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Welcome to New York (ft. Amara)
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(#) Sujet: Welcome to New York (ft. Amara) ♦ Ven 27 Avr - 18:29

Welcome to New York
Amara & Marcos

« We keep moving forward, opening new doors, and doing new things, because we're curious and curiosity keeps leading us down new paths. »
Tu croyais vraiment que j’allais te laisser t’amuser sans moi, hm ? C’est sur ces mots que sa nuit de chasse avait commencé. D’un air faussement exaspéré, Marcos avait rétorqué Mince, moi qui espérais passer une nuit tranquille… Raté ! alors que lui et Alessa traversaient le hall de l’Institut de Rio d’un pas décidé. Alessa, c’était son acolyte de toujours, celle sur qui il avait toujours pu s’appuyer et ce depuis tout gamins. Celle avec qui il passait son temps ) se chamailler, aussi, leurs esprits de compétition respectifs changeant chaque chasse, même la plus banale, en un véritable concours. Alors s’il prétendait le contraire, il était ravi qu’elle ait décidé de se joindre à lui pour la nuit. C’était tout ce dont il avait besoin avant le grand départ.

Alors que le soleil brillait déjà dans le ciel, renvoyant les démons qui arpentaient la ville se terrer dans l’ombre, c’est en riant que Marcos et Alessa avaient passé le pas de la porte de l’Institut. Trempés aussi bien l’un que l’autre, des restes d’ichor tachant leurs tenues, mais résolument de bonne humeur. Chasser des démons arpentant les mers et plages brésilienne comportait quelques risques, y compris celui de finir par prendre un bain improvisé au beau milieu de la nuit. Pas que ça ne dérange ni Marcos, ni Alessa. Leurs quelques blessures avaient vite été réglées, la magie d’un bel iratze, et le démon, lui, n’était qu’un lointain souvenir. Marcos ! En entendant la voix de Carlos Rosales résonner dans le hall de l’Institut, les rires des deux amis s’interrompirent immédiatement. Tu es en retard. Marcos jeta un coup d’œil à l’heure. J’ai encore dix minutes. Je suis pas encore en retard, fit-il remarquer. Voyant le regard accusateur de son père, Marcos ne chercha pas à discuter plus longtemps et s’éclipsa vers sa chambre, Alessa sur les talons. Son père n’était pas un homme mauvais, loin de là. Mais il pouvait se montrer dur, et l’infection qui le guidait peu à peu vers la tombe n’aidait pas à arranger son humeur. Ne t’en fais pas pour lui. S’il se passe quoi que ce soit, on te tiendra au courant. Marcos le savait. Tout comme il savait que son père ne l’envoyait pas à l’autre bout du continent de gaité de cœur. Ils savaient l’un comme l’autre que la mort aurait peut être raison de lui avant même que Marcos ne repose un pied sur le sol brésilien. Les aurevoirs, qui approchaient à grant pas, seraient peut-être des adieux.

Ce n'est qu'avec quelques petites minutes de retard que, un sac à la main, ses armes favorites soigneusement bouclées à la ceinture qui entourait sa taille, il se présentait avec Alessa devant son père. Grace à l’aide de sa meilleure amie, il avait pu prendre une douche rapide pendant qu’elle rassemblait ses dernières affaires, et ainsi, ne pas être en retard. Le Grand Warlock de Rio attendait là patiemment, prêt à ouvrir le portail qui le conduirait à New York. Si Marcos pris Alessa dans ses bras – ou plutôt, laissa Alessa le prendre dans les siens, elle ne lui aurait de toute façon pas laissé le choix – il n’y eut pas d’effusion lorsqu’il fit face à son père. Ce n’était pas leur genre, ni à l’un ni à l’autre, mais le regard qu’ils échangèrent voulait tout dire. Les aurevoirs furent brefs, banals. Comme s’il ne s’était agi que d’un simple voyage de quelques jours vers Alicante, comme il en avait déjà effectué au nom de son père. Il ne fallu pas bien longtemps pour que le sorcier aux yeux reptiliens n’ouvre le portail et, après un dernier regard sur le hall de l’Institut, sur son père et sa meilleure amie qui se tenaient là, Marcos s’avança vers le centre du Portail.

