Aveuglement - Magnus&Arthur
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Aveuglement - Magnus&Arthur
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(#) Sujet: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Ven 29 Sep - 18:54
Lorsque nous sommes immortel, le temps a une autre signification. Surtout lorsque les centenaires passent, que les aventures s'enchaînent. Pour moi, il n'était pas inhabituel que les années me glissent sur la peau, jusqu'à ce que des décennies s'écoulent sans que je revoie une personne chère à mon coeur. Le temps n'a qu'une moindre emprise sur les sentiments, les attachements, et lorsqu'on se revoit, c'est comme si tout s'était mis sur pause la veille. Cela arrive surtout, avouons-le, lorsque l'autre personne est immortelle aussi. Vampire, sorcier... Avec un mortel, le temps gagne en urgence. C'était plus difficile, car les mortels me semblaient parfois filer entre mes doigts, un peu comme Alexander. Je voulais profiter du présent avec lui, le choyer, le protéger, car je savais que dans peu de temps, pour moi, il ne serait plus là et moi, probablement serai-je toujours Magnus Bane, sorcier.

Mais entre immortels... L'exemple le plus parlant était certainement Arthur Carron, ce canon français que j'avais rencontré durant la Révolution Française et surtout connu par la suite, durant mes nombreux voyages. C'avait été un excellent compagnon, et même si je n'avais pu profiter de ses faveurs, il n'en restait pas moins un doux ami avec lequel partager des virées à l'étranger restait un plaisir inégalé. Et aujourd'hui, je toquais à sa porte, sans vraiment l'avoir prévu, juste pour avoir un peu de ses nouvelles. Certes, j'aimais la nouvelle technologie, ce siècle était purement une merveille, mais rien ne valait, selon moi, une vraie visite en face à face. Probablement Catarina m'avait-elle donné l'exemple en venant me voir d'elle même... Arthur, combien de temps ne l'avais-je pas vu ? Quelques années ? Je ne parvenais même pas à m'en rendre compte.

Et si je ne parvenais pas à m'en rendre compte, c'était parce que j'étais en état de choc face aux yeux sans vie qui me faisaient face. C'étaient les yeux aveugles d'Arthur qui, la dernière fois que je l'avais vu, était parfaitement capable de me voir. Les sorciers, généralement, profitaient de leurs pouvoirs pour améliorer ce qui n'était pas... parfait chez eux. Je me souviens par exemple d'un sorcier né sourd. A peine avait-il pris conscience de ses pouvoirs, qu'il avait travaillé dur pour arranger le problème. A présent, il avait une oreille absolue. Mais là, en face de moi, j'avais un sorcier qui visiblement, était devenu aveugle.

Je ne pouvais penser qu'à une chose : comment un sorcier pouvait survivre des siècles avec un sens en moins ? Si nous ne devenions pas fou à subir les outrages du temps, c'était bien parce que nous parvenions à accepter les plaisirs de tous les sens, du toucher, du goût, de l'ouïe, de la vue. Cela nous permettait d'assister à la naissance et à la mort d'hommes, de femmes, de civilisations sans trop broncher. Parce que nous avions au moins ça pour nous sauver.

Bon, le voir avec ces yeux atypiques, ça avait eu le mérite de me faire taire quelques instants. Mais voilà, c'était terminé, maintenant j'allais agir, car un ami dans le besoin, on ne l'abandonnait pas.

"Arthur, par toutes les boules à facettes, qu'est-ce qu'il est arrivé à tes magnifiques yeux ?!"

Je n'étais pas un expert en magie curative, c'était surtout la spécialité de Catarina, mais je posai tout de même mes mains sur son visage, pour l'approcher du mien, afin d'observer ces yeux, savoir ce qu'il s'était passé, voir si je ressentais de la magie sortir de ces orbites. Je ne comprenais pas grand chose, j'étais certainement un peu trop paniqué pour parvenir réellement à réfléchir, mais je n'aimais vraiment pas voir Arthur aussi mal, je savais qu'il avait traversé des choses difficile et mon coeur ne pouvait supporter de voir de la souffrance en lui.

"Raconte moi ce qu'il s'est passé, je dois pouvoir faire quelque chose ! Ou appeler Catarina, elle est toujours aussi douée en magie curative, elle te rendrait la vue en moins de deux, tu le sais bien... Pourquoi tu ne m'as pas contacté ?"
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Arthur Carron
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(#) Sujet: Re: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Sam 30 Sep - 2:04
La vue. Quel sens formidable, n'est-ce pas ? Oui, on ne sait la chance qu'on a de voir, simplement lorsqu'on devient aveugle. Cela peut sembler d'une banalité affligeante de dire ce genre de choses, mais c'est malheureusement la stricte vérité. Ceci dit, en dix ans, j'ai eu le temps de m'y habituer. Je marche avec une canne bien sûr, mais je peux aisément passer pour un gentleman un peu original, je n'ai pas de chien, j'essaye d'être le plus discret possible. N'y voyez pas là une coquetterie de ma part, c'est simplement que je ne veux pas prendre de risque, j'ai peut-être des ennemis que j'ignore et ces gens pourraient profiter de mon infirmité, je ne veux pas leur donner ce plaisir. Ainsi, après être devenu aveugle, je ne me suis pas tout de suite battu pour surmonter cette épreuve, oh non, ce fut un travail long et difficile, mais je ne pouvais décemment pas rester pleurer sur mon sort. J'ai donc appris la magie défensive en développant mon odorat, mon toucher, mon ouïe...en bref, tous les autres sens qui me restaient. Cela m'a pris environ quatre ans avant d'être prêt pour affronter le "monde" de nouveau.

Là, j'étais dans un appartement que je m'étais dégotté en arrivant ici. Tout est beaucoup plus facile quand vous avez de l'argent. Bref, j'étais donc chez moi et je lisais, j'ai des livres de magie en braille. Je les avais fait transcrire par une connaissance rencontré au cours d'un de mes nombreux voyages. Je reçu de la visite. D'ordinaire, je mets mes lunettes de soleil ou alors des lentilles quelconque, mais là j'avais oublié, j'étais tellement concentré par ce que je lisais que j'étais allé ouvrir la porte.

- Oui ? C'est pourquoi ?

Je fronçais les sourcils. Je sentais bien qu'il y avait quelqu'un devant moi, mais cette personne ne me parlait pas. Ce n'était pas une présence hostile, je ne ressentais pas d'agressivité. Et puis, ce parfum, il me rappelait quelqu'un, cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas senti, on dirait...Je ne sais plus. Alors que j'allais commencer à perdre patience, la personne devant moi se mit à parler. Un sourire attendrit se dessina sur mes lèvres. Cette voix, j'étais si heureux de l'entendre.

- Magnus...mon ami, comme je suis content.

