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(#) Sujet: Livraison spéciale [PV : Charles] ♦ Sam 6 Jan - 18:40
Livraison spéciale
ft. Charles & Arthur
« Encore mieux que La Poste »
La tête appuyée sur le carreau de la portière arrière du taxi, je laissais le véhicule m'emmener à l'adresse se trouvant sur le papier que je lui avais donné. Où est-ce que c'était exactement ? Je n'en avais aucune idée. Je portais un petit paquet dans les mains. C'était une boîte, entouré de papier kraft. Je ne savais pas ce qu'elle contenait et honnêtement je m'en moquais. J'avais été chez un ami et ce dernier avait une course à faire, il devait livrer un objet à un vampire qui lui en avait fait la demande, mais dans le même temps, il avait commencé la préparation d'une potion et il ne pouvait la laisser sans surveillance. Il était assez ennuyé, du coup, je me suis proposé, au début il pensait que j'allais rester surveiller la potion, mais il s'est rappelé ensuite que je ne voyais plus et comme je ne connaissais pas son appartement, si il se passait quelque chose, je risquais d'avoir quelques ennuis. Je lui proposais donc de faire sa course pour lui. Chose curieuse, il mit un certain temps avant d'accepter, je ne savais pas trop pourquoi, mais j'ai mis cela sur le fait que peut-être il s'inquiétait pour moi.
Il inscrivit donc le nom du destinataire ainsi que son adresse sur un papier qu'il me donna et me demanda de le donner au taxi qui viendra me chercher. Je lui avais répondu qu'il aurait pu tout aussi bien me dire directement où je devais me rendre, j'aurais pu trouver tout seul, je commence à connaître la ville. Enfin bref, toujours est-il que je me retrouvais dans ce taxi. Cela faisait une bonne quinzaine de minutes que nous roulions lorsqu'il s'arrêta en me disant que nous étions arrivé. Je le remerciais, payais la course et sorti du véhicule. Au moment où je m'approchais du bâtiment, quelqu'un y entrait. Je me faufilais à sa suite et en profitais pour lui demander où logeait la personne que je devais aller voir. C'était vraiment une chance que le nom se trouve sur le papier parce que sinon j'aurais été assez ennuyé. Mon "sauveur" m'informa que je n'avais qu'a monter deux étages et que la porte se trouvait juste en face de l'ascenseur. Je le remerciais chaleureusement et m'engouffrait donc dans la cabine de l'ascenseur, séléctionnant le deuxième étage. Une chance que les pavés numériques de ces engins soient sensiblement les mêmes d'un ascenseur à l'autre, dès que tu en as un en tête, tu les as tous.
Arrivé à l'étage, je sors enfin de l'ascenseur et me dirige devant la porte. Mes lunettes noires sur le nez, je sonne, attendant que la porte s'ouvre. Lorsque ce fut le cas, je ne perds pas de temps et, affichant un sourire avenant, je prends la parole.
- Bonjour, je sais qu'on ne se connaît pas, mais j'ai un paquet pour vous, vous attendiez une livraison d'un sorcier, mais ce dernier était en train de faire une potion lorsqu'il s'est souvenu qu'il devait vous amener cet objet, du coup je lui ai dit que je pourrais le remplacer.
Je tendis l'objet devant moi, conservant mon sourire. Oui, normalement je ne connaissais pas cette personne, bon bien sûr si c'était une de mes connaissances, j'aurais vraiment l'air cruche.
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Charles H. O'Neil
Children of the Night
♦ Age : 28 ♦ Date de naissance : 31/05/1996 ♦ Autres comptes : Catarina et Maryse ♦ Runes : 22 ♦ Messages : 56 ♦ Date d'inscription : 26/12/2017
(#) Sujet: Re: Livraison spéciale [PV : Charles] ♦ Dim 7 Jan - 21:00
Livraison Spéciale
L’arrivée de Charles à New-York s’était faite en douceur. Il préparait ce voyage depuis des lustres maintenant et il avait passé les portes du portail avec un soulagement certain. Il aimait Londres. C’était la ville qui l’avait vu grandir et qui l’avait vu se transformer et évoluer. Mais parfois, il fallait prendre des vacances. Charles n’avait pas pris de vacances en 200 ans et à son âge, il était peut-être temps de penser à soi. Alors Charles avait commencé à réfléchir à quitter l’Europe, à quitter la maison et ses petites habitudes. Et il s’était dit que l'Amérique était une bonne idée. Il avait toujours eu envie de visiter New-York mais n’en avait jamais eu l’occasion. Enfin, il ne s’en était jamais donné l’occasion. Quitter Londres voulait dire quitter tout ce qu’il avait toujours connu. Il avait toujours habité Londres, s’était marié là bas, avait fait prospérer son entreprise là-bas… Bref, toute sa vie était à Londres et dans sa tête, Charles ne pouvait pas quitter la ville sans quitter une partie de lui. Mais à son âge, il serait peut-être temps de voir autre chose. C’est donc plutôt serein qu’il avait passé le portail qu’un de ses amis avait monté pour lui.
Les jours qui avaient suivis son arrivée avaient été tranquilles. Il avait pris le temps de visiter la ville dès que le soleil se couchait. Et pour un homme qui n’avait jamais que connut l’Europe et qui avait traversé les âges, Times Square pouvait être impressionnant. Et magique. Lorsque Charles était rentré chez lui, au petit matin, un sourire immense avait pris domicile sur ses lèvres. Et c’est un sourire qui n’avait pas quitté ses lèvres les jours suivant. Charles avait l’impression d’avoir retrouvé des yeux d’enfants. Même s’il avait déjà vu tout ça à la télévision, le voir en vrai n’avait pas la même saveur. Et c’est après quelques jours sur le sol américain que Charles s’est demandé pourquoi il n’avait pas fait ça plus tôt. Pourquoi il n’avait pas pris quelques jours, quelques semaines pour visiter le monde au lieu de rester cloitrer en Angleterre. Une partie de lui se posait la question, mais l’autre connaissait la réponse. En Angleterre, il y avait James, Arthur, Anna… Ailleurs, il n’y avait que de l’inconnu. Mais parfois l’inconnu avait du bon.
Assis dans son canapé, un verre de sang dans les mains, Charles faisait le tour de ses mails. S’il y avait bien une chose qu’il appréciait avec cette époque, c’était la connectivité. Gérer une entreprise n’avait jamais été aussi facile que maintenant. Il pouvait garder contact avec Edward, le PDG actuel de l’entreprise, sans avoir à attendre un mois pour avoir une réponse à sa lettre. Et c’était quelque chose d’agréable. C’est également une des raisons qui l’a aidé à prendre sa décision. Alors qu’il était en train de taper une réponse, Charles releva les yeux lorsqu’il entendit la sonnette retentir à l’intérieur de son appartement. Un froncement de sourcil plus tard et Charles se leva de son fauteuil, posant son verre sur la table basse avant de se rendre à la porte. Et lorsqu’il ouvrit la porte, le vampire se glaça sur place. Devant lui se trouvait Arthur. Arthur qui avait partagé sa vie pendant un moment avant de disparaître de la circulation sans un mot, sans un au revoir et sans une explication. Et cela avait beaucoup blessé le vampire. Il n’avait pas compris, il n’avait pas réussi à trouver une raison pour le départ d’Arthur. Et Charles en avait pas mal souffert, alors le voir là devant sa porte, à prétendre qu’il ne connaissait pas… Charles serra les mâchoires, serrant également le poing sur la porte qui grinça sous la prise.
- On ne se connaît pas ? souffla-t-il un peu hargneusement en regardant le sorcier, ses lunettes sur nez. Tu te moques de moi j’espère ? continua le vampire sur le même ton avant de lâcher la porte en voyant son état. Et donne moi ça !
