one hell of a family reunion × feat. Diana
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one hell of a family reunion × feat. Diana
Willow C. Saunders
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(#) Sujet: one hell of a family reunion × feat. Diana ♦ Ven 13 Avr - 5:43
one hell of a family reunion@Diana Saunders & Willow SaundersLes examens, une étape importante qui prenait fin. Pour mes collègues de classe, cela signifiait que les vacances étaient à porter de la main. Dans mon cas, je perdais l’excuse parfaite pour m’échapper de l’Institut. Je devrais passer plus de temps à m’entraîner, à m’appliquer dans l’apprentissage des runes et de l’Histoire également. Il n’y aurait plus de travail important prenant le dessus sur mes nouvelles responsabilités d’apprentie-shadowhunter. Quelle poisse! Je me retrouverais à devenir folle, en me mettant à adopter leurs habitudes de vie. Et puis non seulement ça, mais en plus, il me faudrait trouver une raison valable pour ne pas passer du temps avec mes parents, à la ferme. Une promesse que je leur avais fait, avant de partir. Les vacances, à les aider et à prendre un peu d’air frais, loin du brouhaha de la ville. Je ne pouvais pas leur dire la vérité, cela les mettrait en danger, et puis bon, ils ne me croiraient pas. Il m’était également impossible de prétexter travailler, autrement, je perdrais leur maigre support financier qui m’avait aidé jusqu’à maintenant. Quoi dire, quoi faire ? Tant de ‘peut-être’ mais aucune solution. Mon esprit s’embrouillait et je paniquais à un tel point qu’on m’aurait cru folle.

Ce soir, cependant, je n’avais pas envie de céder à l’angoisse. Nous étions un groupe de jeunes étudiants, en train de bavarder après une longue période de stress, et nous voulions tous nous détendre un peu. Une des filles proposa un club quelconque, et ce fut sous un déferlage d’approbation que nous organisions une soirée au Sunshine’s. On se sépara en petits groupes, ce qui me donna la chance de pouvoir faire connaissance avec certains collègues. Je m’étonnais, en faisant un tour dans ma chambre de dortoir. J’y déposais mes choses avant de me préparer. Plus d’une heure passa avant que je ne franchisse de nouveau la porte. Je me mis ensuite en route vers le Bronx, une promenade pas très longue, mais très peu rassurante. En effet, dès que je me retrouvais seule, je ne pensais qu’au Monde Obscur, qu’à l’identité secrète d’individus par lesquels je passais en ce moment. Qui sait si l’un d’eux travaille pour le Cercle, ou est, en fait, une fée? Respire, ma vieille, respire. Il me fallait garder ne serait-ce qu’une once de rationalité, question de ne pas me mettre à suspecter tout le monde. Heureusement, cela ne me prit qu’une trentaine de minutes avant d’arriver devant les portes de la boîte de nuit. Le groupe de l’académie s’y trouvait déjà, et en m’approchant d’eux, j’en oubliais tout le reste.

Je n’en suis pas très fière, mais il est vrai, j’abuse beaucoup de l’alcool dès que l’ambiance semble joviale. Ah, et aussi quand je broie du noir. Et ce soir, c’était un mélange de ces deux sentiments. Ainsi, je me mis à boire sans vraiment m’arrêter, célébrant parfois la fin des examens ou alors le début des supplices. Combien avais-je consommé? Aucune idée. En fait, plus le temps passait, et plus je perdais la notion des heures, de l’endroit où on se trouvait et des gens avec qui je discutais. Parfois, je partais danser sur la piste, parfois, je me retrouvais dans les salles de bain, à dégurgiter plusieurs mojitos. Un véritable spectacle d’horreur pour mes proches, mais ils n’étaient pas là. Il n’y avait que des collègues, et la plupart d’entres eux avaient également bu plus que d’habitude. Pour la énième fois ce soir, je me levais du banc, en direction du DJ et de cette musique devenant beaucoup trop bruyante lorsque je percutais de plein fouet une jeune femme. « J’m’excuse. J’vous avais pas … » Je m’arrêtais dans ma phrase quand je vis le visage de l’étrangère. Instinctivement, ma main percuta sa joue de plein fouet avant que je ne me mette à parler bien trop fort. « Toi! Tu fous quoi à New York? » On sentait la rage … et aussi l’alcool. Un mélange dangereux.
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(#) Sujet: Re: one hell of a family reunion × feat. Diana ♦ Mar 17 Avr - 3:10
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J’étais arrivée de l’Europe il y a environ deux semaines.  Je m’y étais pris d’avance puisque mon nouvel emploi commençait maintenant tandis que ma maitrise seulement à l’automne. De toute manière, il ne commençait jamais à la session d’hiver. Si je n’avais pas eu mon emploi chez Vogue, je serais peut-être restée plus longtemps là-bas.