C'est vrai que je ne lui avais jamais dit ce qu'il m'était arrivé. J'avais connu Magnus pendant la Révolution française, il fut celui qui me mit en garde. Si je l'avais écouté, ma femme et mes enfants auraient sans doute vécu plus longtemps. Je l'ai recroisé ensuite pendant mes voyages puis j'ai cheminé quelques temps avec lui. Magnus est un ami précieux. Je le laissais me toucher le visage. Un petit sourire triste prit place sur mes lèvres tandis qu'il me posait toutes ces questions.

- C'est une longue histoire Magnus et malheureusement, il n'y a rien que Catarina ou toi puissiez faire. Je vais tout te raconter, mais entre, ne reste pas sur le palier.


Je m'écartais donc pour laisser mon ami entrer et lorsque ce fut fait, je refermais la porte puis me plaçais devant Magnus.

- Avant que nous commencions à parler de ce qui m'est arrivé...j'aimerais bien te "regarder" si tu es d'accord. Je me souviens de ton visage bien sûr, mais j'aimerais l'imprimer complètement dans ma mémoire.

Joignant le geste à la parole, je posais délicatement mes mains sur son visage et commençait à le parcourir, souriant en reconnaissant mon ami. Bien sûr qu'il n'avait pas changé, en tant que sorciers, nous ne vieillissons pas.

- Tu m'as manqué Magnus.

J'enlevais ensuite mes mains.

- Est-ce que tu veux boire quelque chose ?
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(#) Sujet: Re: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Sam 30 Sep - 3:37
J'avais le coeur proprement brisé, coincé quelque part entre ma gorge et mes talons. Dix ans s'étaient écoulés, et je revenais pour le voir dans un tel état ! Au final, ce n'était peut être pas si bien que ça d'avoir ce droit tacite de rester de longues années sans se voir... Je n'acceptais pas ce drame, je devais y faire quelque chose. J'étais à deux doigts de téléphoner à Catarina, je savais qu'elle serait capable de quitter son hôpital sur le champs si je le lui demandai. D'autant qu'il ne semblait pas... Je ne savais pas trop comment le décrire, il me semblait éteint. Je l'avais connu à de sombres périodes, certes, mais le voir si peu vivant, c'était vraiment surprenant, choquant même.

Et le coup de grâce fut lorsqu'il déclara que personne ne pouvait rien y faire. Ni Catarina ni moi. Au moins, il voulait bien tout me raconter... C'était déjà ça, n'est-ce pas ? Alors, à son invitation je rentrai, n'osant pas vraiment m'éloigner, comme s'il était une poupée de porcelaine prête à se briser. J'étais pratiquement entré dans le fameux mode que certains appelaient le "Tonton Mag", le Magnus protecteur prêt à sortir ses griffes pour défendre ceux qui lui étaient chers.

A peine fus-je entré qu'il demanda à me regarder. Avec ses mains. Pris d'une sorte de tétanie, je me laissai totalement faire à ses gestes délicats. C'était à la fois très doux mais à la fois horrible d'avoir ces doigts qui parcouraient mon visage. C'était comme un rappel de ce qu'étaient devenu ces yeux, ces globes sans vie. Je le laissai faire, après tout j'avais confiance en lui. Je fermai juste les yeux, histoire qu'il ne les blesse pas. Et lorsqu'il me déclara que je lui avais manqué, ce fut la voix un peu enrouée que je lui répondis :

"Et toi donc, mon ami... Je regrette tellement de ne pas être venu auparavant, j'aurais peut-être... Au moins pu être là pour toi."


Et lorsqu'il proposa de m'offrir à boire, je murmurai quelque chose comme "ce que tu as de plus fort". J'étais choqué et ce n'était pas peu dire. Qu'est-ce qui pouvait bien être aussi définitif comme handicap pareil chez un sorcier ? Qu'est-ce qui pouvait faire en sorte qu'il avait perdu à ce point tout espoir ? Au delà même du besoin de lui venir en aide, c'était aussi une curiosité professionnelle. Je n'avais jamais rien vu du genre qui soit aussi définitif qu'il le laissait entendre. Tout pouvait être inversé, avec la bonne puissance magique. Même quitte à engager plusieurs sorciers en même temps pour combiner leurs capacités, même quitte à faire monter les enchères, à payer une fortune, Je ne pouvais croire que des organes aussi importants puissent être aussi... Définitivement éteints.

Avec de si beaux yeux, qui avaient déjà vu de si belles choses...

Je m'installai alors sur son canapé, de façon suffisamment bruyante pour qu'il sache où j'étais. Je l'observai me servir. Il ne se débrouillait pas trop mal, mais dans ses gestes je voyais qu'ils n'avaient plus cette assurance d'autrefois, cette même assurance qui me paraissait normale aujourd'hui. Cela me fit me rendre compte que si j'avais déjà vécu des aventures parfois difficile, jamais je n'avais réellement été privé d'un sens, jamais.

Alors, une fois qu'il me donna un verre de... De je ne savais pas quoi, je ne me concentrai même pas dessus, je finis par le regarder, un peu silencieusement. Je ne savais pas comment agir, si je devais lui redemander, si je devais le laisser parler...

Je préférai la seconde solution, buvant de mon verre, goûtant alors ce qu'il m'avait servi, sans même vraiment m'en rendre compte. Quelque chose me disait que j'allais en avoir besoin... De cette brûlure d'alcool dans l’œsophage.
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Arthur Carron
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(#) Sujet: Re: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Sam 30 Sep - 18:54
Il y a des personnes, des rencontres que vous faites qui marquent plus que d'autres. Il y a des gens qui comptent énormément pour vous. Magnus Bane était de ceux-là. Il était...est, un ami très cher, un ancien amant, le premier homme que j'ai aimé. Oui, Magnus et moi avons eu une relation. Elle s'est terminée en douceur et nous sommes restés très attaché l'un à l'autre, très...protecteurs. J'imagine aisément que ma situation actuelle doit le blesser. Le fait que je ne lui ai rien dit doit également l'affecter. Et pourtant, lorsque c'est arrivé, j'en mourais d'envie, oui, j'aurais tellement voulu appeler Magnus, ou Chris, mais je ne le pouvais pas. J'étais dans un tel état à l'époque, personne ne m'aurait reconnu et je n'aurais pas voulu les blesser d'une quelconque manière par mes paroles.

J'avais invité Magnus à entrer et une fois que ce fut fait, je lui avais touché le visage. Je l'avais toujours trouvé tellement magnifique, il se dégageait une telle douceur dans ses traits, une telle bonté. N'allez cependant pas essayer de le mettre en colère, vous risqueriez de ne pas aimer. Après tout, si on l'appelle le Grand Sorcier de Brooklyn, c'est qu'il y a une raison. Un sourire tendre se dessina sur mes lèvres et ma main se fit plus caressante sur sa joue, comme un remerciement.