Il ne lui fallu que quelques infimes secondes pour atterrir à New York, sa destination. Loin d’en être à son premier voyage du genre, il en émergea pas le moins du monde perturbé, face à un comité d’accueil pour le moins réduit. Pas qu’il s’attendait à une haie d’honneur, loin de là. Il était là en renfort. Il n’était pas un membre important de l’Enclave, il n’était même pas à la tête de son Institut – pas encore, du moins. Alors il ne fut pas vraiment surpris de se retrouver face à une seule et unique personne, dont le visage lui était légèrement familier. Amara ? demanda-t-il, espérant ne pas se tromper. Pour sa défense, il n’avait vu sa fiancée que quatre fois dans sa vie, et la dernière remontait déjà à un petit bout de temps…

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(#) Sujet: Re: Welcome to New York (ft. Amara) ♦ Lun 30 Avr - 12:38

Welcome to New York
Marcos & Amara

« This i not the first time we meet, but we stay perfect strangers. »
Les pieds posés sur son bureau, ses yeux fixés sur l’écran de l’ordinateur, cela faisait déjà plusieurs heures qu’Amara était postée ainsi à analyser toutes les caméras de surveillance de New York. Une par une, minute par minute, rue par rue, la jeune Chasseuse d’Ombres était à la recherche de la moindre potentielle trace leur permettant de mettre la main sur les Membres du Cercle qui étaient encore en liberté. Maintenant que le procès était passé, et que Valentin avait payé sur ses actes, c’était pour elle la dernière action en vue pour achever sa vengeance en mémoire de son père. La dernière bonne action qu’elle pouvait faire à cet égard avant de définitivement tourner la page. Même si l’image du corps de son père qu’elle avait découvert alors qu’elle n’avait que deux ans resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Il y a des choses que l’on oublie pas, et cela peu importe la volonté qu’on instruit dans le processus. La nuit est déjà bien avancée et arrive pratiquement à son terme, en réalité. Les couloirs de l’Institut sont vides pour la plupart. Il n’y a que les Chasseurs d’Ombres rentrant de leur patrouille nocturne qui y passent. Personne ne vient l’ennuyer en tout cas, du moins, pas avant qu’elle n’entende quelques coups frappés contre la porte de son bureau.

Levant légèrement ses yeux fatigués, la jolie brune croise alors le regard de son beau-père. Retenant un soupire, elle se contente de le fixer en espérant qu’il se contente de tracer son chemin et de ne pas lui parler. L’espoir fait vivre, il paraît, d’après les Terrestres. « Tu ne comptes pas dormir ? » Question complètement idiote et inutile si on lui demandait son avis. Vu l’heure, ça ne servait plus à rien qu’elle parte se coucher, et puis de toute manière, elle n’avait pas sommeil. « J’ai du travail. » Son excuse favorite, celle dont elle se servait à chaque fois pour justifier ses heures de sommeil en moins ou ses repas sautés quand il y en avait. Elle avait toujours été comme ça, un bourreau de travail, toujours à vouloir faire de son mieux, montrer qu’elle pouvait être la meilleure. Montrer qu’elle était aussi brave, et complètement à la hauteur de son père, lui rendre hommage. C’était sa façon de le faire. « Pense quand même à te reposer. » Son beau-père savait très bien qu’elle n’en aurait pas le temps. Dans quelques heures, elle allait devoir accueillir son fiancé, qui arrivait tout droit de Rio, via un portail. Marcos, qu’elle connaissait à peine, qu’elle n’avait vu que très peu de fois dans sa vie. Et pourtant, elle savait très bien qu’elle irait au bout de cette union. Pour son père. C’était la seule chose qu’elle pouvait encore faire pour lui.

