la peur aux tripes tu n’as jamais tenté de lui porter secourt. Du moins jusqu’à aujourd’hui. Ça te brise bien trop le cœur d’assister au calvaire de cette femme qui a une place particulière dans ton cœur et pour une fois tu sens en toi le courage nécessaire de t’interposer. Suicidaire va. Qu’importe tu jettes un regard à ta fratrie aussi terrorisé que toi avant de sortir de ton lit pour partir d’un pas rapide vers le lieu qui a accueillit un véritable démon qui pourtant fût un temps un shadowhunter. Ils essayent de t’empêcher les petites têtes blondes, de peur que son courroux se déchaîne sur toi mais, tu t’en fiche. Attrapant le premier objet sur ton chemin c’est-à-dire une lampe de chevet, tu te retrouves derrière eux, ta douce mama au sol tentant de se protéger de ses bras tendus de son agresseur. Tu le vois uniquement de dos mais, tu sais que son visage est déformé par la rage et sans réfléchir tu t’élances vers eux, le bras déjà prêt à attaquer.
« - Ariel, non !Crie-t-elle avec désespoir puis pousse un cri strident lorsque le bruit du verre retentit avant de continuer,Angus, arrête, je t’en prie ! Laisse-le !»
Ça voix si près te semble à la fois si lointaine, tu ignores pourquoi mais, la scène ne se passe pas exactement comme dans tes souvenirs. Au lieu d’avoir poussé ton paternel sur le côté après ton coup et avoir réconforté ta génitrice avant de subir pour la première fois un assaut de violence de l’homme violent, tout s’accélère. Il est directement sur toi, une main serrant ta fine gorge et l’autre assaillant ton visage de cou, tu n’arrives plus à respirer, tu suffoques. Du coin de ton œil à moitié fermé et mouillé de tes larmes, tu la vois, tendre Norma utilisant toutes ses maigres forces pour t’aider. Mais c’est trop tard. Tu peux le sentir, ça t’effraye et tu viens même à prier toutes les divinités existantes. Soudainement c’est la fin, tes bras qui tenter de défaire la prise de ton agresseur devient plus moelleux, plus lourd, ils tombent dans un bruit silenci..
DRING DRING.
Sursautant violemment agresser par la dure sonnerie de ton réveil, tu te redresses brusquement laissant les draps blanc immaculé glisser sur ton corps suant à grosses gouttes. Ton souffle est erratique, douloureux, profond, angoissé. Tu reprends ta respiration après de longues minutes de lutte alors que tu te rallonges sur le dos, une main venant essuyer la transpiration collante sur ton front et rabattre tes cheveux mouillés à cause d’elle en arrière. Inspire, expire. De nouveau tu fermes les yeux douloureusement, l’âme en peine et le cœur en miettes. Toujours le même rêve enfin, terreur nocturne, récolte de ton enfance boiteuse et terrain de jeu d’un spectre dont tu vois encore que trop bien les traits de son visage au-dessus du tien. Angus Rosenwald. Ton unique pire cauchemar qui encore aujourd’hui te terroriser malgré toi. Tu connais que trop bien la suite de ce songe qui n’en était pas réellement un, dans tes souvenirs ce moment de courage de ta part fût le commencement de ton propre enfer personnel. Jugeant que tu étais à présent son ennemi numéro un, persuadé que tu voulais prendre sa place de « chef » de famille, ton géniteur ne perdit pas de temps pour faire de toi son défouloir. Tu ne comptais même plus les marques décorant ta peau de porcelaine, combien de fois tu te présentais devant tes instituteurs l’œil eu beurre noir ou bien que tu agisses à ton tour avec une violence sans nom. Jusqu’au jour où un professeur bienveillant décida qu’il était bon pour toi de prévenir les services sociaux. New day, new beginning.
20H18, dans ta vieille chevrolet bel air 1957.