Les dernières paroles avaient accompagné le fait que Charles avait attrapé le paquet d’un geste vif, peut-être trop pour la vision humain. Et le sourire qu’affichait Arthur lui donner envie de lui en coller une. Lui ? Blessé ? Même pas en rêve…
Solsken
Arthur Carron
Children of Lilith
♦ Age : 44 ♦ Date de naissance : 10/05/1980 ♦ Runes : -3 ♦ Messages : 118 ♦ Date d'inscription : 19/09/2017
Le problème quand on était aveugle, c'est que justement on ne voyait pas, on pouvait se retrouver devant quelqu'un qu'on connaissait ou que l'on avait connu, sans le savoir. Je n'avais pas vraiment compris pourquoi l'expéditeur du colis que je livrais ne m'avait pas révélé le nom du destinataire. Je le lui avais demandé pourtant, mais il avait éludé la question en disant que le nom était imprononçable et que de toute façon, comme c'était écrit sur le papier qu'il me donnait, j'avais juste à montrer le papier pour qu'on me conduise à l'endroit voulu. Je n'avais pas insisté. Tout le long du trajet en taxi, je m'étais dit que peut-être j'aurais dû, ne serait-ce que pour savoir si je ne connaissais pas le destinataire. Enfin, quoi qu'il en soit, j'étais arrivé devant la bonne porte, ce qui, en soit, était déjà un exploit, mais lorsqu'elle s'est ouverte, je n'ai pas laissé le temps à la personne de prendre la parole, là aussi j'aurais peut-être dû attendre un peu, mais j'avais parlé le premier, en présentant la raison de ma présence ici.
Lorsque la personne prit la parole. Je devins blanc, ouvrant la bouche sans qu'aucun son ne sorte. Cette voix ! Seigneur, depuis combien de temps ne l'avais-je pas entendu ? Naturellement, à l'époque elle était moins chargée de colère. Je savais que cette colère m'était destiné et quand on connaissait l'histoire du point de vue de Charles alors il avait toutes les raisons du monde de m'en vouloir, seulement quand on avait l'histoire de mon point de vue à moi, j'avais quelques circonstances atténuantes. Parce que oui, je connaissais l'homme que j'étais venu livrer. Il s'appelle Charles O'Neil et c'est un vampire. Charles et moi avons été en couple il y a quelques années, environ une trentaine d'années et je l'ai aimé comme un fou, je peux affirmer que je l'aime encore aujourd'hui, mais il a fallu, pour sa propre sécurité, que je le quitte. A l'époque, il faisait parti d'un clan et ce clan voyait d'un très mauvais oeil la relation que nous avions lui et moi. Un soir, ils ont profité que Charles soit parti faire une course pour venir me voir et ils m'ont dit que si je ne quittais pas Charles, ils s'en prendraient à lui. J'étais horrifié. D'abord parce que je n'aurais jamais imaginé qu'ils puissent s'en prendre à l'un des leurs et puis...je ne pouvais accepter qu'il meurt. Alors je leur ai demandé une faveur, celle de me laisser encore quelques heures avec lui et qu'ensuite je m'en irais. Dès que Charles est revenu, je l'ai serré dans mes bras, l'air de rien, j'ai toujours été très tactile et j'ai agi comme d'habitude, seulement en réalité, je m'imprégnais de la sensation de sa peau contre la mienne, je dévorais des yeux son visage, je regardais ses yeux qui me lançaient un regard si amoureux que j'en étais bouleversé. Je savais qu'avec ce que je m'apprêtais à faire, je n'aurais plus le droit à tout cela de sa part. Et quelques heures après que nous nous soyons mis au lit, je suis parti...sans un mot, sans une lettre, rien qui expliquerait mon départ précipité. J'ai pris le risque qu'il me haïsse. Je préférais sa haine à sa mort et maintenant que je l'avais en face de moi...c'était douloureux. Je laissais échapper son prénom dans un murmure triste.
- Charles...ce....ce n'est pas ce que tu crois.
Il fallait que je le détrompe, je ne voulais pas qu'il pense que je faisais comme si je ne le connaissais pas, je ne lui aurais jamais fait cet affront. Je tendis le bras en face de moi, là où il devait se trouver et avec mon autre main, j'enlevais mes lunettes de soleil, révélant ainsi mes yeux brûlés.
- Je t'en prie, je...je ne t'ai pas reconnu parce que je ne peux pas te voir...cela fait dix ans que je vis dans l'obscurité et je n'avais, pour venir ici, que ce papier où était inscrit ton nom, je devais le montrer au chauffeur de taxi et je l'ai également montré à une personne qui se trouvait au rez-de-chaussée et qui m'a indiqué où se trouvait exactement ton appartement.
Je ne prêtais pas attention à l'eau salée qui commençait à humidifier mes yeux.
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Charles H. O'Neil
Children of the Night
♦ Age : 28 ♦ Date de naissance : 31/05/1996 ♦ Autres comptes : Catarina et Maryse ♦ Runes : 22 ♦ Messages : 56 ♦ Date d'inscription : 26/12/2017
(#) Sujet: Re: Livraison spéciale [PV : Charles] ♦ Sam 13 Jan - 21:13
Livraison Spéciale
En venant vivre à New-York, Charles n’avait pas pensé une seconde à recroiser Arthur. Cela ne lui était même pas venu à l’idée qu’il puisse le recroiser un jour d’ailleurs. Peut-être de la faute au fait qu’il ait disparu au milieu de la nuit un beau jour de juillet. Sans un mot et sans explications. Chose que Charles n’avait pas comprise puisque cela ne ressemblait pas à Arthur. Mais avait-il peut-être mal évalué le sorcier ? Peut-être avait-il mis sa confiance en un homme qui ne la valait pas ? Ces questions avaient traversé son esprit lorsqu’on lui avait appris qu’Arthur avait quitté Londres. Il avait été blessé du geste du sorcier, peut-être plus qu’il ne l’aurait avoué. Arthur était le premier homme à qui Charles avait donné sa confiance après James. Ce n’était pas rien pour le vampire et il avait été floué comme un bleu. Cela avait affecté l’héritier O’Neil au point où il avait terminé par quitter le clan dans lequel il se trouvait. Les désaccords qu’il avait avec son clan n’étaient pas neufs mais le départ d’Arthur l’avait fait revoir certaines de ses positions. Et il s’était séparé du clan qui l’avait accueilli pendant plus d’un siècle. Il n’était plus d’accord avec les décisions prises et il n’était pas question qu’il prenne part à ce qu’il se tramait à l’époque. Alors il avait gentiment fait comprendre au chef qu’il ne jouerait plus les intermédiaires et il était parti. Il était retourné vivre dans le manoir de son grand-père pendant quelques années, le temps de se faire un peu oublier et que les rancœurs qu’il avait laissé à Londres. Puis s'excentrer un peu lui avait fait du bien. Cela lui avait permis de se remettre du départ d’Arthur et de se concentrer un peu plus sur autre chose. Alors le voir là devant sa porte, à lui tendre une commande qu’il avait fait à un sorcier du coin… Ce n’était pas ce qu’attendait Charles en arrivant à New-York. Surtout qu’Arthur faisait semblant de ne pas le reconnaître et cela blessait Charles même s’il ne l'avouera pas à voix haute.
- Ah oui ? répondit-il sarcastiquement à la première phrase de son ancien amant.
Peut-être qu’avec le temps le vampire était devenu un peu mordant. Il l’avait toujours été, depuis son jeune âge mais quand l’histoire le touchait personnellement, les choses devenaient différentes. Et il pouvait très bien le faire comprendre à son interlocuteur. C’est pour cela qu’il arborait une mine fermée et que ses mâchoires étaient serrés plus qu’elles ne l’auraient dû. Sauf que cette mine fermée se décomposa rapidement aux explications que lui donna Arthur sur le fait qu’il ne l’avait pas reconnu. Il ouvrit la bouche pour parler mais rien n’en sortit à part peut-être un bruit étranglé. Il recula néanmoins d’un pas pour éviter qu’Arthur ne le touche et il examina son ancien amant avec un oeil nouveau. Il ne lui fallut pas longtemps pour qu’il ne se rende compte que quelque chose n’allait pas avec les yeux d’Arthur. Il ne savait pas encore s’il disait réellement la vérité mais quelque chose clochait, c’était certain.
- Et tu te montres chez un inconnu comme ça ? Sans prendre connaissance du nom ou de ce que tu lui apportes ? Je trouve ça un peu suicidaire. Même pour toi, rétorqua-t-il après avoir secoué la tête, comme pour sortir de ses pensées, se concentrant sur la situation actuelle.
Honnêtement, Charles ne savait pas quoi faire. Il ne savait pas quelle attitude adopter avec le sorcier et encore moins depuis qu’il lui avait avoué ce qu’il lui arrivait. Le laisser devant la porte ne serait que vengeance et dans son esprit, c’est tout ce que méritait Arthur pour la désertion qu’il avait faite des années auparavant. Mais une autre partie de son esprit voulait des réponses et c’est peut-être pour cela qu’il se décala pour laisser passer le brun, sans que celui-ci ne puisse le toucher.