Et les dernières heures d’attentes lui avaient parus durer une éternité. Une heure avant l’arrivée du brésilien, la jolie brune avait décidé de laisser les surveillances de caméras de côté pour ce soir. Elle était alors sortie de son bureau pour aller manger un bout, avant de se réfugier dans sa chambre pour se faire un petit ravalement de façade, comme elle aimait si bien l’appeler. Masquer ses cernes et son teint ternes étaient restés sa priorité. Et enfiler quelque chose d’un peu plus jolie que sa tenue habituelle aussi. Elle se devait de faire bonne impression, et même si elle ne sortait pas souvent la robe, cette fois-ci, elle pouvait bien en faire l’effort. C’est avec dix minutes d’avance qu’elle avait commencée à se rendre à la pièce d’accueil de l’Institut. Là où les portails s’ouvraient, traversant les couloirs de ce lieu qu’elle avait connue toute sa vie, et qui commençaient à s’agiter au fur et à mesure que le soleil montait dans le ciel.

Elle n’avait pas attendue bien longtemps avant qu’un portail ne se manifeste et c’est droite comme un piquet, les bras croisés dans le dos, qu’Amara accueillit son fiancé, en essayant de lui servir un maigre sourire, parce qu’elle n’était pas bien douée pour ça, et en lui tendant la main. « Tu dois être Marcos. Bienvenue à New York. » Elle devrait sérieusement faire un peu plus d’effort, elle le savait. Mais elle avait besoin de temps. Cette situation n’était pas ce qu’il y avait de plus avantageux. Ils étaient destinés à finir leur vie ensemble depuis leur plus jeune âge, mais ils se connaissaient à peine. « Tu veux peut-être que je te montre où t’installer ? » La jeune Nephilim désigna alors d’un signe de tête le sac que son fiancé avait emporté avec lui, et qui n’avait pas l’air bien grand. En même temps, ce n’était pas comme s’il venait s’installer ici. Ça, ce serait à elle de le faire une fois qu’elle l’aurait épousé, et que toute cette histoire du Cercle et de Valentin serait définitivement réglé. Ce qui risquait de prendre encore quelques mois d’ailleurs, vu la difficulté qu’ils avaient à retrouver certains membres. Sans parler de ceux qui avaient bu dans la Coupe. Amara allait devoir attendre encore bien longtemps avant de quitter cette ville pleine de mauvais souvenirs et de personnes qu’elle n’avait pas spécialement envie de voir.
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(#) Sujet: Re: Welcome to New York (ft. Amara) ♦ Mar 1 Mai - 0:14

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« We keep moving forward, opening new doors, and doing new things, because we're curious and curiosity keeps leading us down new paths. »
Nouvelle ville, nouvel institut, nouveau collègue… Ce voyage allait amener beaucoup de nouveauté dans la vie de Marcos, lui qui avait toujours vécu à Rio et n’avait quitté sa ville que pour se rendre à Alicante ou dans d’autres instituts d’Amérique du Sud au nom de son père. C’était étrange, même si le plus bizarre demeurait le fait qu’il s’y rendait pour apprendre à connaître la femme qu’il était censé épouser. Fiancé depuis l’enfance à une fille avec qui il n’avait échangé que quelques mots rapides, les rares fois où leurs chemins s’étaient croisés… pas très commun au vingt et unième siècle, n’est-ce pas ? Et pourtant, c’était la réalité. Et s’il avait parfois eu du mal à l’accepter, il avait fini par se faire à l’idée. Tout ce qu’il espérait, c’est qu’il n’allait pas tomber sur une véritable harpie qui rendrait sa vie inviviable…

Alors qu’il posait pour la première fois le pied sur le sol new-yorkais, c’est par une belle brune qu’il fut accueilli. Face à elle et sa robe, il avait clairement l’impression d’être débraillé dans son jeans et sa chemise dont il n’avait même pas fermé les premiers boutons. Aurait-il dû faire un effort, lui aussi ? Il l’ignorait. On l’avait préparé à beaucoup de chose dans sa formation de chasseur d’ombres, mais pas à comment s’habiller ou se comporter avec une femme qu’on ne connaît pas mais qu’on est quand même censé épouser. Et avant de se retrouver face à elle, il ne s’était pas vraiment posé la question, parce que Marcos n’était pas le genre d’homme à se poser des miliers de questions sur ce genre de sujet. Il espérait seulement que la demoiselle face à lui n’était pas particulièrement attachée à ce genre de détails, parce que sinon il partirait avec un sacré désavantage. Et s’ils devaient se marier, alors autant que les choses se passent au mieux, non ?