C’était donc en deux semaines seulement que j’avais emménagé et commencé à travailler. La fatigue du décalage horaire était largement passé et avait été remplacée par la fatigue du travail. J’étais arrivée en pleine planification de la revue spéciale d’été. Pas que je me plaignais, c’était après tout ma deuxième saison préférée. Rien ne pouvait détrôner l’automne avec ses délicieux cafés et ses potages à la citrouille. Je me mis automatiquement à penser à maman qui faisait les meilleurs potages que j’aie eu la chance de manger. Je secouai rapidement la tête et passai à autre chose avant que la nostalgie s’empare de moi.

Je continuai à taper vigoureusement pendant la réunion du travail. Vendredi après-midi, c’était criminel de ne pas être en congé de fin de semaine. Une de mes nouvelles amies me lança un coup d'oeil avant que son visage m’apparaisse sur le chat interne. Elle défendait mon pauvre clavier qui ne m’avait rien fait. Je lui répondis simplement par l’émoticon qui ne cesse de parler pour insister sur le fait que cette réunion n'en finissait plus. Ensuite, je la regardai en levant les yeux au ciel. Je rajoutai un « vivement la fin de semaine ! » à notre conversation avant de la refermer. J'appuyai ma tête contre ma main pour laisser un moment de répit à mon clavier. Une fenêtre s’ouvra à nouveau avec un danseur et un verre. Il faillait croire que se soir, on sortait.

one hell of a family reunion × feat. Diana TenorJe retournai à la maison pour me changer avant de rejoindre mes nouvelles amies au restaurant. Aussi tendance que mon linge de travail pouvait être, j’avais envie de porter quelque chose de différent pour sortir. J’avais choisi une robe noire avec de la dentelle et des bottines noires à talon. Et c’était ainsi vêtu que je m’étais mis en route pour aller au restaurant. Il ne s’y passa pas grand chose à part de la nourriture et quelques verres avant la sortie au club. Je n’aurais pas cru qu’en seulement deux semaines, je serais entrain de danser avec des nouvelles amies dans un club. Je n’aurais pas penser qu’elles aillaient m’adopter aussi vite. C’était une surprise ! Il faillait croire que j’étais d’agréable compagnie.

Le début de la fin de semaine commençait en feu. Nul doute que j’étais pour dormir à l’infini demain. On me poussa par derrière et ma collègue m’attrapa pour éviter ma chute. Grâce à elle, j’évitai de m’étendre de tout mon long sur la piste de danse. Il était vrai que j’étais une louve et que j’étais censée avoir de l’équilibre, mais avec des talons et quelques verres, j’avais failli tomber. Je me ressaisis. Cette personne que j’aillais insulter était ma sœur ! Quoi ! « Willow ! » dis-je étonnée et contente. Alors que je restai surprise, elle se mit à me demander, enfin à me crier, ce que je faisais ici. Je fronçai les sourcils sentant l’alcool me remonter au nez. « T’es soule ? » dis-je en faisant la grimace. Je venais en quelques secondes de vieillir : ma petite sœur était soule dans un club. Je me demandais si elle était pour m’entendre dans tout se brouhaha. « Je travaille à New York maintenant » dis-je assez fort pour qu’elle m’entende. « Toi, tu fais quoi ici ? » demandai-je à mon tour. J’étais partagée entre le sentiment que j’étais contente de la revoir enfin et celui de l’inquiétude, il ne faillait pas qu’elle devienne comme moi et entre dans ce monde de fou. Dans tous les cas, je m’étais retenue de la prendre dans mes bras. Elle semblait mécontente de croiser mon chemin ici après ces années sans lui avoir donner de nouvelle.

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(#) Sujet: Re: one hell of a family reunion × feat. Diana ♦ Ven 20 Avr - 5:49
one hell of a family reunion@Diana Saunders & Willow SaundersLe soleil qui se levait doucement, et ses premiers rayons qui illuminaient toute la maison. L’odeur délicieuse des waffles que maman faisait avant que je ne parte pour mes classes, et mon père qui lisait tranquillement son journal. Une seule chose manquait à cette image de la famille américaine typique. Ma sœur. Les premières semaines après son départ furent des plus horrible. Les conversations se terminaient brusquement, et il me fallait toujours éviter de parler de Diana, sinon ma mère quittait immédiatement la cuisine pour monter à l’étage. Pas par méchanceté, je le savais bien. C’était surtout parce qu’elle lui manquait … comme à tout le monde, en fait. En revanche, dans mon cas, je jouais le jeu de la nonchalance, faisait comme si son départ ne m’affectait pas. Et puis de toute façon, en nous écrivant, elle me permettait ainsi de toujours maintenir un contact, quoique des kilomètres nous séparent. Je me souviens encore de la joie de pouvoir rentrer à la maison et courir vers la boîte aux lettres, ne souhaitant qu’une chose : voir une nouvelle carte postale. Je les collectionnais, les relisais quand j’avais besoin d’entendre sa voix, ses mots de sagesse. Puis je partais faire une balade, par la suite, passer un peu de temps seule, dans les endroits que l’on connaissait bien et où on discutait parfois, entre sœurs.