- Entre, indiqua-t-il simplement en réalisant qu’Arthur n’avait pas remarqué son geste.
Charles referma la porte derrière Arthur, avançant dans son nouvel appartement afin de poser l’objet que le sorcier lui avait apporté. Une simple réserve d’amulette lui permettant de rejoindre Londres rapidement au cas où les choses le nécessiteraient. Et Charles n’avait pas imaginé retrouver un fantôme en faisant cette commande…
Solsken
Arthur Carron
Children of Lilith
♦ Age : 44 ♦ Date de naissance : 10/05/1980 ♦ Runes : -3 ♦ Messages : 118 ♦ Date d'inscription : 19/09/2017
Le passé qui revient, celui qu'on se prend en pleine tête alors qu'on pensait l'avoir, sinon oublié, au moins dissimulé dans un coin de sa mémoire. Charles était...ah comment dire...je ne saurais le qualifier, à l'époque où nous sortions ensemble, tout était tellement simple, enfin, cela semblait simple, on s'aimait, point à la ligne. Il était la deuxième personne avec qui j'expérimentais l'amour entre deux hommes et avec lui j'avais envie que ça dure. Je l'aimais sincèrement, et s'il n'y avait pas eu son clan, je pense que nous serions encore ensemble à l'heure actuelle, je ne serais alors pas aveugle, parce que je n'aurai pas ressenti le besoin de séduire la jeune femme qui plaisait tant à un démon que ce dernier m'avait pris ma vue. Le ton avec lequel Charles me répondait me blessait, mais il était compréhensif. je baissais la tête, je me sentais tellement mal, pourtant comment lui dire que tout ce que j'ai fait je l'ai fait pour lui, pour le protéger, je l'ai fait parce que je l'aimais tellement que je serais mort s'il lui était arrivé quelque chose. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un petit sourire à sa réflexion.
- Tu sais bien que "prudent" n'est pas mon deuxième prénom, et puis je voulais rendre service, alors je ne me suis pas trop posé de question.
J'ai ensuite expliqué rapidement à Charles pourquoi je ne pouvais pas le reconnaître tant qu'il n'avait pas parlé. Je lui ai montré mes yeux. J'ai bien senti son mouvement de recule, alors on en était là ? Il ne supportait tout simplement pas l'idée même que je puisse le toucher ? Seigneur, c'était tellement douloureux, j'étais en train de revivre au centuple la douleur que j'avais ressenti le soir où j'ai dû le laisser en arrière. J'attendais, planté comme un con sur le palier, qu'allait-il faire ? Allait-il me fermer la porte au nez maintenant qu'il avait eu sa livraison ? A peine avais-je fini de me dire cela qu'il me dit d'entrer. Je ne perdis pas de temps et entrais. Je restais sans bouger, ne connaissant pas son appartement, je ne pouvais pas me repérer. Il avait refermé la porte derrière moi, je suivais ses déplacements au son de ses pas.
Au bout d'un moment de silence pesant, je décidais de le briser.
- Charles je...écoute, je sais que du temps a passé et...enfin je ne sais pas trop comment dire cela, mais...j'ai besoin de...j'ai besoin de te parler de certaines choses pour que tu comprennes ce qu'il s'est passé ce soir là.
De quel soir je parlais ? Inutile que je le lui dise, il se doutait bien. Seigneur, je n'avais qu'une envie, c'était celle de me jeter à ses genoux et le supplier de me pardonner, mais je ne le fis pas, je préférais lui parler à la place, qui sait, c'était peut-être la seule et unique fois que j'aurais l'occasion de le faire. N'attendant pas spécialement de consentement de sa part, je commençais mon récit.
- Je sais que tu m'en veux, que tu me détestes, probablement que tu ne croiras même pas ce que je m'apprêtes à te dire, pourtant c'est l'exacte vérité. Ce soir-là, lorsque tu es rentré à la maison, je t'ai accueilli comme d'habitude, te serrant dans mes bras comme je le faisais toujours, j'ai toujours été très tactile, surtout avec toi. Seulement, déjà à ce moment-là, je savais que je passais mes derniers instants avec toi, oui, je le savais, je faisais cependant attention à ce que tu ne devines pas que ces moments passés ensemble étaient des adieux. Nous nous sommes donc couchés et en pleine nuit je suis parti. J'ai bien essayé de t'écrire une lettre, mais peu importe ce que j'aurai pu marquer, cela aurait été des mensonges, parce que je n'avais pas le droit de te dire à cause de quoi je partais, alors j'ai préféré fuir lâchement. Aujourd'hui, comme je le disais tout à l'heure, du temps a passé et je ne supporte plus l'idée que tu puisses me haïr, quand moi je t'aime encore si fort. Ce que tu ignores, c'est que pendant ton absence, le chef de ton clan est venu à la maison. Notre discussion fut quelque peu houleuse, et à la fin, il m'a annoncé que si je ne te quittais pas, alors il s'en prendrait à toi, lui et tout son clan étaient prêt à t'attaquer si je restais à tes côtés, ils ne me jugeaient pas digne de toi, pour eux je n'étais qu'un "sale sorcier" qui avait autant de valeur qu'un cafard. Si les menaces avaient été contre ma personne, cela m'aurait sans doute fait rire et je n'aurais pas cédé, mais tu as toujours été ma faiblesse, ma force, mais aussi ma faiblesse, qu'on s'en prenne à toi et je perdais tout sens commun, alors cette menace, je l'ai prise au sérieux et j'ai pensé qu'il était mieux pour toi que je te laisse. Ce faisant, j'abandonnais une partie de mon coeur. J'avais demandé une faveur à ton chef, celle de passer encore quelques heures avec toi, comme un adieu. Il me l'accorda à condition que je parte sans dire les véritables raisons de mon départ. C'est ce que j'ai fait.
Je baissais un instant la tête, ma voix tremblant à cause de ma confession, des larmes qui coulaient librement sur mon visage.
- Je suis désolé Charles...tellement désolé.
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Charles H. O'Neil
Children of the Night
♦ Age : 28 ♦ Date de naissance : 31/05/1996 ♦ Autres comptes : Catarina et Maryse ♦ Runes : 22 ♦ Messages : 56 ♦ Date d'inscription : 26/12/2017
You hurted me. I was a mess for decades. I don't want to live that again. Never again.
Si on connaissait Charles depuis longtemps, on pouvait voir sur son visage inexpressif une trace de colère lorsqu’il posait les yeux sur Arthur. Le fait qu’il ait disparu en pleine nuit comme il l’avait fait sans une explication alors qu’ils ont partagé la vie l’un de l’autre pendant quasiment deux ans. Dans la vie d’un vampire, d’un être éternel, c’était infime. Deux ans, ce n’était pas grand chose sur les deux cents ans que comptait la vie de Charles. Mais Arthur était particulier. Comme James l’avait été en son temps. Comme Anna l’avait été lorsqu’il était encore humain. Charles n’avait pas eu beaucoup de relations longues dans sa vie, elles se comptaient sur les doigts d’une main et encore, elles ne remplissaient pas une main. Les liaisons… Celles-là ne se comptaient plus sur les doigts de ses deux mains. Il avait rattrapé le temps perdu ou du moins ce qu’il considérait comme du temps perdu après le départ d’Arthur. Ses liaisons avaient eu un effet consolateur sur le cœur de Charles même si l’empreinte qu’avait eu Arthur était encore brûlante sur son cœur.
Le vampire ne répondit rien à part une grimace aux mots qu’eut Arthur aux mots qu’il avait prononcés sur sa présence ici pour lui amener le colis de l’autre sorcier. C’était exactement le souvenir qu’avait Charles du sorcier. Le mot prudent ne faisait décidément pas partie de son vocabulaire, même encore aujourd’hui. Et cela énerva Charles sans vraiment qu’il ne sache pourquoi. Il n’avait plus à s’inquiéter pour Arthur, l’homme le lui avait fait comprendre lorsqu’il avait disparu alors pourquoi cela l’énervait encore ? Ce n’était pas rationnel et encore moins normal venant du vampire. Il ne devrait plus. Il ne pouvait plus. L’empreinte douloureuse qu’avait laissée Arthur il y a delà cinquante ans devrait s’être éteinte. Et pourtant…. Et pourtant, Charles avait l’impression que son cœur battait la chamade alors qu’il ne battait plus depuis plusieurs siècles. Il attendait les explications du sorcier depuis tellement d’années qu’il ne voulait plus les entendre. Il s’en était trouvé tellement dans sa tête que les véritables n’avaient plus d’importances. Elles ne pouvaient pas égaler celles qu’il avait échafaudées dans son esprit. Tout y était passé et il ne pouvait pas être étonné ce qui allait sortir de la bouche d’Arthur. Il ne pouvait pas.