Amara s’approcha de lui, lui tendant la main pour le saluer. Tu dois être Marcos. Bienvenue à New York. Se serrer la main, ce n’était pas vraiment un salut habituel entre deux fiancés… Mais encore une fois, ces deux-là se connaisaient à peine. Alors Marcos tendit la main à son tour pour la lui serrer, un sourire aux lèvres en guise de remerciement. Tu veux peut-être que je te montre où t’installer ? proposa-t-elle, désignant son sac. Il voyageait léger et son sac n’était pas énorme, mais il est vrai qu’il ne se voyait pas le balader à travers tout l’Institut toute la journée avec son baluchon sur l’épaule. Je veux bien, oui, approuva-t-il, son accent brésilien difficile à louper dès qu’il ouvrait la bouche. Il lui emboita donc le pas à travers ce nouvel Institut, observant les lieux à mesure qu’il les traversait. S’il connaissait celui de Rio comme sa poche, il lui faudrait sûrement quelques jours pour apprendre à s’y retrouver dans celui-ci. Je suis pas le seul à trouver toute cette situation étrange, rassure-moi ? Je veux dire, on a dû se voir… Quatre fois, peut être. Il n’était même pas certain de ce que son père entendait par ‘officialiser leurs fiançailles’. Mais avant de faire quoi que ce soit, apprendre à connaître ladite fiancée lui parraissait une priorité car peu importe les arrangement de leurs parents, ils étaient avant tout deux étrangers.

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(#) Sujet: Re: Welcome to New York (ft. Amara) ♦ Sam 5 Mai - 14:45

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« This i not the first time we meet, but we stay perfect strangers. »
Tant d’appréhension pour quelque chose qui devait paraître simple pourtant. Amara s’était rendue dans cette pièce avec la boule au ventre, chose qui ne lui arrivait que très rarement. Oh bien sûr, personne ne l’avait remarqué. Le peu de gens qu’elle avait croisés étaient soit en train de rentrer de mission, soit en train de s’afférer pour commencer leur journée. Et ils n’avaient croisés qu’une jolie brune, la tête haute, qui marchait avec son assurance habituelle dans les couloirs de l’Institut. Tromper le regard était une chose qui était devenue sa spécialité. Ses souffrances, personne ne les connaissait, et personne n’avait conscience de leur présence. C’était une chose qu’elle avait gardée depuis qu’elle était toute jeune, qu’elle cachait depuis la perte tragique de son père, et qui ne la quittait jamais. Et c’était d’ailleurs pour son père qu’elle allait épouser cet homme. Pas pour elle, ni même pour l’opportunité que cet acte lui offrait, avec un poste de choix à l’Institut de Rio. Si on lui posait la question, si elle était totalement honnête pour donner son avis, elle dirait, et cela sans aucun doute, qu’elle n’avait aucune envie de quitter New York. Cette ville était sa maison, l’endroit même où elle était née, où elle avait vécue, et l’endroit où son père avait passé la majorité de sa vie. Il n’y avait qu’ici qu’elle se sentait proche de lui.

Malheureusement, dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l’on veut. C’était une chose que la jeune Nephilim avait bien comprit, et très tôt d’ailleurs. C’était certainement ce qui faisait d’elle l’une des meilleures de sa génération, l’une des plus dévouée à l’Enclave. Son serment, cette rune angélique qu’elle avait reçue à ses dix ans, c’était toute sa vie, depuis toujours, elle n’avait jamais rien connu d’autre. Tout comme le fait qu’elle avait toujours été fiancée, d’aussi loin qu’elle pouvait s’en souvenir. Les sentiments n’avaient, en théorie, pas leur place dans un monde comme le leur, mais elle espérait tout de même avoir la chance d’en développer pour son futur époux, au fil des années. Et même si elle n’essayait de pas le montrer, un certain malaise émanait d’elle alors qu’elle était en train d’accueillir le jeune homme. Elle ressentait une certaine crainte de tout foirée, une pression qu’elle ne ressentait même pas lorsqu’elle partait en mission pour être honnête. C’était un sentiment qu’elle ne connaissait absolument pas. De quoi l’inquiéter légèrement en soit. Mais comme toujours, elle cachait tout, derrière ce sourire qu’elle essayait de rendre chaleureux.