- Oh je le sais...je sais que tu aurais été là pour moi, mais j'étais...j'étais dans un tel état que personne ne m'aurait reconnu, je ne voulais pas que tu me vois avec ce visage, je rejetais tout en bloc, il m'a fallu beaucoup de temps pour accepter ce qui m'était arrivé et j'avais vraiment besoin de passer cette épreuve tout seul.

Ce que j'avais de plus fort ? Humm...considérant que je ne buvais pas beaucoup d'alcool, voir pas du tout, je n'avais que du martini qui pourrait être considéré comme un alcool fort. J'acquiesçais donc en hochant la tête puis je fis le service. Mes gestes n'étaient plus aussi sûr qu'avant, mais j'avais tout de même fait des progrès. Je servais donc mon ami.

- Voilà ce que j'ai de plus fort. Du martini blanc. Bon bien sûr cela ne vaut pas tes cocktails, enfin de ce que j'ai entendu dire, mais c'est tout ce que j'ai, tu sais bien que je n'ai jamais vraiment aimé l'alcool.


Ayant entendu où il s'était assis, je m'installais à ses côtés. Je me frottais l'arrière de la nuque, signe de nervosité chez moi, ce que je m'apprêtais à raconter, personne ne l'avait jamais entendu. Je m'enfonçais dans le canapé puis, les yeux dans le vide, j'entamais mon récit.

- La dernière fois que nous nous sommes vu toi et moi cela doit faire environ treize ans. L'année suivante, j'ai fait la connaissance d'une jeune femme, elle était vraiment charmante, belle, douce, en bref la femme idéale. Je lui ai fait la cour, tu sais comme j'aime prendre mon temps, je ne suis pas quelqu'un qui collectionne les aventures, dans ma vie je n'ai eu que ma femme et toi, mais cette fille me rappelait tellement ma femme, c'en était presque douloureux. Après un an et demi à la séduire, elle céda à mes avances et consentit à ce que nous formions un couple. J'étais vraiment très heureux, seulement...Il y a une chose que je ne savais pas, elle était également l'objet des attentions d'un démon et lorsque ce démon eut connaissance des sentiments que j'avais pour celle qu'il convoitait, il décida que s'il ne pouvait l'avoir, moi non plus. Un jour que je devais faire une invocation pour un client, ce démon prit la place de celui que j'appelais. Je n'ai jamais su son nom...aujourd'hui encore je l'ignore complètement. Il ne mit pas longtemps à agir. Sous mes yeux, sans que je ne puisse faire le moindre geste pour l'en empêcher, il tua ma compagne. Il décida que ce n'était pas assez et me prit ma vue. Il fit également en sorte qu'aucune potion, aucun sort ne puisse me rendre la vue. Il m'a condamné à l'obscurité éternelle Magnus. Peu importe combien tu pourrais recruter de sorciers, peu importe la combinaison de vos puissances respectives, je ne recouvrerais jamais la vue.

Je me tus enfin. C'était vraiment douloureux pour moi d'en parler et cela me rappela pourquoi je m'étais tus tout ce temps. Une larme roula sur ma joue, je l'essuyais prestement et esquissais un petit sourire.

- Pardonne-moi de ne pas t'en avoir parlé avant...mais je n'y arrivais tout simplement pas.
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(#) Sujet: Re: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Dim 1 Oct - 14:19
Ces derniers temps, j'avais l'impression que les personnes que j'aimais ne faisaient pas appel à moi lorsqu'elles en avaient besoin, tandis que de parfaits inconnus n'hésitaient pas à payer très cher mes services pour que je les aide. Je ne savais pas réellement comment prendre cette constatation. Je savais qu'il était parfois difficile pour certaines personnes de demander de l'aide, moi le premier. J'étais un véritable cachottier, j'avais besoin de garder des choses secrètes, comme l'existence de ma petite soeur... Mais se rendre compte qu'on était mis de côté était toujours un peu blessant. Même si, encore une fois, je comprenais parfaitement la position de mon cher Arthur.

Et au moins j'avais un peu de martini en main. C'était délicieux et, surtout, ça réchauffait le froid glacial de l'inquiétude. Je savais que je ne devais pas m'attendre à grand chose de sa part non plus, n'étant pas vraiment de ceux qui buvaient beaucoup - dommage, car la France offrait tant de magnifiques breuvages... Mais ce que je voulais, c'était l'écouter parler. Même ses gestes de nervosité trahissaient que ça devait être une expérience horrible, et je m'attendais au pire. Parce que j'étais la preuve vivante que les démons pouvaient être particulièrement... Démoniaques.

Et je ne fus pas déçu par la suite. Les démons supérieurs aimaient bien trop les humaines, à se demander s'ils n'étaient pas tout simplement trop frustrés par les démones elles-mêmes. Par tous les temps, ils avaient trompé des femmes, les violant pour ensuite les abandonner sans à avoir à payer pour leurs crimes, laissant sur leur passage des hybrides tels que Arthur et moi, des sorciers nés dans la peur et la haine. Ils se fichaient bien de détruire des vies, parfois même cela les amusaient. Et l'histoire d'Arthur, aussi difficile à entendre qu'elle soit, elle était malheureusement... Classique. En plus de cela, pour que cette malédiction soit aussi définitive, cela devait être un démon particulièrement puissant.

Je n'étais pas le Grand Sorcier de Brooklyn pour rien, j'étais très talentueux et je devais le reconnaître. Cependant, même moi je connaissais mes limites. Et là... Sans informations, sans possibilité de savoir qui il était, il m'était impossible d'agir. J'aimerais le venger, en espérant que cette malédiction disparaîtrait avec son responsable. Ce désir, non ce besoin, de rendre justice à mon ami faisaient presque convulser mes mains. Mais si ce n'était pas impossible, c'était par contre bien trop difficile. La plupart du temps, il fallait une véritable expédition pour aller s'attaquer à un démon supérieur, et les pertes pouvaient être nombreuses.

De plus... Je ne pouvais m'empêcher de penser à une chose. Du moins, une personne.

Asmodée.

Mon géniteur, cette face de linge repassé. C'était son genre de faire des choses pareilles. Mais je devais me raisonner, en me disant que c'était finalement le genre de beaucoup d'entre eux. Il fallait que j'arrête de me sentir persécuté, parce que je n'étais certainement pas le seul de ses enfants. Même si je devais être l'un des rares à savoir qui était mon paternel. Car les sorciers ignorent souvent qui est leur côté démon... Seul le hasard m'avait permis de mettre la main sur lui.

