(#) Sujet: Re: Vampires takes care of each other [RAPH&LILY] ♦ Sam 17 Fév - 21:48
Vampires take care of each otherand guilty i may be but don’t give up on me. in the wake of the odyssey, we will still be thick as thieves. and guilty I may be (guilty I may be) but don’t give up on me (don’t you give up on me). in the wake of the odyssey (you and me), we will still be thick as thieves.Lily et @Raphael Santiago« Entrez, s’exclama Lily en réponse à un bref frappement, sans lever la tête de son magazine. » Moins d’une seconde plus tard, la porte s’ouvrit sur une silhouette familière dont la simple apparition suffit à faire naître au creux de sa poitrine une vague de soulagement. Raphael. Raphael était rentré. Elle n’avait jamais douté de lui mais tout de même, cela la fit sourire. Elle aurait dû le deviner, pourtant, à l’instant même où il avait poussé la porte de sa chambre, pénétrant dans la pièce, son sanctuaire, sans même attendre sa permission. Il était habitué, elle aussi. Un autre que lui se serait pris un vase en pleine tête et elle aurait posé les questions après, ce qui suffisait généralement à décourager les importuns. En silence, elle le regarda s’adosser contre la porte, rester planté sur le palier, se lécher les lèvres, presque hésitant. « Bonsoir, fit-elle en écho, les yeux plissés, dans l’attente d’une petite phrase assassine qui refusait de venir. » Elle s’était inquiétée pour lui et voilà qu’il lui revenait, lui disant tout, sauf l’essentiel. Pas un “je peux tout t’expliquer maintenant” ? Pas un “je vais mieux” ? Se moquait-il d’elle ? C’était tout ce qu'elle voulait savoir et il osait la priver, sciemment ou non, elle s’en fichait, de ces précieuses informations ? Elle avait détesté l’incertitude de ces dernières semaines, la tolérant malgré tout pour le bien de Raphael, et elle n’avait toujours pas droit à un semblant de réponse ? Le magazine vola à travers la pièce, manquant de peu la tête de Raphael. « Idiot, siffla-t-elle, c’est tout ce que tu trouves à me dire ? Au revoir, merci ? Je me suis fait un sang d’encre ! » Elle avait dû s’en remettre à Simon (Simon !) pour avoir de ses nouvelles. Alors oui, bien sûr, s’occuper du clan, cela n’avait pas été facile, mais cela n’avait pas été éprouvant non plus. C’était son job. Elle ne s’était jamais plainte, non ? Du moins, pas sérieusement. Les remerciements étaient superflus, surtout lorsqu’ils servaient à éviter le sujet. « Et puis, sans vouloir t’offenser, Raph, ajouta-t-elle, pince-sans-rire, se réfugiant dans l’ironie pour éviter de penser aux non-dits, mais j’ai parfois l’impression de ne pas avoir souffler depuis 1953. » La date n’avait pas été choisie au hasard, il serait le premier à comprendre. Elle n’oublierait jamais. Le souvenir de cette nuit en tête, elle se dit que, des deux, elle n’aurait jamais imaginé que ce soit Raphael, Raphael à la tête bien faite et à la langue bien pendue, qui cèderait un jour au chant des sirènes, à l’appel du sang angélique. Cela ne faisait que décupler son inquiétude. Le connaissant, il devait s’en vouloir, l’imbécile… Pour sa faiblesse temporaire comme pour s’être reposée sur elle. Imbécile, imbécile, imbécile, songea-t-elle en serrant les dents. C’était douloureux car elle se souciait de lui, l’adorait. C’était douloureux car elle le respectait mais refusait de subir ses humeurs sans rien dire. Elle se montrait exigeante car elle avait cette foi immense, inébranlable en lui. Un vampire moins déterminé ne serait pas encore là, devant elle. Un vampire moins fort les aurait abandonnés. Mais Raphael était revenu. Il revenait toujours. Elle bénit son entêtement, son acharnement, qui l’avait pourtant fait soupirer tant de fois auparavant. Toutefois, aussi brillant soit-il, Raphael n’était pas obligé de porter tout le poids du monde sur ses épaules, pas seul, pas tant qu’elle serait présente.