Que penserait-elle de moi, si elle me voyait dans tel état? Il est sûr qu’elle serait très peu fière de mes choix de vie. Irait-elle jusqu’à en parler à nos parents? Non. Voilà, je crois, la raison de notre lien, malgré que l’on ne soit pas des sœurs de sang. Je pouvais lui faire pleinement confiance, et ce, peu importe le genre de secret. Oui, depuis mes mésaventures dans la Grande Pomme, je m’étais mise à boire bien plus souvent. Ce qui me mit dans des situations moins qu’appréciables. Et … bon, vous comprenez, pas besoin de vous faire un dessin. Ça devenait un véritable cercle vicieux. Malgré que ce coir, cette soirée entre collègues de classe se faisait sous la thématique de la fin des examens, je ne semblais pas faire la fête. Du moins, pas pendant que je n’avais pas une once d’alcool dans le système. En fait, de ce que certaines jeunes femmes me dirent, j’avais une tête d’enterrement, comme si quelque chose d’horrible m’attendait, après la fin de la période la plus difficile de nos cours. Elles n’avaient pas tort, mais ne sauraient certainement jamais pourquoi. La plupart des jeunes près du bar étaient en danger. Ma présence ici n’aidait en rien à améliorer les choses. Comme Amara me l’avait si clairement dit, d’être chez mes parents à la place de l’Institut ne faisait que placer une cible dans leurs dos. Les membres du Cercle, les vampires, les démons … tout ces ennemis … il me fallait savoir les affronter. Mais à quel prix? Que devrais-je sacrifier en échange du statut de chasseuse d’ombre?

Devenir amie avec Clary et parler à Tessa étaient certainement deux moments primordiaux, pour que je ne me sente pas tout à fait comme une étrangère dans un monde bien trop tiré par les cheveux à certains moments. Mais ni l’une ni l’autre pouvaient réellement me faire changer rapidement d’avis. Il me fallait trouver quelqu’un d’objectif, une personne pouvant me répondre sans prendre le parti d’un quelconque groupe. Ça, où peut-être ma sœur … si jamais je la revois un jour. À vrai dire, je ne sais même pas où elle est, exactement. En Europe, ou à parcourir le monde, qui sait. Le fait d’avoir si peu d’informations me terrorisait, non seulement parce que je ne pouvais plus la contacter, mais également parce que j’avais peur que quelque chose de grave lui soit arrivé. Sa présence, vitale ces dernières semaines. Mais pas maintenant. J’étais complètement dans les vapes, l’alcool allant jusqu’à affecter ma manière de marcher. Un face-à-face avec une inconnue … pas si inconnue que ça. En parlant du loup. Ma sœur, Diana, juste devant moi. Sa voix, lorsqu’elle prononça mon nom m’aurait presque fait sourire, si je n’étais pas si amer. « Oui, j’ai bu. Et alors? On est dans un bar! » Lui répondis-je, comme si c’était tout à fait normal de se comporter comme une parfaite idiote. Un besoin de décompresser immédiat, très peu de gens avec qui en discuter, et les barrières qui se refermaient sur mes responsabilités. Pas étonnant que je boive pour oublier. Et puis rien qu’en revoyant ma sœur, si soudainement, je crois que j’en aurais besoin d’autres cocktails avant de partir. « Tu travailles à New-York et t’as rien dit à nos parents? Bravo! » Peut-être était-ce le trop de rage, mais je perdis légèrement l’équilibre avant de me remettre un peu plus droite. « J’fais la fête, c’la fin des cours. » J’établis une certaine distance entre elle et moi, avant de continuer dans ma lancée. « Pourquoi ça t’intéresse, de toute façon? » Si elle ne m’avait pas écrit jusqu’à maintenant, je ne vois pas pourquoi elle devrait faire semblant du contraire en me croisant ici.
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(#) Sujet: Re: one hell of a family reunion × feat. Diana ♦ Lun 7 Mai - 22:47
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J’avais soigneusement évité ma famille durant quelques années. Je souhaitais les épargner et les protéger du monde obscur qui devait rester invisible à leurs yeux. J’étais malheureuse de les savoir si loin de moi, mais j’étais encore plus déchirée que je ne pourrais jamais les revoir. La seule pensée qui me donnait du courage restait que je pouvais leur épargner la vie en agissant ainsi. J’avais cessé depuis longtemps de calculer le nombre de fois que j’avais pu prendre une carte postale ou une feuille de mon cartable pour ensuite le mettre dans une boite dans le coin de mon garde robe où elles se retrouvaient tous. Écrites, mais jamais envoyées. Des sanglots ruisselaient sur mes joues quotidiennement au grand désarroi de Alexandre qui ne savait pas comment m’aborder dans ses moments. Il finissait toujours par quitter me laissant tranquille. Il ne pouvait pas comprendre, lui, qui avait toute sa famille. Il avait été élevé et était né avec ce monde étrange. Il avait toujours été destiné à y grandir et un jour prendre la relève de son père. Moi, j’avais rêvé de vivre selon mes passions qui différaient de celle de mes parents.  Je voulais voir le monde et voyager. Voilà que je m’étais retrouvé prise au piège au milieu d’une bataille de territoire. Un bref accident qui avait maintenant changé le cours de ma vie et de celle de mes proches. Willow. C’était elle qui devait avoir le plus souffert et qui me manquait le plus. J’avais perdu ma confidente, ma complice, ma sœur.  