- Cinquante ans Arthur. Cinquante putain d’années, souffla Charles a l’intention de l’homme qui se trouvait maintenant dans son appartement.
Il était rare que Charles jure ou ne dise des gros mots. Son éducation avait laissé des traces et malgré les années qui s’étaient écoulées, rien n’avait changé. L’éducation que lui avaient donnée ses parents -son grand père- était resté ancré dans sa peau comme un tatouage. Les mots qu’avait eus Anna lorsqu’il en avait prononcé en sa présence résonnaient dans son esprit à chaque fois qu’une injure passait ses lèvres.
Les mots qu’eut Arthur lui rappelèrent de mauvais souvenirs. De trop mauvais souvenirs pour qu’il reste stoïque face au sorcier qui débitait ses paroles comme s’il ne pouvait plus s’arrêter. Et les mots qui traversaient ses lèvres étaient comme un rappel à l’ordre. Comme un memo laissé sur le frigo pour lui rappeller la douleur qu’avait été le départ d’Arthur. De découvrir la place froide dans son lit au réveil, le manque d’une lettre d’explication, la douleur de l’absence, la colère qui l’avait prise lorsqu’il avait réalisé que le départ d’Arthur était définitif. Arthur parlait de le haïr et c’était exactement ce qu’il s’était passé après quelques mois. La colère avait été remplacée par la haine mais la phase était passée. Elle avait disparu avec la résignation.
Charles tournait comme un lion en cage à l’intérieur de son salon. Il passait devant Arthur encore et encore alors que celui-ci lui exposait les “véritables” raison de son départ. L'évocation de son ancien chef de clan eu pour effet de le stopper sur place, les yeux rivés vers ceux d’Arthur qui regardaient dans le vide. Ca part contre, il ne l’avait pas imaginé. Il n’avait pas imaginé que son chef ait été voir Arthur pour le faire partir. Il avait confiance en l’homme qui l’avait intégré dans le Clan de Londres. Du moins, il avait eu confiance en lui avant qu’il ne quitte le Clan, quelques années plus tôt. Les décisions qu’il avait prises n’étaient pas dans la morale qu’avait Charles. Mais il gardait tout de même pas mal de respect pour le vampire. Alors entendre Arthur parler de lui ainsi le fit presque s’étrangler.
- Tu te moques de moi ? Tu es en train de me dire que la raison pour laquelle tu es parti ce soir-là ? Tu es en train d’accuser Henry pour ta lâcheté ? Pour le fait que tu sois parti sans une explication ? Sans un mot pour l’homme que tu dis aimé ? Tu m’excusera mais j’ai du mal à le croire, lança Charles d’une voix forte, peut-être trop forte pour ne pas montrer la vulnérabilité qui se cachait derrière ses mots. J’avais confiance en toi. J’avais mis ma confiance en toi lorsqu’on s’est rencontré. Je te faisais confiance et tu as tout jeter par la fenêtre quand tu es parti. J’ai mis des années en m’en remettre. T’es ma première véritable rupture Arthur. T’es véritablement le premier homme qui m’a brisé le coeur….
Charles s’était arrêté sur ces mots parce que s’il continuait, il allait finir par craquer. Et il était hors de question qu’il craque devant Arthur pour une histoire qui ne devait plus le toucher. Mais elle le faisait toujours. Elle le touchait toujours, lui tordait le cœur. Un soupir un peu tremblant passa les lèvres du vampire alors qu’il se dirigeait vers le bar pour se servir un verre de sang avec une grosse dose d’alcool. Remuer les souvenirs n’était pas bon. Ce n’était jamais bon.
- Alors tu peux être désolée Arthur mais faudra trouver autre pour que je crois à l’histoire. Tu m’excusera mais en ce moment, j’aurais plus tendance à croire Henry que toi.
Alors qu’une partie de lui croyait en l’histoire que venait de lui raconter son ancien amant. Il voulait s’y raccrocher comme un damné pour que son cœur arrête de se serrer comme il le faisait depuis qu’Arthur s’était présenté à sa porte.
Oh Charles mon amour, pourquoi devons-nous nous faire souffrir à ce point ? "Mon amour" oui, parce qu'à ce jour je l'aime encore, je l'aime plus que tout et l'avoir en face de moi me perturbe, cela met tous mes sens en émoi. J'ai envie de le serrer dans mes bras, de l'embrasser, de le supplier de me pardonner, mais je me contente de rester planté face à lui. Mon seul regret c'est que je ne peux pas le voir et je dois prendre sur moi pour ne pas avancer ma main et lui toucher le visage simplement pour sentir la douceur de sa peau sous mes doigts. Cela non plus je ne le ferais pas parce que je sais qu'il a envie de tout sauf de cela, la preuve, il s'est reculé tout à l'heure. Est-ce qu'un jour je réussirai à retrouver le chemin de son coeur ? Je l'ignore. Je sais que ce ne sera pas ce soir, il faut néanmoins que je lui parle, que je lui explique ce qu'il s'est passé ce soir là. Cette dernière nuit où mon âme est morte, restée auprès de lui. J'avais juste gardé un peu de coeur pour pouvoir rester en vie, mais c'était le strict nécessaire, le reste avait toujours été auprès de lui.
Est-ce que cela changerait quelque chose si il savait que lorsque le démon a pris ma vue, j'ai hurlé le nom de Charles parce que je savais que je ne le verrais plus jamais. Oui, j'ai hurlé le premier prénom que j'avais en tête, je n'avais jamais cessé de penser à lui pendant toutes ces années. Je m'imaginais toujours ce qu'il pouvait bien faire à certains moments. Une date cependant était très dur à supporter pour moi, c'était celle du jour où je l'ai abandonné. Cet "anniversaire", je ne le fêtais jamais, je restais enfermé chez moi à chaque fois, ne voulant voir personne. Non, je ne pense pas que savoir ça changera quelque chose. Je baissais la tête lorsqu'il m'annonça le nombre d'années où nous avons été séparés. Je ne le savais que trop bien, cinquante ans, cela paraît court pour nous, mais ce fut une éternité pour moi. J'étais étonné qu'il soit aussi vulgaire. Il était vraiment en colère. Je ne laissais échapper qu'un simple murmure.
- Je le sais Charles.
Je lui déballais ensuite tout ce que j'avais sur le coeur, lui donnant la véritable raison de mon départ. Évoquer tout cela me blessait à nouveau, je revivais cette période, cette dernière nuit entre nous et je voulais hurler ma douleur, seulement je devais cette explication à Charles. Ma prise de parole fut longue, mais je fini tout de même par me taire. Lorsqu'il reprit la parole, j'avais la sensation d'avoir des lames chauffées à blanc qui me transperçaient la poitrine. Je me doutais qu'il n'allait pas me croire, mais là.....Je me mis à trembler.
- Parce que tu imagines que pour moi ça a été la joie ? Oui, je suis parti sans un mot, je te l'ai dit pourquoi...naturellement tu ne me crois pas, je ne m'attendais pas à ce que tu me crois de toute manière. Tu me dis que tu avais confiance en moi....je te crois, mais je ne vais pas te donner une autre explication parce qu'il n'y en a pas d'autres. Si tu veux, je peux te donner les mots exacts qu'il a prononcé, je les entends encore et encore, ils tournent en rond dans ma tête depuis cinquante ans. Je le revois encore, me fixant, sa cicatrice lui faisait un demi-sourire, limite flippant, même pour moi. Il m'a dit "Votre relation est vouée à l'échec, parce que contre-nature, sorcier. En mille ans d'existence, je n'ai jamais vu une telle union et je refuse que vous soyez les premiers. Si tu ne laisses pas Charles tout de suite, alors je veillerai personnellement à ce que ton cher vampire soit torturé à un point tel qu'il finira par regretter le jour où ses yeux se sont posés sur toi. A toi de choisir, soit tu restes et tu assisteras à sa fin, ou alors tu pars et Charles sera sauf."
Je me dirigeais droit devant moi, jusqu'à sentir quelque chose ressemblant à un fauteuil, je m'y assis, prenant ma tête dans mes mains pour ne pas qu'il voit mes yeux briller.