Coupant le moteur bruyant de ta voiture après avoir retiré cette fichue veste dans laquelle tu mourrais de chaud, tu jettes un œil à la belle maison devant toi. Ravalant un renifleur amer cachant l’envie naissant en toi, t’aurais aimer avoir une baraque comme ça, vivre et grandir dedans sans connaître la crasse ainsi que la misère. Mais la vie est injuste, tu le sais que trop bien. Sortant sans attendre d’avantage, tu verrouilles méthodiquement ton bien avant de t’avancer vers le porche de l’habitation. Profitant que l’une des fenêtres reflète ton reflet, tu t’inspectes minutieusement. Quelle idée tu avais encore eu mon ange, revêtir ce costume idiot se composant d’un pantalon noir cintré à pince, une chemise blanche subtilement ouverte, des bretelles noires pour rappeler l’époque et d’un nœud que tu n’avais pas su faire correctement pendant à ton cou. Et ce chapeau à la con qui ne t’allais pas à ton humble avis, sans parler de ses chaussures faussement chicos qui te faisais déjà mal. Tout ça parce que tu voulais échapper à la nuit désagréable qui hanter encore tes souvenirs lorsque tu avais la tête au calme mais, également parce que tu es incapable de résister à la débauche. Aux soirées bien trop alcoolisées, à la drogue facile passant de main en main et aux courbes délicieusement osé quelque peu couverte pour l’occasion. Une fête déguisée, enfantin, dont tu n’avais pas réellement envie d’aller mais, où ton acolyte de toujours t’avais convaincue par son euphorie ordinaire. Kannarn. Une jolie terrestre possédant deux orbes saphir qui aurait pu te retourner les tripes et au charme naturel digne d’une sirène. Pour qui tu aurais jadis terriblement craqué mais, qui aujourd’hui te pousser à la considérer comme un homme. Une autre fois, dans une autre vie. Du moins devant elle mais, au fond, on sait toi comme moi qu’au final la petite tu l’apprécies. Mais qu’importe, la bougresse n’avait daigné à te donner l’adresse du lieu de l’amusement, pourquoi ? Tu ne sais pas. De ce fait tu avais dû aller la chercher, comme un putain de prince sur son cheval blanc. Ça te débecter et tu allais sûrement la faire payer pour ça. Rah les femmes. Ton inspection terminée tu ne perds pas plus de temps pour lever le bras pour frapper à la porte de bois peint d’une couleur claire, tu revêtis ton plus beau sourire charmeur et adopte même la position avec attendant sagement que la belle t’ouvre. Néanmoins c’est sur un regard froid et acéré que tu tombes, sur celui d’un père un brin trop protecteur mais, qui suffit pour te faire redresser en moins de deux secondes. Cachant la gêne atroce que tu ressens à cet instant, t'emploie les plus belle et respectueuse paroles de politesse pour le saluer puis l’informer que tu viens chercher sa fille. Tu ne rates pas le regard réprobateur qu’il te lance, sûrement à cause de tes tatouages apparents et difficile à cacher même pour toi. Gloups.
Une fois à l’intérieur tu restes droit comme un piquet, lançant des petits sourire polis à l’homme les bras croisés sur son torse en face de toi, les iris toujours braquées sur ta personne, il prononce fortement le prénom de son enfant n’ôtant pas d’annoncer ta présence à contre cœur, constatation palpable. Quelques instants plus tard la belle descends de son étage, les yeux légèrement écarquillés par sa prestance et son costume lui allant divinement bien, tu reprends ton air quelque peu dur avant de lui lancer une pique sur sa fausse laideur. Basique pour un homme qui ne sait pas faire de compliment et encore moins aux femmes. Saluant la demoiselle de votre high five habituel ainsi que débile dont tu avais pris goût au fil du temps et serrant la main à son paternel tu quittes rapidement le lieu. Soufflant à l’extérieur plus décontracter tu te diriges vers ta voiture, prenant place au siège conducteur tu attends que la femme ne connaissant rien de ta véritable nature ainsi que de ta vie prenne place pour prendre la parole.