Voilà qu’elle était sous mes yeux dans un bar de New York où j’avais récemment déménagé pour poursuivre mes rêves et m’éclaircir les idées. Bon, elle était un peu saoule… bon peut-être un peu beaucoup à ce que je pouvais sentir, mais elle était là. L’idée de prendre mes jambes à mon coup m’avait traversé l’esprit, mais l’amour pour ma sœur avait pris rapidement le dessus. Étais-je égoïste de faire passer ma joie de la voir avant sa sécurité ? Après, si un ennemi débarquait pour s’en prendre à nous pendant nos retrouvailles, il goûterait à mes crocs et à mes griffes avant qu’il ait pu dire un seul mot. Tant pis pour les êtres humains dans la salle qui en seraient témoin. Je me foutais des règles !  Willow ne dédaigna même pas de se défendre quand je lui fis remarquer qu’elle avait peut-être pris un verre de trop. Je l’enviais en même temps. Je ne pouvais pas me permettre de me rendre dans cet état de peur de perdre le contrôle de la bête, mais je devais admettre que j’avais une plus grande tolérance qu’avant. Ne voulant pas la fâcher davantage, je lui répondis : « Ben oui, t’as raison » dis-je en levant les yeux au ciel. Comme si le fait d’être dans un bar venait de tout expliquer son état.


one hell of a family reunion × feat. Diana TenorJ’avais tenté de faire la conversation normalement. Je ne voulais pas causer de scène même si Willow ne ménageait pas ses mots. Un éclair de colère traversa mes yeux à la mention de nos parents. Bien sûr que je voulais les voir ! Je n’avais qu’une envie, de courir à la maison voir maman et papa et me les prendre dans mes bras sans jamais plus les relâcher. Je devais me faire violence pour ne pas aller les voir les sachant si près. Je déglutis, tentant de cacher mes émotions. Je savais que je n’avais rien laissé paraître de mes yeux de loup devant elle et même si je le faisais, elle ne saurait pas ce que ça voulait dire. « Oui et bien, je n’ai pas encore eu le temps puisque je vins tout juste d’arriver. Je comptais y aller bientôt » mentis-je avant de prendre du liquide qui se trouvait dans mon verre. Je regrettais mon cocktail léger. J’avais besoin de quelque chose de beaucoup plus fort en ce moment.

Willow avait de la difficulté à garder de son équilibre avec toutes ces personnes qui se déplaçaient autour de nous et avec la quantité d’alcool qui se trouvait dans son sang. En fait, je me demandais comment elle faisait pour tenir encore debout. Je fronçai les sourcils à la mention qu’elle faisait la fête pour la fin des cours. Il y eut un long moment avant que je lui réponde. Je repris ma contenance et mon courage à deux mains. « T’as raison, ça ne m’intéresse pas. Bonne soirée petite soeur, » dis-je en me retournant pour lui faire dos. Ignorant si elle aillait me répondre ou encore me suivre, je pris une profonde respiration. Je n’y sentis qu’un mélange nauséabond d’alcool et de sueur. Il faillait absolument que je trouve la force de sortir d’ici au moins pour aller prendre l’air. Je fis signe à mes collègues qui me regardaient avec inquiétude. Probablement qu’elles pouvaient voir mon teint blême et la sueur froide qui perlait sur mon front et ce malgré le peu d’éclairage qu’il y avait dans le club. Je leur dis rapidement que je m’en allais ne me sentant pas bien. J’avais vite besoin d’espace et de sortir respirer l’air de New York qui serait plus bénéfique que celle qui se trouvait dans cet endroit clos. J’essayais de traverser la pièce du mieux que je le pouvais essuyant une larme qui s’était formé sur ma joue. Je venais probablement de gâcher toutes les chances qui me restaient avec ma sœur d’avoir une réunion familiale. C’était mieux pour elle et seulement pour elle.