Mais je devais me re-concentrer sur Arthur, revenir sur son histoire, et sur ses excuses de ne pas m'avoir appelé avant. J'étais réellement passé par toutes les couleurs, bougeant les mains comme je le faisais habituellement pour montrer mon choc. Du Grand Magnus. Et si j'avais envie de nouveau de lui dire que j'étais triste qu'il ne l'ait pas fait, je réfléchis tout de même avant. Je devais me souvenir de la réaction d'Alexander lorsque j'avais été jusqu'à pratiquement le traiter de drogué. Là, je sentais qu'Arthur m'en parlait parce que j'avais découvert le pot aux roses, et qu'il ne pouvait pas faire autrement. Il ne cherchait pas de solution, il avait déjà tenté, et puis c'était de toute façon impossible. Alors, je passai mon bras doucement autour de ses épaules, pour le consoler, murmurant quelques mots :

"Ce n'est pas grave, mon chou. Ce n'est pas grave. Je suis désolé de ne pas avoir pu venir avant. Peu importait ton état, j'aurais juste voulu être là. Mais cette fois-ci, je ne bouge pas."

Certes, mon plan de vouloir partir en voyage avec Arthur, tombait à l'eau. Mais nous avions là d'autres priorités, qui s'appelaient "réconforter son ami", et aussi "boire un autre coup de Martini pour faire passer ça". Et je commençai aussi à me dire que j'avais beaucoup, beaucoup de personnes en difficulté en ce moment. Je n'avais probablement jamais croisé autant de personnes dans la merde que ces derniers jours...

Et puis, je devais aussi me retenir de lui dire qu'il ne fallait jamais, jamais trop s'attacher aux terrestres. Ils étaient déjà d'une fragilité et d'une mortalité affolante pour nous, j'avais presque envie de lui dire... Concentre toi sur une autre sorcière. Quelqu'un qui saurait se défendre. Et vivre un peu plus longtemps.

"Mais au delà de... Tes yeux... Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour t'aider ? N'importe quoi."
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Arthur Carron
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(#) Sujet: Re: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Sam 14 Oct - 13:11
Je n'aurais jamais imaginé me confier à quelqu'un à propos de ce qui m'était arrivé, à propos des causes de ma cécité. Bon, cette personne étant Magnus, cela devenait un peu logique en y réfléchissant. Je sais bien que je n'aurais pas dû le tenir à l'écart, ce n'était pas que je n'avais pas confiance en lui, non pas du tout, c'était en moi que je n'avais pas confiance, il y a dix ans j'étais loin d'être aussi calme et posé qu'aujourd'hui, il y a dix ans j'en voulais à la terre entière, à commencer par moi. Sans compter que je me pensais maudit, pourquoi toutes mes relations devaient elles se terminer et la plupart du temps dans le drame ? Il n'y a que celle que j'ai eu avec Magnus qui s'est bien terminée. Aurions-nous pu rester ensemble lui et moi ? Honnêtement, je n'en sais rien. J'aime Magnus, profondément, si je devais le perdre, je ne m'en remettrais jamais, mais je n'en suis pas amoureux...tout du moins, je n'en suis plus amoureux. Ainsi, qu'il soit à présent au courant de toute l'histoire ne me dérange pas du tout, bien au contraire, mais il est vrai que j'aurais pu le lui dire avant et ne pas attendre qu'il le découvre de lui-même. Ce qui me fait penser qu'il faudrait que j'en parle à Chris également, après tout, il est mon Maître Yoda, comme j'aime à l'appeler, c'est lui qui m'a tout appris, je lui dois bien ça, je sens que je vais encore ressentir de la peine et de la déception quand je lui aurais parlé. Enfin pour le moment, inutile de penser à Chris, Magnus était avec moi, je me concentrais donc sur lui. Je sentais bien la nervosité chez lui et puis même si je ne pouvais le voir, je savais comment il pourrait réagir. Tandis que ses mains s'agitaient, j'en saisi une doucement et y posais un baiser pour tenter de le calmer un peu, pour lui montrer que depuis le temps, j'ai appris à me faire à mon état, de toute façon, je n'ai pas vraiment le choix.

Son bras autour de mes épaules me réconforta et je terminais le geste en le serrant doucement dans mes bras, lui donnant une étreinte qui avait pour but de nous apaiser l'un l'autre. Je souris à ses paroles et ce fut le français qui arriva dans ma bouche tandis que je lui répondais.

- Tu ne pouvais pas le savoir Magnus, j'ai encore une fois fait ma mauvaise tête...il y a certaines choses qui ne changeront pas. Je suis vraiment content que tu sois près de moi.

Ensuite Magnus me demanda s'il pouvait faire quelque chose pour moi. Cela ne m'étonnait pas le moins du monde de sa part. J'avais en effet besoin de l'aide de quelqu'un pour un sujet en particulier et personne mieux que Magnus ne pourrait m'aider.

- En fait, puisque tu me le demandes, j'aurais en effet un service à te demander. Tu vois l'appartement dans lequel nous nous trouvons actuellement, c'est le mien, je viens à peine d'arriver en ville que j'ai déjà trouvé un toit au-dessus de ma tête, par contre, je ne sais pas du tout s'il est bien décoré et même si je ne vois rien, j'aimerais bien vivre dans un environnement qui soit...enfin qui me corresponde. Du coup, j'aimerai beaucoup que tu sois mon designer...si cela ne t'ennuies pas. Oh je sais tu vas me dire que j'aurais pu engager quelqu'un dont c'est le métier, mais je connais tes goûts en matière de décoration et je sais que tu as un goût très sûr. Alors ? Tu es d'accord, tu veux bien m'aider ?

Même si je ne pouvais le voir, je tournais mon visage vers lui lorsque je lui parlais. J'esquissais un petit sourire amusé.

- Si tu veux tu auras même le droit à un deuxième verre de Martini.

J'enchaînais ensuite avec une question très importante à mes yeux.

- Et toi alors, dis-moi, quelles nouvelles ?

Cela faisait tellement longtemps qu'on ne s'était vus, il fallait qu'il me dise tout ce qu'il s'était passé pour lui récemment, je voulais tout savoir.
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(#) Sujet: Re: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Sam 21 Oct - 19:37
J'étais heureux qu'il me demande cette aide-là. En réalité, j'aurais accepté de lui rendre n'importe quelle faveur, il était mon Arthur, mon ami, et je ne comptais pas le laisser tomber. J'avais l'impression d'avoir déjà raté beaucoup de choses, comme avec Ragnor, que je n'avais pas pu sauver alors qu'il avait besoin de moi... J'aurais aimé être là, le sauver des mains de cet immonde Valentin, que j'aurais aimé tuer de mes propres mains. Mais refaire la décoration d'un ami qui ne pouvait pas voir, ça c'était dans mes cordes. Vous avez vu mon appartement ? Il était déjà parfait, et je n'avais fait appel à personne pour cela. Il fallait que je fasse quelque chose de beau, et en même temps de parfaitement fonctionnel... Il devait se repérer au son ! Alors je devais faire un parquet qui changeait de bruit selon la pièce ! Ca allait être parfaitement musical, et très joli, j'en étais certain, je savais même à qui demander, c'était un loup garou qui faisait du travail d'orfèvre... Un ébéniste comme on en trouvait plus aujourd'hui. Il vivait au Japon mais ce n'était clairement pas un problème, je pouvais le faire venir, il aime tant Brooklyn.