- C'était un choix qui n'en était pas vraiment un. Il se doutait que s'il s'en prenait à moi, je ne ferai rien, mais en menaçant de s'en prendre à toi, il savait que j'aurais fait n'importe quoi pour que tu sois épargné. C'est à ce moment là que je lui ai demandé la faveur de passer une dernière nuit avec toi et il me l'a accordé à condition que je ne te donne aucune raison à mon départ. La mort dans l'âme, j'ai obéi.
Je respirais profondément, tentant de me calmer un peu. Il ne faudrait pas que ma magie sorte, je sentais déjà l'écart entre mes doigts se combler. Je reprenais rapidement le contrôle de moi-même.
- Depuis cette nuit, tu n'as jamais quitté mes pensées.
Bien sûr que la "confession" de Charles m'avait remué les tripes, je me doutais bien que j'avais compté pour lui, mais je ne pensais pas que j'avais autant compté pour lui qu'il comptait pour moi.
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Charles H. O'Neil
Children of the Night
♦ Age : 28 ♦ Date de naissance : 31/05/1996 ♦ Autres comptes : Catarina et Maryse ♦ Runes : 22 ♦ Messages : 56 ♦ Date d'inscription : 26/12/2017
You hurted me. I was a mess for decades. I don't want to live that again. Never again.
Charles avait passé les premières années après le départ d’Arthur dans une sorte de mélancolie complètes. Comme il l’avait dit à Arthur quelques instants plus tôt, le sorcier avait été la première réelle rupture du vampire. Et cette rupture, Charles n’avait pas vraiment su comment la gérer. Il avait fait quelques conneries après le départ d’Arthur avant que quelqu’un ne lui rappelle que ce n’était pas lui. Qu’il n’était pas quelqu’un qui se laissait dicter par ses sentiments et qui ne devenait pas fou après une rupture amoureuse. Charles n’avait pas pu nier. Il ne s’était jamais laissé mené par ses émotions. Pas même à la mort de son fils et encore moins à celle d’Anna. A l’époque, il s’était dit “Ce n’est pas maintenant que cela va commencer” et il avait repris le cours de sa vie en laissant ses souvenirs douloureux dans une boite. Une boîte qui venait vraisemblablement de se rouvrir de manière douloureuse lorsque Arthur s’était présenté devant sa porte. Cette boîte avait fait “BOUM” à l’intérieur de sa tête, ramenant à lui tous les sentiments douloureux qu’avait laissé Arthur derrière lui.
Au lieu de répondre aux mots du sorcier, Charles avala une grosse gorgée du verre qu’il s’était préparé quelques instants plus tôt. Une grimace passa sur son visage et le vampire rajouta un peu de sang dans sa mixture. Une fois fait, Charles se concentra de nouveau sur les mots que pouvait Arthur pour expliquer son geste, cinquante ans plus tôt. Au début, le vampire voulu rire aux explications que venait de lui donner le sorcier. Parce qu’il n’y croyait pas du tout. Parce que comme il l’avait annoncé plus tôt, il avait plus confiance en son ancien chef de clan qu’en Arthur à ce moment-là. Mais plus les mots quittaient les lèvres du brun et plus le visage de Charles s’affaissait. Il reconnaissait la manière de parler d’Henry et les menaces qu’il avait proféré lui semblaient familières. Il les avait entendues plus d’une fois et les avaient vu appliquer de nombreuses fois. En cet instant, une partie de Charles avait envie de croire Arthur mais l’autre partie avait tellement souffert qu’elle ne voulait pas donner raison. Même si cela était juste. Parce que de ce qu’il se souvenait, Arthur n’avait jamais rencontré Henry en sa présence. Charles ne lui avait jamais présenté le chef de clan alors comment pourrait-il savoir que la cicatrice qui ornait sa joue lui faisait un second sourire ? Plus il y pensait et plus les choses lui paraissaient sensés. Même si c’était douloureux. Même s’il avait l’impression de s’être fait trahir une seconde fois. Plus il y réfléchissait et plus il se disait qu’il avait eu raison de quitter le Clan de Londres. Les méthodes qu’avait son chef de clan ne lui convenaient plus et avec ce qu’il venait d’apprendre, elles ne conviendraient plus jamais quoi que puissent dire ses amis.
Charles regarda Arthur se déplacer doucement dans la pièce, se rendant compte qu’il ne voyait réellement rien à ce qu’il se passait autours de lui. Durant un instant, Charles se demandant comment cela était arrivé et comment Arthur s’était mis dans cette situation. Peut-être poserait-il la question une fois que la colère et la tristesse qui lui serraient le coeur se serait atténuée ?
- Tu aurais dû m’en parler, lâcha Charles en se déplaçant dans la pièce pour s’installer dans le fauteuil qui faisait face à celui d’Arthur. Tu aurais dû m’en parler quand il est venu te voir. J’aurais pu faire quelque chose quoi qu’il ait pu te dire. J’étais l’un de ses seconds, il aurait pris mes paroles en compte. Il n’aurait d’ailleurs pas eu le choix de les prendre en compte. S’il ne l’avait pas fait, je serais parti. J’aurais pris mes clics et mes clacs et j’aurais quitté le clan. Parce que c’est comme ça que ça aurait dû se passer Arthur. Tu aurais dû me laisser gérer cette histoire avec les miens. Que tu ais eu peur pour moi est un fait mais tu aurais dû me faire confiance.
La confiance. Un mot bien trop important dans une relation. La confiance qu’Arthur avait perdue lorsqu’il était parti sans un mot et un regard en arrière. La confiance qu’Arthur aurait du mal à récupérer s’il Charles décidait de lui pardonner sa décision. Et pour cela, il lui faudrait un peu de temps. Vu le pincement au cœur qu’il avait ressentit quand il avait posé ses yeux sur le visage d’Arthur, il ne manquerait pas de lui pardonner mais il ne le ferait peut-être pas tout de suite. Il lui faudrait un petit moment avant qu’il n’accepte les excuses du sorcier.
- Parce que 20 ans de plus ou de moins dans le clan n’auraient rien changé. J’aurais quand même terminé par quitter le Clan et Londres, finit Charles comme pour appuyer le fait qu’il aurait fait ce qu’il disait.
La décision de quitter les siens avait été une décision de longue haleine. Il avait mis plusieurs années avant de la prendre mais il n’avait jamais regretté de l’avoir prise. Quitter Londres pour le nord de l’Angleterre au milieu des années 70 avait aidé Charles sur beaucoup de plans et il ne regrettait absolument pas sa décision.
- Tu n’as pas complètement quitté les miennes non plus, souffla-t-il à son tour sans vraiment savoir si Arthur allait l’entendre ou non.
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(#) Sujet: Re: Livraison spéciale [PV : Charles] ♦ Dim 25 Mar - 17:00
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ft. Charles & Arthur
« Encore mieux que La Poste »
Se prendre le passé en pleine figure n'est jamais très agréable, même si les événements auxquels vous faites référence sont censé avoir été enterrés au plus profond de votre mémoire, vous vous rendez vite compte qu'il n'en est rien. Tout cela s'était produit il y avait cinquante ans, mais c'était comme si c'était hier. Le fait que je sois immortel rendait sans doute la chose encore plus douloureuse, je ne sais pas. Je m'étais imaginé que je finirai par oublier cette douleur qui me déchirait l'âme dès que je pensais à Charles, mais j'ai rapidement dû me rendre à l'évidence, je ne pourrais jamais l'oublier. J'avais donc commencé à vivre avec, à m’accoutumer à ce mal qui s'infiltrait en moi chaque fois que Charles était dans mes pensées. Peu à peu son souvenir était comme une "habitude", je pensais à lui au moins une fois par jour, je le retrouvais dans des phrases d'un livre que je lisais, me rappelant qu'il prononçait souvent ces mots-là ou bien j'entendais quelqu'un rire de la même manière que lui, ou alors je respirais une odeur qui me faisait penser à lui. Pas un seul jour ne se passait sans que Charles ne soit dans mes pensées.