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(#) Sujet: Re: one hell of a family reunion × feat. Diana ♦ Jeu 17 Mai - 5:27
one hell of a family reunion@Diana Saunders & Willow SaundersCela me tuait de l’intérieur, que d’éviter les conversations avec mes parents. Depuis maintenant plus d’un mois, que je sortais toutes les excuses possibles et imaginables afin de ne pas leur parler. Trop de choses à expliquer et qui ne feraient aucun sens. La première d’entre elles, serait de savoir pourquoi ils n’arrivaient pas à me contacter sur le téléphone que possédait chaque chambre, dans les dortoirs. Je pourrais bien leur dire que le mien ne fonctionne plus, mais pendant si longtemps? Et n’avais-je pas pu contacter le concierge de l’immeuble pour qu’il s’informe pour un remplacement? Des questions inévitables, sans réponse autre que la vérité. Oh, mais ce n’était pas le pire. Que la pointe de l’iceberg. D’ici quelques jours, ils essaieraient de me contacter à nouveau, afin de savoir si je reviens à la maison pour les vacances. Là, le bas blesse! Le fait est que je ne pourrais pas. Bien que l’envie de prendre mes trucs et partir de l’Institut me saisissait encore, les paroles d’Amara continuaient à me hanter. En quittant cet endroit sans aucun bagage, aucune véritable connaissance en combat, eh bien, je ne tiendrais pas très longtemps face à des démons ou des vampires. Je deviendrais une proie facile, et mettrais, sans le vouloir, une cible derrière le dos de ma famille.

Ainsi, avoir ma sœur juste devant moi me déchirait, car bien que je lui en veuille, de ne pas avoir dit un seul mot depuis, une partie de moi ne voulait rien d’autre que de se jeter dans ses bras, lui raconter tout mes problèmes. On me l’avait pourtant clairement indiqué; les humains ne devraient pas être au courant du Monde Obscur, sans quoi ils seraient constamment en danger. Mon seul choix était donc de jouer la carte de la frustration, sous un nuage assez épais d’alcool qui m’étourdissais, de temps à autre. De la haine, je lui en crashais presque au visage. Rien qu’à son petit commentaire à propos du fait que je sois saoule, je n’eus aucune gêne à lui faire savoir que je me fichais complètement de son avis. Sarcastique, je lui indiquais l’endroit où on se trouvait, un peu pour la narguer. Sa réaction ne me surprit aucunement; c’était exactement ce qu’elle faisait quand elle apprenait mes sales coups, à l’école ou à la ferme. Lever les yeux au ciel. Un petit flashback qui me tordit le cœur. Pourquoi est-ce que les choses étaient devenues si compliquées? Est-ce que ça n’aurait pas été mieux que de rester à la campagne, plutôt que de nous emporter, dans des aventures beaucoup trop imposantes pour deux jeunes filles comme nous?

Il y avait quelque chose qui clochait. Bien que ma sœur soit toujours très franche avec moi, son ton de voix et son langage corporel me semblaient différents. Comme si la tension dans l’air la dérangeait énormément, mais qu’elle ne voulait pas éclater devant moi. Étrange, puisque normalement, on n’hésitait jamais à s’exprimer, que ce soit de façon positive ou pas. « Tu ferais bien d’y aller bientôt, parce qu’ils s’inquiètent beaucoup. Maman regarde toujours les nouvelles avec attention, de peur d’y découvrir que quelque chose t’est arrivé. » Et les querelles que sa disparition provoqua à la maison. Cela me couta presque mon entrée à l’académie de langues, ici, à New York. Et comment les remerciais-je, de leur sacrifice? Je buvais et me foutais dans la merde! Quelle fille exemplaire! S’il y avait bien une personne à critiquer, ce n’était certainement pas ma grande sœur. Il me faudrait faire un peu de rétrospective, prendre une bonne douche froide. Peut-être qu’une autre conversation avec Amara s’imposait. Quoique bon … Tessa serait préférable, question que je ne m’emporte pas et brise une autre chaise. Elle avait un tact particulier, et je me souviens être sortie de son bureau complètement déboussolée, mais également rassurée sur plusieurs points.

