La soirée avait pourtant bien commencée. Charles avait quitté son appartement pour une soirée tranquille avait quelques connaissances qu’il avait retrouvé à New-York. Ce n’était pas quelques choses d’énorme, juste une petite soirée poker entre gens de bonne société. Charles aurait dû se douter que les choses ne se passeraient bien. Enfin, les choses s’étaient bien passées. Au début. Avant que l’un d’entre eux ne traite l’autre de tricheurs. Et là, Charles aurait du s’en douter… Jouer avec des fées, des loups et des sorciers… Cela ne peut pas bien se terminer. Cela n’avait pas loupé. Les noms d’oiseaux avaient fusaient et les sorts avaient commencé à pleuvoir. Au début, ce n’était que des sorts d’attaques et il était assez facile pour Charles de les éviter. Puis ils étaient devenus bien plus vicieux et sans réel effet visible si bien que Charles baissa un peu la gardes pour essayer de résonner les joueurs qui se tapaient allégrement dessus en se traitant de tricheurs. Parfois, Charles se demandait pourquoi il faisait encore des efforts. Pourquoi essayait-il de jouer la voix de la raison alors que la seule chose qu’il voulait c’était également foncer dans le tas? Parfois, il se le demandait encore. Peut-être les bonnes manières qu’il avait gardé de son éducation ? Peut-être parce qu’il ne trouvait pas de but dans le fait de taper sur des personnes qui ne le méritaient pas. Enfin, pour cette situation, elles le méritaient vraiment. Ils étaient en public et dans un lieu qui n’appartenait à aucuns d’eux. Ils se trouvaient dans un bar pour créature obscure qui acceptait les jeux d’argents et autres joyeusetés que proposait l’évolution humaine.

Puis les choses se gatèrent pour Charles lorsque le sorcier le prit également en grippe, l’accusant de cautionner les choses. Le britannique n’eut même pas le temps de rétorquer qu’un sort le frappa, directement dans la poitrine, le faisant reculer de plusieurs pas. Sonné, Charles ne comprit pas tout de suite ce qui lui était tombé dessus. Comme il l’avait vu précédemment, les dégâts n’était pas physique et Charles se demanda vraiment ce que le sorcier avait lancé. Il ne s’en rendit compte que lorsqu’il voulu ouvrir la bouche pour calmer - de nouveau - le jeu.

- Ca suffit ! Vous n’en avez pas marre de vous battre comme des chiffonniers ? J’ai l’impression de me retrouver au marché de Londres en 1800. Et vraiment, je n’aimais pas cela à l’époque et j’aime encore moins ça maintenant que j’ai quasiment 300 ans de plus. Alors je vais vous donnez deux choix, soit vous arrêtez tout de suite et on continue cette partie, soit je m’énerve et je vous mets dehors avant que le gérant ne le fasse lui même. Parce qu’à la vue de sa tête, il ne va pas tarder à le faire. Et il est hors de question que quelqu’un me jette dehors. Ce n’est jamais arrivé et je n’ai pas envie que ça arrive aujourd’hui…

D’accord, il comprenait maintenant ce que le sorcier lui avait lancé. Il ne parlait jamais autant d’habitude. Le vampire avait tendance à être avare de parole. Il n’était pas un grand parleur et il ne prenait la parole que lorsque cela était nécessaire. Un avantage de l’âge diraient certain, une conséquence de son éducation penserait Charles. Mais dans les deux cas, Charles ne parlait JAMAIS autant en présence de personne qui n’étaient pas de son cercle intime. Et les présents dans la pièce ne faisaient clairement pas partie de ce cercle là.

- … Enfin, c’est arrivé une fois. Il y a longtemps avec cet homme. Dont j’ai oublié le nom d’ailleurs, honte à moi. Une histoire assez drôle quand on y pense maintenant. Un peu honteuse aussi parce que bon, nous nous sommes quand même retrouvés à moitié…

C’est à ce moment là que Charles choisit de mettre sa main sur sa bouche pour que personne ne puisse comprendre la suite de l’histoire bien qu’il continuait à parler dans sa paume. Un coup d’oeil meurtrier en direction du sorcier et il parcourut la pièce des yeux. Pièce qui s’était d’ailleurs vidées pendant leur dispute et qui ne comprenait maintenant que quelques irréductibles. Quelques irréductibles que Charles chercha du regard en demanda de l’aide avec les yeux alors que les paroles continuaient à se déverser de sa bouche sans s’arrêter.