"Bien entendu que je veux bien ! Voyons, je suis qui ? Magnus Bane ! Tu auras une pure merveille, ça, ne t'en fais pas ! Et tu seras parfaitement bien. Je prends tout en main."


Je m'étais déjà levé, lorsqu'il ajouta que si je le voulais j'avais même droit à un deuxième verre de Martini. Je me rendis compte par la même occasion qu'effectivement je l'avais terminé... Pendant une seconde, je crus qu'il l'avait deviné, mais je devais me rendre à l'évidence qu'il s'agissait d'une pure coincidence, disons une sorte de motivation pour avoir accepté de lui rendre ce service. Il embraya ensuite sur une autre question, une qui me posa une petite colle. Il voulait des nouvelles... Pas seulement de moi je supposais. Il devait certainement avoir besoin de savoir ce qu'il avait raté à l'extérieur, tandis qu'il était ici à se remettre de ce qu'il lui était arrivé. Et il était arrivé pas mal de choses.

Je ne voulais pas lui annoncer pour Ragnor Fell, sa mort, les actes horribles de Valentin. Il était en dehors de tout cela, j'ignorais s'il avait d'autres contacts que moi et... J'avoue j'étais un peu lâche sur ce coup là. Je voulais le voir sourire, et la meilleure chose pour cela était e lui parler de mon Pretty Boy. Il allait forcément aimer notre histoire, c'était aussi un romantique, mon Arthur, un incorrigible romantique. J'espérais ne pas créer trop de raisonnance avec ses souffrances mais je devais tenter.

"J'ai rencontré quelqu'un Arthur. Alexander. C'est un beau jeune homme, et il me plait beaucoup... Peut être pas autant que je lui plais, mais c'est un beau défi."


Je pris sa main afin qu'il sente du bout des doigts le sourire que j'avais sur le visage, en parlant de lui. Je me souvenais avoir fait cela avec certaines personnes aveugles croisées tout au long de ma vie. Que c'était un peu leur façon de voir... J'évitais de préciser le petit côté négatif de notre affaire, à savoir qu'il avait légèrement mal pris mes dernières paroles malheureuses. J'étais un peu gêné, enfin... Ca ne servait à rien de le cacher, mais j'en avais déjà parlé avec Catarina et... Je ne voulais pas ressasser tout ça, pas tant que je n'avais pas réglé le souci.

"Et à part cela... Je dois dire que les derniers évènements ne sont pas particulièrement propices pour une vie tranquille sous les tropiques, si tu vois ce que je veux dire."


Je parlais principalement des gros problèmes posés par ce Valentin, cet homme qui avait tout d'un démon et qui menaçait toutes les créatures obscures.
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Arthur Carron
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(#) Sujet: Re: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Lun 30 Oct - 19:55
Magnus et la décoration c'était...une grande histoire d'amour. J'ai moi-même pu me rendre compte du goût et surtout du talent qui est sien. Nous avons vécu une relation intime tous les deux et c'est une histoire que je chéri tendrement, j'en ai d'excellents souvenirs, malgré quelques accrochages, mais quel couple n'en a pas. Quoi qu'il en soit, nous avions partagé une petite maison à Buenos Aires et elle était magnifique. Il s'était chargé de la décoration bien sûr et si la maison était un peu vieille, il avait réussi à lui insuffler une seconde jeunesse. J'eus un petit rire à sa réponse, mais j'étais vraiment heureux qu'il accepte.

- Mais c'est vrai, où avais-je la tête ? J'oubliais presque que j'avais devant moi le Grand Sorcier de Brooklyn qui fait aussi décorateur d'intérieur à ses heures perdues.

Un petit sourire taquin se dessina sur mes lèvres. J'étais si heureux de retrouver Magnus que je ne pouvais m'empêcher de le taquiner, comme je le faisais avant. Un sourire tendre se dessina sur mes lèvres.

- Tu as carte blanche Magnus, tu sais bien que j'ai pleine et entière confiance en toi. Si je peux juste poser une petite demande, j'aimerais quelque chose comme ce que tu avais fait dans notre petite maison de Buenos Aires, tu te souviens ? C'était vraiment magnifique.

Une intense émotion se saisit de moi à l'évocation de cette maison, des souvenirs affluaient dans ma tête. Oh ce n'était pas de la tristesse que je ressentais, non, bien au contraire. C'était une douce nostalgie tandis que je repensais à cette période de ma vie où enfin, j'avais réussi à trouver un peu de stabilité. Cette période où enfin, j'étais de nouveau heureux. Magnus s'était levé depuis un moment, il bougeait beaucoup, cela n'avait pas changé. J'avais proposé un autre verre à Magnus, il ne m'avait pas répondu, mais je pris cette absence de réponse pour un oui. Après tout c'est connu, "qui ne dit rien consent". Je m'étais donc levé à mon tour pour aller chercher une nouvelle bouteille, la précédente ne contenait plus beaucoup de liquide et le verre que j'avais servi à Magnus l'avait vidé complètement. Tout en faisant cela, j'avais demandé à Magnus des nouvelles, je voulais avant tout savoir comment ça allait pour lui, savoir si il était heureux.

Je posais son deuxième verre sur la table lorsqu'il me dit qu'il avait rencontré quelqu'un, je cessais donc tout mouvement, me redressant pour me tourner face à lui, un petit sourire sincère sur mes lèvres. Je le laissais me prendre la main pour que je puisse constater le sourire sur son visage. Je souris un peu plus en réponse.

- C'est vrai ? Oh Magnus je suis tellement heureux pour toi. Tu ne mérites que le bonheur mon ami. Ne t'en fais pas, je suis certain qu'il finira par se rendre compte de l'être exceptionnel que tu es et qu'il est très chanceux de t'avoir auprès de lui, j'en suis persuadé.

Je déposais un baiser sur le front de Magnus et allais me chercher un verre de jus d'ananas, c'est bien beau de parler, mais cela donne soif.

- Oh tu sais, je ne suis pas arrivé ici depuis très longtemps, alors malheureusement, je n'ai pas une idée très précise de ce qu'il peut se passer ici, mais j'imagine bien que nous ne sommes pas en temps de paix. Les gens chuchotent, j'entends des choses, je suis aveugle, mais mon ouïe est beaucoup plus développée qu'avant. J'espère seulement que tu ne te mets pas en danger inutilement.

J'avalais une gorgée de ma boisson puis je reposais le verre devant moi.

