Le dix-neuf août mille-neuf-cent-quatre-vint-dix-huit, à Alicante, vint au monde des jumeaux aux yeux bleues comme leur mère et aux cheveux châtains tout comme leur père. Leur peau laiteuse laissait deviner à quelle famille ils appartenaient : les Morgenthaler. Le premier pleurait plus que le second qui semblait bien plus calme que son frère, ils faisaient comprendre à leur parent qu’il était pratiquement impossible de les séparer au risque que ces derniers poussent une crise à en briser les pauvres tympans de leur entourage tant qu’ils n’étaient pas côte-à-côte. Vous n’allez peut-être pas y croire, mais le petit pleurnichard n’était personne d’autre que ce « petit con » de Thomas, alors que le plus calme était l’ « adorable » Holden. Quand leur parent partait en mission, ils étaient chouchoutés par leur grand frère de dix ans de plus qu’eux, Vincent Morgenthaler, un blond aux yeux bleus, il tenait surtout de leur mère. Un an après la naissance des jumeaux vint au monde une petite sœur, suivie d’une autre petite sœur deux ans plus tard. Et enfin, un petit frère huit ans après la dernière fille.

En grandissant, les jumeaux découvraient leurs propres caractères complètement à l’opposé de l’autre, les rendant si différents à l’intérieur et si identique à l’extérieur. Leur différence les gardait cependant toujours aussi proche que lorsqu’ils n’étaient que des petits nourrissons. Il n’y en avait jamais l’un sans l’autre, car lorsqu’on croisait l’un des jumeaux, l’autre n’était jamais loin. Thomas montrait toujours ses mauvais côtés aux autres, laissant ses bons côtés ressortir uniquement pour les personnes dont il était assez proche pour pouvoir relâcher la pression et être totalement lui-même, bien que ses mauvais côtés fissent réellement parties de sa personnalité. Peu de personnes l’appréciaient, il se disait toujours que peu importait ce que les autres pensaient sur lui du moment que son jumeau restait auprès de lui. Il n’avait pas beaucoup d’amis sur qui compter, les perdant facilement à cause de son caractère : sûrement parce qu’ils n’étaient pas de vrais amis. Quant à Holden, beaucoup l’appréciait pour sa merveilleuse personnalité, qu’il s’agissait de ses qualités ou de ses défauts, ce garçon restait quelqu’un d’adorable même avec un jumeau détestable qui lui tournait autour. Lui, il ne s’en fichait pas mal de ce que pouvaient penser les autres concernant son frère, du moment qu’il l’avait à ses côtés et qu’il le connaissait mieux que quiconque, rien d’autre n’était plus important. Holden était celui qui arrivait toujours à se faire de vrais amis à long terme, aidant parfois son frère à s’intégrer dans un groupe d’ami.

Chez les Morgenthaler, la famille était tout ce qu’il y avait de plus précieux. Si quelqu’un faisait du mal à l’un d’eux, c’était toute la famille qui ripostait. Mais personne n’avait pu faire quoique ce soit pour Vincent Morgenthaler, puisque ce dernier était mort en même temps que le grand démon qu’il avait réussi à tuer. Ils lui avaient tous dit que c’était une mission suicide de le combattre seul, ils avaient tous eut raison, et malheureusement, il n’avait pas écouté. Vincent était mort avant la naissance de leur petit frère qu’il aurait tellement aimé découvrir, rencontré et voir grandir. Mais cela n’arriva jamais ! Quand le tout dernier avait eu cinq ans, les jumeaux l’avaient emmené avec eux chez les frères silencieux afin de rendre visite à la tombe de leur grand-frère où ils firent les présentations entre la tombe de Vincent et leur petit-frère. C’était sans aucun doute ce qu’aurait souhaité l’aîné de la famille Morgenthaler : rencontrer le dernier de la famille.

Un soir, alors qu’ils chassaient de faibles démons, Holden avait perdu connaissance alors que Thomas avait achevé leur mission. Son frère n’avait ni été mordu, ni quoique ce soit d’autre en rapport avec le poison des démons. Il se disait qu’il n’y avait rien à craindre, et pourtant, lorsqu’il revint à Alicante en portant Holden sur son dos pour l’emmener chez un docteur, ce dernier lui révéla plus tard que son frère était mourant. Qu’il n’en avait plus pour très longtemps. Thomas s’était indigné, criant que ce n’était pas possible, qu’un néphilim ne pouvait pas finir comme ça. Seulement, la dégénérescence dans le cerveau de son jumeau tuait ce dernier à petit feu. L’adolescent ne se voyait pas vivre sans son double. Il était inenvisageable pour lui de le perdre.

Thomas avait cherché un moyen de sauver son frère jusqu’à ce qu’il fasse la rencontre de Ragnor Fell à qui il avait rapidement demandé de l’aide. Ils avaient tous les deux choisis à une solution jusqu’à être tombés sur la plus torchée de toutes mais aussi l’unique moyen de garder Holden en vie : déplacer l’âme de son jumeau dans son corps pour cohabiter ensemble afin que son frère puisse rester en vie. Et ce fut ce qu’il se passa. Ragnor avait déplacé l’âme d’Holden dans le corps de Thomas, qui lui, était prêt à tout pour garder la seule personne, en plus de sa famille, qui comptait pour lui et qui le connaissait mieux que quiconque. Pour rien au monde il ne voudrait s’en séparer, et Ragnor les avait prévenus : si l’âme d’Holden sort de ce corps, s’il ne revient pas dans un temps imparti, ce dernier mourra comme il était prévu avant qu’ils ne partagent le même corps. Thomas espérait profondément que cela n’arrivera jamais.

Lors de leurs dix-huit ans, les garçons, ainsi partageant le même corps, firent allégeance, chacun leur tour, à l’Enclave. Une promesse importante pour leur famille, mais aussi pour être des acteurs responsables de la paix dans le monde obscure. Parfois, les gens pouvaient avoir l’adorable Holden en face d’eux jusqu’à ce que l’abominable Thomas se réveille et prenne la place sans prévenir pour littéralement agresser la personne qui discutait avec son frère pour prévenir que désormais, c’était lui. D’autres fois, c’était Thomas qui s’était fourré dans un gros pétrin quand Holden se réveillait pour recevoir le coup à la place de son frère. Au début, ils ne contrôlaient pas vraiment cela, puis ils ont commencé à réussir à s’organiser tous les deux, bien que ce n’était pas encore tout à fait parfait !

Puis ils débarquèrent à l’institut de New-York, s’installant et prenant très rapidement leurs marques tous les deux. Evidemment, la majorité préférait la présence d’Holden plutôt que celle de l’insupportable Thomas, comme d’habitude.

Je tiens à dire que j'ai adoré lire ta fiche, ça m'a bien fait rire
J'aime beaucoup ta façon d'écrire, c'est vraiment agréable à lire, et bien sûr, je te valide!
Encore bienvenue parmi nous, et amuse toi bien avec tes deux loulous


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