Encore une fois, je foirais tout. À la place de la laisser s’expliquer, à la place de rattraper le temps perdu, je me mis à l’assaillir de commentaires négatifs. Aucun remords, aucune arrière-pensée pour elle, pour ce qu’elle devait ressentir. En la voyant partir sur de brefs aux revoir, me tournant le dos et marchant rapidement vers la porte d’entrée, je pris conscience de mon manque de calme. J’avais été bien trop dur avec elle, et l’alcool ne pouvait être le seul coupable dans la situation. Mais je n’étais pas de celles qui s’excusaient facilement. J’estimais avoir une bonne raison d’être fâchée contre ma sœur. Je restais donc statique, à peser le pour et le contre de la suivre, de continuer cette conversation. Diana ne voudrait probablement pas me revoir, après ce que je lui ai dit. Elle m’en voudrait à mort, c’est sûr. Il valait mieux la laisser seule. C’était la meilleure option. On s’en sortirait chacune de notre côté. Je me débroui… non. Menteuse. Je n’arrivais pas à passer une seule soirée sans penser à ma famille, sans demander leur aide, leur avis, en silence. Je voulais parler de tout ce qui m’arrivait à quelqu’un en qui j’avais confiance. Ma sœur. La seule personne n’ayant jamais porté de jugement négatif sur moi. Notre amitié, notre confiance, je venais la bafouer. Je … ne pouvais pas la laisser partir.  

Serait-ce par instinct, par habitude ou par détresse, je courus du mieux que je pus vers elle. Mes pas traînaient légèrement, et mon trajet jusqu’à elle n’avait rien de très droit, mais au moins, je pus la rattraper. Une fois près d’elle, je me plaçais juste devant, question de lui bloquer le passage. « Tu n’as pas le droit. » Je remarquais ses yeux embrouillés et je compris que notre peine était partagée, que nous avions besoin l’une de l’autre. « Je … je suis désolée. Je … je ne voulais pas te faire de la peine. » Je me mis à verser quelques larmes, s’en était trop. « Je n’avais plus de nouvelles. J’avais tellement peur que quelque chose soit arrivé… » Il me fallut me calmer un peu. L’alcool ne faisait qu’empirer les choses, en ce moment. « Puis j’suis partie de la maison, j’suis arrivée ici à New York, j’ai cru que tout irait bien. Mais c’est le bordel, je ne sais pas dans quelle merde j’me suis foutue, et je ne sais pas comment le dire à nos parents. » La rune, sur ma main. La lui pointée ne servirait à rien, à ce que l’on m’a dit, les humains ne les voient pas. Elle croirait donc que je me suis mêlée à la drogue ou à un truc du genre, alors que c’était encore pire que ça.
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(#) Sujet: Re: one hell of a family reunion × feat. Diana ♦ Dim 3 Juin - 17:33
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Une fois de plus, je fuyais mes responsabilités envers ma sœur et ma famille. Je ne pouvais pas la mettre en situation de danger simplement pour assouvir mon coté égoïste. Il était inconcevable qu’elle soit blessée ou pire, qu’elle meurt parce que je ne pouvais pas garder mes distances. Elle me manquait énormément, mais je ne me serais jamais pardonné qu’il lui arrive quelque chose. L’avoir ici à New York allait grandement me compliquer la tâche. Pourrais-je retourner en Europe auprès d’Alexandre ? Non, je ne pouvais pas non plus. Je voulais être loin de lui. Être près, évoquait des sentiments en moi que je n’étais pas prête d’avouer.

Willow était fâchée contre moi, mais je savais que si je restais dans les parages, ça ne durerait pas longtemps. C’était toujours comme ça lorsque l’on était jeune : on n’était jamais fâchée contre l’autre très longtemps. J’espérais que la haine qu’elle avait contre moi resterait. Il serait plus facile pour moi de disparaître à nouveau. Je n’avais jamais fait une aussi grosse connerie que celle de ne plus parler à ma famille. C’était pourquoi, j’avais menti en disant que j’étais pour aller les visiter bientôt. Un beau mensonge pour ne pas qu’elle aille alerter nos parents en criant que j’étais aux Etats-Unis. Ça ne m’aurait pas surpris qu’ils débarquent à mon appartement et qu’ils me ramènent de force à la ferme. Ça me tordit le cœur lorsqu’elle me dit que maman vérifiait la section nécrologique du journal pour savoir s’il n’y avait pas quelque chose à mon sujet. Je vois bien Alexandre avoir payé une section du journal la journée après qu’on se soit rencontré : "Morte en plein milieu d’une bagarre territoriale entre vampires et loups. Être là au mauvais moment n’aura jamais eu autant de sens?" Ridicule. Ce n’était pas en regardant dans les journaux, mais sûrement avec un coup de téléphone ou encore un policier à la porte pour lui annoncer la mauvaise nouvelle aurait eu beaucoup plus de sens. « Oui. Ils seront rassurés de savoir que je suis en vie » dis-je simplement pensive. Oh mon dieu ! J’étais dans la merde.