- Tu sais ce que j'ai fait avant de venir ici ? Je suis retourné en France et je suis allé là où j'ai perdu ma femme et mes enfants pendant la Révolution puisque je n'ai pu leur donner un enterrement décent et que même si je l'avais fait, leurs tombes auraient été profanées, c'était de la folie à cette époque. Bref, je suis allé là-bas et j'ai dit à ma femme que je lui pardonnais. Je lui pardonnais sa tromperie, je lui pardonnais le fait que mes fils n'étaient pas les miens. Tu sais le plus drôle, c'est que je ne sais même pas pourquoi j'ai fait cela, j'ai agi impulsivement, comme toujours.
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(#) Sujet: Re: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Mer 8 Nov - 23:03
Retrouver les taquineries d'Arthur ça c'était un plaisir qui ne se tarissait jamais. L'entendre me taquiner sur mes talents de décorateur d'intérieur avait quelque chose de nostalgique, après tout, comme il se plaisait à me le rappeler, nous avions vécu ensemble, à Buenos Aires, sur mon continent préféré, dans un pays que j'aimais beaucoup. Je me souvenais de la magie qui bouillonnait dans notre chez-nous, de chaque objet que j'avais disposé à un tel endroit. Je me souvenais aussi de ces moments où, la nuit, je voyais Arthur ne pas y voir quoi que ce soit, et que mes yeux de sorcier me permettait de le surprendre.

C'était la douce époque où on se suffisait à nous même, où chaque amitié se travaillait en face à face ou par des mots couchés sur le papier, pas forcément un écran lumineux où un simple clic attire des pixels comme des mouches. Non, c'était cette douce époque où on pouvait encore voir les étoiles dans le ciel, et que la nuit, sans la lune ou une bougie, il était impossible de s'y retrouver. Je me souvenais des persiennes de bois de nos portes, qui laissaient appercevoir la forêt qui n'était pas loin, j'aimais les péruviens qui venaient à ma porte vendre leurs légumes et leurs viandes, j'aimais leur façon qu'ils avaient d'être timides avec moi. Après tout, il était rare de voir des asiatiques au Pérou, à cette époque... Du moins, des asiatiques riches qui ne tentaient pas de les arnaquer. Car les chinois, par exemple, faisaient de l'arnaque un sport national à l'époque.

Quelle douce époque, cette période avec Arthur.

Mais chaque bonne chose avait une fin, nous avons fini par nous séparer, mais cela n'avait en rien entamé notre amitié, au final.

"Je me souviens de tout dans les moindres détails. Je crois même que j'ai encore quelques meubles de l'époque dans un de mes garages... Je pourrais peut être les dépoussiérer enfin et t'en ramener ? Je ne me résous pas à les jeter ou à les vendre. Je serai ravi qu'ils retrouvent au moins l'un de nous !"

J'appréciais me souvenir du passé, mais je n'aimais pas non plus sombrer dans la nostalgie pure et dure, cela faisait souffrir pour pas grand chose au final. Et ça me manquait un peu, ces instants doux et calmes avec Arthur, la jeunesse d'aujourd'hui aimait bien trop lorsque c'était instantané, ils voulaient tout avoir de suite, ou alors ne savaient pas ce qu'ils voulaient. C'était d'une tristesse rare... Ou alors étais-je un vieux réac, et ça m'allait parfaitement.

Après avoir consenti silencieusement pour un nouveau verre, je continuai à regarder la maison d'Arthur, afin d'imaginer la nouvelle place de chacun de ces meubles, qui finalement portaient tous un souvenir particulier. Comme par exemple, notre canapé, il était typiquement péruvien, fabriqué par un artisan local. Je me souvenais lorsque nous l'avions essayé avant de l'acheter. Je l'avais regardé, lui disant "Il paraît très vilain ainsi, mais je ne sais pas... Il semble plus beau avec toi dessus. Devrais-je t'attacher dessus ?". Et j'avais fini par le faire. Plus tard, lorsque nous étions seul, évidemment... J'étais certain qu'on pouvait encore voir les marques de ce souvenir sur le bois. Je souriais encore, lorsque je pris mon verre, pour ensuite apprendre à Arthur que j'avais rencontré un nouvel homme, Alexander. Il était heureux pour moi, et mon coeur se serra dans ma poitrine, c'était une chose de l'avoir rencontré, j'étais heureux de parler de lui, mais j'avais cette sensation que ça ne durerait pas.

Cependant, je ne voulais pas spécialement en parler à Arthur, je voulais qu'il n'aie en tête que tu positif pour l'instant. J'aurai bien tout le temps de lui en parler après, plus tard, lorsque j'en serai certain. Sa joie faisait plaisir à voir, je n'allais pas le couper dans son élan, après tout ! Et il fallait avouer que j'aimais bien quand il me complimentait ainsi, c'était excellent pour l'ego. Et les baisers sur le front...

Est-ce que j'allais arrêter de penser à cette fichue maison de Buenos Aires ? Il aimait bien trop faire ça, quand j'étais sur mon fauteuil crapaud à écrire dans mon carnet de sorcier. Il se mettait derrière moi, penchait ma tête en arrière et me faisait un baiser, qui signifiait presque ne m'oublie pas, j'existe encore tu sais... Et lorsqu'il revint ensuite, il répondit à mes paroles, qui faisaient allusion à notre climat orageux - et je parlais pas de la météo, évidemment. Mais il n'était pas au courant, peut être, de la mort de Ragnor... Il avait été assassiné par Valentin. Est-ce que je devais lui dire ? Je fis une petite grimace. C'était important, après tout, il faisait partie des nôtres. Bon... Plus tard, alors. Un tout petit peu plus tard. Ce n'était qu'un pieux mensonge par omission après tout.

"Promis, pas de mise en danger inutile !"

Je pensai tout de même à mon contrat avec ce Chasseur d'Ombre, qui me faisait remuer toute la merde de l'Enclave, pour retrouver son père et son parabatai... Mais ce n'était pas inutile, après tout, ça me rapportait des richesses en plus et, pour ne rien gâcher, peut être un moyen de pression sur l'Enclave. Et puis, j'étais un sorcier déjà bien vieux. Si je devais mourir, au moins j'aurai vécu une vie bien remplie. Sans regret.

Puis, il me raconta ce qu'il avait fait avant de venir, partir en France. Cela me rappela notre rencontre, qui remontait à sa jeunesse, à la Révolution Française. Et retourner à cet endroit... Il n'avait pas le choix à l'époque, mon pauvre Arthur. Il avait pu vivre le pire, et pourtant n'en ressortir que meilleur. Et c'était triste, car l'ex épouse d'Arthur l'avait trompé, et mis au monde tous ces enfants en les déclarant comme les siens. Alors même qu'un sorcier ne pourra jamais avoir d'enfants autre que par adoption. C'était une souffrance que nous traînions toute notre vie, un regret que je traînais en tout cas comme un boulet pour ma part. Et apprendre qu'il avait pu lui pardonner après toutes ces années...