Et après que Marcos ait accepté sa proposition de lui montrer la pièce où il allait loger, Amara s’était alors détournée pour s’aventurer dans les couloirs de l’Institut, qu’elle connaissait comme sa poche. Son chez-elle, qu’elle allait bientôt devoir quitter, au vu de l’avancée des choses en ce qui concernait le Cercle. Bientôt, cette histoire ne serait rien d’autre de plus qu’une histoire ancienne. Et pourtant, elle n’avait pas l’impression que la page était tournée, ou allait bientôt l’être. Son fiancé la sortie d’ailleurs de ses pensées un peu sombre en reprenant la parole. Elle tourna alors son visage vers lui, un léger sourire sur les lèvres. Décidément, Amara ne se souvenait plus de la dernière fois où elle avait autant souri. Ça devait remonter à quand elle était encore une enfant. « Non, tu n’es pas le seul. Il nous faut un petit peu de temps je suppose pour s’habituer. » Au moins sa mère n’avait pas insisté pour les faire loger dans la même chambre, c’était déjà ça. De toute façon, c’était une chose que la jolie brune n’aurait très certainement pas acceptée, elle qui aimait bien avoir son intimité. Elle voulait en profiter encore un peu avant leur mariage. « Une fois qu’on se connaitra, ça ira un peu mieux je suppose. D’ailleurs si tu veux… Savoir quelque chose sur moi, hésites pas à poser tes questions. » Elle qui détestait ça d’habitude… Mais là c’était différent. Ils allaient passer le reste de leur vie ensemble, alors autant qu’ils sachent d’emblée tous les deux avec qui ils allaient vivre, non ? Ça lui semblait logique, même si elle avait toujours eu du mal de parler d’elle, et surtout de la relation qu’elle pouvait entretenir avec les membres de sa famille. L’entente n’était pas vraiment là, et ne l’avait jamais véritablement été. Du moins, Amara n’en conservait pas le souvenir.
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(#) Sujet: Re: Welcome to New York (ft. Amara) ♦ Jeu 10 Mai - 19:18

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« We keep moving forward, opening new doors, and doing new things, because we're curious and curiosity keeps leading us down new paths. »
Dans sa vie de tous les jours, Marcos n’était pas le genre de personne à se poser des milliers de questions. La vie de Shadowhunter et la perspective de devoir un jour reprendre l’Institut comportaient déjà bien assez de responsabilités. Lorsqu’il menait une mission ou envoyait les chasseurs de Rio sur le terrain, il avait leurs vies entre ses mains. Une mauvaise décision et il aurait le sang de ses hommes – de ses amis, pour nombre d’entre eux – sur les mains. Alors en dehors de la chasse aux démons, il n’aimait pas se prendre la tête et préférait prendre les choses comme elles venaient. Cependant, toute cette situation avec Amara n’était pas forcément facile à gérer. Il avait beau être fiancé depuis l’enfance, des femmes, il en avait connu d’autres et encore une fois, il ne s’était jamais posé trop de questions. Toutes ces relations étaient sans avenir, il le savait pertinemment. Il était déjà fiancé alors pourquoi se poser des questions ?

Mais maintenant qu’il se retrouvait devant elle, il s’en posait, des questions. Des questions auxquelles il n’avait pas vraiment réfléchi jusque là. Il avait été tellement obnubilé par l’idée de laisser Rio derrière lui et surtout par le fait que peut être que la prochaine fois qu’il reverrait son père, c’était pour l’enterrer, qu’il n’avait pas vraiment penser à quoi dire ou quoi faire une fois qu’il se retrouverait face à Amara.  Leurs parents auraient sûrement dû s’arranger pour qu’ils se voient un peu plus souvent, ça aurait sûrement rendu ce moment plus facile, plus naturel… Enfin, c’était trop tard pour y changer quoi que ce soit. Il avait donc décidé de mettre les pieds dans le plat en avouant combien il trouvait cette situation étrange. Elle partageait son avis ce qui, quelque part, était rassurant. Une fois qu’on se connaitra, ça ira un peu mieux je suppose. D’ailleurs si tu veux… Savoir quelque chose sur moi, hésites pas à poser tes questions. proposa Amara en le guidant à travers les couloirs de l’Institut. Marcos considéra proposition tout en observant les alentours. Je suis pas sûr qu’un interrogatoire soit la meilleure manière de faire connaissance, fit-il remarquer en riant légèrement. Peu désireux de la mettre mal à l’aise en se lançant dans des sujets trop personnels, il décida de commencer par le plus facile : le boulot. Alors, tu fais quoi ici ? A part la chasse aux démons, je veux dire, demanda-t-il. C’était peut être un bon moyen d’engager la conversation. Leur job de chasseurs d’ombres, c’était au moins une chose qu’ils avaient en commun, quant au choses plus personnelles, il préférait les apprendre à mesure du temps qu’ils passeraient ensemble plutôt que dans un jeu de question réponses alors qu’il n’avait posé le pied à New York que depuis quelques minutes.