Etre de nouveau en sa présence est une énorme souffrance, mais également une joie indicible. Je sais, cela peut paraître étrange et ça l'est probablement. Quoi qu'il en soit, j'avais expliqué à Charles pourquoi est-ce que j'étais parti cette nuit-là, pourquoi je l'avais quitté sans la moindre explication, alors que je l'aimais plus que tout. Naturellement il ne me crû pas, je ne m'attendais pas à autre chose d'ailleurs, mais même si je m'étais attendu à son scepticisme, il semblait croire qu'il n'y avait que lui qui souffrait de cette situation, alors pour qu'il croit ce que je lui disais, je me suis mis à lui raconter ce que je m'étais juré de ne jamais raconter. Après tout, je ne savais pas vraiment quelles étaient et quelles sont ses relations avec le chef de son clan. Seulement je n'avais jamais vu ce vampire et j'ai donné à Charles des détails que seul une personne ayant rencontré son chef, aurait pu connaître, comme sa cicatrice par exemple. Je revois encore son visage hideux, il peuple mes cauchemars, tuant Charles sous mes yeux. Même s'il ne répondait rien, quelque chose me disait que Charles me croyait. En même temps, il pouvait difficilement faire autrement.
Après un petit instant de silence. Il prit la parole. Je secouais négativement la tête face à ce qu'il disait. Comment voulait-il que je lui en parle ? A l'époque il vénérait presque son chef de clan, tout du moins c'est ainsi que je percevais les choses. M'aurait-il crû alors que nous n'étions pas ensemble depuis très longtemps et qu'il était dans son clan depuis de nombreuses années ? Je suivis Charles du regard. Même si je ne pouvais plus voir, je pouvais entendre et je l'entendais aisément se déplacer et prendre place en face de moi.
- Ne parle pas de confiance Charles, j'avais et j'ai toujours confiance en toi, mais sois honnête avec toi-même...si j'étais venu te voir à l'époque pour te dire que ton chef de clan m'avait rendu une petite visite, qu'il voulait qu'on se sépare...M'aurais-tu crû ? Aurais-tu donné foi à mes paroles ? Au mieux tu aurais pensé que c'était une plaisanterie de ma part et au pire, tu aurais pensé que c'était une façon pour moi de te dire que je te quittais. Et quand bien même tu m'aurais cru...n'aurais-tu pas fini par regretter un jour d'avoir quitté ce clan que tu connaissais si bien ? Le passé est le passé, nous ne pouvons plus rien y changer maintenant.
Je laissais le silence planer un instant avant que Charles ne le brise à nouveau.
- J'ignorais que tu avais fini par quitter le clan.
Je fermais les yeux face à son murmure que j'avais bien entendu.
- Charles...je sais que je ne suis pas en position de te demander quoi que ce soit, mais...j'aimerai vraiment te "revoir"...étant un vampire je me doute que tu n'as pas changé, mais...s'il te plaît, permets-moi de poser les mains sur ton visage.
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Charles H. O'Neil
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♦ Age : 28 ♦ Date de naissance : 31/05/1996 ♦ Autres comptes : Catarina et Maryse ♦ Runes : 22 ♦ Messages : 56 ♦ Date d'inscription : 26/12/2017
You hurted me. I was a mess for decades. I don't want to live that again. Never again.
Etre immortel ne rendait pas les choses simples. C’était même tout le contraire. Tout ce qui pouvait arriver de mal restait coincé dans un coin de la tête. Il en allait de même avec les bonnes choses mais le souvenir était moins vivace. La douleur laissait plus de marque qu’un bonheur. Si Charles réfléchissait à sa vie et à ce qu’il avait fait, les bonnes choses étaient bien moins présentes que les mauvais événements. Il se souvenait très clairement de la mort de son fils, du suicide d’Anna, du départ d'Arthur… Il se souvenait un peu moins bien de la manière dont souriait Anna lorsqu’elle le regardait, de son regard lorsqu’ils s’étaient mariés ou même de la tête de sa mère lorsqu’il lui avait annoncé qu’ils attendaient un enfant. Toutes ces bonnes choses avaient parsemés sont parcours mais lorsqu’il regardait en arrière, comme aujourd’hui, Charles n’y voyait que les mauvais cotés. Et pour l’immortel qu’il était, la vie pouvait être longue. Trop longue. Parfois il se demandait comment les autres pouvaient faire. Comment ils faisaient pour aller de l’avant et oublier ces événements traumatisants ? Charles n’avait jamais posé la question et ne le ferait jamais. Il se contenterait d’utiliser sa technique et de faire l’autruche comme il le faisait pour beaucoup de chose depuis 200 ans. Même si cela ne fonctionnait pas toujours.
Un soupir passa ses lèvres lorsqu’il entendit les mots qu’eut Arthur. Le sorcier soulevait peut-être un point mais Charles était certain que les choses auraient été différentes si Arthur lui en avait parlé. A l’époque, le Clan était une grande partie de sa vie. Il y avait passé la majorité de son temps et y avait évolué pendant longtemps. Il avait même eu une position plus qu’enviable au sein du groupe. Mais même déjà à l’époque, Charles avait sentit ce sentiment. Le sentiment de ne pas être à sa place et de ne pas faire les choses bien.
- Tu as raison, le passé est le passé. Nous savons très bien tous les deux qu’on ne pourra rien y changer, soupira le brun alors qu’il passait une main dans ses cheveux.
Il posa ensuite le verre qu’il avait dans les mains sur la table basse qui lui faisait face et posa ses coudes sur ses genoux, croisa ses doigts devant lui. Pour quiconque le connaissait, cette position voulait dire qu’il était en pleine réflexion. Et d’après la mine qu’il affichait, cette reflexion n’était pas joyeuse. Les choses auraient été bien différentes si Arthur lui avait parlé de cette entrevue. Le pincement de coeur qui le prenait lorsqu’il posait les yeux sur le sorcier ne serait pas présent et le voir ainsi ne lui ferait pas physiquement mal. Un nouveau soupir passa ses lèvres alors qu’il reposait son regard sur le brun qui se trouvait devant lui.
- Quelques années après ton départ. La manière qu’avait Henry de régler certain soucis ne me plaisait pas. Ce qui est assez ironique lorsqu’on sait comment il t’a convaincu de partir, répondit le vampire platoniquement alors qu’il rattrapait son verre pour en finir le contenu.
Alors qu’il s’enfonçait dans le sofa sur lequel il était installé, Charles haussa un sourcil aux premiers mots de son ancien amant. Sur tout ce qu’il avait imaginé depuis le début de cette conversation, Charles n’aurait pas imaginé une demande comme celle là de la part d’Arthur. A la fin de ses mots, Charles laissa le silence s’installer doucement dans la pièce. S’il était honnête, le brun ne savait pas vraiment comment répondre à la demande du sorcier. Dire oui serait peut-être une erreur. Mais dire non ne lui donnerait pas l’occasion de sentir de nouveau les mains du sorcier sur sa peau.
- D’accord, sortit de sa bouche avant même qu’il ait pu réfléchir plus en détail à la réponse qu’il allait donner à Arthur.
Il y eut un moment de flottement avant que Charles lui même ne comprenne ce qui venait de sortir de sa bouche. Quand le “D’accord” arriva enfin à son cerveau, le vampire se leva doucement du sofa, abandonnant son verre sur la table basse qu’il contourna pour venir s’asseoir dessus, face à Arthur. De là où il se trouvait, l’anglais se trouvait à moins d’un mètre du sorcier. Après quelques secondes supplémentaire, Charles attrapa la première main d’Arthur dans la sienne. Ce simple contact lui rappela bien trop de souvenirs. Douloureux pour beaucoup mais tellement bons pour d’autres. Ce simple contact le figea dans la suite de son geste, incapable de faire plus.