Il faillait que je quitte au plus vite ! J’avais enfin réussi à rassembler mon courage à deux mains, répondre à ma sœur qu’elle avait raison et ce qu’elle faisait ne m’intéressait pas. C’était ce que j’avais dit, mais mon cœur criait le contraire. Je ne pouvais pas rester dans cet endroit. Je manquais d’air ! L’odeur de la sueur avec le mélange d’alcool me donnait la nausée. Je sentais mon cœur se déchirer et des larmes rouler sur mes joues. Je les essuyais du revers de ma main. J’avais mon agilité de louve à remercier sinon j’aurais tombée plusieurs fois déjà. J’avais déjà bousculé les quelques personnes sur mon passage à cause de ma maladresse. La musique se faisait moins élevée que sur la piste de danse et je voyais la porte au loin. La liberté de la nuit était proche et je remerciais le ciel de sentir une brise effleurée ma joue humide.

one hell of a family reunion × feat. Diana TenorCependant avant que j’aie pu savourer ma liberté, une petite tête blonde apparue devant moi: Willow. Était-elle venue m’empêcher de sortir et se plaindre à nouveau? Si c’était le cas, je commençais franchement à être agacer. Et puis, s’il n’y avait pas eu cette foule au travers de mon chemin vers la sortie, je serais déjà à l’extérieur. Les clients du club semblaient hypnotisés par la musique et les rayons de lumière traversant la salle. Ils n’avaient que faire de nous, les deux sœurs, qui se retrouvaient et pleuraient à chaude larme. Willow m’arrêta en me disant que je n’avais pas le droit. Je n’eus pas la force de répondre immédiatement et elle en profita pour formuler sa pensée à haute voix.

Bien évidemment qu’elle ne voulait pas que je pleure parce que je ne le voulais pas non plus pour elle.  Je la laissai terminer. Dans quels eaux troubles s’était-elle mise ? N’en pouvant plus de la voir ainsi, je la pris dans mes bras. Tant pis de garder ses distances ! J’en pouvais plus ! Je n’avais peut-être pas l’esprit embrouillé par l’alcool, mais bien par mes émotions. Je savais que je ne devrais pas céder, mais je n’étais pas capable de résister quand ma petite sœur pleurait. Peu importe dans quelle merde elle s’était foutue, j’étais certaine qu’elle pouvait s’en sortir. Elle s’était toujours sous-estimée parce qu’elle était capable de TOUT FAIRE. Puis sinon, j’irai moi-même leur régler leur cas. « Tu me manques petite sœur, mais c’est compliqué, » lui dis-je en me retirant de notre embrassade. « Dans tous les cas, je suis certaine que ça va aller. T’as toujours été une battante. Tu peux me le dire dehors en ? Je dirai rien aux parents tu sais bien, » dis-je en prenant sa main avec son tatou. Cela me disait vaguement quelque chose cette forme. Le nom qui était sur le bout de mes lèvres, m’échappait. J’étais certaine que cela avait une signification plus importante qu’une simple tâche avec de l’encre.  « Qu’est-ce que ça veut dire ton tatou ? Parce que ça me dit quelque chose, mais j’arrive pas à m’être le doigt dessus, » dis-je avec mes yeux interrogateurs. J'étais agacée que ma mémoire me fasse défaut.  

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Willow C. Saunders
Children of Raziel
Willow C. Saunders
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Wings, afar. My eyes do not want to believe what I already know. Angels. They are closer than what I thought possible, and their harp seem to illuminate my soul.
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(#) Sujet: Re: one hell of a family reunion × feat. Diana ♦ Jeu 14 Juin - 5:20
one hell of a family reunion@Diana Saunders & Willow SaundersJe ne croyais pas possible que notre amitié particulière, entre sœurs, puisse un jour changée autant. Si habituée à la voir tous les matins, quand on prenait notre déjeuner ensemble avant de partir pour l’école. Personne ne réussissait à nous taire. Deux vraies pipelettes, c’est vrai, mais qu’importe. C’était justement parce qu’elle était là, à parler, me conseiller et m’écouter, que je me sentais moins démunie. Bien que très gênée, à mon jeune âge, Diana avait toujours le don de trouver le moyen par excellence pour m’encourager. Quand elle partit pour l’Europe, cela me prit plusieurs semaines avant de retrouver un semblant de force pour progresser, pour ne pas baisser les bras à mi-chemin. Ce n’est donc pas très étonnant que je réagisse aussi vivement en la voyant ici. Non mais comment osait-elle vivre à New York sans au moins aviser nos parents qu’elle est toujours en vie, qu’elle va bien? Il me semble que c’est la moindre des choses! Enragée par son manque de jugement, une partie de moi se retrouvait cependant à vouloir juste m’accrocher à elle pour ne plus la voir partir. Je voulais tout lui raconter, et pourtant, on ne m’en donnait pas le droit. Sur ce point, j’étais aussi coupable qu’elle, car cela faisait plusieurs semaines que je ne donnais plus de mes nouvelles à ma mère.