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(#) Sujet: Re: Welcome to New York (ft. Amara) ♦ Sam 12 Mai - 21:10

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« This i not the first time we meet, but we stay perfect strangers. »
Il y avait des moments un peu plus simples que d’autres dans la vie. Autant dire que celui-là était loin d’être facile pour Amara. Et pourtant, elle s’y était préparée, depuis pratiquement toujours. Elle savait que ça finirait par arriver, par se faire. Elle avait grandi avec cette idée. Et c’était certainement pour ça que la pression qu’elle ressentait était aussi importante. Elle n’avait pas le droit à l’erreur. Déjà que les Chasseurs d’Ombres prônaient la perfection de manière général, là, c’était encore plus une vérité. Elle devait prouver à l’homme qu’elle allait épousée qu’elle était une femme parfaite. Chose qui était loin d’être le cas bien entendu. Son caractère était à chier, elle le savait. Mais sa vie n’avait pas été facile. Elle se protégeait derrière sa froideur générale et ce besoin constant de faire un travail parfait. Ça lui permettait d’avancer, d’une certaine manière, et de ne pas laisser ses vieux démons s’emparer d’elle. Bien sûr, quand elle se retrouvait toute seule, c’était une autre histoire. Là, elle laissait ses sentiments ressortir, mais toujours à l’abri des regards. Sa sensibilité était son secret qu’elle gardait bien cacher.

La jeune femme se devait donc, actuellement, de faire bonne figure. La meilleure chose qui lui était venue à l’esprit était de proposer à son fiancé de lui poser des questions. Elle y répondrait, de façon honnête ou non. Tout dépendrait dans quelle direction il allait partir. Mais visiblement, il semblait trouver sa proposition étrange. Elle aussi, elle n’aimait pas tellement l’idée, mais elle pensait que c’était ce qu’il se faisait, quand les mariages étaient arrangés. Peut-être aurait-elle dû se renseigner un peu plus sur le sujet, mais la lecture, c’était pas tellement son truc. « C’est un peu notre boulot. » D’une certaine manière, c’était vrai. La plupart des gens pensaient que les Shadowhunters ne faisaient que tuer les démons dès qu’ils en avaient le signalement, mais en réalité, c’était beaucoup plus compliqué que ça. Parfois, et même souvent en fait, ils devaient mener enquête, interroger des gens, fouiller leur passé, et tout ça, rien que pour fournir des preuves auprès de l’Enclave. C’était un vrai boulot d’enquêteur, au point où ils pourraient tous postuler pour le FBI sans aucun souci. Même si la brune ne savait pas tout à fait à quoi cela faisait référence chez les Terrestres.