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(#) Sujet: Re: Livraison spéciale [PV : Charles] ♦ Dim 13 Mai - 15:28
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Je lui avais fait mal. En partant comme un voleur, j'avais crée en lui une douleur infinie. Ce n'était pas ce que j'avais voulu, à l'époque, je pensais que c'était la meilleure solution, celle qui lui permettrait de m'oublier. Je m'étais bien dit qu'il me détesterai probablement et cette idée me faisait atrocement souffrir, mais je l'aurais mérité. Peut-être aurais-je dû me dresser contre son chef ? Peut-être aurais-je dû lui parler de cette entrevu que nous avions eu Henry et moi ? Peut-être que les choses auraient été différentes si je l'avais fait...ou alors cela n'aurait rien changé, cela n'aurait fait qu'apporter encore plus de souffrance à l'un comme à l'autre. Je l'ignore et je ne le saurais jamais, il est donc inutile de continuer à se tourmenter ainsi. Maintenant que Charles est au courant de ce qu'il s'est passé cette nuit-là, allons nous pouvoir avancer ? Là encore je n'en savais rien, mais je l'espérais. Que souhaitais-je pour nous ? Un recommencement ? Peut-être ? Oui...bien sûr, mais qu'en était-il du côté de Charles ? Il avait souffert, je le savais, tout autant voir un peu plus que moi, il nous faudrait du temps avant de...Peut-être pourrions-nous commencer par retrouver notre amitié, notre lien si profond qu'il s'était rapidement changé en véritable amour. Je le savais aujourd'hui, Charles était mon autre moi, mon âme soeur, nul autre que lui ne saurait me convenir. Je l'avais trouvé, et j'avais été assez sot pour m'enfuir, pour ne pas me battre, j'avais été tellement stupide. Même la femme pour qui j'ai perdu la vue n'avait pas réussi à me faire oublier Charles. La preuve, lorsque le démon s'empara de ma vue, la personne que j'ai appelé en hurlant ma douleur, c'était Charles. Peut-être qu'inconsciemment, je me punissais pour ce que je lui avais fait ? Peut-être que c'est pour cela que malgré les puissants sorciers que j'ai dans le cercle de mes amis, je n'ai jamais voulu qu'on tente de me trouver un sort pour me faire recouvrir ne serait-ce qu'une partie de ma vue ? Oui, c'est bien possible. Je hochais la tête aux paroles de Charles.
- En effet.
Je levais la tête, que je n'avais pas conscience d'avoir baissé, vers Charles lorsqu'il m'expliqua un peu l'évolution de sa situation par rapport à son clan.
- Assez ironique oui, mais à l'époque tu n'en savais rien.
Et puis je m'étais lancé, j'avais osé demander à Charles si je pouvais toucher son visage pour le "voir" à nouveau. Depuis que j'étais arrivé dans cette pièce, depuis que j'avais entendu sa voix, je crevais d'envie de le revoir, mais je ne pouvais pas me permettre de poser mes mains sur son visage sans lui demander la permission, sauf bien sûr si mon souhait le plus cher était de me prendre son poing en plein visage. J'étais anxieux tandis que j'attendais sa réponse. Il finit par me la donner. J'étais heureux, un petit sourire se dessina sur mon visage. Je l'entendis bouger. Il se positionna face à moi et me pris la main. Un petit sursaut de surprise de ma part, mais je ne retirais pas ma main, je le laissais faire. Il ne bougea cependant plus, je le sentais un peu tendu. Je décidais donc de poursuivre le mouvement. Posant mes deux mains sur ses joues, je commençais à caresser doucement chaque centimètre carré de sa peau, redécouvrant avec une joie immense ce visage que je connaissais tant, ce visage que j'aimais éperduement. Mon pouce droit passa sur ses lèvres. Une émotion intense se saisit de moi, je sentais l'eau mouiller mes yeux et je ne cherchais pas à les sécher, je sentais quelques perles salées descendre lentement le long de mes joues. Je fini par enlever mes mains du visage de Charles, un petit sourire ému dansant sur ma bouche.
- Je savais que tu n'aurais pas changé d'un pouce.
Je baissais à nouveau la tête, m'essuyant les yeux.
- Je suis tellement désolé Charles.
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Charles H. O'Neil
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♦ Age : 28 ♦ Date de naissance : 31/05/1996 ♦ Autres comptes : Catarina et Maryse ♦ Runes : 22 ♦ Messages : 56 ♦ Date d'inscription : 26/12/2017
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Lorsque le vampire avait attraper la main d’Arthur dans la sienne, il avait bien sentit le sursaut de surprise qui s’était emparé du sorcier. Depuis qu’il était entré dans la pièce, Charles avait eu tendance à oublier ce que lui avait dit Arthur sur sa nouvelle condition. Il avait perdu la vue. Il ne savait pas comment, il ne savait pas pourquoi mais maintenant qu’il se trouvait face à lui, à moins d’un mètre, Charles pouvait dire que ce n’était pas un mensonge pour l’amadouer. Arthur ne voyait rien et Charles en prenait pleinement conscience maintenant qu’il touchait le sorcier. Cette constatation serra son coeur mort depuis longtemps. Cette constatation lui rappela qu’ils ne s’étaient pas vu ces cinquantes dernières années et qu’il avait manqué plus d’une chose dans la vie du sorcier. Comme Arthur avait manqué plus d’une chose dans la sienne.
Lorsqu’Arthur avait bougé, après qu’il lui ait pris la main, Charles s’était tendu comme la corde d’un arc. Ces mains sur ses joues, la chaleur de sa peau sur la sienne, bien trop froide pour être encore vivante. Sans vraiment s’en rendre compte, Charles ferma les yeux sous les mains du sorcier, laissant ses autres sens prendre ce qu’il y avait à prendre de l’exploration que faisait Arthur de son visage. Dieu que cela lui avait manqué. Même après cinquante ans, Arthur avait toujours cette même douceur qui le caractérisait si bien, cette même odeur qui lui prenait le nez et qu’il adorait à l’époque. Qu’il aimait toujours, même maintenant. Et ça faisait mal. Le savoir si proche mais si loin en même temps lui faisait mal. Et il détestait cette sensation. Il détestait ça mais malgré tout les sentiments qui se bousculaient dans sa tête et dans son coeur, la colère était celui qui prédominent. Il avait beau avoir des sentiments pour le sorciers, ces derniers étaient plus que contradictoire en ce moment. Lorsque les mains du sorcier quittèrent son visage, Charles se recula de quelques centimètre, ouvrant de nouveau les yeux pour trouver le visage d’Arthur couvert de larmes. Du plus loins qu’il s’en souvienne, il ne l’avait jamais vu dans cet état. Un rire, beaucoup trop serré, s’échappa de sa bouche à la première phrase de son ancien amant.
- Je suis un vampire Arthur, tu t’attendais à quoi ? furent les mots amusés que prononça Charles à l’intention du sorcier.
Il le regarda baisser la tête de nouveau en s’essuyant les yeux et Charles se retint de passer son index sous son menton pour la relever lui même. Même si l’état du jeune sorcier lui faisait mal au coeurs, il n’était pas encore prêt à lui pardonner. Malgré sa franchise et les mots qu’il avait eu pour lui plus tôt, Charles avait besoin de voir clair dans cette histoire. Et ce n’était pas avec des gestes comme celui-ci qu’il y verrait plus clair. Il se leva de la table basse sur laquelle il s’était assise en soupirant avant de s’arrêter aux cotés d’Arthur en faisant bien attention à ce qu’il comprenne qu’il était toujours là.
- Moi aussi Honey, murmura le vampire avant de serrer l’épaule du sorcier et de s’éloigner pour attraper son verre.
L’utilisation du surnom n’était pas anodine. C’était celui qu’il lui donnait lorsqu’ils étaient ensemble, à l’époque. Ce n’était peut-être qu’un mot et Arthur ne le comprendrait peut-être pas mais cela voulait dire qu’il n’avait pas oublié. Qu’il n’avait pas oublié ses sentiments pour le sorcier. Alors oui, il avait besoin d’y voir plus clair. Sur la situation principalement parce que s’il était honnête avec lui même, ses sentiments n’avaient pas énormément changés. La colère s’était simplement rajouté par dessus le reste. Et puis, une épaule serrée n’était pas un geste compromettant non plus.
Son verre dans la main, Charles le remplit de nouveau, avec du sang cette fois et il se tourna de nouveau vers Arthur bien que celui-ci ne puisse pas le voir.
- Comment c’est arrivé ? demanda-t-il alors avant de reprendre, comme pour clarifier sa question. Tes yeux ? Comment tu t’es retrouvé dans cette situation ?
Peut-être essayait-il de changer de sujet mais pour l’instant, c’était le mieux qu’il puisse faire.
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(#) Sujet: Re: Livraison spéciale [PV : Charles] ♦ Sam 16 Juin - 21:29
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A rien, je ne m'attendais à rien. J'imaginais bien que Charles n'aurait pas changé d'un iota. C'était normal, comme il venait de le dire, il était un vampire, et en tant que tel, il ne vieillissait plus. J'esquissais un petit sourire à sa phrase et secouais doucement la tête sans apporter plus de réponse, d'ailleurs, il n'y avait rien à répondre. Je me sentais si misérable, j'avais fait souffrir Charles à tel point que je ne savais même pas si il réussirait à me pardonner un jour. Plongé dans ma tristesse, je senti sa main sur mon épaule et redressai vite ma tête à l'entente du surnom. Cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas entendu, cela me faisait tellement de bien, cela appliquait un peu de baume sur les meurtrissures de mon coeur. A mon tour je lâchais dans un souffle le surnom que je lui donnais à l'époque.