Je dûs m'asseoir. Je pouvais comprendre son besoin de lui pardonner. Après tout, elle était désormais décédée, et lui vivrait encore longtemps. Il n'avait plus à souffrir pour ces douleurs du passé... Et il était bien connu dans la religion catholique que le pardon n'était pas un pardon pour l'autre seulement, mais aussi pour soi-même. Un moyen de s'absoudre de la haine et du désir de vengeance.

"Parfois la vérité se trouve dans les actes les moins réfléchi. C'est admirable que tu lui pardonnes, et je pense que c'était aussi nécessaire pour le repos de ton âme. C'est une excellente chose. Au moins, peut-on voir un avantage ? Tu auras pu goûter aux plaisirs de la paternité durant un temps."

Je passai ma main dans ses cheveux, pour le consoler. Puis, je finis par prendre une décision, une toute simple, mais qui pourrait lui permettre de penser à autre chose. Je le pris par la main, pour le relever, et le lâchai ensuite. Je bougeai ensuite les mains afin de créer un portail, qui mènerait vers un de mes lieux de stockage, celui-ci se trouvant dans une zone industrielle de Miami. Et enfin, je le tirai pour passer de l'autre côté, et qu'enfin, nous nous retrouvions exclusivement face à nos anciens meubles. Je n'avais cessé d'y penser, et maintenant plus que jamais j'avais ce regret de les voir ici, perdus dans la poussière. Je déclenchai tout de même un petit vent d'un autre tour de main, afin de faire partir le plus gros de la saleté.

"Voici ce qu'il reste de notre maison de Buenos Aires."
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Arthur Carron
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(#) Sujet: Re: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Ven 10 Nov - 22:36
La vie en compagnie de Magnus m'avait semblé tellement facile. Pourtant, c'était loin d'être gagné, il lui en a fallu de la patience et aussi peut-être un peu de courage pour me supporter au départ. Oh, je ne suis pas invivable, pas du tout, mais être en couple avec un homme... C'était nouveau pour moi. Je vous rappelle tout de même que je viens d'une époque où être homosexuel était passible de la peine de mort. Pourtant, dès que j'ai rencontré Magnus, il m'a fasciné, il se dégageait de lui une telle aura, une telle assurance, que vous ne pouviez que lui faire confiance. Au début, c'était cela que je ressentais pour lui. De la confiance, du respect. Je ne le connaissais pas beaucoup, il était juste celui qui tentait de nous aider, nous les "nobles". Ensuite, ma femme et moi avons décidé de quitter le groupe avec nos enfants. Ce fut là ma première erreur. À cette époque, je ne me pensais pas invincible, mais je me disais que si quelqu'un devait veiller sur les miens, ce serait moi. Pourtant, il a essayé de m'avertir. Magnus devait savoir comment cela allait se terminer, mais je ne l'ai pas écouté. Je m'en suis mordu les doigts. Bien des années après, lorsque je cheminais avec Chris, il m'arrivait de penser à Magnus, j'aurais voulu savoir ce qu'il devenait, ce qu'il faisait, s'il avait survécu à la Révolution. Jusqu'à ce qu'un jour je tombe sur lui dans un café. À cette époque je venais de m'éloigner de Chris, nous avions convenu qu'il était temps pour moi d'apprendre à me débrouiller seul. Cela faisait environ un mois que je cheminais en solitaire et je m'en sortais à peu près bien. J'entrais dans un café et je l'entendis, ce rire à nul autre pareil, ce rire que je reconnaîtrais entre mille. Je m'étais tourné pour voir Magnus attablé en train de discuter. Il charmait son auditoire comme à l'ordinaire.

Nous avons commencé à sortir ensemble peu de temps après nos retrouvailles, et même si au début, j'avais un peu de mal, j'étais gêné, très vite les choses sont devenues "naturelles" entre nous. Je me sentais bien auprès de lui, alors lorsqu'il m'a demandé d'emménager avec lui à Buenos Aires, je n'ai pas été long avant d'accepter.  Je ne l'ai jamais regretté.  Je souris tendrement lorsque Magnus me dit qu'il se souvenait de chaque détail, et moi donc...Lorsqu'il m'annonça qu'il avait gardé quelques meubles et que, si je le voulais, je pouvais en avoir un peu. Ma bouche fit un "o" de surprise.

- C'est vrai ? Magnus tu....Oh oui, ce serait vraiment formidable. Je te comprends tu sais, si j'avais été celui qui les avait récupéré, je n'aurais pas pu m'en séparer non plus.

J'avais demandé à Magnus que mon domicile rappelle notre maison de Buenos Aires, mais si je pouvais avoir certains meubles qui étaient dans ladite maison, c'était encore mieux.  Mon ami me parla ensuite de l'histoire qu'il vivait actuellement avec un homme, Alexander, j'étais réellement content pour Magnus, il méritait vraiment d'être heureux. J'espérais sincèrement que cet Alexander mesurait la chance qu'il avait d'être avec Magnus.  Je l'avais embrassé sur le front comme j'aimais le faire lorsque nous étions ensemble. De manière générale, je ne suis pas avare en démonstration d'affection. Dire à quelqu'un que je l'aime était difficile pour moi, mais le lui montrer, le lui prouver par des actes était beaucoup plus aisé.

Magnus m'avait vaguement questionné sur la situation actuelle. Je lui avais répondu que je ne savais pas avec exactitude ce qu'il se passait, mais j'avais ajouté que j'espérais qu'il ne prenne pas de risques inutiles. Je ne supporterais pas qu'il lui arrive quelque chose. Je hochais la tête lorsqu'il m'assura ne rien faire d'insensé inutilement.

- Tant mieux. Tu sais que je ne me remettrais jamais de ta perte.

Oui, j'avais toujours joué franc jeu avec les gens.  J'avais confié à Magnus être allé en France pour "parler" à mon ex-femme, pour lui pardonner et il comprit ma démarche. Je fermais doucement les yeux lorsqu'il passa sa main dans mes cheveux. J'adorais lorsqu'il faisait cela.

- Tu as raison mon ami, grâce à ce pieux mensonge, j'ai pu avoir le bonheur d'être père, dommage toutefois que l'époque était loin d'être idéale, mais si tu veux mon avis, chaque période à ses conflits plus ou moins dévastateurs. L'être humain n'apprendra jamais de ses erreurs.

Puis, sans que je ne puisse dire quoi que ce soit, Magnus me releva et m'entraîna avec lui. J'avais confiance en lui alors je me laissais faire sans poser de question, jusqu'à ce que je fronce le nez, des odeurs me chatouillaient les narines, du vieux, du connu, du....bon sang, nos meubles. Il m'avait emmené là où il avait entreposé les meubles qu'il avait conservés.  Ma voix ne fut qu'un murmure.

- Oh...Magnus...


J'avançais doucement dans la pièce, une main en avant, jusqu'à ce que je rencontre un canapé. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres, sourire qui se transforma en petit rire lorsque je sentis un sillon dans le bois sous mes doigts.