Partir sur le boulot était certainement la meilleure des choses à faire. En fait, c’était bien le truc où Amara pouvait développer à fond, vu que toute sa vie se centrait en grande partie là-dessus. Elle faisait partie des Nephilims les plus dévoués à l’Enclave, et aussi des plus doués. Elle avait voué sa vie à ça, à être la meilleure, et en grande partie pour honorer la mémoire de son père. L’honneur, chez les Whitelaw, c’était loin d’être de la rigolade. « Je m’occupe du système informatique de l’Institut. Les alarmes, la connexion au réseau de la ville, les archives. Dès qu’il y a un problème d’ordinateur c’est moi qu’on appelle. » Et ça arrivait souvent, mine de rien. Un peu tous les jours en réalité. En général, c’était pas grand-chose, juste une mauvaise manip, ou quelqu’un qui ne savait tout simplement pas se servir du matériel. D’ailleurs, depuis que Tessa était à la tête de l’Institut, ça arrivait souvent. Elle aimait pas trop ces trucs-là. « Et toi ? Tu as déjà commencé à prendre la relève de ton père ? » Pas complètement bien sûr, elle s’en doutait. Mais en partie, ce n’était pas impossible. Diriger un Institut n’était pas quelque chose de facile, et dans les premiers temps, mieux valait avoir un guide. Surtout en ce moment, alors que les tensions avec les Créatures Obscures avaient été ravivées par Valentin. Même si ça se concentrait surtout sur New York, le reste du monde n’avait pas dû être épargné.
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(#) Sujet: Re: Welcome to New York (ft. Amara) ♦ Ven 18 Mai - 17:26

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Amara & Marcos

« We keep moving forward, opening new doors, and doing new things, because we're curious and curiosity keeps leading us down new paths. »
S’il y avait bien une chose que les chasseurs d’ombres avaient tous – ou presque – en commun, c’était leur dévotion à cette mission qui leur avait été confiée par Raziel. Ils ne partageaient pas nécessairement tous la même vision des choses, Valentin et son cercle demeurant l’exemple le plus parlant de ces divergences d’opinion, mais cette lutte, ils l’avaient dans le sang. Lui comme Amara, ils avaient été élevés pour ça. Pour combattre les démons, pour protéger le monde des forces démoniaques. Une lutte acharnée, une lutte sans fin peut être. Mais d’après ce que son père lui avait dit sur les Whitelaw, et d’après ce qu’il avait déjà entendu sur cette famille, il savait que dans cette bataille, ils étaient probablement sur la même longueur d’ondes, même si, ayant bossé à Rio tout ce temps, il avait été bien loin du cœur de l’action. Mais cette guerre, c’était le seul point commun qui lui venait en tête sur le moment. Le meilleur moyen de lancer le dialogue avec cette femme qu’il devrait épouser sans que ça ne tourne à l’interrogatoire. Rien de trop personnel ou trop intime. Ca lui semblait pas trop mal, comme approche.

Lorsqu’il lui avait fait remarquer qu’un interrogatoire n’était pas une manière très adaptée à leur situation, Amara c’était contentée de rétorquer que c’était leur boulot. Et en effet, ça en faisait partie… Mais s’ils devaient se marier – et c’était le cas – alors il n’avait pas envie de voir tout ça comme un boulot. Certes, le mariage arrangé ce n’était pas ce qu’il y avait de plus romantique… Mais ce n’était pas une raison pour traiter cette situation comme une simple mission diplomatique. Ils devraient passer leurs vies ensemble et s’ils étaient chanceux, alors cela représenterait pas mal d’années. Autant rendre les choses aussi agréables que possible. Et ce n’était pas en jouant à un jeu de question-réponse qu’ils rendraient les choses plus naturelles entre eux. Et puis, ce n’était pas non plus comme ça qu’on apprenait à connaître quelqu’un. Ca, ça viendrait avec le temps.

Le sujet du boulot semblait convenir à Amara, qui ne tarda pas à lui expliquer son rôle au sein de l’Institut de New York. Je m’occupe du système informatique de l’Institut. Les alarmes, la connexion au réseau de la ville, les archives. Dès qu’il y a un problème d’ordinateur c’est moi qu’on appelle, l’informa-t-elle. Les ordinateurs ce n’était, personnellement, pas son domaine de prédilection. Il était dans la moyenne, cela dit. Il ne fallait pas lui demander d’aller réparer tout ce bazar, mais il n’était pas non plus un incapable qui ne faisait que de faire des âneries dès qu’il s’approchait d’une machine. Et toi ? Tu as déjà commencé à prendre la relève de ton père ? lui demanda finalement Amara. Un peu, oui, confirma-t-il. Et d’ailleurs, il y a des jours où il aurait aimé ne pas avoir autant de responsabilités sur les épaules et se contenter de tuer des démons. Mais on en attendait un peu plus que ça de sa part. Il peut plus vraiment voyager, et encore moins se battre. Il est toujours en forme quand il s’agit de donner des ordres cela-dit. Il est tellement têtu qu’il serait fichu de survivre encore dix ans juste pour contrarier tout le monde, plaisanta-t-il. C’était plus facile de plaisanter du sale caractère de son paternel que de s’apitoyer sur le fait qu’il n’avait plus très longtemps à vivre. La mort faisait partie intégrante de la vie de Shadowhunter, après tout. Nombreux étaient ceux à perdre la vie prématurément, c’est ce qui arrive quand on passe son temps à courir après des démons.  