- Angel.
J'entendis ensuite Charles qui remplissait à nouveau son verre. La question qu'il me posa ensuite, je l'attendais et je la redoutais dans le même temps. Certaines des informations que j'allais lui donner allaient probablement encore lui faire du mal et j'en étais désolé, mais je ne voulais plus rien lui dissimuler, je ne voulais plus lui mentir. J'avais fait cette erreur une seule fois et nous en souffrions tous les deux encore aujourd'hui. Si je voulais que notre relation reprenne sur des bases saines, je devais tout lui dire, je ne devais plus avoir de secrets pour lui. Je m'enfonçais un peu plus dans le canapé, commençant à me perdre un peu dans mes souvenirs. Avant d'y plonger complètement, je ne pu m'empêcher d'adresser une petite mise en garde à Charles.
- Je vais te dire comment c'est arrivé, mais...il y a probablement certains passages de cette histoire qui ne vont pas être très agréables à entendre pour toi et je m'en excuse d'avance.
Fermant un instant les yeux, je me concentrais, replongeant dans mon passé, revivant les événements comme s'ils se déroulaient actuellement. Je fini par ouvrir les yeux à nouveau et laissant mon regard dans le vide, j'entrepris de raconter mon histoire.
- Après t'avoir abandonné, je suis resté des années sans avoir de compagnon ou de compagne. Je me disais que je devais essayer de t'oublier pour moins souffrir, mais je n'y arrivais pas. Un jour cependant, je fis la connaissance d'une jeune femme. Elle était magnifique, douce et gentille. Elle me rappelait un peu ma défunte épouse. Je lui ai fait la cour. Pendant plus d'une année. Ensuite, nous sommes sorti ensemble, c'était un flirt, nous n'allions pas très loin. Je n'arrivais pas à...enfin je n'étais pas amoureux d'elle. Je l'aimais bien, j'avais de la tendresse pour elle, mais je n'en étais pas amoureux. Le malheur voulu que cette jeune femme était également convoité par quelqu'un d'autre. Un démon. Lorsqu'il su que nous nous fréquentions, il n'aima pas cela du tout. Un jour que je devais convoquer un démon pour une question, un service, ce ne fut pas le démon que j'appelais qui répondit, mais celui qui convoitait la jeune femme. Il était furieux, il voulait me punir d'avoir ce qu'il ne pouvait pas avoir. Il m'annonça que si lui ne pouvait être avec elle, alors personne ne l'aurait. Il la tua devant mes yeux. J'étais tellement choqué que je ne réagis pas tout de suite. Il en profita pour me brûler les yeux. C'était, disait-il, mon ultime châtiment, continuer de vivre avec l'image de l'assassinat de cette fille. Je hurlais ma douleur...et ton nom. Oui, le seul nom que j'ai hurlé, ce n'était pas celui de cette fille, c'était le tien, parce que je savais qu'avec ce que ce démon venait de me faire, je n'aurais plus la capacité physique de te voir. J'en étais anéanti.
Je pris une pause et poursuivi.
- Cela s'est produit il y a dix ans et depuis j'ai toujours refusé toute tentative de la part de mes amis sorciers de trouver un remède à ma cécité. Je ne subi que le juste châtiment de ma lâcheté après tout. Si j'avais osé affronter ton chef de clan, si j'avais agi différemment, je n'aurais pas eu à essayer de t'oublier, je n'aurais pas eu à séduire cette fille et....enfin bref...tu sais tout maintenant.
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Charles H. O'Neil
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♦ Age : 28 ♦ Date de naissance : 31/05/1996 ♦ Autres comptes : Catarina et Maryse ♦ Runes : 22 ♦ Messages : 56 ♦ Date d'inscription : 26/12/2017
You hurted me. I was a mess for decades. I don't want to live that again. Never again.
Lorsque Charles avait posé la question sur les yeux d’Arthur, il s’était douté que l’histoire qui se cachait derrière était énorme. Et cela n’avait pas loupé. Pourquoi les sorciers avaient toujours cette manie de se mettre dans les ennuis comme ça ? Au cours des années qu’il avait parcouru, Charles avait connu des sorciers et chacun d’eux avait cette fibre de “Je me mets en danger sans vraiment le faire exprès”. Il avait d’ailleurs perdu quelques amis comme ça et il était pas question qu’il perde Arthur. Encore moins maintenant qu’il était de nouveau là, avec lui. Alors certes, ce n’était que le début, ce n’était que les explications mais l’avoir de nouveau devant lui, réchauffait son coeur. Coeur bien trop froid depuis trop longtemps. Un soupir passa ses lèvres lorsqu’il entendit le mot démon dans le récit de son ancien amant. Vraiment, Arthur n’avait jamais rien fait à moitié. Il termina d’ailleurs son verre à l’évocation de la créature obscure et s’en resservit un, histoire de pouvoir supporter la fin du récit qu’énonçait le sorcier. Un grimaça succéda d’ailleurs au soupir quand il entendit la finalité de l’histoire d’Arthur et il vida de nouveau son verre d’une traite avant de le poser sur le bar qui se trouvait derrière lui. Il ne savait pas quoi dire. Il ne savait pas non plus quoi faire. Avec ce que venait de rajouter Arthur, Charles avait envie de lui en coller une. Se punir ? Pour une histoire qui datait d’aussi longtemps ? Charles avait quelques difficultés à comprendre. S’il avait eu du mal à accepter la séparation (encore maintenant), le vampire n’aurait jamais eu l’idée de prolonger son handicap comme venait de le faire Arthur ces dix dernières années. C’était ridicule.
- Tu avais raison, lança alors Charles à l’intention de son ancien amant. J’aime pas du tout cette histoire, continua-t-il en se rapprochant d’Arthur pour s’asseoir de nouveau sur la table basse. Et si tu veux que je sois honnête avec toi, je trouve que tu es un idiot, Arthur Carron. Et j’ai vraiment envie de t’en coller une claque derrière les oreilles.
Il ne le ferait pas, évidemment, mais l’envie était tout de même présente. Et même de taper assez fort pour lui remettre les idées en place. Parce qu’il était hors de question que le sorcier s'apitoie plus longtemps sur son sort. Il ne le laisserait pas faire. Ce n’était pas dans la nature première de Charles alors il ne laisserait pas Arthur se punir encore pour quelque chose qui s’était passé il y a longtemps. Même si c’était quelque chose qui le - les - faisait encore souffrir aujourd’hui. Après plusieurs minutes de silence, le vampire prit de nouveau la parole, cherchant ses mots pendant qu’il commençait.
- Je vais te proposer quelque chose, commença le brun en passant une main dans ses cheveux. Après la conversation qu’on vient d’avoir, la seule chose qui en ressort c’est qu’on a tous les deux des regrets sur la fin de notre histoire. Et tu te punis même encore pour ça. Je ne suis pas d’accord avec le principe mais soit. Ce que je te propose, c’est que tu ailles trouver de l’aide. Auprès de qui tu veux, je m’en fiche. Trouve une solution pour tes yeux, ou du moins, un début de solution. Et ensuite, on pourra voir ce qu’il se passe.
Charles n’avait, volontairement, pas expliciter la dernière phrase. Parce que de son côté , il ne savait toujours pas ce qu’il voulait mais aussi parce que cela donnait à Arthur la liberté d’imaginer ce qu’il souhaitait aussi. Ce n’était peut-être pas très sympathique de sa part mais Charles s’en fichait. La seule chose qui lui importait en cet instant, c’était qu’Arthur trouve de l’aide et qu’il commence à arrêter de se punir. Il ne lui avait peut-être pas pardonné sa fuite mais ce n’était pas une raison pour que la situation dans laquelle se trouvait le sorcier continue plus longtemps.
Alors qu’il allait ajouter quelque chose, son téléphone sonna dans sa poche et le vampire grimaça avant de s’excuse auprès d’Arthur et de décrocher. Rien de bien méchant, seulement son PDG qui voulait savoir ce qu’il pensait des papiers qu’il lui avait envoyé avant l’arrivée d’Arthur. Il congédia gentiment l’homme en lui disant qu’il le rappelait dans peu de temps avant de se concentrer de nouveau sur l’homme qui avait de nouveau fait irruption dans sa vie.
- Excuse moi, le travail, s’excusa de nouveau le brun en posant son regard sur le sorcier qui n’avait pas eu le temps de répondre à la proposition qu’il avait faite.