« - Ton père est adorable, vraiment. Déclares-tu soudainement en grimaçant franchement avant de ricaner légèrement, Enfin, tu m’diras j’suis pas le gendre idéal non plus, j’suis sûr qu’il a frôler l’infarctus secrètement… Du coup Madame est enfin décidé à me donner l’adresse après qu’elle m’est forcé honteusement à venir la chercher ? »
Un regard noir balancé à l’égard de la belle, tu rallumes le contact faisant gronder fièrement le moteur inoubliable même pour le voisinage. Allumant la radio pas vraiment à la pointe de la mode, c’est lorsque tu tombes sur l’une des musiques les plus connues de ce monde que tu commences à t’exciter tout seul, tournant soudainement la tête vers la brune le regard complice. Se déhanchant et chantonnant au rythme des guitares de la chanson d’ACDC : Highway the hell. Qui tombe véritablement à pique pour le coup, tu encourages vivement la terrestre de te suivre dans ton délire.
(#) Sujet: Re: An ounce of humanity. ☾ Lunarn ♦ Ven 13 Avr - 4:18
▲▼ An ounce of humanityBonnie and Clyde. Des héros révoltés d’une époque tourmentée. Des amants terribles de l’Amérique violente des années trente. Un couple iconique dont tout le monde se souvient, par les histoires racontées sur eux, leurs adaptations en livre, en film et les rappels cités dans les journaux pour un simple exemple ou tout simplement parce qu’un journaliste avait choisi d’en parler pour que la population se souvienne du couple criminel de Bonnie Parker et de Clyde Barrow, morts le 23 mai 1934 alors qu’ils s’apprêtaient à braquer une banque. Ils n’ont jamais été enterrés ensembles comme ils l’auraient souhaité.
Dès que Kannarn avait su pour cette soirée déguisée, elle avait tout de suite pensée à Bonnie and Clyde. Obligé. Il fallait qu’elle s’y rende en tant que Bonnie. Toute la semaine dernière, elle avait hésiter entre lequel de ses potes elle allait inviter, et puis, elle pensait à son ami Ludwig qu’elle avait finalement choisi d’invité. Les autres, elle les voyait plus souvent, alors autant en profiter pour passer du temps avec ce dernier qu’elle verrait sans aucun doute en Clyde.
Le jour J, la jeune femme avait enfilée un vieux bonnet des années 30 qu’elle avait trouvée dans les vieilles affaires gardées de sa grand-mère qui gardait certaines affaires de ses ascendants. Elle avait enfilé une longue robe à manche longue et de simple talons assorties aux couleurs de sa tenue. Noir et légèrement argenté au niveau de sa poitrine et ses avants bras comme le gris de la tenue de Bonnie Parker. Une proche l’avait confectionné pour l’occasion, Kannarn ayant insistée pour l’avoir rapidement et pouvoir se mettre dans la peau du personnage. Elle s’était même tournée dans tous les sens devant son miroir tout en imitant son personnage.
Depuis l’étage elle avait entendu toquer, mais n’était pas descendu en sachant que ses parents allaient certainement ouvrir et rien ne lui disait que c’était forcément lui. Elle finalisait son maquillage avant d’entendre son père l’appeler. Un sourire amusé se dessinait sur son visage alors qu’elle imaginait déjà le regard réprobateur de son père à l’égard de son ami qui devait sans aucun doute se sentir mal à l’aise en sachant que son paternel n’aimait pas les tatouages. Quant à sa mère, elle restait à l’étage, passant le fer à repasser sur les vêtements tout juste sortis du sèche-linge.
La jeune Galliomova descendait des escaliers, son sourire s’agrandissant en apercevant Ludwig près de l’entrée avec son père qui semblait vouer une obsession sur les tatouages. Kannarn s’accrochait naturellement au bras de son Clyde tout en sentant la tension qu’il avait sous le regard de monsieur Galliomova et elle pouvait comprendre comment il devait se sentir devant cette figure patriarchie. Et elle, elle suivait son ami jusqu’à la belle chevrolet bel air 1957 dans laquelle elle prit place sur le siège passager.
- Il est toujours comme ça avec les garçons qui me cherchent à la maison, répondit-elle avant de sortir son portable pour y vérifier l’adresse. Pour commencer on doit se rendre à Manhattan et c’est au Provocateur. Ils ont réservé pour l’occasion !