(#) Sujet: First Day ∆ Florian - Yeong-Gi ♦ Mer 19 Juil - 8:46
First Day
Florian & Yeong-Gi
Sans un mot je m'accroche à son bras. La jeune femme pose sa main droite sur la mienne et avec un demi sourire m'aide à descendre les marches puis m'accompagne sur la plateforme qui mène à l'aéroport. Gentiment elle accepte ma demande murmurée dans un anglais très british quoique légèrement rouillé et va chercher mon sac au terminal. New York... Je n'aurai pourtant jamais osé y poser les pieds. L'avion ? Très peu pour moi, j'ai du mal à supporter que mes pieds quittent le sol sans savoir ce qu'il pourrait advenir. Heureusement je suis arrivé vivant et je dois avouer que les hôtesses de l'air m'ont l'air tout à fait charmantes malgré leurs doses de parfum plutôt excessives. Voici d'ailleurs la mienne qui revient avec ses talons aiguilles martelant le sol. Elle m'informe que la compagnie aérienne a pris soin de m'appeler un taxi pour me guider jusqu'à l'hôtel. Seul problème : je n'ai pas d'hôtel, pas d'argent et encore moins de repère dans cette nouvelle ville. Je pensais pouvoir me rendre directement à l'hôpital ou dieu sait quel endroit où se trouve mon frère. Ses deux filles ont décidé, il y a quelques mois, qu'il était temps pour lui de se reposer. Elles ont bien raison et j'aimerais les remercier de vive voix pour toute l'attention qu'elles portent à leur père. Mais je ne peux pas. J'ai fais une promesse ridicule longtemps auparavant. J'ai promis à mon frère de ne jamais venir en personne, ni les contacter. Pendant plusieurs années je me suis fait passé pour un ami d'enfance, un parrain lointain, envoyant quelques cadeaux aux anniversaires ou à Noël. Au début, il m'appelait pour me donner des nouvelles de temps en temps pour que je puisse les suivre dans leur tour du monde, maintenant c'est elles qui m'écrivent des lettres. D'après elles, il est très fatigué mais elles ont choisi un très bon établissement qui s'occupera de lui et de ses problèmes de mémoire ici à New-York. Pourtant il n'avait jamais eu ce genre de problème avant, mais je suppose que c'est pour le mieux. Maintenant qu'elles se sont chacune mariée et qu'il se retrouve seul ici, je voudrais pouvoir lui rendre visite plus souvent.
Je laisse donc faire l'hôtesse qui donne mes maigres bagages au chauffeur, argumente quelques minutes avec lui pour laisser monter Cyabar sur la banquette arrière puis m'aide à m'installer dans le véhicule.
C'est fou comme la ville est monstrueusement bruyante. J'ai vraiment du mal à m'y retrouver. Essayer de différencier toutes ces nouvelles sonorités, des odeurs, ses contrastes. Tout tourne dans ma tête à une vitesse folle sans que j'ai le temps de faire le tri. Je capte juste à temps la question du chauffeur et laisse sortir la première destination qui me vient à l'esprit.
Central Park !
Je l'ai lu quelque part : un gigantesque parc en plein milieu d'une forêt de buildings. Un océan tout vert au milieu de cette mer grisâtre. Le coin idéal pour les touristes, les amoureux de la nature et les promeneurs du dimanche. Un peu de calme voilà ce qu'il me faut. Je tâtonne sur la portière pour y trouver le bon bouton. La fenêtre s'abaisse dans un léger chuintement et je sens Cyabar qui s'agite, grimpe sur mes genoux et sort la tête à l'extérieur pour aboyer sur les passants. Une légère brise vient caresser mon visage, important l'odeur persistante de pollution mais aussi celle de friture des vendeurs de rue, celle prononcée de tous les différents types de café, celle plus tenue du goudron et du ciment fraîchement coulé. Cette dernière évolue assez rapidement plus le taxi s'enfonce dans la ville.
Quelques minutes plus tard, je remarque enfin que le chauffeur s'est garé sur le bas côté attendant ma réaction. Je redresse mes lunettes teintées et ouvre la portière. Sentant bien qu'il n'avait pas dénié lever des fesses, je me rends moi même au coffre et en sort ma petite valise et mon sac. Ceci fait je me recule d'un pas peu assuré jusqu'à rencontrer une barrière. J'entends le chauffeur qui finit par sortir réclamant son argent. Je recule un tout petit peu mais m'arrête immédiatement sentant sous mon talon des escaliers s'enfonçant sous terre. Un métro ?