- Ce canapé...grâce à toi...et à lui, je me suis découvert un côté quelque peu...pervers. Je me souviens ce que tu m'avais dit quand on se demandait si on allait l'acheter. Tu m'as dit  "Il paraît très vilain ainsi, mais je ne sais pas... Il semble plus beau avec toi dessus. Devrais-je t'attacher dessus ?".

Je mis à rire plus franchement à ce souvenir. Seigneur, j'en avais fait des choses quand j'étais avec lui.

- Naturellement tu as voulu vérifier tes dires et je me suis retrouvé attaché dessus de façon assez régulière.

Un sourire heureux et nostalgique fit son apparition. Je continuais mon exploration, racontant une anecdote à chaque fois que je reconnaissais un meuble. Une fois mon exploration terminée, je me dirigeais vers Magnus et le serrais dans mes bras.

- Merci Magnus, merci pour ce petit voyage temporel. Ce sera avec grand plaisir que j'accueillerais certains de ces meubles chez moi.
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(#) Sujet: Re: Aveuglement - Magnus&Arthur ♦ Sam 18 Nov - 23:06
Je me félicitai d'avoir pensé à aller rendre une visite à mon Arthur que je n'avais pas vu depuis si longtemps. Autant pour le soutenir que pour me remonter le moral. Je sentais que j'allais bientôt avoir à faire une nouvelle fête, une de celles que j'organisais pour me changer les idées, pour fêter un truc inutile mais qui était synonyme de fête, histoire de me noyer à nouveau dans les rires, la luxures, l'alcool et la musique, me noyer pour oublier que j'étais pris dans d'autres sables mouvants. Je sentais déjà vibrer mon téléphone au rythme des confirmations, mon appartement devoir s'agrandir un peu pour accueillir tout ce beau monde, et moi qui ira me cacher à un moment donné sur mon toit pour exhaler ce reste de mauvaises ondes et... Redevenir comme avant. Ce Magnus qui arrivait à créer une étincelle de vie dans ces yeux qui ne voyaient plus.

Après l'avoir consolé d'être allé faire comme un pèlerinage sur les traces de sa famille disparue, il déclara que chaque période avait ses conflits plus ou moins dévastateurs... S'il savait. Je sentais que les événements à venir, avec Valentin, l'Enclave qui merdait, ni plus ni moins, l'ordre établi que nous connaissions allait tout simplement partir en éclat, pour finir dans le chaos. Je n'avais pas peur du chaos, car il était nécessaire avant de pouvoir à nouveau mettre de l'ordre... Mais je craignais le reste du monde, qui prendrait le chaos pour un prétexte d'en rajouter. Je connaissais les esprits vivant sur cette Terre. Notamment ceux qui se terraient en Enfer... Je savais qu'ils aimaient particulièrement les périodes sanglantes.

Néanmoins, permettre à Arthur de revoir nos meubles et lui proposer de les reprendre chez lui, c'était l'une de mes meilleures idées. Je n'étais pas peu fière, même que je bombai un peu le torse en arrangeant ma veste. Il n'avait peut être plus la vue, mais il avait son esprit, ses souvenirs, et je comptais là dessus. Surtout qu'effectivement il avait réellement ses souvenirs, je ne pensais pas qu'il se souviendrai de ce léger détail, qui me fit rire avec lui. J'aimais beaucoup vérifier, et il fallait dire que ce n'était pas énormément de travail que de vérifier la beauté de ce canapé avec Arthur attaché dessus.

"Disons que j'avais besoin de me souvenir si ce canapé était toujours beau. Tu sais, moi, ma mémoire..."

C'était du fayotage, j'avais une mémoire affolante. Même des choses que je ne voulais pas retenir restaient là, dans un coin de mon cerveau, incapables de se désagréger avec les années. Et lorsque Arthur s'en alla, pour aller tâter les autres meubles, raconter d'autres anecdotes, il souligna celle de la table à manger, lorsque le chef du village d'à côté notre maison était venu manger à la maison. Il avait été surpris par notre façon toute occidentale de s'asseoir pour manger, même par nos vêtements, et au bout d'un moment il avait voulu faire de nous ses shamans. La magie n'était pas vue comme un acte démoniaque par tout le monde dans l’Amérique du sud de l'époque. Ils étaient même particulièrement attirés par mes traits asiatiques, ceux-ci étant encore un peu rares dans cette partie du monde, bien qu'ils aient déjà fait leur apparition plus au nord.

Après notre refus de participer à leurs rites qui pouvaient se montrer particulièrement sanglants - sans fondement de plus - il avait tapé du poing sur cette table, faisant sauter tous les objets dessus, pour ensuite s'en aller, enragé. J'avais dû effacer sa mémoire pour qu'il ne tienne pas ses promesses de représailles... Mais il fallait croire qu'il tenait absolument à ce que nous soyons ses shamans car... Il revint. J'avais l'impression de revivre plusieurs fois la même journée, et la table portait alors les traces de ces coups de poings.

A chaque fois, nous tentions une autre façon de refuser, mais aucune de le contentait. Et à chaque fois qu'il partait et que je lançais ce sort d'amnésie... Arthur et moi nous écroulions de rire. C'était purement incroyable, à un point que nous avions fini par prévoir chaque venue du chef pour finalement nous amuser un peu avec lui. J'avais poussé le vice jusqu'à faire un jour sortir de la fumée de ses oreilles tandis qu'il nous criait ses malédictions. C'était d'un cocasse... Mais nous avions fini par arrêter, de peur qu'il devienne fou avec tous ces sorts.

"Ah, je n'oublierai jamais ce chef."

Au moins, avec son sourire heureux et nostalgique, je sus que j'avais réussi à lui changer les idées, à faire revenir ce Arthur qui riait aux éclats tandis que notre ancien chef s'en allait, fumasse. Il était si heureux qu'il revint vers moi pour me prendre dans ses bras, mon cher Arthur. Je le serrai à mon tour, surtout lorsqu'il accepta de finalement prendre ces meubles chez lui. A ce moment là, je le lâchai, pris ses épaules, et parla d'un air particulièrement inspiré :

"Très bien, marché conclu ! Donne moi quelques jours, que je restaure un peu ces meubles, ils ont pris de l'âge un peu... Pas aussi bien que nous malheureusement. Puis, ce sera livraison express à la maison, par ton humble serviteur. Allez, je te dépose chez toi, je vais m'atteler à la tâche..."

D'un geste des mains ensemble, j'ouvris ce portail, qui donnait directement sur le salon d'Arthur. Je me promis de terminer assez rapidement sa décoration afin de le revoir. Il fallait absolument que je parvienne à faire une soirée où je réunis tous mes sorciers adorés, on se perdait bien trop de vue... Même si je n'étais pas certain qu'Arthur s'y rendrait.
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