L’alcool n’aida en rien à me la fermer, alors que je lui avouais ce qu’il s’était passé, après son départ. La peine et la fierté, mélangées dans le visage de deux fermiers fatigués et inquiets, au fil des mois. Puisque je n’aimais pas faire part de mes sentiments à qui que ce soit, je préférais faire comme si ne rien était, question qu’ils ne se retrouvent pas avec encore plus de stress. À ce moment-là, je jouais exactement le rôle de Diana. Je les rassurais, disais être sûre que tout allait bien, et que si elle n’avait pas encore écrit, c’est peut-être parce que les cours sont plus compliqués que prévu, qu’elle s’est trouvé un petit boulot et n’a pas beaucoup de temps. Des excuses pathétiques mais qui aidaient un peu ma mère. De savoir que ma sœur n’était plus en Europe, qu’elle était toujours en vie … j’aurais adoré leur transmettre le message, juste pour qu’ils cessent de s’inquiéter. Malheureusement, en faisant ça, j’étais certaine qu’ils viendraient visiter, me demanderaient où elle est, et verraient par la même occasion que mon dortoir à l’académie était maintenant inhabité. Ils me poseraient plus de questions, s’attendraient à des explications claires et voudraient voir où je demeurais, maintenant. Il n’y avait aucune manière de leur dire la vérité sans parler du Monde Obscur. Pas le choix que de garder le silence. « Au moins, maman arrêtera d’aller à l’Église allumer une chandelle pour ton âme, oui. » Une autre réponse abrupte, chose que je n’aurais pas dû faire. Elle en fit autant, me rétorquant qu’effectivement, elle se fichait pas mal de ce qui pouvait bien m’arriver, en ce moment. Mes mauvaises manières lui firent donc perdre patience. Quittant précipitamment notre conversation, les larmes aux yeux, elle me laissa bouche-bée, sous le choc, dans un nuage de flashbacks. Nous nous étions chamaillées plus d’une fois, c’est vrai, mais jamais au point de ne plus se revoir, se parler. Bien que je voulusse lui faire comprendre l’impact qu’eut son silence sur nous, ce n’est pas pour autant que je devrais l’attaquer si sauvagement.

Ne voulant pas perdre une occasion qui ne se présenterait probablement plus, je pris mon courage à deux mains et couru la rejoindre, lui bloquant le chemin avant qu’elle ne puisse franchir la porte. Pour une fois, je ne pus qu’être contente du nombre de gens présents à ce club. Grâce à ça, la cadence de Diana fut légèrement ralentie, ce qui me permit de gagner rapidement du terrain. Mais le pire restait à venir. Hors de question que j’argumente à nouveau. Cette fois, ça devrait venir du cœur. Et c’est exactement ce que je fis, en dévoilant tout, ou presque à ma sœur, alors que je pleurais à mon tour. Comment en étions-nous arrivé à ce point, où les larmes ont remplacé les sourires d’autrefois? Silence total qui me perturba un peu, mais qui me permit de déballer mon sac. Un poids qui s’enlevait de mes épaules. Rien qui ne me prépara, cependant, à ce qu’elle me prenne dans ses bras. Me retrouver exactement là où, à l’époque, mes problèmes s’envolaient, quel bien fou ça me fit. Je me creusais une petite place là, entre ses bras, alors que je la serrais fort. Un moment à ne pas oublier, à chérir. En espérant seulement que ce ne soit pas le dernier. Sa réplique, suivant notre embrassade, ne me donna pourtant pas grande conviction. « Ne dis pas ça, s’il-te-plaît. Je ne veux pas te perdre encore une fois. » D’autant plus maintenant, perdue comme j’étais, ne me sachant guère capable des choses qu’on me disait. « Moi, une battante? Pas toujours, j’te jure. Je continue à avoir des hauts et des bas. » Mais surtout des bas, ces derniers temps. Je broyais du noir facilement, et me sentait constamment déboussolée.

Certainement pas autant, en tout cas, que lorsque je la vis observer la rune. L’entendant me dire que je pouvais lui confier ce qui n’allait pas sans craindre qu’elle n’aille le dire aux parents, je ne pus qu’avoir le souffle court quand elle demanda la signification de mon … tatouage. Par … pardon? Mais … on m’avait pourtant dit que seules les créatures du Monde Obscur peuvent voir ces marques. Est-ce que ma sœur …? Non, impossible. Ce gène venait de mes parents biologiques et pas de ma famille adoptive. Quelles options me restait-il? Aucune ne qui me sonne bien, en tout cas. « Tu … tu vois… tu la vois, la rune? Comment? C’est pas possible. Les autres chasseurs d’ombres m’ont dit que les humains ne vo… » Mon esprit qui rassembla toutes les pièces du puzzle. « Qu’est-ce qu’il s’est passé, en Europe? » Je devais en avoir le cœur net. Je lui dirais, par la suite, mon épopée étrange dans la Grande Pomme.
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