Avant que je ne perde l'équilibre, un brouhaha gronde semblant de rapprocher de plus en plus rapidement. Une nuée de pas pressés et de remarques désobligeantes. Sauvé par le gong? Ou plutôt par les new-yorkais en retard pour le boulot. Leurs pas m'entourent et m'engloutissent en une fraction de seconde sans que le chauffeur n'ait le temps de faire le moindre mouvement.
Bon la journée commence bien... Qu'est ce que je fais?
(#) Sujet: Re: First Day ∆ Florian - Yeong-Gi ♦ Dim 30 Juil - 21:25
code by bat'phanie ♦ 601 mots
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(#) Sujet: Re: First Day ∆ Florian - Yeong-Gi ♦ Mer 27 Sep - 0:16
PrévisualisationSujet: Mer 27 Sep - 0:02
First Day
Florian & Yeong-Gi
J'avais l'impression d'être engloutit sous une mer d'odeurs, et pas les plus appréciables.
Bien évidemment celle de cette marée humaine jouant des coudes pour arriver le plus vite possible sur le quai, mais également celle nettement plus désagréable du métro en lui même. Une odeur chaude et poisseuse qui vous donne la nausée. Une odeur de renfermé qui vous prend à la gorge, vous fait tourner la tête et l'estomac. A cela se rajouait les dizaines de fragrances différentes des parfums de ces dames, ou des déodorants bien chimiques et une persistante odeur de tabac froid qui me frappa d'uncoup sur ma gauche. Dans le style mauvaises expériences j'avais connu pire et partout dans le monde mais c'était toujours très déstabilisant la première fois. Il fallait juste que je m'habitue à ce que New York sente la ville pressée et brutale, et non pas les bagels et l'argent.
Ce moment de surprise me suffit cependant pour perdre l'équilibre, chanceler sur le pied droit et tomber presque sur le torse d'une furie.
J'entends Cyabar aboyer bruyamment puis une voix toute proche me demander
J’suis désolé ! Je regardais pas où j’allais. Je t’ai pas fait mal au moins ?
Je mis tout de même dix bonnes secondes avant de comprendre que cette phrase m'étais adressée. De par son intonation et ce tutoiement plutôt direct, je pouvais deviner qu'il s'agissait d'un jeune adulte ou d'un adolescent. J'en ensuite un peu de mal à comprendre les mots de sa phrases avant de me redresser sur mes deux pieds, de remettre mes lunettes bien sur mon nez et de tirer Cyabar à mes pieds par son collier.
Non non, ne vous inquiétez pas tout va bien. J'étais dans le passage c'est à moi de m'excuser.
Voilà ce que je réponds donc de façon très polie, essayant de paraître le plus naturel possible et de fixer un point imaginaire comme si je regardais mon interlocuteur, priant pour que ce soit dans la bonne direction. J'eu à peine prononcé ma phrase que j'entendis mon sac finir de descendre les escaliers sans moi dans un bruit de verre cassé. Et merde.
Pfff... qu'est ce que j'ai fais pour que le karma s'acharne sur moi?
(#) Sujet: Re: First Day ∆ Florian - Yeong-Gi ♦ Jeu 12 Oct - 22:50
code by bat'phanie 382 mots
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(#) Sujet: Re: First Day ∆ Florian - Yeong-Gi ♦ Sam 4 Nov - 9:40
First Day
Florian & Yeong-Gi
La foule s'était finalement dispersée cessant de se coller comme semblait l'exiger toute grande ville active qui se respecte. Je pouvais respirer un peu mieux et me concentrer sur ce qu'il venait de se passer ainsi que sur ce jeune interlocuteur.
Si vous le dîtes…Il y avait quelque chose de précieux dedans…?”
J'avais senti sa présence surprennament marquante s'estomper quelques secondes puis revenir se poster à ma hauteur. Cyabar se mit alors à gronder comme un avertissement. J'essayais de le rassurer en caressant son cou. Je pensais avoir vu juste en imaginant que le new-yorkais était aimablement allé chercher mon sac. Ce qui se confirma lorsque j'entendis quelques morceaux de verre s'entrechoquer. Et merde! Le vase! Je rendis la main, brassant le moins visiblement possible l'air pour tenter de prendre mon sac. Tout cela devait avoir bien l'air ridicule.
C'est un cadeau pour mon frère... un vase de Chine en jade mais bon je pense qu'il doit est fichu maintenant.