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(#) Sujet: Re: Welcome to New York (ft. Amara) ♦ Mer 23 Mai - 18:27

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« This i not the first time we meet, but we stay perfect strangers. »
Son travail, c’était toute sa vie, et cela depuis un bon bout de temps. Depuis qu’elle savait parler et marcher pratiquement, et surtout depuis qu’elle avait reçu sa première rune, sur ses côtes. Endroit clairement pas commun, et bien douloureux pour ça, mais elle avait bien insisté pour l’emplacement. C’était symbolique pour elle, une façon de montrer sa force, son dévouement, et son courage. Et bien sûr, par la suite, de nombreuses runes s’y étaient ajoutées, qu’elle traçait toujours elle-même, parce qu’elle avait l’habitude de combattre seule, et de faire à peu près tout toute seule, en fait. C’était une solitaire dans l’âme, même si ce n’était pas forcément intentionnel de sa part. Elle avait juste du mal à s’ouvrir aux autres, à confier ses secrets, ses faiblesses, et même sa gentillesse qui se perdait un peu au fil du temps. Le fait d’avoir grandie sans son père l’avait marqué plus qu’elle ne voulait bien l’admettre, et beaucoup plus qu’elle ne pouvait bien le montrer. Même si elle avait l’apparence d’une femme forte, c’était bien loin d’être le cas.

Lui dire ce qu’elle faisait à l’Institut de New York lui paraissait logique. Après tout, elle reprendrait très probablement les mêmes fonctions une fois qu’elle serait à Rio. Surtout qu’elle était excellente dans son travail. Les ordis, c’était son truc, depuis bien longtemps. Et bien entendu, elle avait fini par lui retourner la question, d’une certaine manière. Même si elle se doutait déjà des fonctions qu’il avait, au vu de son héritage, qui aurait dû être le sien ici aussi si sa mère n’avait pas tout abandonnée. Et la réponse de Marcos lui arracha un sourire. « Ma mère est pareil. Enfin, elle n’est pas malade, mais parfois j’ai l’impression qu’elle est indestructible. » Et elle se demandait d’ailleurs comment elle pouvait être encore en vie vu à quel point elle se laissait aller de tous les côtés. Tout le monde lui disait que sa mère avait un jour été une grande femme, et que la mort de son mari l’avait détruite. Amara voulait bien le croire, mais elle n’avait encore jamais rencontré cette grande femme que tout le monde lui décrivait. Autant dire qu’elle n’avait pas une très grande estime de sa mère.

L’Institut n’étant pas bien grand, ils avaient bien fini par arriver au niveau des chambres. Et il n’avait fallu que quelques pas supplémentaires avant qu’Amara ne s’arrête devant une porte, posant sa main sur la poignée pour l’ouvrir, et découvrir une pièce, semblable à la plupart des chambres de l’Institut, à la fois élégante, et dénuée de personnalité. « Voilà ta chambre. Si tu veux je peux te laisser t’installer et te reposer un peu. » Pas que son voyage ait été spécialement éprouvant, mais la jolie brune ne voulait pas non plus paraître étouffante. Elle qui n’aimait pas avoir des gens sur le dos qui la suivaient partout, elle pouvait totalement comprendre que Marcos veuille passer un peu de temps tout seul, ne serait-ce que pour s’habituer à sa nouvelle vie ici. On pouvait clairement dire que New York était bien différente de Rio, même si Amara ne verrait jamais ville plus charmante que la sienne. Et l’idée de devoir la quitter un jour lui fendait légèrement le cœur.
(c) DΛNDELION

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Welcome to New York (ft. Amara)
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