Au bout du compte, Charles n’aurait jamais dû accepter cette partie. Il n’aurait jamais du accepter de venir ici et de jouer avec des hommes qui ne savaient pas se tenir. Parce que maintenant, il se retrouvait dans une situation bien pourrie comme il ne les aimait pas. Il avait passé 240 ans a éviter les problèmes et voilà qu’il se retrouvait dans un bar à New-York avec des personnes qu’il n'appréciait que moyennement et il prononçait n’importe quoi sans s’arrêter. Il semblait que le filtre qui se trouvait entre ses pensées et sa bouche ait été enlevé. Ce qui ne l'arrangeait pas du tout puisqu’il avait beaucoup...beaucoup de chose à raconter quand on le lançait sur un sujet. Charles n’avait peut-être pas l’air mais il pouvait être un homme beaucoup trop bavard pour son bien. Pour sa dignité surtout. Surtout avec l’histoire qu’il avait été sur le point de raconter…

La main toujours sur ses lèvres, Charles ressemblait à un animal pris dans les phares d’une voiture. Il n’aimait pas cette situation et il aimait encore moi cette sensation au creux de sa gorge qui le poussait à ouvrir la bouche. Alors qu’il fusillait du regard le sorcier qui avait lancé le sort, les oreilles du vampire captèrent les mots d’un homme qui se trouvait non loin de lui. C’était bien sa veine… Un abruti qui voulait rire du malheur de l’autre. S’il n’était pas aussi préoccupé par ce qui allait sortir de sa bouche, Charles aurait sûrement été aussi amusé que l’homme qui lui avait posé la question. Mais il était victime de cette sombre blague et il n’était pas question pour lui de rire de la situation. Quelques secondes après les mots du brun, Charles eu un nouvel aperçu du sort qu’avait lancé le sorcier. Répondre à la moindre question.

- Nus, fut tout ce qui sortit de sa bouche alors que plusieurs personnes présentes se mettaient à rire.

D’accord. Donc le sort le faisait parler à foison et il était obligé de répondre aux questions. Génial, magnifique, formidable. Il allait tuer le sorcier. Il allait le saigner et le boire avec une grande patience. Un grognement sortit de sa gorge alors qu’il retirait sa main de sa bouche. Au moins la question qu’avait posé le jeune homme avait coupé court à sa diatribe. Il espérait simplement que l’homme qui avait prit la parole ne se rende pas compte de l’effet d’une question sur son comportement.

Charles détestait New-York finalement. Et il détestait encore plus ses comparses sur ce coup là. Il aurait mieux fait de rester chez lui à siroter un verre de sang en regardant les dernières trouvailles de ses équipes de développement. Ouai, clairement, il aurait mieux fait de se maintenir à ce programme au lieux de vouloir sortir pour jouer. Mais il avait certains vices qu’il ne pouvait pas renier et le jeux en était un. L’alcool (de son temps humain) et le jeux avait été un refuge pour le vampire après la mort de sa femme et de son enfant. Bien que les événements soient maintenant lointains, Charles avait gardé ses vieux réflexes. Des réflexes qu’il faudrait peut-être qu’il court circuite la prochaine fois qu’on lui proposerait une partie de cartes. Un soupir passa ses lèvres alors qu’il regardait l’homme qui lui avait adressé la parole. Il avait assez d’expérience en la matière des relations humaines pour savoir que le bonhomme avait l’intention de découvrir les limites du sort que le sorcier venait de lui lança. Il aurait pu partir, quitter le bar, rentrer chez lui et appeler l’une de ses connaissances pour régler le problème mais il y avait un hic. Le hic étant que l’homme venait de lui proposer de s’installer avec lui et que Charles n’avait pas l’occasion de refuser. Les conséquences du sort commençaient clairement à le faire chier. Il était hors de question qu’il raconte sa vie à un étranger qui venait de l’inviter à s’asseoir. Et bien qu’il n’ait absolument pas envie de le faire, Charles s’assit aux cotés du brun, un grognement aux lèvres. Il ne voulait pas répondre. Il n’en avait pas du tout envie mais une force à l’intérieur de la poitrine lui faisait ouvrir la bouche et prononcer les premiers mots qui seraient les premiers d’une longue série.

- J’en ai profité. Peut-être pas assez que je l’aurais souhaité mais ouai, j’ai profité de la situation, fut les paroles que prononça Charles avec un ton plus que monocorde.

Si on l’obligeait à parler, au moins, personne ne lui prendrait la manière de le raconter. Et il n’allait clairement pas faire d’effort pour celui qui venait de le lancer dans une histoire dont il ne voulait pas parler.

- Parce qui ne voudrait pas profiter de la situation ? Surtout que l’homme avec lequel je me trouvais se trouvait être l’homme avec lequel j’étais à l’époque. Un idiot fini si vous voulez mon avis. Voir même ce que l’on appelle un connard en reprenant les mots de cette époque…